Des Français aux côtés des Alliés FFL et FFI Affiche des FFL, Londres, 1940 C’est dans l’exil, ou la clandestinité, que les membres de la Résistance française se battent pour le rétablissement de la République. Tout au long de la guerre, le général De Gaulle s’efforce de coordonner leur action depuis Londres: il organise d’abord la France Libre, puis centralise les réseaux de la Résistance intérieure. 1940-1943: les Forces Françaises Libres Reconnu par Churchill chef des Français libres le 28 juin 1940, le général de Gaulle signe un accord avec le gouvernement britannique: il s'engage à « assurer la restauration intégrale de l'indépendance et de la grandeur de la France ». Le gouvernement britannique autorise la formation d'une force française armée composée de volontaires, sous l'autorité du général de Gaulle, qui accepte les directives générales du commandement britannique. Les ralliements sont d'abord limités. La plupart des militaires français réfugiés en Grande-Bretagne préfèrent rentrer en France, en grande partie occupée par les Allemands. À la fin juillet 1940, les F.F.L. comptent sept mille hommes environ, civils et militaires. Dès août 1940, des officiers rallient des régions de l’Empire colonial en Afrique subsaharienne à la France Libre. Ailleurs, les « Français libres » participent aux combats des troupes britanniques contre Italiens et Allemands. Quand les Américains débarquent au Maghreb fin 1942, « l’Armée d’Afrique », jusqu’alors fidèle à Pétain, se retourne contre les nazis. Mais son chef, le général Giraud, ne reconnaît pas la légitimité de la Résistance. C’est seulement le 1er août 1943 que les deux forces sont réunies: cette Armée française participera à la Libération aux côtés des Américains et des Britanniques. 1944: les Forces Françaises de l’Intérieur Les FFI sont créées en février 1944 pour fédérer les différents réseaux de la Résistance en France. Elles rassemblent quelque 250 000 hommes issus: • De l'Armée secrète, issue des Mouvements unis de résistance (MUR) rassemblés en mars 1943 par Jean Moulin (à peu près 90 000 hommes) ; • des Francs-Tireurs et Partisans Français (FTP ou FTPF) structurés par les communistes depuis mars 1942 ; • de l'Organisation de résistance de l'armée (ORA), méfiante vis-à-vis des FTP, qui recrute parmi les militaires de carrière ; • des maquis, enfin. En mars 1944, les FFI passent sous l’autorité du général Kœnig à Londres. Sur place, des délégués militaires nationaux désignent des délégués régionaux: ils doivent coordonner, au nom du Comité français de libération nationale, les actions des FFI pour le « jour J ». Les FFI sont liées d’autre part au Conseil national de la Résistance (CNR) par l’intermédiaire du Comac (Comité d'action), qui nomme un état-major. Les FFI sont engagées sur de nombreux fronts à partir du débarquement en Normandie. Elles ont ensuite été incorporées pour la plupart dans la Ière armée du général de Lattre de Tassigny. En janvier 1945, la direction des FFI au ministère de la Guerre du GPSR est dissoute. Sources: Encyclopedia Universalis ; www.francaislibres.net ; Encyclopédie Encarta