Comme tout moteur électrique, le moteur asynchrone fonctionne grâce à l'interaction de deux champs
magnétiques créés par deux bobinages, l'inducteur et l'induit.
L'inducteur du moteur asynchrone est généralement fixe et porte, pour cette raison, le nom de stator.
Il crée un champ magnétique tournant soit directement, lorsqu'il est alimenté en triphasé, soit par un
artifice en monophasé.
La partie tournante porte le nom de rotor, c'est souvent l'induit.
L'induit du moteur asynchrone n'est pas alimenté mais soutire, du stator, l'énergie dont il a besoin
pour créer son champ magnétique propre. Le transfert d'énergie se fait grâce à la différence de
vitesse de rotation qui existe entre le champ inducteur et le rotor. C'est le même phénomène qui se
produit dans un transformateur.
Lorsqu'on demande une énergie mécanique au rotor, celui-ci la soutire sous forme électrique au stator
en augmentant la fréquence du champ magnétique qu'il subit pour augmenter l'énergie transférée. La
vitesse du rotor diminue.
La partie en fer d'un moteur constitue un circuit magnétique destiné à canaliser le champ magnétique
et donc à l'amplifier dans certaines zones, l'entrefer.
Sans fer, un moteur asynchrone ne pourrait sans doute pas tourner même pour une machine de
démonstration.
Le rotor comporte une partie conductrice, en forme de cage d'écureuil ou bobinée. C'est dans cette
partie conductrice que se développent les courants à l'origine du champ induit.
Malheureusement, lorsque qu'un bloc ferromagnétique est soumis à l'influence d'un champ
magnétique variable il se produit des pertes
- par courant de Foucault car il est conducteur. Les courant se développent perpendiculairement au
champ
- par hystérésis car il est ferromagnétique.
-
On cherche à réduire les premières en feuilletant le bloc parallèlement au champ ce qui augmente son
opposition aux courants de Foucault. Les feuilles sont isolées par une oxydation superficielle du
métal.
On réduit les secondes en mettant en œuvre des matériaux obtenus par des procédés d'élaboration
spécifiques.
Si vous souhaitez construire un moteur asynchrone de démonstration peut-être auriez vous intérêt à
partir d'un moteur existant et à refaire le bobinage du stator. Étant donné, qu'en première
approximation, le nombre de spires d'une bobine est proportionnel à la tension d'alimentation vous
pourriez vous en sortir.
Pour que le moteur tourne à environ 3000 tr/mn le bobinage doit comporter 2 pôles par phase c'est à
dire 6 bobines. Elles doivent être branchées correctement
Les contraintes de réalisation sont importantes
Autre difficulté, le transformateur pour obtenir le triphasé en basse tension avec une puissance de
quelques dizaines de W. Peut-être trois transformateurs monophasés couplés correctement ? Pour
ces puissances, les problèmes de déséquilibres ne devraient par être trop gênants.