récidives.On pratiquera 3 séances,
si possible à J0, J7, J15 environ.
Au plus tôt (au cours de la pre-
mière semaine) traitement méso-
thérapique avec Étamsylate et
Arnica pour diminuer l’œdème et
l’hématome, auquel on associe
Glaçage, Repos, Elévation, Com-
pression (protocole GREC) et une
immobilisation par attelle type
Aircast®qui sera poursuivie une
quinzaine de jours. Au cours de la
2ème semaine,mésothérapie avec
anti-inflammatoire (AINS et Calci-
tonine) associée à l’ostéopathie
pour corriger les restrictions de
mobilité, début de rééducation et
physiothérapie. A partir de J15 :
mésothérapie avec des « régéné-
rants » et les vasodilatateurs : Bu-
flomédil ou/et Pentoxifylline, poly-
vitamines,Conjonctyl®.Calcitonine
pour traiter un éventuel début d’al-
godystrophie* en plus de son effet
anti-inflammatoire. Progressive-
ment, et selon les cas, on débutera
plus ou moins tôt la reprise du sport
et la rééducation proprioceptive
avec orthèses plantaires prescrites
ou modifiées si préexistantes. (8)
Pour l’entorse de cheville déjà
plus ancienne et surtout lorsqu’il
existe une algodystrophie, la mé-
sothérapie est une technique ex-
cellente.On injecte tout autour de
la cheville et du mollet, des médi-
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SPASMAGAZINE
N°22 - Juillet/Août 2007
Cet article est
àdoublelec-
ture. Le lecteur
non spécialiste pourra
se contenter de lire le
texte en couleur. Les médecins
pourront aller dans les détails.
Indications fréquentes de la mé-
sothérapie au membre inférieur.
1) Déchirures du Triceps Sural au
mollet : Les déchirures musculaires
récentes sont une excellente in-
dication. On obtient souvent une
guérison sans séquelle avec la
mésothérapie associée au traite-
ment classique. La mésothérapie
des fibres contracturées et de la
zone rompue autorise une meil-
leure cicatrisation.Mais on prendra
la précaution de ne pas utiliser
d’AINS* au début du traitement,en
effet, employés avant le 4ème jour,
ils nuisent à la cicatrisation. On
utilise : procaïne, Buflomédil, vita-
mines autour et dans la zone lé-sée,
et une deuxième seringue de
décontractant +,à distance,sur les
fibres contracturées. Il faut se rap-
peler que la cicatrisation débute
au 21ème jour seulement et néces-
site souvent 3 mois.
Les lésions musculaires anciennes
sont une mauvaise indication : hé-
matomes enkystés,ossification,bri-
des et adhérences. On tentera
quelques séances sur les nodules
fibreux,en attendant un traitement
plus adapté.
2) L’entorse de la cheville, de
gravité moyenne.
L’entorse de cheville récente est
une excellente indication.L’objec-
tif est de reprendre rapidement
une marche normale, un bon dé-
roulé du pied, sans appréhension
et de fait une récupération rapide.
La rapidité de la reprise de la mar-
che puis de la course prévient les
caments dont l’efficacité par voie
locale est certaine alors qu’ils sont
très souvent inactifs par voie géné-
rale. Un mélange de Buflomédil et
Calcitonine,à un rythme soutenu :
3 séances à 7 jours d’intervalle,puis
tous les 15 jours jusqu’à améliora-
tion conséquente.
En cas d’œdème résiduel et de
douleurs résiduelles sans algo-
dystrophie, l’association ostéopa-
thie, mésothérapie est très per-
formante. On utilise l’Étamsylate et
Calcitonine (de préférence en 2
seringues différentes, car le mé-
lange serait moins efficace).
Pour les douleurs persistantes
depuis de longs mois, l’ostéopathie
est plus efficace que la mésothé-
rapie. Plus on est proche de l’en-
torse, plus la mésothérapie est
efficace, et plus on voit le patient
tardivement,plus l’ostéopathie est
efficace. Lorsque l’on réalise 3 sé-
ances de mésothérapie dans les
15 jours à 3 semaines qui suivent
l’entorse, les restrictions ostéopa-
thiques et les algodystrophies sont
rares. (7)
3) Tendinites et bursites
Pour la tendinite d’Achille nodu-
laire aiguë,l’objectif de la méso
est de favoriser la circulation san-
guine dans le tendon, d’apporter
les éléments qui calment l’inflam-
mation, et aussi ceux qui réparent.
On palpe le nodule à deux ou trois
centimètres au-dessus du calca-
néum (si la douleur est plus basse,
il s’agit probablement d’une bur-
site et non d’une tendinite).
Deux protocoles sont possibles en
cas de tendinite aiguë : soit un
mélange : procaïne + Pentoxiphy-
lline + Étamsylate, soit un mélange :
Lidocaine + Buflomédil + Piroxicam.
Schéma habituel : J0,J7,J14,J30 et
si besoin J45.
Pour une tendinite chronique la
La mésothérapie est une technique allopathique injectable qui peut être une excellente
indication thérapeutique dans certaines pathologies du membre inférieur.
Mésothérapie
DOSSIER
D.R.
DCHIRURE DU JUMEAU INTERNE
Juillet/Août 2007 -
SPASMAGAZINE
N°22
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DOSSIER
mésothérapie sera à visée circula-
toire, régénérative. Le mélange
utilisé : Procaïne, Pentoxiphylline,
Polyvitamines, calcitonine.
Tendinite d’insertion aiguë :
exemple CPL (court péronier la-
téral) sur le bord du pied, côté
petit orteil : la particularité porte
sur l’atteinte de la zone d’atta-
che du tendon sur l’os et la calci-
tonine apportée par mésothérapie
facilite la guérison de cette inter-
face « os-tendon »,très rebelle aux
autres traitements.
Mélange : Procaïne, Pentoxiphyl-
line, Calcitonine.
Schéma habituel : J0, J7, J14, J30,
et si besoin J45.
Tendinite de la jonction musculo-
tendineuse: exemple : jumeaux
au mollet : La zone douloureuse
est poncturée, et on s’attache à
décontracter les fibres musculaires
qui tirent en permanence sur la
zone en souffrance et la cicatrisa-
tion sans séquelle est plus rapide.
Mélange : AINS sur le tendon et
jonction et 2ème seringue de dé-
contractant sur le corps musculaire.
Schéma habituel : J 0,J 7, J 14, J 30,
et si besoin J45.
Téno-synovites : exemple jambier
antérieur, en avant de la cheville :
Le tendon coulisse dans une gaine.
La méso vise à restaurer un glisse-
ment harmonieux. Deux cas sont
possibles, la gaine est tuméfiée ou
bien toute lubrification est absente,
cela « grince et crépite ». Les mé-
langes méso seront adaptés à
chaque cas.
- Exudative : Dicynone, + AINS en
2 seringues sur et autour du tendon
et jonction.
- Sèche et crépitante: AINS et
Calcitonine en 2 seringues
Schéma habituel : J0,J7,J14,J30 et
si besoin J45.
Bursites Pré et Rétro Achiléennes :
Situés en arrière du talon, il s’agit
de petits coussinets qui sont norma-
lement plats. Les chaussures trop
petites compriment ces coussinets,
ils se gonflent alors et deviennent
douloureux. La méso va tenter de
les dégonfler.Excellente indication
si la bursite est récente.
Le mélange : Buflomédil,AINS,Lido-
caine sur la bursite suivant un
schéma habituel : J0,J7, J14, J30 et
si besoin J45.
Examiner les chaussures souvent res-
ponsables,les orthèses également.
Faire preuve de patience si la
bursite est chronique…
4) Aponévropathie plantaire.
Inflammation de l’attache des tis-
sus sur la partie inférieure du talon.
C’est comme une tendinite d’in-
sertion et on utilise souvent le terme
« d’épine calcanéenne » si la radio
montre une calcification.
La mésothérapie classique est pro-
fonde et très douloureuse sur la
plante des pieds et de ce fait, je
n’en ai pas une grande expérien-
ce. Cela nécessite une anesthé-
sie locale pour être bien acceptée.
Ce qui demande 20 à 30 minutes
pour que l’anesthésie s’installe. Le
mélange utilisé: Buflomédil+ AINS+
Lidocaine.
L’aponévropathie est une excel-
lente indication de la Mésoperfu-
sion lente avec un pistolet Mésa-
lyse 1 nouvelle génération.
Le mélange : Lidocaine+ Calcito-
nine+ Ketoprofen pour les premiè-
res séances puis l’anti-inflamma-
toire est ensuite remplacé par du
Buflomédil.
L’aiguille est déplacée toutes les 10
minutes et pendant ces 10 minu-
tes, un millilitre du mélange est
injecté très lentement.Cette méso-
perfusion limite le nombre de points
d’injection (2 à 4), la perfusion est
peu douloureuse.Cette technique
autorise 90% de guérison sans réci-
dive à deux ans, en 3 à 5 séances.
(9).
Schéma habituel : J0, J7, J14, et si
besoin J30 et J45.
La mésoperfusion lente est peu utili-
sée, peu connue et nécessite un
matériel spécial. De plus, le mé-
decin doit surveiller le patient en
permanence c’est donc une tech-
nique qui demande beaucoup de
temps.
Les chaussures ou les orthèses plan-
taires seront changées ou modi-
fiées, la rééducation s’efforcera
d’allonger le plan postérieur cons-
titué des ischio-jambiers,triceps et
tendon d’Achille,aponévrose plan-
taire.
5) Algodystrophies chaudes et
froides. Affection articulaire avec
gonflement, douleur et raideur.
L’Algodystrophie « chaude », (avec
rougeur) est probablement la
meilleure de toutes les indications
de la mésothérapie si elle est débu-
tée très tôt. J’ai vu des cas où l’al-
godystrophie guérissait en une
semaine après méso.Au-delà
D.R.
2ème partie
GENOU
AINS : Médicaments anti-inflam-
matoires hormis la cortisone.
Algodystrophie : Affection arti-
culaire avec gonflement,douleur
et raideur.
LEXIQUE
Celui-ci disparaît après traitement
de la moitié interne du pied. (10)
Le mélange : procaïne+ Buflomé-
dil+ Calcitonine.
Ne pas oublier la patience,malgré
la mésothérapie, l’évolution se fait
sur 12 à 24 mois ou plus.
6) Fractures de contrainte et pé-
riostose.
La fracture de contrainte du pied :
appelée aussi fracture de fatigue
ou fissure de stress.L’os commence
à se fissurer mais sans déplacement
des fragments.La marche est dou-
loureuse mais possible.La difficulté
est d’évoquer le bon diagnostic,
d’autant que la radio est normale
au début, le surmenage du pied
n’est pas toujours retrouvé.La mé-
sothérapie est efficace au plan
antalgique et la reminéralisation
de la structure osseuse plus rapide.
Le traitement mésothérapique est
le même que pour l’algodystrophie
chaude. Le mélange : Lidocaine,
Piroxicam,Calcitonine.Il faut prati-
quer une séance par semaine pen-
dant3à5semaines.
Périostite et le périostose : l’en-
veloppe de l’os est douloureuse,
enflammée et se décolle de l’os
ainsi fragilisé. Parfois même, l’os se
rompt. Il faut débuter tôt la méso
pour minimiser l’inflammation dou-
loureuse et l’œdème périostique,
fortifier l’os.Calcitonine + AINS (effet
antalgique puissant) et Dicynone®
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SPASMAGAZINE
N°22 - Juillet/Août 2007
du premier mois d’évolution,il faut
s’attendre à une évolution traî-
nante sur plusieurs mois ou années.
Le mélange : Lidocaine,Piroxicam,
Calcitonine.
Il faut noter que la Calcitonine par
voie sous-cutanée (et loin de la
zone en souffrance ) était si peu
efficace et comportait tant d’ef-
fets indésirables qu’elle ne com-
porte plus l’algodystrophie dans
ses indications d’AMM. En revan-
che, la Calcitonine est parfaite-
ment tolérée en mésothérapie.Le
traitement couvre très largement
toute la zone algique,les réactions
générales sont rares. L’anti-inflam-
matoire est indispensable,sinon la
douleur sera majorée. Il faut pra-
tiquer une séance par semaine
pendant 5 à 8 semaines et si pos-
sible la faire précéder d’une
séance de cryothérapie. Naturel-
lement aucune kinésithérapie mise
en décharge complète et règle
de la non douleur. Ne pas hési-
ter à confier le patient à un auri-
culothérapeute pour un complé-
ment antalgique.
Algodystrophie « froide » ( sans
rougeur ni chaleur). Avec raideur
et ankylose. Elle suit la phase
chaude ou s’installe d’emblée.
L’évolution s’étale sur de longs mois
ou années.Des séquelles sont pos-
sibles, en particulier sur les extré-
mités des membres.
L’évolution est écourtée statisti-
quement de moitié si la méso est
pratiquée régulièrement, mais il
faut admettre que ce n’est pas
facile à évaluer.Il est intéressant de
constater que la correction de l’os-
téoporose mouchetée ne se fait
qu’en regard de la zone traitée.Sur
un pied globalement atteint par
l’ostéoporose mouchetée, (très
évocatrice de l’algodystrophie),
si l’on traite uniquement la moitié
externe du pied, on voit dis-paraî-
tre cette ostéoporose exter-ne, et
l’aspect moucheté interne subsiste.
dans une 2ème seringue (pour son
action anti-œdémateuse sur l’épan-
chement sous-périosté.). Associa-
tion du repos et du traitement ha-
bituel, des orthèses et de la cor-
rection de l’entraînement sportif.
7) Douleurs des espaces inter
métatarsiens.
Pour le névrome de Morton,le nerf
qui passe entre les os de l’avant
pied est tuméfié et pincé entre les
métatarsiens à la marche.La dou-
leur réduit les possibilités de se
déplacer à pied. Les corticoïdes
font mieux que la mésothérapie …
transitoirement ! La place est aux
orthèses, puis si besoin au chirur-
gien.
Les autres douleurs de l’avant pied
sont souvent améliorées par l’as-
sociation de semelles et de méso-
thérapie.
8) Les arthropathies du membre
inférieur.
L’arthrose du genou est une ex-
cellente indication de la méso-
thérapie Si seule l’articulation fé-
moro-patellaire est touchée, l’effi-
cacité de la mésothérapie est
constante et remarquable,souvent
associée à des orthèses plantai-
res et à la rééducation spécifique.
Si un ou les deux compartiments
fémoro-tibiaux sont atteints,le pour-
centage de bons et très bons ré-
sultats liés à la mésothérapie est
encore très honorable. Il devient
franchement bon en associant la
visco-supplémentation aux autres
traitements.
Mélange de la poussée congestive
d’arthrose : AINS + Buflomédil +
Lidocaine. Une séance tous les 15
jours pendant la poussée.
Le mélange en traitement d’en-
tretien : Buflomédil + polyvitamines +
Procaïne en alternance avec Pro-
caïne + Pentoxifylline + calcitonine.
Une séance tous les un à trois mois.
Pour les patients non opérables
Mésothérapie
DOSSIER
D.R.
GRAND TROCHANTER
1 / 6 100%