Conversion de puissance. Chapitre IV : Champ magnétique tournant 5
Exercice n04 :Étude simpli1ée du moteur synchrone (EIA 1998)
1) Principe de fonctionnement : le rotor cylindrique du moteur comporte une bobine (ou enroulement rotorique) d’axe rperpen-
diculaire à l’axe de rotation Cz. Elle est alimentée par un courant continu Iqui produit un moment magnétique
Mrdirigé suivant
l’axe rde la bobine. Rappeler la dé1nition du moment magnétique d’un circuit et son unité SI.
2) Couple au démarrage : le stator cylindrique dans lequel tourne le rotor comporte plusieurs enroulements alimentés en courant
triphasé sinusoïdal, produisant ensemble un champ magnétique
Bs, uniforme vis à vis de
Mr, et tournant perpendiculairement à l’axe
Cz du rotor à une vitesse angulaire constante
=ez. Au démarrage, le rotor est immobile (=0). Déterminer le moment
e(t)
du couple électromagnétique reçu à un instant quelconque tpar le rotor de la part du champ tournant, l’angle initial
Mr,
Bsétant
supposé nul. Déterminer sa valeur moyenne sur une période. Conclusion ?
3) Condition de fonctionnement en moteur : on suppose que le rotor tourne à une vitesse angulaire constante di%érente de .
3.1) Quelle est la valeur moyenne du moment du couple électromagnétique
esur une durée su3samment longue (à préciser)?
3.2) En déduire la condition sur permettant au moteur de produire un couple e%ectivement moteur en moyenne pour entraîner
la cuve. Exprimer alors l’angle =
Mr,
Bsen fonction de et des caractéristiques du système. Justi1erlenomdonnéàcemoteur.
3.3) Quelle est la valeur limite de autorisant un fonctionnement stable du moteur ?
4) Démarrage : on alimente les bobinages statoriques par un courant triphasé sinusoïdal d’intensité e3cace constante, produit par
un onduleur assisté, de fréquence réglable avec une très grande précision entre 0et 50 Hz. Expliquez qualitativement pourquoi il est
possible de démarrer le moteur en faisant croître très lentement la fréquence de réglage selon une rampe linéaire (t)=0t/!de
l’instant t=0à l’instant t=!,avec!2/0. A quelle vitesse tourne alors le rotor au cours du temps ?
2.5. Bilan de puissance
La conservation de la puissance lors de la conversion électromécanique ayant été établie, dans le cas général, pour un porteur de
charge, il n’est pas nécessaire de la démontrer ici. Toutefois, on peut, dans chacun des fonctionnements moteur ou générateur,
insister sur le fait que la puissance algébrique reçue par la machine sous forme électrique est opposée à la puissance mécanique
reçue, aux pertes près.
•Fonctionnement en moteur synchrone :
le mouvement du rotor induit dans les bobinages une force contre-électromotrice ; la puissance absorbée par la source
de tension correspond à la puissance mécanique convertie.
•Fonctionnement en générateur (alternateur) :
si une charge électrique est connectée à chacun des bobinages, un courant circule qui entraîne l’apparition d’un couple
résistant sur
M. La puissance mécanique que doit fournir le dispositif d’entraînement pour maintenir une vitesse
constante malgré ce couple est convertie en puissance électrique fournie à la charge.
Exercice n05 :Facteur de puissance d’un moteur synchrone monophasé
Un moteur synchrone monophasé possède un stator de résistance Rnégligeable et d’inductance L. Son stator est alimenté par un
courant de valeur e3cace Iet de fréquence 0, sous une tension e3cace U. La f.e.m. du moteur de valeur e3cace Eest déphasée de
par rapport à la tension U.Onnotepar#le déphasage du courant Ipar rapport à la tension d’alimentation U.
1) Construire le diagramme de Fresnel reliant les valeurs e3caces complexes U,Iet E.
2) Donner l’expression de la puissance électrique reçue par le moteur et démontrer qu’elle peut s’écrire P=UE
L0sin . En déduire
l’expression du couple électromagnétique en supposant les pertes négligeables.
3) Montrer que si le moteur fonctionne à couple constant, il est possible, en agissant sur le courant d’excitation Iealimentant le
rotor, de 1xer la valeur du facteur de puissance cos #àlavaleurdésirée.