dossier de presse - Société Française d`Ophtalmologie

DOSSIER DE PRESSE
122ème Congrès de la Société Française d’Ophtalmologie
7 au 10 mai 2016
Palais des Congrès Porte Maillot www.sfo.asso.fr
Cataracte Premium, Œdèmes maculaires, les pièges à éviter et l’actualité sur
les médicaments en ophtalmologie en 2016 !
Les sujets
Œdèmes maculaires, Rapport SFO 2016
Actualités sur les médicaments en ophtalmologie
Cataracte Premium
Principaux pièges en ophtalmologie
Les experts
Professeur Christophe BAUDOUIN, Secrétaire Général de la SFO, Chef de service aux XV-XX de Paris
Professeur Catherine CREUZOT-GARCHER, Présidente de la Société Française d’Ophtalmologie (SFO), Chef de service
au CHU de Dijon
Professeur Marc LABETOULLE, Chef de service de l’Hôpital Bicêtre, Hôpitaux Universitaires Paris-Sud
Professeur Pierre-Jean PISELLA, Secrétaire Général Adjoint de la SFO, Chef de service au CHU de Tours
Professeur Laurent KODJIKIAN, Chef de service à l’Hôpital de la Croix-Rousse de Lyon
Professeur Gilles RENARD, Directeur Scientifique de la SFO
Communication SFO : Suehanna NAGI / 06 98 89 00 42 / na[email protected]
COMMUNIQUE DE PRESSE
122ème Congrès de la SFO
7 au 10 mai 2016
Palais des Congrès de Paris
8000 participants, 60 sessions, 300 communications orales, 60 ateliers pratiques, 450 « e-posters / e-
films », le Rapport annuel, des rencontres avec des leaders internationaux et des sociétés de
surspécialités, des retransmissions de chirurgie en direct, des sessions d’actualités : « On en parle ! »,
un « pavillon de la technologie et de la communication », des démonstrations d’appareillages, une
exposition technique de fabricants et de distributeurs parmi les plus importantes d’Europe
Parmi les points forts du congrès :
Les œdèmes maculaires constituent un ensemble de maladies rétiniennes fréquentes chez les
patients diabétiques ou souffrant de DMLA et qui aboutissent souvent à une perte visuelle plus ou
moins sévère. Sujet du rapport SFO 2016, cet ouvrage permet de faire le point sur les causes, les
traitements et les progrès attendus !
Actualités sur les médicaments: Quels sont les avantages réels des collyres génériques pour le
patient et le système de soins? Antibiotiques et antiviraux en ophtalmologie : quoi de neuf? en
est l’adaptation des traitements ophtalmologiques chez l’enfant? Les nouveautés à connaître sur les
effets oculaires des médications systémiques.
Cataracte Premium: La chirurgie de la cataracte est devenue l’occasion pour un nombre croissant de
patients de corriger en plus et simultanément un, voire plusieurs défauts réfractifs. Un service
premium qui permet de mieux voir sans lunettes… Mais pour qui et à quelles conditions?
Les pièges en ophtalmologie: Poser le bon diagnostic d’un glaucome, d’une DMLA… Choisir quand et
quel traitement mettre en place et s’assurer de son observance… Les précautions à prendre avant
toute chirurgie réfractive… Et comment ne pas passer à côté d’une forme sévère d’allergie!
Retrouvez les actualités du congrès SFO sur son site internet : www.sfo.asso.fr
Œdèmes maculaires : Rapport SFO 2016
Professeur Catherine CREUZOT-GARCHER, Présidente de la Société Française d’Ophtalmologie, Chef de
service au CHU de Dijon
Le rapport annuel de la Société Française d’Ophtalmologie est un ouvrage de mise au point et de recherche,
élaboré par nos meilleures équipes et de nombreux experts. Ouvrage de référence, il représente 5 années de
travail et permet de présenter l’état de l’art sur une pathologie, chaque année différente. L’édition de 2016 est
consacrée aux Œdèmes maculaires et coordonnée par les Professeurs Catherine CREUZOT-GARCHER (Chef de
service au CHU de Dijon) et Pascale MASSIN (Rétinologue médicale et chirurgicale, Centre d’Ophtalmologie
Breteuil, Paris).
Qu’est-ce qu’un Œdème maculaire?
L’œdème maculaire est un œdème de la macula, c’est-à-dire du centre de la rétine, laquelle permet de voir les
détails, de lire, de reconnaître la physionomie des gens... La macula mesure environ 1.5mm x 1mm et son
atteinte est immédiatement ressentie comme une gêne visuelle majeure.
Les maladies maculaires peuvent être liées à une perte de substance (atrophie) ou à des désordres
métaboliques. L’œdème maculaire est une forme d’atteinte qui marque un tournant évolutif de diverses
maladies qui peuvent atteindre la macula. Dès que l’œdème maculaire s’installe dans la chronicité, il constitue
une menace réelle sur l’acuité visuelle.
L’œdème maculaire est mesurable par l’épaississement de la rétine maculaire qu’il entraîne. Il survient lorsqu’il
y a rupture des barrières qui définissent le compartiment rétinien. Ce compartiment est à l’état normal hypo-
hydraté à l’abri des barrières entourant la macula :
La barrière extérieure constituée par l’épithélium pigmentaire de la rétine.
La barrière interne constituée par la paroi des vaisseaux rétiniens.
Ces 2 barrières sont rendues étanches par certaines des cellules qui les constituent, cellules qui ont la propriété
de posséder des jonctions étanches. C’est leur atteinte qui va permettre l’irruption de liquide dans le
compartiment rétinien et notamment maculaire, irruption qui va gonfler le secteur rétinien et augmenter son
épaisseur.
Quelles sont les conséquences ?
La conséquence caractéristique est la perte plus ou moins marquée de la vision centrale, c’est-à-dire de la
vision précise qui permet entre autre de lire, de conduire, d’effectuer toutes les ches nécessitant une vision
fine.
Les autres conséquences sont celles que l’on observe généralement dans la DMLA, à savoir : une baisse de la
vision, une déformation des lignes droites, une tache noire au centre…
Quelles en sont les principales causes?
Les causes vasculaires sont les plus fréquentes :
Notamment les rétinopathies diabétiques, 1ère cause de baisse de la vision chez les patients atteints de
diabète. Aujourd’hui, moins de 5% de ces derniers développeront un œdème maculaire grâce à un
dépistage plus précoce, des traitements améliorés et une meilleure prise en charge du diabète.
Et les occlusions veineuses, moins fréquentes, représentent une pathologie propre sans lien évident
avec une maladie générale, encore que l’obésité, la sédentarité, le tabac jouent un rôle prépondérant.
Viennent ensuite les causes inflammatoires :
Toutes les uvéites au sens large, c’est-à-dire les maladies générales inflammatoires dont les
inflammations oculaires.
Et les œdèmes maculaires post-chirurgicaux, la plupart du temps à la suite d’une opération de la
cataracte. Moins de 10% des chirurgies de la cataracte sont suivies d’œdèmes maculaires et le
pronostic est a priori bon si la chirurgie causale s’est déroulée sans incidents.
Les œdèmes maculaires peuvent également être associés à des maladies ophtalmologiques, telle la DMLA
exsudative. Dans ce cas, les œdèmes maculaires sont le résultat de l’activité de la maladie et l’épaississement
maculaire correspond presque toujours au développement de néo-vaisseaux, responsables de la baisse de
l’acuité visuelle. Ces petits vaisseaux vont diffuser dans les différentes couches de la rétine.
Et enfin, les œdèmes maculaires peuvent résulter de tumeurs bénignes ou malignes (mélanomes, métastases),
voire être la conséquence du traitement même de ces tumeurs.
Comment se fait le diagnostic?
Le diagnostic se fait à l’aide de différents examens :
L’examen du fond d’œil est une photographie qui permet d’apprécier les conséquences de l’œdème,
généralement des exsudats, mais très rarement l’œdème en lui-même.
L’angiographie à la fluorescéine est une photographie des vaisseaux du fond d’œil après injection
d’un colorant. L’observation du déplacement du colorant à l’intérieur de ces vaisseaux permet de
constater les ruptures des barrières. Les effets secondaires à cet examen sont minimes et consistent
principalement en des événements allergiques dus au colorant.
L’OCT ou Tomographie à cohérence optique est une image qui colle à la réalité de façon parfaite.
Cette échographie de l’œil permet d’évaluer l’histologie in vivo de la rétine. L’OCT se substitue de
plus en plus à l’angiographie, car elle est non invasive et permet d’observer l’évolution de la maladie
et d’assurer le suivi du patient. C’est devenu un outil de base qui nous guide pour le diagnostic
comme pour le traitement des œdèmes maculaires.
L’intérêt de l’OCT est d’être un examen non invasif très précis. Récemment est apparu sur le marché une forme
particulière d’analyse de l’OCT « en face ». Il est désormais possible de faire des « angio OCT » qui permettent
d’observer la vascularisation du fond d’œil avec une précision stupéfiante, sans injection de colorant. Cet
examen peut être réalisé aussi simplement que l’acuité visuelle par un orthoptiste.
En quoi consistent les principaux traitements ?
Si l’œdème maculaire est associé à une pathologie générale, un diabète ou une uvéite, le premier
traitement consistera en celui de cette maladie générale: rééquilibrage du diabète, traitement de
l’uvéite par voie générale à l’aide d’anti-inflammatoires ou corticoïdes…
Le traitement spécifique de l’œdème jouera sur la fuite du liquide à l’aide d’anti-VEGF ou corticoïdes
en injections intra-vitréennes. Il se compose de 3 à 5 injections initiales et d’un suivi du traitement par
OCT, mesure de l’acuité visuelle et Fond d’œil. Le patient doit se faire contrôler très régulièrement. Les
molécules et le rythme d’injection seront adaptés en fonction des résultats des examens. Le traitement
est ainsi de plus en plus personnalisé !
Les corticoïdes sont bien connus et dans leur formes centes se dispensent maintenant de façon
prolongée avec une durée d’action de 4 mois environ. Leurs effets secondaires sont principalement le
développement d’une cataracte et de pressions pouvant induire un glaucome. Quant aux anti-
angiogéniques, il faut rester prudent avec les patients aux antécédents cardiovasculaires récents.
On pourra également envisager un traitement par laser pour certaines rétinopathies diabétiques ou
occlusion veineuses, ou chirurgical pour pratiquer l’ablation d’une membrane s’étalant sur la surface
de la rétine.
Les ophtalmologistes généralistes prennent en charge la conduite thérapeutique en collaboration avec des
diabétologues ou des internistes lorsque les œdèmes maculaires sont associés à d’autres pathologies.
Et quelles sont les perspectives d’avenir ?
L’avenir c’est arriver à détecter les œdèmes maculaires plus précocement, trouver d’autres cibles
thérapeutiques et disposer de traitements à l’efficacité augmentée et prolongée.
Focus : Rétinopathie diabétique
La rétinopathie diabétique évolue très longtemps et de façon silencieuse. Son dépistage dorénavant
systématique chez les patients diabétiques permet de limiter l’évolution vers un œdème maculaire.
Il faut souligner qu’un œdème maculaire n’équivaut pas systématiquement à une baisse de la vision
irréversible. Si dès le début on ne le laisse pas s’installer et si l’on intervient avant toute destruction, il est
possible de revenir en arrière ! Plus la rétinopathie diabétique est traitée tôt, moins l’œdème apparait et plus
lente est son évolution.
Le message est donc très clair : un patient qui se sait diabétique ne doit pas négliger une baisse de son acuité
visuelle. La rigueur du traitement et du suivi va conditionner l’amélioration de la vision.
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