La question est d’actualité dans la mesure où dans certains secteurs on voit se développer
parallèlement des structures en franchises et des structures intégrées. L’importance des
enjeux financiers justifie naturellement que l’on s’y intéresse.
Le thème de la performance économique est important pour les différentes parties prenantes.
Sont bien évidemment concernés en premier les acteurs directs des réseaux de franchises, à
savoir les franchiseurs et les franchisés. Même si notre étude se centre sur la rentabilité
financière de l’entité franchisante (ce qui signifie que nous laissons de côté la rentabilité des
entités franchisées), les franchisés et futurs franchisés sont intéressés par la rentabilité des
franchiseurs. Quel avenir y-a-t-il pour les franchisés appartenant à un réseau de franchise peu
ou pas rentable ? La question intéresse aussi les non-franchiseurs qui peuvent s’interroger sur
le choix d’un mode de développement en succursales. Enfin, les acteurs financiers, qui
financent à la fois les franchiseurs et les franchisées sont particulièrement attentifs à cette
question.
L’intérêt du sujet ne doit pas masquer la difficulté considérable du projet de recherche. En
effet s’il est d’usage que le chercheur énonce de traditionnelles limites méthodologiques liées
à la collecte et au traitement de l’information, elles prennent dans le contexte de la présente
recherche une acuité particulière. En effet, travailler sur la question de la performance
financière des entités franchisantes suppose de collecter et de traiter des données comptables
et financières des réseaux.
Or, il doit être clair que tout travail sur les données comptables et financières présente des
difficultés qu’il convient d’expliciter pour que le lecteur soit conscient de la démarche dans
laquelle le chercheur s’engage.
• Le périmètre d’observation : le but de l’étude est de mettre en relation la performance
économique et financière des réseaux de distribution avec le recours à la franchise,
c’est-à-dire le taux de franchise. Or, il n’y a pas toujours superposition entre les entités
juridiques et financières, base du traitement comptable, et les réseaux que l’on
souhaite observer.
• La disponibilité des informations comptables. Contrairement à ce que l’on suppose
souvent, les données comptables portant sur les entreprises ne sont pas aussi
disponibles que la loi le prévoit.