Les troubles psychologiques
Les troubles psychologiques (anxiété, dépression) liés au diagnostic, au(x) traitement(s) et à
la crainte de la rechute sont à eux seuls suffisants pour altérer le désir (3,4).
- Chez la femme la crainte de ne plus pouvoir satisfaire son/sa partenaire peut favoriser un
sentiment de culpabilité et interférer avec l’expression de son désir (3).
- L’homme, dans l’éventuelle crainte de ne plus pouvoir satisfaire sa/son partenaire, peut
avoir des troubles de l’érection (4).
Quelques conseils
- Les rapports sexuels sont possibles durant le traitement sauf cas particuliers (immédiatement
après une chirurgie par exemple). En cas de doute, interrogez votre médecin (3,4).
- En cas de troubles de l’érection, les médicaments pro-érectiles peuvent être efficaces
(4)
mais ne les prenez pas sans en parler à votre médecin (1). D’autres techniques comme les
injections intra-caverneuses ou les pompes à vide peuvent également être utilisées (4).
- En cas de sécheresse vaginale : la lubrification vaginale par gels à l’eau avant les rapports
peut être utile
(1)
. On recommande l’utilisation d’un gel lubrifiant sans colorant et sans
parfum. Des produits locaux (ovules) à base d’œstrogènes peuvent être prescrits s’il n’y a
pas de contre-indication médicale. La vaseline n’est pas recommandée car elle peut favoriser
une infection vaginale (3).
- En cas de vaginite : privilégiez les savons au pH neutre et l’espacement des toilettes intimes.
Des ovules et des crèmes peuvent être indiqués en cas de surinfection (1).
Grossesse et contraception
- Une contraception est conseillée aux femmes non ménopausées (1).
- En cas de grossesse, compte tenu des risques de malformations fœtales, il est recommandé
de discuter une interruption thérapeutique de grossesse (1).
- Si la grossesse est poursuivie, il est recommandé d’arrêter la thérapie ciblée (1).
Dans tous les cas :
- Parlez de ces troubles à votre médecin, il saura vous aider. Une communication de qualité
entre vous et vos interlocuteurs médicaux doit vous permettre d’exprimer vos questions afin
d’obtenir des réponses face aux difficultés rencontrées (3,4). N’hésitez pas à en parler dès le
début des symptômes afin que la prise en charge soit plus rapide (1).
- Parlez également avec votre partenaire, il saura vous comprendre. En effet, l’harmonie, la
confiance et une bonne communication entre les partenaires jouent un rôle essentiel dans
le réapprentissage de la sexualité. Il est important que le couple intègre les modifications
physiques et psychologiques et que chacun regagne une assurance notamment quant à son
pouvoir de séduction. Il est nécessaire que les partenaires puissent se parler, s’écouter et
qu’une compréhension existe de la part de celui qui n’est pas traité (3,4). Une consultation
auprès d’un(e) psychologue, d’un(e) sexologue ou d’un médecin peut être utile et faciliter la
communication dans le couple.
1. Bessède T et al. Gestion des effets secondaires des thérapies ciblées dans le cancer du rein : troubles de la sexualité. Bull Cancer 2011; 98
(Suppl. 3): S127-S131.
2. Bessède T et al. Sexual life of male patients with advanced renal cancer treated with angiogenesis inhibitors. Ann Oncol 2011, 22: 2320–2324.
3. Ligue contre le Cancer. Sexualité et cancer. Information destinée aux femmes. Juin, 2011.
4. Ligue contre le Cancer. Sexualité et cancer. Information destinée aux hommes. Juin, 2011.
ONCOIB114 -01/16