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Les infections respiratoires basses sont des maladies très fréquentes avec une
incidence annuelle de 12 °/oo en Pédiatrie, augmentant avec l’âge et pouvant
atteindre 100 °/oo chez les personnes âgées [10].
Elles demeurent ainsi en dépit des progrès de l’antibiothérapie, un problème
de Santé Publique majeur de par la multiplication des cas et de par les échecs
thérapeutiques répétés.
La prise en charge de ces infections est très difficile à cause d’une part, des
nombreux facteurs de risque et d’autre part, de l’absence de corrélation entre la
symptomatologie clinique et le germe en cause [13].
Parmi les agents bactériens en cause, Mycoplasma pneumoniae et Chlamydia
pneumoniae sont de plus en plus cités et seraient à l’origine de 40 % de ces
infections en Pédiatrie [29].
L’incidence croissante de ces germes dans les IRB explique l’intérêt qui leur
est accordé et ceci nous a poussé à entreprendre cette étude prospective.
Son principal objectif est :
- d’isoler les deux bactéries à partir des prélèvements
- d’étudier leur profil de sensibilité aux antibactériens.
Notre contribution s’articule en trois points :
- un rappel bibliographique
- une partie méthodologique
- un commentaire suivi d’une discussion des résultats.
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I.1. – Localisation
Les infections respiratoires basses se définissent comme une atteinte du
parenchyme respiratoire, des bronches et de la trachée artère [14]. Elles sont dites
communautaires lorsqu’elles sont acquises en milieu extrahospitalier ou si à
l’hôpital elles se révèlent au cours des 48 premières heures de séjour. Au delà on
parle d’infections nosocomiales [38].
Elles comprennent :
- les trachéites ;
- les bronchites aiguës ;
- les bronchiolites chez le nouveau-né ;
- les pneumopathies.
En leur sein, les pneumopathies occupent une place de choix avec une incidence de
20 à 25 % [14].
I.2.- Etiologie
Elle est soit virale (dans 50 à 70 % des cas) ou bactérienne. Les bactéries en
cause sont classées en deux groupes : [29, 39]
les bactéries typiques ou germes banaux qui sont responsables de la
pneumonie franche ou pneumonie typique.
Nous citerons dans ce groupe, Haemophilus influenzae, Moraxella
catarrhalis, Staphylococcus aureus, Klebsiella pneumoniae, Streptococcus
pneumoniae.
Le pneumocoque est l’agent le plus incriminé dans les pneumopathies
typiques.
3
les bactéries atypiques qui sont à l’origine de la pneumopathie atypique .
- Legionella pneumophyla ;
- Mycoplasma pneumoniae ;
- Chlamydia pneumoniae.
Tableau I : Espèces bactériennes en cause dans les pneumopathies
[10, 19, 42]
Espèces bactériennes Fréquence (en %)
Streptococcus pneumoniae
Haemophilus influenzae
Moraxella catarrhalis
Mycoplasma pneumoniae
Legionella pneumophila
Chlamydia pneumoniae
Staphylococcus aureus
Klebsiella pneumoniae
Enterobactéries
Virus
Jusqu’à 66
8 - 19
3 - 10
2 - 27
2 - 7
0 - 16
0 - 2
0 - 1
0 - 1
22 à 36
I.3. – Prise en charge et facteurs de risque
L’immunodépression, constitue un facteur de risque d’évolution compliquée
de ces pneumopathies, seule ou en association avec d’autres facteurs [13, 55].
La notion de terrain et de facteurs de risque est très importante dans la prise
en charge des IRB.
Les facteurs de risque d’évolution compliquée des infections
respiratoires basses [13, 19, 44]
Présence d’au moins deux parmi les facteurs de risque :
Age > 65 ans.
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Comorbidités associées :
- diabète sucré mal équilibré ;
- insuffisance rénale ;
- insuffisance respiratoire ;
- insuffisance cardiaque congestive ;
- vie en institution ;
- alcoolisme ;
- drépanocytose.
Immunodépression
- corticothérapie prolongée par voie générale dans les 6 derniers mois ;
- chimiothérapie anticancéreuse dans les 6 derniers mois ;
- splénectomie ;
- séropositivité à VIH.
Etiologie à haut risque
- post-grippale ;
- déglutition ;
- facteurs d’inhalation ;
- pneumonie sur obstruction.
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II.1. – Historique
La première bactérie du genre Mycoplasma a été isolée en 1898 grâce aux
travaux de Nocard et Roux. En 1944, EATON isole l’agent d’EATON qui
deviendra par la suite Mycoplasma pneumoniae [6].
Pendant longtemps, M. pneumoniae a été considéré comme un virus. A partir
de 1968, CHANOCK, HAYFLICK et BARYLE prouvent son caractère bactérien
en faisant sa première culture sur milieu artificiel [5] .
II.2. – Caractères bactériologiques
II.2.1. - Taxonomie
Les Mycoplasmes sont des bactéries procaryotes. Ils appartiennent à la
division des Tenéricutes ou Mollicutes (bactéries sans paroi). Cette division
comporte une seule classe, celle des Mollicutes avec quatre ordres : [5, 60]
- l’ordre des Mycoplasmatales ;
- l’ordre des Entomoplasmatales ;
- l’ordre des Achéloplasmatales ;
- l’ordre des Anaéroplasmatales.
L’ordre des Mycoplasmatales regroupe autour d’une même famille des
espèces appartenant à deux germes :
- le genre Mycoplasma ;
- le genre Ureaplasma.
Ces espèces ont en commun certains caractères : [51]
- l’exigence en stérols ;
- la taille du génome qui est de 5.10
-8
daltons ;
- la présence de la NADH oxydase cytoplasmique.
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