Juin –décembre 1940 Chronologie de la Résistance dans le Pas-deCalais • Réactions d’humeur dès l’invasion (menus sabotages, protestations courageuses devant les exactions allemandes, etc..) • Appel du 18 juin peu entendu le jour même, mais rapidement connu dans les semaines qui suivent • Aide aux soldats alliés et aux prisonniers de guerre groupes d’entraide premières filières d’évasions par Arras (Richard Cœur de Lion), Béthune (Musée de l’Homme), Pas-en-Artois, Ternois, Aire-sur-la-Lys, Lille (La Vraie France), Saint-Omer, Calais (Jean de Vienne) etc.. Quelques Britanniques convoyés en aveugle jusqu’en zone non occupée. • Développement d’une résistance réflexe : nombreux sabotages sur les lignes téléphoniques allemandes (120 dans le Pas-de-Calais jusqu’en décembre) • Premiers tracts, premiers journaux clandestins (Les petites ailes du Nord) par les premiers groupes de résistance qui s’organisent parfois en fonction des anciennes solidarités syndicales ou politiques [syndicalistes chrétiens dans les mines (Jo Martin, Jules Catoire), rencontres entre socialistes qui acceptent mal la gestion du malheur (Pantigy, Just Evrard, Emilienne Moreau)] • La répression allemande s’accentue (système d’otages pour répondre à la vague de sabotages, arrestations nombreuses de ceux qui aident à l’évasion ou des saboteurs) Norbert Fillerin, un résistant de la première heure, parmi d’autres (Pat O’Leary) Madeleine Sintives, résistante de la première heure (évasion des Britanniques) Fleurissement spontané de tombes britanniques Janvier-juin 1941 Chronologie de la Résistance dans le Pas-deCalais • Mots d’ordre gaullistes largement suivis, fleurissement des tombes de soldats alliés, campagne des V au printemps 1941, 14 juillet tricolore de l’année 1941, développement de la fronde anti-allemande. • Développement et diversification des sabotages • Quelques réseaux gaullistes (Saint-Jacques), britanniques ou autres (Pierre de Froment) se mettent en place dans le département. • Organisation des premières filières d’évasion initiées par les Britanniques (Garrow-Pat O’Leary) • Démantèlement de mars à juin des réseaux d’évasion de la région d’Arras et de Béthune (Richard Cœur de Lion, Musée de l’homme) • Mouvement Patrie à Boulogne-sur-Mer (mai 1941) • Autour de la Voix du Nord -le n°1 est publié en avril- (Natalis Dumez, Jules Nautour), s’opère un premier regroupement de la résistance gaulliste dans la région • L’action sociale menée par le Parti Communiste clandestin gêne de plus en plus les Allemandsculmination avec la grande grève des mineurs en mai juin 1941 Natalis Dumez, fondateur de la Voix du Nord Michel Brûlé, un des artisans de la grève des mineurs Sylvette Leleu, une résistante de la première heure (Musée de l’Homme) Juillet-décembre 41 Chronologie de la Résistance dans le Pas-deCalais • Le Parti communiste entre pleinement dans la Résistance en juillet les groupes O.S. mènent de nombreux sabotages Répression allemande (exécution de résistants et d’otages) • Implantation, dans le bassin minier, du réseau polonais Zorza (non communiste) • Vigueur de la répression allemande de septembre à décembre 1941 contre les réseaux d’évasion et la Résistance communiste • Contact de particuliers du Pas-de-Calais (Scaillerez) avec l’OCM parisien Emilienne Mopty, résistante communiste, prend la tête du mouvement des femmes Désiré Didry, de Saintpendant la grève de Omer (Pat O’Leary) , mineurs de mai-juin 1941 arrêté le 8 décembre et à l’automne est l’agent 1941, décapité le 30 juin de liaison de Charles 1943 Debarge. Arrêtée à plusieurs reprises, elle est déportée et est décapitée le 18 juin 1943 Mme Alberte Ducatel et son mari, de Roclincourt, s’engage dans un réseau de renseignement dès l’automne 1941 (CohorsAstruries). Ils sont arrêtés le 18 novembre 1943. Lui, meurt en déportation le 8 février 1945 ; elle revient, ayant donné naissance le 17 juillet 1944 à un fille, Nelly-France Janvier –juin 1942 Chronologie de la Résistance dans le Pas-deCalais • L’OS devient en avril les F.T.P, placée sous la direction de Charles DEBARGE, dès le mois de mars. • Avril : premier attentat direct contre des soldats allemands (Pont Césarine à Lens) • Le démantèlement méthodique des organisations communistes se poursuit cependant, grâce à la collusion des polices françaises et de l’occupant • Implantation du Front National, mouvement communiste, dans le Pas-de-Calais (Abel Duthois, responsable départemental) • Le réseau gaulliste Confrérie Notre-Dame s’implante (frères Delattre d’Outreau) • Implantation du réseau britannique « Alliance » (Jumez) • Décimation en juin du réseau Pierre de Froment (Kléber) • Tentative d’implantation du réseau Cohors-Asturies Abel Duthois, de SaintOmer, responsable départemental en 1942 du Front National, arrêté Robert Delattre, membre le 6 juillet 1943 à Saintde Confrérie-Notre-Dame, Henri Gouillard, résistant Omer, après tenté de arrêté le communiste, fusillé en monter un groupe octobre 1942 d’action FTP Juillet - décembre 1942 Chronologie de la Résistance dans le Pas-deCalais • Reconstruction du réseau Pat O’leary en juillet (De la Olla à Lille, Norbert Fillerin dans l'ouest du Pas-de-Calais, Berthe à Calais) • Implantation du réseau Zéro-France • Implantation du mouvement OCM dans l’ensemble du département du Pas-de-Calais à compter du mois de juillet (Fernand Lobbedez, Lucien Delassus, Edgar Dhallendre, Pierre Baudel) • Zorza rattaché à la POW (résistance polonaise) • Fin de la liquidation de la première génération des résistants communistes (DEBARGE est tué en septembre, grosses vagues d’arrestations à l’automne) • Démantèlement du noyau fondateur de la Voix du Nord en septembre (Natalis Dumez) et inflexion « socialiste » de la nouvelle direction Fernand Lobbedez, ancien maire radicalsocialiste d’Arras, l’un Charles Debarge, une des plus belles figures des fondateurs de l’OCM dans le Pas-de-Calais, de la Résistance mort en déportation communiste Pierre Baudel, instituteur, un des fondateurs de l’OCM du Pas-de-Calais, fusillé en avril 1944 Chronologie de la Résistance dans le Pas-deCalais Janvier - juin 1943 • • • • • • • • • • • • Démantèlement de Zéro-France (Arras) en janvier Démantèlement du réseau Pat O’Leary (février-mars) Implantation du réseau Gloria-HSM (renseignement) Organisation nationale de la Résistance (Mission Arquebuse-Brumaire de mars 43, constitution du CNR sous l’égide de Jean MOULIN). Le Pas-de-Calais devient la zone A3 Mise en place du B.O.A. (Bureau des Opérations Aériennes), dans le but d’organiser des parachutages d’armes sous la responsabilité de Jean-Pierre DESHAYES, agent envoyé de Londres, avec le concours de l’OCM. Premiers groupes Libé-Nord (Henri Henneguelle) Implantation du réseau d’action WO Tentative avortée de groupement entre les mouvement Libé-Nord et Voix du Nord (février mars) Mais réorganisation de la Résistance communiste autour de personnalités comme Georges Wallers, André Pierrard, Roger Pannequin, René Lanoy Implantation de cette résistance dans le Bassin minier, en zone littorale (Auguste Defrance), dans la région d’Arras, le MOI (Kania) Nouvel élan de la presse clandestine et syndicale initiée par le parti « le combat pour la Libération et « pour une France libre, forte et heureuse » Attentat FTP contre le commissariat de Beuvry qui déstabilise la police française Henri Henneguelle, un des dirigeants de LibéNord René Lanoy, instituteur, militant communiste, responsable du Front National dans le Pas-deCalais en 1943 Jean-Baptiste Rouvillois, résistant FTP du Boulonnais Juillet -décembre 1943 Chronologie de la Résistance dans le Pas-deCalais • Juillet : Voix du Nord réclame la coordination des forces de la Résistance dans la région du Nord • Mise en place des réseaux d’évasion Bordeaux-Loupiac (FréventArras), Shelburn (Saint-Omer, Lumbres), Comète (Arras, Bapaume) • Reconstruction et apogée du réseau de renseignement Zéro-France. • Grosse activité de l'O.C.M qui travaille de concert avec le BOA (Bureau des Opérations aériennes): parachutages d'armes, renseignements, etc.. • Eté chaud de 1943 : croissance de l’action directe, petits maquis dans la région de Frévent • Montée en puissance du parti communiste clandestin et regain de l’action : grèves d’octobre, attentats quotidiens contre collabos et policiers, poussée des sabotages.. Les zones rurales sont parfois gagnées (sud de l’Artois). A la fin de l’année, le parti apparaît comme la première force politique de la région • Implantation des noyaux « militaires » Libé-Nord (Henri HENNEGUELLE, TROY) et Voix du Nord (BOUCHERY) • Crise de l’O.C.M. (affaires Bayard, Farjon, Lumbres) nombreuses arrestations de juillet à décembre • Crise également dans les autres mouvements de Résistance (Libé, Voix du Nord, WO, nombreuses arrestations en novembre) • Arrestation d’André PANTIGNY (CAS) en juillet • Envoi en septembre d’un premier D.M.R, Raymond FASSIN (Délégué Militaire Régional) qui vient de Londres • Formation des RIC (Résistants d’inspiration chrétienne) : rôle de Jules CATOIRE • Constitution du Comité Départemental de Libération en novembre • Démantèlement en décembre du réseau « Alliance » Roger Pannequin, jeune instituteur adhère en 1941 au parti communiste et s’engage dans les FTP dont il devient responsable départemental en 1944 André Pantigny, arrêté en 1943, mort en déportation, est à L’abbé Lorent, curé de Sains-en-Gohelle, un curé l’origine de la formation des Comités d’Action résistant, passé par Socialiste, qui veulent l’OCM, puis par le Front engager les militants de National la SFIO dans la Résistance Un journal des Résistants de Boulogne-sur-Mer L’hôtel de la Gare de Pont-de-Briques où en septembre et octobre 1943 les résistants boulonnais se rencontrent pour unir leur action Janvier - mai 1944 Chronologie de la Résistance dans le Pas-deCalais • Implantation des réseaux Hunter-nord, Eleuthère, etc.. • Réorganisation des principaux mouvements de Résistance dans le département après les arrestations de 1943 (OCM, Libénord, Voix du Nord) • Constitution des F.F.I. (Force Françaises de l’Intérieur) sous la direction de Gaston DASSONVILLE) • Les FTP s’organisent en compagnies • Formation, en avril, du PKWN polonais « Comité polonais de libération national » sous l’égide du part communiste • Elaboration par les DMR des différents plans qui doivent accompagner le débarquement allié (Plans vert, Tortue, etc..) • Arrestation en avril du DMR FASSIN, remplacé par Guy Chaumet et démantèlement du sommet de l’organisation militaire de la Résistance dans le Nord André Robin, d’Aire-surla-Lys, né en 1923, s’engage assez tôt en Résistance. En 1942Maurice Charpentier 1943, il est affilié au (Front National), assurait réseau WO et au début de le lien entre Béthune et le 1944, il dirige le secteur maquis vert du canton de d’Aire pour le compte Gaston Dassonville (Voix Fruges. Arrêté, il meurt d’Hunter, un réseau de du Nord), commandant sous la torture en juillet renseignement. Arrêté les FFI du Pas-de-Calais. début juin, il est fusillé en 1944 juillet au Mont-Valérien Juin - septembre 1944 (et après) Chronologie de la Résistance dans le Pas-deCalais • Mobilisation de la Résistance par les Alliés au moment du débarquement corps francs dans les « maquis », deux compagnies FTP qui tentent de gagner les Ardennes décimées à Bourlon, etc.. • Pendant l’été 1944, les groupes d’action immédiate des différents mouvements multiplient les sabotages ferroviaires et autres • Le 28 août, à l’approche des soldats alliés, le commandement FFI lance l’ordre de grève et d’insurrection générale • 1er-5 septembre : combats de la Libération : de nombreux groupes FFI mal armés entre en action dans des opérations de guérilla répression parfois brutale des Allemands. Dès l’arrivée des Alliés : nettoyage par les FFI de la région. 500 FFI tués dans le NordPas-de-Calais. Sabotage ferroviaire dans le Boulonnais La mort de Jules Lecomte, FFI tué à Renty le 7 septembre 1944 FFI dans la région d’Aire Groupe FFI de Fruges De septembre 1944 à mai 1945 • Mise en place des comités cantonaux et locaux de libération • 10-30 septembre : les groupes FFI participent à la bataille des ports de Boulogne, de Calais, puis ensuite au siège de Dunkerque (jusqu’au 9 mai 1945) Chronologie de la Résistance dans le Pas-deCalais Isabelle Nacry, et les FFI de la région de Boulogne, dans les combats qui accompagnent la libération du port • De nombreux FFI s’engagent dans l’armée française (la Ière Armée) et participent aux opérations militaires dans les Vosges, en Alsace, en Allemagne et en Autriche (novembre 1944- mai 1945) Soldats de la Première Armée Française