Newsletter - Hiver 2014/15 1
Les signes montrent que le
marché parisien a retrouvé
son équilibre, la correction
des prix a suscité une
légère reprise des volumes
de transaction. En 2015,
les vendeurs devront être
réalistes sur les conditions
du marché s’ils veulent
vendre leurs biens.
Laurent Lakatos
Directeur de Databiens
Un bref aperçu
Au cours des derniers mois de l’année 2014, le marché
résidentiel Parisien a commencé à enregistrer une légère
augmentation des volumes de ventes, ce qui apparait
comme un tournant et la sortie du marasme des deux
années précédentes. Bien que le chemin soit encore long
avant que les signes d’une réelle reprise soient visibles,
les acheteurs sont de retour et montrent une conance
en une stabilité à long terme du marché. Cependant, ils
demandent des réductions de prix et prennent avantage
des opportunités actuellement disponibles.
Une pression continue négative sur les prix
Depuis la campagne pour les élections présidentielles
d’Avril 2012 et les craintes d’une augmentation des
législations punitives contre le marché résidentiel,
cumulées à l’impact de la taxe sur les plus-values,
ISF ainsi que ALUR et du contexte économique, ont
provoqué un déclin prononcé de l’appétit des acheteurs
et investisseurs sur tout le territoire français. Dans la
capitale, l’anxiété des acheteurs, visible par le fossé
grandissant entre les attentes des vendeurs et acheteurs
concernant le prix attendu, a entrainé non seulement
une interruption des transactions, mais aussi une
augmentation des corrections de prix. L’introduction
du nouveau calcul de l’ISF en France continue d’affecter
le marché Parisien des propriétés au dessus de 1.5
million d’euros. La chute des prix a été plus sévère dans
ce segment et a eu des répercussions sur l‘ensemble
marché.
De plus, les longueurs bureaucratiques, notamment suite
aux ajouts de démarches administratives de la loi ALUR,
ont rendu le processus de vente long et difcile. Cela
se traduit par la demande de documents obligatoires
supplémentaires, collectés par des équipes minimales
suite aux coupes budgétaires et un marché du travail
trop rigide et encadré. L’allongement de la période entre
l’acceptation de l’offre et de la signature d’une promesse
de vente a accru les possibilités pour les acheteurs de
renégocier leurs offres, mais aussi de voir ces dernières
tout simplement annulées, les acheteurs constatant
une continuelle baisse des prix les rendant plus frileux
a l’acquisition étant persuadé qu’avec de la patience ils
trouveront mieux.
Une meilleure corrélation entre prix et volume de
ventes
Au cours des deux derniers mois, les vendeurs ont
commencé à accepter la baisse de prix, ce qui a eu pour
conséquence une relance du marché. Avec des acheteurs
composés essentiellement “d’acquéreurs occupant”
(opposés aux investisseurs locatifs) et avec des conditions
de prêt exceptionnellement favorables, les biens de
trois chambres en particulier sont très recherchés, et se
vendent le plus rapidement. Les quartiers stratégiques
ont aussi été au centre de l’attention, notamment les
6ème, 7ème arrondissements les plus appréciés de la Rive
Gauche, mais aussi les 1er, 2nd et 8ème arrondissements,
bien que le stock disponible y soit très limité. La partie
du 16ème arrondissement (Rectangle nord-est, Foch,
Poincaré, President Wilson et Marceau) très prisé des
familles du Golf recherchant un investissement sécurité
sur le long terme, est toujours aussi très recherché.
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Hiver 2014/15