Air Canada et la Série C: une décision stratégique Par Françoise Bertrand, O.C., C.Q. Présidente-directrice générale Fédération des chambres de commerce du Québec Les ententes récemment conclues entre Air Canada, Bombardier et le gouvernement du Québec ont fait l’objet de nombreux débats au cours des derniers jours. L’achat par Air Canada de 45 appareils de la Série C – avec option pour 30 appareils supplémentaires -- est une bonne nouvelle pour Bombardier et, conséquemment, pour l’avenir de l’industrie aéronautique québécoise et canadienne. La commande d’environ 4 milliards témoigne de toute la confiance que le transporteur national porte à l’expertise et au savoir-faire de l’industrie aérospatiale québécoise. Air Canada envoie ainsi un signal puissant aux autres compagnies aériennes du monde et donne à Bombardier le vote de confiance nécessaire pour relancer le programme de la Série C. Un programme dans lequel le gouvernement du Québec a investi près de 1,3 milliard et sur lequel repose, en grande partie, l’avenir de l’industrie aérospatiale du Québec, une industrie essentielle à notre prospérité économique collective. Cette transaction constitue un appui déterminant pour la Série C et ce, bien au-delà de sa valeur en dollars, car Air Canada une société performante, fiable et hautement compétitive, se classe parmi les compagnies aériennes les plus réputées au monde. Sa décision de renouveler une partie de sa flotte avec des appareils de la Série C est un choix réfléchi, judicieux et stratégique, qui correspond d’abord et avant tout à sa recherche d'excellence. Nous estimons que le gouvernement agit avec cohérence dans ce dossier, s'entendant avec Air Canada pour que l’on développe chez nous, l’expertise requise à l’entretien des appareils de la Série C. Avec la collaboration d’Air Canada, la mise sur pied d’un centre d’excellence pour l’entretien des cellules de ces avions permettra de créer au Québec jusqu’à 1000 emplois, optimisant ainsi les retombées du programme de la Série C. Si nous voulons que le Québec se démarque à l’échelle internationale, nous devons créer les conditions favorables au développement et à la compétitivité des entreprises. Dans ce contexte, le gouvernement doit donner la souplesse nécessaire à nos entreprises pour qu’elles prospèrent de façon durable. Ceci est d’autant plus vrai dans un domaine comme le transport aérien, où la concurrence, littéralement, n’a pas de frontière, un secteur dont le développement est déterminant pour l’ouverture de notre économie sur le monde. Pour toutes ces raisons, la FCCQ accueille comme une excellente nouvelle la décision d'Air Canada, car jointe aux efforts du gouvernement québécois et, nous l’espérons, à l’appui prochain du gouvernement fédéral, cette transaction constitue une assurance pour l’avenir non seulement de la Série C, mais du grand secteur aéronautique québécois et canadien.