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rachetés auprès d’une autre compagnie pour rejoindre leur destination ou le remboursement d’autres
moyens de transport, comme le train.
Or, le règlement prévoit le remboursement du billet annulé et non le remboursement du billet racheté
ou des retours « organisés » par les consommateurs eux-mêmes.
Beaucoup de consommateurs ont donc préféré reprendre des billets sur d’autres compagnies
aériennes ou utiliser d’autres modes de transport (train, bateau, voiture) et ainsi refuser un
réacheminement plus tardif en pensant obtenir le remboursement intégral de leur retour organisé
par leurs soins, mais souvent à des tarifs très élevés.
• pratiques commerciales équivoques des compagnies aériennes « à bas prix »
Euro-Info-Consommateurs/CEC France a par ailleurs constaté un manque de cohérence
dans le traitement des litiges de la part de certaines compagnies aériennes.
Alors que le Règlement européen prévoit en cas d’annulation le remboursement du billet
annulé et des frais de repas et d’hôtel, une compagnie « à bas prix » a par exemple accepté
dans certains dossiers d’aller au-delà de ces droits et a remboursé le billet de train
acheté par les consommateurs pour rejoindre la France, mais en revanche refuse
parfois de rembourser l’assistance normalement due.
La vente de vols secs par des agences en ligne : une source supplémentaire de difficultés pour les
consommateurs, qui se retrouvent otages des relations entre les compagnies et les agences qui vendent leurs
billets.
Parmi les difficultés les plus souvent constatées, citons :
- Le problème de l’information sur les conditions de transport ou les conditions de vente du billet d’avion qui
généralement relèvent de la compagnie aérienne, mais ne sont pas relayées directement par l’agence de
voyage,
- L’information sur les annulations ou reports de vol lorsqu’elle intervient bien avant le départ. Cette obligation
incombe à la compagnie aérienne mais doit souvent être relayée par l’agence qui est parfois seule à posséder
les coordonnées complètes des consommateurs. En cas de défaut d’information, les consommateurs sont donc
systématiquement renvoyés de l’agence vers la compagnie aérienne, chacune se rejetant la faute : la première
alléguant que l’obligation d’information prévue par le Règlement est à la charge uniquement des compagnies, la
seconde prétendant qu’elle ne dispose pas des coordonnées complètes des consommateurs pour effectuer
directement cette information et que c’est à l’agence de jouer son rôle d’intermédiaire. Pour finir, le
consommateur ne trouve pas de solution, ni de responsable clairement défini pour être indemnisé.
- Qui rembourse en cas d’annulation ou retard de vol ? D’après les textes et en cas de vol sec, cette obligation
incombe à la compagnie aérienne, mais cette dernière renvoie parfois vers l’agence de voyage pour des raisons
techniques de paiement. Les agences quant à elles, ont tendance aussi à renvoyer la balle directement aux
compagnies aériennes n’étant pas responsables directement des annulations ou retard. De la même façon que
pour l’information, le consommateur peut se retrouver sans interlocuteur ou responsable clairement défini et au
final sans l’indemnisation à laquelle il a normalement droit.
Les différentes coopérations du CEC France pour un traitement des
litiges plus efficace :
1/ avec le nouveau Médiateur Voyage Annulés Volcan (nommé le 27 avril 2010) : ses compétences
étant limitées aux professionnels établis en France, le CEC France a proposé de travailler en
coopération avec ses services afin de pouvoir aider les consommateurs en litige avec des
professionnels basés dans un autre Etat membre de l’Union Européenne, l’Islande et la Norvège.
Les services du Médiateur Voyages Annulés Volcan ont ainsi pu nous transmettre près de 500
réclamations transfrontalières impliquant, indifféremment, des professionnels basés dans l’Union
Européenne ou en dehors.