prêtent de l’argent, elles pourrait ne plus être capables de le récupérer. Ainsi s’est créé un blocage
financier propagé en vagues vers les institutions financières roumaines aussi.
Beaucoup d’entre elles se sont vues obligées d’arrêter les lignes de crédit qu’elles avaient
accordées aux compagnies, et, de cette manière, les dépenses de production et d’investissement
ont été affectées tout de suite.
L’effet en est un recul, car les créditeurs, qui dans des conditions normales auraient été
d’accord à donner plusieurs termes de grâce à leurs partenaires d’affaires desquels ils ont de
l’argent à encaisser, étant maintenant dans des conditions de crise économique sous la pression de
leurs créditeurs, soumettront leurs débiteurs à une pression encore plus grande, pour leur payer
l’argent dû, et la réaction sera une réaction en chaîne, car bien des compagnies ne trouveront pas
les ressources nécessaires pour acquitter leurs dettes à temps et feront malheureusement faillite.
Et ces faillites laisseront sans travail beaucoup de Roumains. Ainsi, on ne peut pas réprimer la
pensée que, si à la fin de l’an 2007 on se plaignait qu’on ne trouve pas assez de force de travail en
Roumanie, il est possible que l’on retrouve, bien plus tôt que l’on anticipait, vu le contexte de la
crise économique, un niveau du chômage croissant dans notre pays.
La question qui se pose est : sera la Roumanie capable de trouver les managers et les
ressources nécessaires pour faire sortir le pays de l’une des plus grandes crises économiques du
dernier siècle ? Espérons que oui, parce que, autrement, les premiers frappés et affectés seront
toujours les petits commerçants, qui n’ont pas la force financière des grandes corporations, et,
peut-être, indirectement, par cette crise économique au niveau mondial, on ne cherche que
d’instaurer la suprématie totale des grandes corporations à l’échelle mondiale.
Le mécanisme fondamental de crise en Roumanie est la croissance économique malsaine
fondée sur la consommation sur la base de dettes. La crise externe n’a fait qu’accélérer le
déclenchement de la crise interne qui était déjà prévisible au niveau macro-économique.
1.2. La chute du marché immobilier et de celui des constructions
Les turbulences actuelles présentes sur les marchés financiers du centre et de l’est de
l’Europe nous avertissent que la fin de la récession est loin, et que par contre, il est possible
qu’elle s’intensifie.
En Roumanie, le gel des marchés des crédits a baissé très peu pendant la première partie
de l’an 2009, malgré le fait que la Banque Nationale a relaxé les conditions d’octroi de crédits.
L’Association Roumaine des Banques considère que la situation est donnée par « la composition
du système bancaire, corrélée à une baisse imméritée des rating de pays, les fonds dont les
banques-mères disposaient n’ont plus le rythme et la rigueur d’avant, les lignes de financement
n’étant plus tellement promues sur le marché bancaire roumain » (Evenimentul zilei, 25 février
2009, p. 10, Economie). La Roumanie, aussi que d’autres Etats récemment entrés dans l’UE,
ressent de manière aigue les mesures protectionnistes et les aides d’Etat illégales pratiquées par
les gouvernements des Etats occidentaux européens développés en faveur de leurs propres
industries.
L’insuffisance des mesures de fluidisation des crédits conduit au gel des plus importants
projets immobiliers tant par les développeurs étrangers que par ceux autochtones.
Le marché des constructions est confronté à des problèmes sérieux, les prévisions les plus
optimistes montrant pour cette année une croissance en Roumanie de tout au plus 5% (le Patronat
des sociétés de constructions).
1.3. Effets sur les ventes de matériaux de constructions
En Roumanie, tous les porteurs d’offre de matériaux de constructions se confrontent à une
baisse de leurs chiffres d’affaires après une période de croissance soutenue (tableau no. 1):
Tableau no. 1. Evolution des ventes dans le commerce de gros des produits intermédiaires non
agricoles et des déchets pendant la période 2000-2007
UM – milles lei RON