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Résumé des caractéristiques du produit
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Le paracétamol est en grande partie métabolisé par le foie, c’est pourquoi il peut interagir avec
d’autres médicaments empruntant les mêmes voies métaboliques ou pouvant inhiber ou induire de
telles voies métaboliques. Des substances inductrices d’enzymes ont été observés, qui réduisent les
concentrations plasmatiques du paracétamol jusqu’à 60 %.
La consommation chronique d’alcool ou l’utilisation de substances inductrices d’enzymes hépatiques,
telles que les barbituriques, la carbamazépine, la phénytoïne, la rifampicine, l’isoniazide et le
millepertuis (Hypericum perforatum), peut accroître l’hépatotoxicité du paracétamol car les
métabolites toxiques se forment en plus grand nombre et plus rapidement. C’est pourquoi il convient
d’être prudent lors de l’utilisation concomitante de substances inductrices d’enzymes (voir rubrique
4.9).
En cas de traitement concomitant avec des probénécides, il faut considérer une réduction de la dose
car le probénécid diminue presque de moitié la clairance du paracétamol en inhibant la conjugaison
avec l’acide glucuronique.
Le salicylamide peut allonger la demi-vie d’élimination du paracétamol.
Le paracétamol peut diminuer la biodisponibilité de la lamotrigine, ce qui peut réduire ses effets en
raison d’une induction possible de son métabolisme dans le foie.
Le paracétamol peut considérablement augmenter la demi-vie d’élimination du chloramphénicol. Si le
paracétamol est combiné à un traitement au chloramphénicol par injection, il est conseillé de surveiller
les concentrations plasmatiques du chloramphénicol.
La vitesse d’absorption du paracétamol peut être augmentée par le métoclopramide ou le dompéridone
et l’absorption peut être diminuée par la colestyramine. La prise de colestyramine et de paracétamol
doit être espacée d’une heure pour obtenir l’effet maximum. La prise concomitante de médicaments
ralentissant la vidange gastrique peut retarder l’absorption et l’apparition des effets du paracétamol.
L’effet anticoagulant de la warfarine et d’autres coumarines peut être renforcé par l’utilisation
régulière prolongée de paracétamol, entraînant une augmentation du risque de saignement. L’effet peut
déjà se produire à des doses journalières de 1,5 à 2 g de paracétamol pendant 5 à 7 jours. Des doses
occasionnelles n’ont pas d’effet significatif.
Interférence avec les tests en laboratoire
Le paracétamol peut influencer les tests d’acide urique phosphotungstique et les tests glycémiques par
glucose oxydase-péroxydase.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Les données épidémiologiques sur l’administration orale de doses thérapeutiques de paracétamol ne
révèlent aucun effet indésirable sur la grossesse ou sur la santé du fœtus ou du nouveau-né. Les
données prospectives sur le surdosage durant la grossesse n’ont pas montré d’augmentation du risque
de malformations. Des études de reproduction sur l’administration orale n’ont pas montré de signe de
malformation ou de fœtotoxicité (voir rubrique 5.3).
On considère que le paracétamol n’est pas dangereux à des doses thérapeutiques normales pour une
utilisation à court terme, et qu’il peut être utilisé pendant toute la durée de la grossesse après avoir
pesé les risques et les bénéfices.