Réévaluer nos croyances pour grandir en conscience

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Réévaluer nos croyances pour grandir en conscience
L’être humain est le seul être incarné doué d'une conscience capable de lui donner la liberté d'action.
Les autres règnes sont directement soumis aux lois de la nature et leurs activités sont complètement
reliées à leurs perceptions. Les comportements des animaux sont d'une étonnante perfection et
participent naturellement à l'équilibre écologique. Leur conscience est collective. Ils ne savent pas qu'ils
savent… et ils ne peuvent pas modifier le cours des choses.
De la conscience collective au conditionnement
En tant qu’être humain, nous avons perdu « l'instinct », cette conscience collective, qui guide avec une
étonnante perfection le monde animal et dicte chacun de ses comportements. Pour survivre en ce
monde, il nous faut donc apprendre ! Nous apprenons en copiant ceux qui nous ont précédés. Au cours
de cet apprentissage, nous intégrons de multiples conditionnements, des automatismes que nous
n’avons pas choisis et qui déterminent notre manière d’être et notre manière de faire.
Du conditionnement à la conscience individuelle
Cette perte de conscience collective, substituée dans un premier temps par une éducation et ses
conditionnements, a pour but de nous conduire à la conscience individuelle dont nous avons le potentiel.
C'est là le tournant de notre vie ! Faisons-nous le plein usage de cette conscience individuelle pour sortir
de nos conditionnements et jouer un rôle véritablement créatif, ou continuons-nous à vivre sous
l'emprise des conditionnements et suivre ainsi un mouvement qui reproduit le passé ? Ce choix
appartient à chacun d'entre nous. C’est là que commence le processus d’individuation qui, selon Yung,
est la raison d’être de l’être humain. Un passage du “nous” au “je” qui nous fait perdre l’unité spontanée
pour la retrouver en conscience, en exprimant pleinement le sens véritable de la vie que nous portons
au fond de nous.
Le pouvoir créateur de la pensée
Notre conscience individuelle nous donne la liberté d'agir et la faculté de penser pour créer nos actes.
Nous oublions souvent le puissant pouvoir de notre pensée. Un pouvoir qui nous permet de changer
l'équilibre naturel de la vie. Pour le meilleur ou pour le pire ! C'est la grande expérience collective de
l'humanité, dont le but est d'exprimer les potentiels de cette planète, d’enrichir sa manifestation. Mais
c'est une expérience libre, avec les erreurs nécessaires à l'apprentissage. Nous sommes les héritiers
d'une expérience que nous sommes invités à poursuivre, en continuant les erreurs ou en créant de
nouvelles directions.
Si je choisis de devenir vraiment créatif, je dois d'abord prendre conscience du fabuleux pouvoir créateur
de ma pensée et commencer à maîtriser la source de cette pensée.
Les croyances, source de la pensée
Ma pensée, qui s’exprime par mes paroles et dans mes actes, prend sa source dans le système de
valeurs qui s'est installé dans mon subconscient. Un véritable « gouvernement intérieur » constitué par
l'ensemble de mes croyances. Ces croyances sont plus fortes que les idées d'un instant dont je peux être
convaincu. C’est ainsi que parfois, je suis convaincu du bien fondé d’une action mais je ne peux
l’accomplir, même au prix d’un effort extrême. Une croyance, inconsciente, mais plus puissante que mon
idée consciente, s’y oppose. Lorsqu'une croyance enracinée en moi s'oppose à mon idée, ou tout
simplement à la réalité, je ne peux être cohérent. Je suis alors sujet à l'erreur, à la maladresse, et je
m’épuise en vain.
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L'origine des croyances et le danger d’une fausse conscience collective
Tant qu'elles ne sont pas remises en cause et librement choisies par une démarche individuelle et
volontaire, mes croyances sont le résultat de mes conditionnements passés et présents (par les
influences extérieures).
Aujourd'hui, il existe des moyens puissants de manipulation (publicité, information subjective). Une
orchestration bien menée peut fixer les systèmes de croyance dans une direction en instaurant des
croyances collectives. C’est ainsi qu’une minorité qui dirige un pays (aujourd’hui le monde !) peut
générer, par conditionnement, une pseudo-conscience collective au service de ses intérêts.
Le devoir de conscience
Le conditionnement n'a de sens positif que s'il conduit à développer une faculté capable de résoudre les
problèmes qu'il pose. Si la vie a un sens, pourquoi nous aurait-elle imposé ce processus de
conditionnement, si ce n'est pour développer la faculté à nous en défaire ? Cette faculté est la
conscience individuelle. Et la raison d'être de l'humanité est de développer cette conscience individuelle.
La réponse de la nature à nos erreurs passées nous met aujourd’hui dans une situation où le
développement de cette conscience est de plus en plus urgent.
La nécessité de réévaluer nos croyances
Comment puis-je exercer ma conscience individuelle si je suis imprégné de croyances qui ne
m’appartiennent pas ?
Mon premier pas est donc la reconsidération de mon système de valeurs qui détermine mes pensées et
mes actes. C'est ainsi que je peux retrouver mon pouvoir créateur et contribuer pleinement à une
véritable transformation du monde qui m’entoure.
Comment est-il possible de reconsidérer mes croyances ? Comment retirer de mon système de valeur
des conditionnements inconscients qui me manipulent ?
– Vis-à-vis des croyances personnelles qui limitent l'expression de mon potentiel et conduisent à des
comportements « pathologiques », l'aide d'un thérapeute est souvent nécessaire.
– Vis-à-vis de mes conceptions fondamentales du monde et de la vie (matérialiste, idéaliste, spiritualiste
ou sceptique), une étude philosophique me permet de choisir, en conscience, sur quelles valeurs je
fonde mes croyances. Je peux ainsi donner une cohérence à mes pensées.
– Vis-à-vis des croyances collectives imprégnées et entretenues par les habitudes sociales, l'éducation,
l'information orientée, la publicité… je peux développer la vigilance, la recherche d'informations
objectives et la reconsidération de tout ce que je n'ai pas expérimenté par moi-même.
C'est un long parcours... mais tellement essentiel !
Jacques Benjamin Boislève
La lettre de l’Europe des consciences n°10 - Avril 2003
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