La Baronnie Localité : ST MARTIN DE RE Propriétaire : privé

Département
:
Charente-Maritime Edifice
: La
Baronnie
Localité
: ST
MARTIN
DE RE
Propriétaire
:
privé
Etendue
de la
protection
proposée
:
ISMH
en
totalité
Demande
ISMH
par les
propriétaires
en
date
du 28 mai
1996.
Intérêt
historique
et
archélosique
:
"Kemmerer
écrit
qu'au
début
du
XVIIIe
siècle,
le
manoir primitif
a été
remplacé
par le
logis
actuel.
Il
n'est
pas
impossible qu'une construction existât alors
à cet
emplacement,
mais
ce
n'était
pas le
"manoir
primitif,
car une
source
de
Î676,
la
prise
de
possession
de la
baronnie
de
l'île
de Ré par les
pères
de
l'Oratoire,
dit
expressément "attendu
qu'il
n'y
a
aucune maison
seigneurialle..."
A
partir
de
1712, Jean Masseau, sieur
de
Beauséjour,
est
qualifié
de
seigneur
de la
baronnie
de
l'île
de.
Cet
édifice
est
construit entre 1712
et
1721,
année
où les
députés
des
habitants
de
Saint-Martin
sont
venus rendre hommage
au
"sieur Masseau, leur seigneur,
en
cette
ville
de
Saint-Martin
de
, rue
Neufe,
où
estant...
dans
une
salle
de son dit
logis..."
En
1791,
la
ci-devant
"baronnie
de
l'isle
de" est
mise
aux
enchères
et
acquise
par
Pierre
Polycarpe
Fournier.
En
1845, elle
est
achetée
par la
communauté
Sainte-Marie
de
la
Providence
de
Saintes
dans
l'intention
d'y
établir
un
pensionnat.
La
maison était
à ce
moment
là en bon
état,
car
"des
réparations
majeures"
venaient
d'y
être
faites. Selon
un
plan
de
cette
époque, l'installation
des
religieuses n'amena
pas de
transformations
notables
; une
chambre
du
premier
étage,
exposée
au
nord,
fut
aménagée
en
oratoire.
En
1854,
les
religieuses,
qui
n'avaient
pas
assez
d'élèves,
quittèrent
la
maison"1
qui
verra encore
se
succéder plusieurs propriétaires.
Au
21 de la Rue
Baron-de-Chantal,
s'ouvre
une
porte cochère dont
le
portail
en
bois
a
sa
partie
haute ajourée
d'une
claire-voie.
Sur
l'encadrement
à
bossage
de
pierre sont posés deux pilastres
latéraux
à
base
et
chapiteaux moulurés supportant
un
entablement
et une
coniche.
Une
allée
bordée
de mur
puis
une
cour encadrée
des
deux ailes rectangulaires conduisent
au
corps
principal
de
logis rectangulaire
précédé
d'une
terrasse.
Un
hall axial mène
au
jardin arrière.
Deux
courts pavillons encadrent
la
terrasse postérieure tandis
que le
jardin clos
de mur
dans
lequel
se
trouve
un
puits
est
fermé
à
l'Est
par une
haute muraille dans laquelle
il y a un
portail
condamné
dont
les
pilastres sont ornés
de
volutes.
L'ensemble
est
construit
en
pierre calcaire.
Les
murs sont
en
moellons recouverts
de
crépi
tandis
que les
chaînes
d'angle,
les
encadrements
de
baies,
les
pleins
de
travées,
les
bandeaux
et
les
corniches sont
en
pierres
de
taille.
1
Cf
dossier
Inventaire,
PONS
(M.C.)
et
RENAUD
(G.),
1978.
Les
couvertures,
à
deux pans, avec croupes, sont
en
tuiles creuses exceptées
celles
des
pavillons
Est,
à
deux pans
et
deux croupes, galbées
en
doucine avec
brisis,
éclairées
de
lucarnes
qui
sont
en
ardoise.
Corps
de
logis
et
ailes s'élèvent
sur un
rez-de-chaussée
et un
étage.
Les
ailes
nord
et sud
sont
précédées
de
bâtiments plus
bas aux
travées
de
baies
placées
de
façon
plus
irrégulières.
Les
ailes proprement dites comptent quatre travées régulières avec
une
porte
à
chaque
extrémité.
Le
corps
central
a
cinq
travées
avec
une
porte
axiale
à
chambranle
saillant,
couronné
d'une
corniche moulurée. Chaque travée
se
compose
de
deux fenêtres
ouvertes
d'un linteau
en arc
segmentaire
avec chambranle
et
plein
de
travées saillantes.
La
façade
sur
jardin compte sept travées.
Les
pavillons
ont
deux travées donnant
sur la
terrasse,
une
seule travée donnant
à
l'Est.
Des
deux côtés,
la
corniche
et la
modénature
se
prolongent
sur
toutes
les
parties
du
logis
et de ses
ailes.
Les
terrasses sont délimitées
par un
muret
et les
entrées sont ponctuées
de
perrons
avec
degrés
en
dalles
de
pierre.
A
l'intérieur,
il
faut
noter
la
présence
de
cheminées
en
pierre
et de
lambris datant
de la
construction.
L'escalier
le
plus remarquable
se
trouve dans
l'aile
nord
avec
sa
rampe
en fer
forgé.
Le
pavillon nord-est abrite sous
son
comble
en
impériale
une
pièce
des
plus charmantes
lambrissée
de
planches cloutées.
Les
cloisons sont
à
l'étage
de la
même composition.
Motivation
de la
demande
de
protection
:
Lors
de la
visite
effectuée
en
compagnie
de
l'Architecte
des
Bâtiments
de
France
et du
Conservateur Régional
des
Monuments Historiques
en
juin 1996,
les
travaux battaient leur
plein.
Aux
dires
de la
municipalité,
ils ne
sont
pas
déclarés,
malgré
les
tentatives faites pour
rappeler
aux
propriétaires
les
règlements
d'urbanisme.
Ce que
nous avons
pu
voir,
laissait
présager
par
moment
de
sombres inquiétudes
:
panneaux
de
lambris
bas
remplacs
par de
l'aggloméré,
carrelage
en
pierre
de
cuisine
de
taille disproportionnée, salle
de
bains
au
décor
contestable...
Au
moment
du
passage
du
dossier
en
CO.RE.P.H.A.E.,
les
travaux seront achevés, dans
l'ensemble,
l'extérieur n'aura
subi
aucun dommage
et ce qui
était
en bon
état aura
été
conservé.
La
Baronnie
reste encore
une des
plus belles maisons
de
Saint-Martin
de Ré
pouvant
à ce
titre
prétendre
à une
inscription
sur
l'Inventaire
Supplémentaire
des
Monuments Historiques avec
les
avantages
qui en
découlent...
Département:
Charente-Maritime
commune
:
SAINT MARTIN
DE RE
Monument
: La
Baronnic
Adresse
ou
situation
exacte:
21 rue de
Baron
Chantai
17410
ST
MARTIN
DE RE -
section
E,
parcelles 693-694
du
cadastre
utilisation
actuelle
: en
cours
de
restauration
Nature
et
étendue
de
la
protection
proposée
:
ISMH
CH
totalité
Le
propriétaire consentirait-il
au
classement éventuel
? : non
Epoques
de
construction
:
1712
-
1721
Travaux
:
Réparation
à
prévoir
d'urgence
:
Estimation
(au
besoin sommaire)
de ces
réparations
:
Crédit
d'entretien nécessaire
:
N.B.
- Les
trois
renseignement!
précédents
devront
être
fournis
par
l'Architecte
des
Bâtiments
de
France
ou
éventuellement
par
l'Architecte
en
Chef
des
Monuments
Historiques.
Renseignements
bibliographiques
:
Cfannexe
Cf
dossier S.R.I. établi
en
1978
par
Maria-Charlotte
PON et
Geneviève RENAUD
Documents
graphiques
et
photographiques
anciens
connus
:
Charente-Maritime
Saint-Martin-de-Ré
La
Baronnie
21,
rue
Baron-de-Chantal
HISTORIQUE1
Dans
son
Histoire
de
l'Ile
de
Ré,
Kemmerer
écrit
qu'au
début
du
XVIIIe
siècle,
le
manoir
primitif
a été
remplacé
par le
logis actuel.
Cependant,
une
source
de
16762
relatant
la
prise
de
possession
de la
baronnie
par les
pères
de
l'Oratoire
dit
expressément "attendu qu'il
n'y a
aucune
maison
seigneurialle...".
A
partir
de
1712,
Jean
Masseau,
sieur
de
Beauséjour
est
qualifié
"seigneur
de la
baronnie
de
l'Ile
de
3".
Le
logis pourrait donc avoir
été
construit entre 1712
et
1721, année
où les
députés
des
habitants
de
Saint-Martin sont venus rendre hommage
au
"sieur
Masseau,
leur seigneur,
en
cette
ville
de
Saint-Martin-de-Ré,
rue
Neufe,
où
estant... dans
une
salle
de son
logis..."4.
Un
inventaire
de
1725,
mentionne
un riche
mobilier
:
plusieurs tapisseries (une verdure
à
cinq
panneaux,
une de
"haute lice
de
trois
pièces",
une de
Belganné,
Belgame
ou
Belgance),
six
tableaux
de
famille
à
cadre doré
et un
portrait
de Mme
d'Orléans5.
Une
deuxième description
détaillée
de
cette demeure,
faite
en
17346
faite
à la
mort
de
Masseau paraît contredire
cette
date
de
construction
au
début
du
XVTHe
siècle puisque
on y
voit
une
maison
où
tout
ce qui est
pierre
de
taille,
boiseries,
fermetures,
carreaux, couverture,
est
soit "pourri", soit cassé. Conséquence
de 10 à
20
ans de
dégradations
? ou
exagération
des
notaires
?
Le
23
août 1743,
un
décret7
d'adjudication
rendu
au
parlement
de
Paris attribue
le
logis
à
Claudine,
Alexandrine,
Marie
Gérin
de
Tencin.
Le 23
mars 1751,
sa
soeur, Françoise
de
Guérin,
marquise
de
Tencin, veuve
de
Laurent Ducros,
chevalier,
comte
de
Groslé,
du
Roussillon
et
autres
places...
hérite
de la
demeure8.
Vers 1755
et
jusqu'au
15
décembre 1775,
Charles
Augustin
De
Feriol
d'Argental,
chevalier,
ministre plénipotentiaire
de Son
Altesse
Sérénissime
l'Infant,
duc de
Parme
en est
propriétaire9.
Ensuite, Pierre Georges Félicien
de
Boffin,
comte
de
Puisignieux,
capitaine
de
dragons
et
son
épouse, achètent
la
Baronnie qu'ils vont garder jusqu'en
178510
puis
le roi
Louis
XVI
l'acquiert
par
acte
du 22
avril
178511.
En
1791,
la
ci-devant "baronnie
de
l'isle
de" est
mise
aux
enchères
et
acquise
par
Pierre
Polycarpe
Fournier12.
Le 10
janvier 1802,
ce
dernier donne
la
demeure
en dot à sa fille
Julie,
à
l'occasion
de son
mariage
avec Théodore
Baudin13
et
c'est leur
fille
Suzanne Laetitia Baudin
qui
garde
la
maison
en
1821
!Cf
dossier
Inventaire.
PON
(M-C)
et
RENAUD
(G.),
1978.
2AN
: S
6757,
dossier
5.
3PHELIPPOT,
Notice
historique...,
p.
9-10.
4A
Musée
Cognacq
:
carton
23 ;
PHELIPPOT,
Notice
historique...,
p. 2.
5Cf
annexe
A.
6Cf
annexe
B.
7A.D.
17 -
Actes
Thilorier
- B
2125.
8PHELIPPOT,
Notice
historique...,
p.
11
-
A.D.
17 :
acte
Riguelins,
27
septembre 1755.
9lbid,
arcte
Riguelins
; A.
Musée Cognacq
:
cartons
13 et
23.
10/ôirf.,
carton
23.
u/ôiW.,
carton
23
-A.N.
:
Ql
116.
12A.D.
17
:Q
28
et
111.
I3lbîd,
acteDenouy.
2/
Plusieux baux
à
loyer
de la
première moitié
du
XIXe
siècle donnent
une
description
sommaire14.
En
1845,
la
Baronnie
est
acquise
par la
Communauté
Sainte-Marie
de la
Providence
de
Saintes
dans l'intention
d'y
établir
un
pensionnat.
Le
procès-verbal
d'expertise15
précise "que
son
édification
est de
date
peu
ancienne
; que des
réparations majeures
y ont été
faites récemment... tout
est en bon
état...
que
cette
maison doit être considérée comme
l'une
des
plus belles
de la
ville...
".
Selon
un
plan
de
cette
époque,
l'installation
des
religieuses n'amène
pas de
transformations
notables
; une
chambre
du
premier étage, exposée
au
nord
fut
aménagée
en
oratoire.
En
1854,
les
religieuses,
qui
n'avaient
pas
assez
d'élèves,
quittent
la
maison.
Du
1er
juin
185816
jusqu'en 1897, Julien Moreau,
greffier
de la
Justice
de
Paix
en est
propriéaire.
Plusieurs changement
de
mains s'opèrent encore, jusqu'à l'acquisition
de la
Baronnie
en
1996,
par M. et Mme
Pallardy.
14Cf
annexée.
15Cf
annexe
D.
16A.
Musée
Cognacq
:
canon
23 et
PHELIPPOT,
Notice
historique...,
p. 17.
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