la géopolitique de l'eau au Liban Page 2 of 23
Introduction
Au Moyen-Orient et dans les régions d’Afrique du Nord, l’eau est un élément qui relie les nations et les hommes,
quelque soient leurs origines ethniques, religieuses ou même leurs sentiments personnels de l’un vis-à-vis de
l’autre.
Dans les années à venir, cette ressource naturelle importante pourrait devenir une cause de guerre ou de paix, de
destruction ou d’apaisement, de séparation ou de réconciliation.
Même si des efforts diplomatiques seront déployés et si des arrangements institutionnels seront instaurés, les
besoins en eau seront toujours présents, les gens n’arrêteront pas de boire, d’irriguer leurs terres ou de développer
leur industrie.
Le seul choix qui reste aux nations de cette région sera de trouver une solution pour traiter le problème de cette
ressource rare, d’une façon coopérative, basée sur des critères technico-économiques en matière de ressources,
disponibilités, besoins actuels et futurs, et ceci dans le cadre d’une gestion intégrée et équitable.
La complexité de la région ne peut tolérer des solutions simplistes, immédiates et non planifiées qui pourraient
susciter des réactions imprévisibles, brutales, incontrôlables, qui pourraient par la suite, embraser toute la région
du Moyen-Orient.
Le pays des Cèdres et l’Eau est le titre d’une aventure qui remonte à la nuit des temps. Les contraintes
climatiques et hydro politiques ont conduit les libanais à gérer leurs ressources hydrauliques et une manière
rationnelle les eaux depuis le temps les plus anciens. Le paysage pourtant en témoigne et suscite une légitime
admiration. Cependant la croissance démographique et les transformations sociales et économiques ont crée au
20ème siècle une situation nouvelle.
Dans un environnement dégradé, l’eau est devenue au Liban une ressource rare et un facteur limitant les moyens
du développement.
Appuyée par une décision politique majeur de la part de S.E. le Président Emile Lahoud, la Direction des
Ressources Hydrauliques et Electriques a proposé une stratégie décennale pour l’exploitation des eaux du pays
dans le cadre de la gestion intégrale des ressources.
Face à la nécessite d’améliorer fortement la qualité des services des établissement des eaux, la France, par
l’intermédiaire de l‘Agence Française de Développement et du Ministère des Affaires Etrangères a mené des
actions efficaces dont le but est orienté à l’appui à la reforme institutionnelle de ce secteur au Liban et favorise le
partenariat entre le secteur public et privé (PPP).
Ces actions représentent une voie d’avenir prometteuse pour le Liban.
II Les Ressources en Eau au Liban
II-1 Le relief topographique et précipitation
Le Liban, avec une superficie totale de 10,452 km2 est situé à l'Est de la mer Méditerranée et s'étend sur 210 km
le long de la côte et 50 km à l'intérieur: Sa frontière Nord et Est est commune avec la Syrie et sa frontière Sud est
commune avec Israël. Administrativement, il est divisé en six Mohafazats ou provinces. Topographiquement, le
Liban peut être divisé en quatre parties parallèles en allant de l'Ouest vers l'Est:
• une bande plate côtière et étroite le long de la mer;
• la chaîne du Mont-Liban, dont le maximum atteint 3,000 mètres d'altitude.
• la vallée de la Békaa avec une hauteur de 900 mètres au-dessus du niveau de la mer.
• la chaîne de l'Anti-Liban qui s'élève jusqu'à 2,800 m vers l'Est.