sociales notamment. Il a aussi assoupli ses instruments de financement concessionnel afin
de mieux répondre aux besoins des pays membres à faible revenu. La réforme prévoit en
outre un allègement exceptionnel des charges d’intérêt (par exemple, pas de paiement
d’intérêts sur l’encours des prêts concessionnels jusqu'à la fin de 2014) et un degré de
concessionnalité plus élevé à titre permanent.
Les pressions qui s’exercent afin que les OMD soient atteints d’ici 2015 ont conduit le FMI à
recentrer encore plus l’action qu’il conduit pour aider les pays membres à évaluer l’impact
macroéconomique d’une intensification de leurs propres efforts et de l’aide financière
extérieure. Il les encourage à élaborer et analyser différents scénarios possibles pour
atteindre les OMD et inscrire leur stratégie de réduction de la pauvreté dans ce cadre. En
règle générale, un scénario inclut une projection réaliste, qui repose sur la mise en œuvre
satisfaisante des mesures prévues et sur le maintien de l’aide des bailleurs de fonds à un
niveau fondé sur les tendances et les anticipations actuelles. Une autre projection, plus
ambitieuse, tiendra compte des contraintes d’absorption et des capacités administratives et
s’efforcera d’identifier les mesures à prendre pour y remédier, afin de placer le pays sur un
sentier de croissance plus rapide. Ce dispositif peut aider les pays à utiliser les OMD pour
définir leurs politiques et donner des indications utiles aux bailleurs de fonds qui évaluent si
un pays peut absorber une aide accrue et en faire bon usage.
On s’accorde de plus en plus à reconnaître que la stabilité macroéconomique et la
croissance dépendent beaucoup de facteurs structurels et institutionnels. Pour aider les
pays membres à atteindre les OMD, le FMI travaille donc en collaboration étroite avec ses
partenaires institutionnels, la Banque mondiale bien sûr, mais aussi d’autres prestataires
d’aide et bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux.
Mesurer les progrès
Le Rapport de suivi mondial (RSM) est un rapport annuel qui évalue comment les politiques
et les actions nécessaires pour atteindre les OMD sont exécutées dans le monde, ainsi que
les résultats obtenus. Il est rédigé conjointement par la Banque mondiale et le FMI en
collaboration avec d’autres partenaires internationaux. Le RSM définit dans quelle mesure
les OMD seront atteints et évalue le soutien de la communauté internationale.
Le Rapport de suivi mondial de 2013, dixième de la série annuelle, confirme que l’objectif
primordial consistant à réduire de moitié l’extrême pauvreté monétaire à l’horizon 2015 a été
atteint avant l’échéance en 2010. L’objectif consistant à réduire de moitié le nombre de
personnes sans accès à l’eau propre de même qu’à obtenir une amélioration significative de
la vie de près de 100 millions d'habitants de taudis d'ici à 2020, ont aussi été atteints avant
l’échéance de 2010. L'objectif qui consiste à éliminer les disparités entre les sexes dans
l'enseignement primaire a été réalisé en 2010. Des progrès globaux ont été accomplis sur
l'élimination de la disparité entre les sexes à la fois dans l’enseignement primaire et
secondaire. De même, des progrès tangibles ont été réalisés en ce qui concerne
l’enseignement primaire universel. En revanche, les progrès globaux vers les OMD liés à la
santé ont été beaucoup plus lents, et il est probable que bien des pays n’atteignent pas les
objectifs de réduction de la mortalité infantile et maternelle et de l’accès à l’assainissement.
Il serait souhaitable d'accélérer les progrès vers ces OMD car ils engendreraient des
retombées positives. Qui plus est, le RSM de 2013 montre qu'il existe des disparités de
développement entre les zones urbaines et rurales et, à mesure que les centres urbains
continuent leur croissance inexorable au cours des deux prochaines décennies, une
stratégie intégrée pour mieux gérer la formule planification-connexion-financement de
l'urbanisation pourrait aider à concrétiser les OMD.