Quels sont les critères d`abstention thérapeutique devant un arrêt

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CMU 2011
L’urgentiste en situations
palliatives
Alexis Burnod
Hôpital Beaujon
Situations Palliatives :
Une réalité pour les services d’urgences ?

4 à 8 % des décès hospitaliers concernent des patients
aux urgences, admis pour fin de vie.

Décès dans les 4 h après l’arrivée au SAU pour 50 % DC

Proviennent en majorité de leur domicile

Adressés par leur médecin traitant (70 %)

40 et 60 % avaient été hospitalisés la semaine ou le mois
précédent
Tardy. Réanimation 2005
Situations Palliatives :
Une réalité pour les services d’urgence ?

50 % des interventions SMUR en palliatif conduisent à une
hospitalisation (SAU 80 %)

Décès dans les 4 h après l’arrivée au SAU pour 50 %

Pour 80 % des patients porteurs d’un cancer évolutif,
l’urgentiste n’avait pas l’information du stade évolutif
Les Services d’Urgences ne sont pas le lieu
adéquat pour une fin de vie
Situations Palliatives :
Une réalité pour les SMUR ?

2 % des patients laissés sur place vivants par un SMUR
entraient dans une catégorie décès attendu.
Enquête prospective (1999-2000) Berton L. JEUR 2004

28 % des personnes décédées et classées à l’arrivée en fin
de vie avaient bénéficié d’un transport médicalisé avec 29
% de gestes de réanimation pré-hospitalière.
SAU du CHU de Metz Rothman C. JEUR 2005
Appels en situations palliatives

Etude prospective SAMU 75 : 202 appels par an pour
fin de vie. Chastre . JEUR 2000
71 % des appels la nuit, le dimanche ou les jours fériés
Motifs d’appels :
dyspnée 45 %
troubles neuro 21%
angoisse 21%
Appelants :
famille 51 %,
médecin 19 %
paramédical 19 %
Solitude de l’entourage à l’appel +++
Appels en situations palliatives

Pathologie
 cancéreuse : 68 %
 neurologique : 11 %

Envoi d’UMH injustifiée dans 49 %
 par manque de moyen
 ou par manque d’information

Hospitalisation : 53 % dont 5 % en réanimation
LATA en préhospitalier :
une réalité pour les SMUR ?

AC en préhospitalier : 50 % d’abstention de réanimation.
Motifs : âge, état de santé antérieur (autonomie et fonct°
sup), 1ère réanimation débutée par un témoin
Etude prospective 227 patients Duchateau. Ressuscitation 2007

76 % des 1069 médecins SMUR en France , confrontés à
des LATA en pré-hospitalier dans l’année
Enquête LATA-SAMU Ferrand. Intensive Care Med 2006

VNI = technique d’attente en situation palliative
Duchateau. Eur J Emerg Med
2009
Vers un accroissements des appels
d’urgence en situation palliative

En France : > 1 % des interventions primaires SMUR
En Allemagne : > 2,8 %

Vieillissement de la population

Augmentation des patients soignés pour cancer

Politique française en faveur du retour à domicile :




Programme national de développement des SP 2002-2005
Aides pour garde malade ou auxiliaire de vie
Développement de l’HAD (coût < 40%)
Développement des réseaux de Soins Palliatifs
Rôle du médecin urgentiste ?

Lois :





du 9 juin 1999 : Droit aux Soins Palliatifs
du 4 mars 2002 : Consentement libre et éclairé
du 22 Avril 2005 dite « Léonetti » et décrets d’application 2006
Code de Déontologie Médicale et de la Santé Publique
Recommandations des sociétés savantes



SFMU Juin 2003 : Ethique et urgences
Conférences de Consensus 2004 « accompagnement des
personnes en fin de vie et de leurs proches »
Recommandations SRLF : LAT en réanimation (Réanimation 2010)
Quelles directives ?
 En toute circonstance, soulager les souffrances, assister
moralement, éviter toute obstination déraisonnable dans les
investigations ou la thérapeutique (Code Déontologie, art 37, 1995)
 Toute personne malade a le droit d’accéder à des soins palliatifs
et à un accompagnement (Loi du 9 juin 1999)
 Droit d’un malade à refuser des soins et obligation du médecin
d’accepter sa demande (sous conditions) (Loi du 4 mars 2002)
 Le médecin peut suspendre ou ne pas entreprendre des actes
apparaissant « inutiles », disproportionnés ou n’ayant d’autre
effet que le seul maintient artificiel de la vie (Loi 22 Avril 2005)
 « Le médecin est libre de ses prescriptions qu’il estime les plus
appropriées en la circonstance ». (C Déontologie, art 8)
Loi du 22 avril 2005
Cadre légal contre une obstination déraisonnable
 Ne s’applique pas aux situations d’urgences non anticipées
→ cadre général des soins impliquant des principes d’équité et
de proportionnalité (Code Déontologie, art 37)

 Que décider ? → Comment décider !
 → Créer les conditions, le processus décisionnel qui

permettent une décision éthique
Montrer que l’on a recherché la meilleur solution : témoigne
de la bienfaisance à l’égard du patient

Article L 110-5 du Code de Santé Publique : Toute
personne a, compte tenu de son état de santé et de l’urgence
des interventions que celui-ci requiert, le droit de recevoir les
soins les plus appropriés et de bénéficier des thérapeutiques
dont l’efficacité est reconnue et qui garantissent la meilleure
sécurité sanitaire au regard des connaissances médicales
avérées. Les actes de prévention, d’investigation ou de soins
ne doivent pas, en l’état des connaissances médicales, lui faire
courir de risques disproportionnés par rapport au bénéfice
escompté. Ces actes ne doivent pas être poursuivis par
une obstination déraisonnable. Lorsqu’ils apparaissent
inutiles, disproportionnés ou n’ayant d’autre effet que le seul
maintien artificiel de la vie, ils peuvent être suspendus ou ne
pas être entrepris. Dans ce cas, le médecin sauvegarde la
dignité du mourant et assure la qualité de sa vie en
dispensant les soins visés à l’article L 1110-10.


Article L1110-10 du code de la santé publique
« Les soins palliatifs sont des soins actifs et
continus pratiqués par une équipe
interdisciplinaire en institution ou à domicile. Ils
visent à soulager la douleur, à apaiser la
souffrance psychique, à sauvegarder la dignité de
la personne malade et à soutenir son entourage ».
Loi du 22 avril 2005
Interdiction de toute obstination déraisonnable



Droit du malade
Devoir de tout médecin
Obligation d’assurer des soins palliatifs en cas
de LAT
Quelles directives ?
Euthanasie
Soulager la douleur
Soigner « prendre soin »
Obstination
thérapeutique
déraisonnable
Soigner de manière proportionnée
en tenant compte des connaissances
scientifiques et des recommandations
Pas d’abandon thérapeutique
Pas de LAT trop hâtive
Informer
Accompagner et informer les proches
Pas d’abandon thérapeutique

Risque ++ avec les personnes âgées non cancéreuses
d’aggraver la pénibilité de la fin de vie

CCNE 1998, Rapport sur le vieillissement : « Ne pas
renoncer à traiter les maladies curables dont la guérison est
susceptible d’améliorer la qualité de vie »

Traitement agressif dans l’œdème du poumon pour une
population de 82 ans, mortalité 27 %
RAD ds un état clinique superposable à l’état ant 50 %
Adnet. Crit Care Med 2001
Ex de l’infarctus du myocarde : en faveur d’une
stratégie de reperfusion immédiate chez le sujet âgé
Pas de LAT trop hâtive

« Attention à la demande de refus de soins exprimée
par le patient, poussé par la société ou sa solitude »

Ne pas évaluer trop vite la qualité de vie du malade

Essayer de permettre de reculer au maximum la
dépendance ou de l’institutionnalisation

Lutter contre le refus d’admission en réanimation de la
personne âgée, prétexté par le fait qu’elle aurait trop
vécu
S Beloucif, AFAR 2008
En pratique : 2 situations
1ère Situation : Patient inscrit
dans une démarche de soins
-
L’événement aigu peut avoir été anticipé
→ poursuivre les soins dans la direction initiale,
s’inscrire dans une démarche palliative sauf contre ordre
-
-
Toujours analgésie et confort
2ème Situation : Aucune information
sur le projet de vie
-
-
Enquêter +++ (en fait situation 1 ?)
Dans le doute : réanimer, sauf si évidence majeure de
disproportion entre les bénéfices attendus et le préjudice
imposé. Possible réanimation d’attente, en attente d’info
LAT secondairement envisageable en réa
L’âge n’est pas un critère seul de décision de non réa
Repérer les pathologies aigues réversibles
Se donner les conditions pour décider
Communiquer les détails concernant l’état antérieur du
patient, son autonomie, qualité de vie = dialogue médical.
Accompagnement des proches
 Qui souffre ? Qui est inconfortable ? Pourquoi l’appel 15 ?





En vue de quoi ? Craintes ?
Ecoute attentive. Attitude > mots
Savoir expliquer ce qui se passe et ce que l’on peut faire
Informer de manière loyale. Place de la personne de
confiance
Mesurer l’épuisement et la compétence à faire encore face
à domicile. Savoir décider un changement d’orientation
Déculpabiliser
Se former en soins palliatifs








Une meilleure formation aidera à appréhender la fin de vie
autrement que dans le refuge de gestes techniques traumatisants
Recueillir toutes les informations concernant le patient, son
entourage, son projet de vie
Contacter le médecin traitant ou les médecins spécialistes en
charge du patient
Que connaissent le patient et sa famille de la maladie ?
Rechercher l’éventuelle affiliation du patient à un réseau de soins
palliatifs
Consulter l’éventuel cahier de suivi d’une hospitalisation à
domicile
Contacter l’équipe mobile de soins palliatifs de l’hôpital lors de
situations palliatives difficiles
Trouver un lit identifié de soins palliatifs (LISP) si le patient est
aux urgences
Le choix des thérapeutiques devra répondre aux règles
suivantes :
 Soulager le symptôme complètement par évaluation et
surveillance de son intensité
 Traiter la cause du symptôme chaque fois que possible
 Garder le patient le plus valide, en évitant chaque fois
que possible les sondes et perfusions. S’il existe un
accès central, éviter la pose d’une voie périphérique
supplémentaire
 Préserver les capacités cognitives et relationnelles
 Privilégier la voie orale le plus longtemps possible
 Soulager est toujours une urgence
antalgie


urgence thérapeutique, règles strictes
Seul le patient détermine si son degré de douleur est
tolérable ou non
1 morphine per os /24h
=
1/2 morphine sous cutanée /24h
=
1/3 morphine sous cutanée/24h
Équivalents morphiniques
Délai action : per os 20-30 min, Scut 15-20 min, IV 3 min



En urgence, on utilise un morphinique d’action
rapide pour soulager le patient
La voie d’administration est guidée par l’intensité
de la douleur
Patient naïf de morphine :
S’il existe une voie veineuse accessible : Titration bolus
en commençant par un bolus de 2 à 4 mg à répéter
toutes les 5 minutes jusqu’à l’obtention d’une EVA ≤ 3

Per os : commencer par une dose journalière de 60 mg (sous forme
de morphine LP, 30 x2) accompagnée systématiquement de doses de
secours (= 1/6 de la dose de base quotidienne soit 10 mg pour une
dose de base quotidienne de 60 mg).
consignes : prendre autant de doses de secours que nécessaire pour
soulager sa douleur en respectant simplement un délai d’au moins
UNE heure entre chaque prise de dose de secours (et pas 4
heures !). Ainsi si le patient n’est pas suffisamment soulagé au bout
d’une heure, il doit reprendre une dose de secours et ainsi de suite
jusqu’à un soulagement correct.
Il suffira ensuite de calculer le nombre de doses de secours que le
patient a pris pour recalculer une dose de base correcte (Par exemple
60 mg de base plus 6 doses de secours de 10 mg en 24 h  on
prescrira 120 mg de morphine en dose de base quotidienne).


Chez le patient déjà sous morphine La dose de secours correspondra à 1/6 (1/10
chez la personne âgée) de la dose totale reçue
sur les dernières 24 h, administrée avec un
morphinique d’action rapide
Ex : le patient sous Fentanyl 50µg/72h
(équivalent à 120 mg morphine per os/24h),
recevra en dose de secours 1/6 des 120 mg soit
20 mg per os d’Actiskenan ou 10 mg scut de
morphine
équivalences
Cas cliniques
Patient algique sous skenan LP 90 mg X2 / j
avec des interdoses de actiskenan 10 mg toutes
les 4 h
 Patient algique sous skenan LP 60 X 2 /j
prenant 6 interdoses d’actiskenan 20 /j depuis 3
jours
 Patient algique sous 75 ug/h Durogésic
Quelle interdose ?

Douleur osseuse métastatique


Les corticoïdes ou les AINS ont une action antalgique
sur les douleurs des métastases osseuses en
complément de la morphine. En soins palliatifs il est
habituel d’utiliser d’emblée des doses fortes (120 mg/j
de méthylprednisolone par voie IV) puis de diminuer
pour rechercher la dose minimale efficace. Les AINS
ont également une action coantalgique intéressante.
La radiothérapie reste le traitement le plus efficace.
Dyspnée









angoisse associée ++ → à traiter
facteur de mauvais pronostic chez cancéreux
Évaluer par échelle verbales simples (NYHA)
Sat°O2 souvent inutile.
Traitements étiologiques chaque fois que possible
mesures de soulagement non médicamenteux
traitement symptomatique de la dyspnée
traitement en cas d’encombrement terminal ou de râles
agoniques
l’éventuelle asphyxie imminente par une sédation
Mesures de soulagement non
médicamenteux de la dyspnée








Environnement aéré et reposant
Position demi assis
Courant d’air frais (fenêtre entre ouverte, ventilateur...)
Sonnette à disposition
Démarche rassurante et apaisante : passages fréquents
Soins corporels : humidification bouche, nez, visage
Aide à l’expectoration (kiné) si le patient le supporte
Aspiration souvent inutile et douloureuse (possible 1
fois)
Traitements étiologiques
Traitements symptomatiques
O2
Pas souvent utile



patient hypoxémique en continu, cyanosé ou en
lutte. les lunettes nasales > masque
Évaluer son efficacité
Pas plus efficace sur la dyspnée que l’air
Traitements symptomatiques
Morphiniques
Reco grade A patient cancéreux
↑Vt  FR diminue dyspnée
Patient déjà sous morphine ?

NON : Commencer par 5 mg de morphine per os.
Si voie per os impossible, voie IV ou SC possible
règle 1 orale = 1/2 SC = 1/3 IV

OUI : per os 1/6 de la dose quotidienne. (soit 10 mg
pour un patient recevant 60 mg de morphine per os / j)
En cas de dyspnée permanente
- 60 mg/j de morphine PO chez les patients ne
recevant pas préalablement de la morphine, ou
équivalence (30 mg/j par voie s/cut, 20 mg/j
soit 1 mg/h par voie IV)
 augmentation de 30 % de la dose quotidienne
chez les patients déjà sous morphine
 La titration de la morphine dans la dyspnée se
fera en fonction de la fréquence respiratoire
 sujets âgés ou insuffisants rénaux : demi dose
 L’anxiété doit être prise en compte et traitée



Chez le patient déjà sous morphine :
La dose de secours correspondra à 1/6 (1/10 chez la
personne âgée) de la dose totale reçue sur les dernières
24 h, administrée avec un morphinique d’action rapide
Ex : le patient sous Fentanyl 50µg/72h (équivalent à
120 mg morphine per os/24h), recevra en dose de
secours 1/6 des 120 mg soit 20 mg per os d’Actiskenan
ou 10 mg scut de morphine
Traitements symptomatiques
Benzodiazépines
À demi vie courte
- Per os : Xanax

En urgence si nécessaire : midazolam (Hypnovel)
en SC (ou IV (même posologie, délai d’action
immédiat en IV, de 10-15 mn en SC)

1 à 2,5 mg à renouveler si besoin à 15 min puis
relais au PSE IV/SC : 0,25 à 0,50 mg/h au départ
Traitements symptomatiques
Corticoïdes 
En cas de dyspnée, un test thérapeutique est
recommandé : 2 à 4 mg/kg de
méthylprednisolone répartis en 2 doses
quotidiennes, puis réduction progressive de la
dose.
Traitement en cas d’encombrement
terminal ou de râles agoniques








stopper l’hydratation parentérale
anticholinergiques les sécrétions salivaires
/trachéobronchiques
Scopolamine ou Scoburen : 1 amp 0,5 mg = 2ml en SC puis
relais SC/SE 3 amp/24h, pouvant être augmenté à 6
amp/24 h. voie IV possible (hors AMM).
Existe aussi en patch : Scopoderm patch 1 à 4 / 72h
Atropine (sinon) : commencer par 0,25 à 0,50 mg SC /8h
une aspiration initiale douce souvent nécessaire
Effets secondaires possibles (effets anticholinergiques)
Lasilix si ineficace et possible insuffisance cardiaque






Références :
1. ANAES. Modalités de prise en charge de l'adulte nécessitant
des soins palliatifs, dec 2002:22-23;94-102.www.anaes.fr
2. AFSSAPS. Soins Palliatifs : spécificité des médicaments
courants hors antalgiques- Recommandations. AFSSAPS oct
2002:2-5;8;10-11;14.www.afssaps.sante.fr
3. L. Hacpille. Dyspnée en Soins Palliatifs. Ed. Intermed 2000.
4. La sédation pour détresse en phase terminale.
Recommandations de la SFAP 2004.
Cas clinique

H 58 ans en phase palliative d’un K pulmonaire
multimétastasé. Cs urgences pour dyspnée.
Sous fentanyl 100 ug/h. FR = 32 angoissé
EVA = 2, sensation d’étouffement

CAT :


Syndrome occlusif organique par
cancer


Discuter le traitement chirurgical
Si le patient est inopérable, le traitement
médical associe :
- Diminution de l’hydratation
- Discuter de l’indication d’une sonde naso
gastrique si occlusion haute pour vidanger
l’estomac et réduire les vomissements (mettre
en balance avec le patient l’inconfort de la
sonde et celui des vomissements)
première étape du traitement
médicamenteux de l’occlusion digestive
non chirurgicale en situation palliative



- Méthylprednisolone à fortes doses 120 à 240 mg/j
en perfusion le matin. En l’absence d’amélioration, la
corticothérapie ne devra pas être poursuivie plus d’une
semaine.
- L’halopéridol (Haldol) : 2,5 à 5 mg toutes les 8
heures sous cut ou IV à débit continu
- Scopolamine Butylbromure (Scoburen ©) 20 à 40
mg toutes les 6 heures SC ou IV, ou mieux, en débit
continue (3 amp x 24 h à augmenter si besoin à 6
ampoules/jour)

En cas de succès sur la levée de l’occlusion : réduction
progressive des posologies et arrêt

En cas de succès sur le contrôle des symptômes sans
levée d’occlusion : poursuite du traitement
symptomatique

En cas d’échec, après 5 jours, sur les symptomes et la
levée de l’obstruction : arrêter les corticoides et la
scopolamine, rajouter l’octreotide à maintenir au moins
3 jours et maintenue au long cours. La dose initiale
recommandée par voie SC de 300 μg/j peut être
augmentée à 600 μg/j.
Références 



1. ANAES. Modalités de prise en charge de l'adulte nécessitant
des soins palliatifs, dec 2002:22-23;94-102.www.anaes.fr
2. AFSSAPS. Soins Palliatifs : spécificité des médicaments
courants hors antalgiques- Recommandations. AFSSAPS oct
2002:2-5;8;10-11;14.www.afssaps.sante.fr
3. G. Laval, C. Arvieux, L. Stéfani, M-L. Villard, J-P. Mestrallet,
N. Cardin. Protocol for treatment of malignant inoperale bowel
obstruction : a prospective study of 80 cases at Grenoble
University Hospital Center. Journal of Pain and Symptom
Management 2006.
4. C. Ripamonti, R. Twycross, M. Baines et coll. Clinical practice
recommendations for the management of bowel obstruction in
patients with end-stage cancer. Support Care Cancer (2001)
9:223-233.
Conclusion (1)

Compétence et rigueur nécessaires

Pas d’abandon thérapeutique, le doute profite au patient

En quête d’informations pour permettre une décision
après une réflexion rigoureuse et transparente

LAT possible si s’inscrit dans une démarche de soins, de
collaboration, d’anticipation, d’évidence partagée

Orientation : lieu choisi en confiance ; le maintien sur
place n’est pas un dogme
Conclusion (2)

Encourager l’anticipation des événements

Acquérir des compétences en soins palliatifs

Mettre en place ou renforcer une collaboration,
notamment entre Réseaux de Soins palliatifs et
Régulation des SAMU
Le juste soin pour l’unique situation
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