GUIDE PRATIQUE - Besoins éducatifs particuliers

publicité
GUIDE PRATIQUE
K F
Q S A
O P
FS
I
T
A
C
U
D
É
S
N
BESOI TICULIERS
PAR
E=MC2
CONSEIL NATIONAL DE L’ENSEIGNEMENT AGRICOLE PRIVÉ
277 rue Saint-Jacques - 75240 PARIS cedex 05
01 53 73 74 20 - [email protected]
accueillir le
HANDICAP
SOMMAIRE
PRÉAMBULE..................................................................................................................................................................................3
LE GUIDE DES DIFFERENTS TYPES DE HANDICAP.................................................................................5
Les Troubles Spécifiques des Apprentissages (TSA)...................................................... 7
Le handicap psychique................................................................................................... 10
Le handicap visuel.......................................................................................................... 11
Le handicap auditif......................................................................................................... 14
Le handicap moteur........................................................................................................ 17
Le handicap mental........................................................................................................ 20
Les Troubles Envahissant du Développement (TED)..................................................... 23
Les Troubles viscéraux................................................................................................... 26
Les Élèves Intellectuellement Précoces......................................................................... 28
Glossaire........................................................................................................................ 31
Quelques sources........................................................................................................... 35
L’offre de formation IFEAP............................................................................................. 36
LE GUIDE PRATIQUE ADMINISTRATIF...................................................................................................37
Les outils d’accompagnement pour élèves à Besoins Educatifs Particuliers (BEP)...... 38
La Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH)............................... 40
La Commission Départementale pour les Droits
et l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH).................................................. 41
L’enseignant-référent...................................................................................................... 42
L’Équipe de Suivi Scolarisation...................................................................................... 43
Les partenaires............................................................................................................... 44
L’aménagement des examens........................................................................................ 46
Les Auxiliaires de Vie Scolaire....................................................................................... 48
Les sorties et stages....................................................................................................... 49
Lexique........................................................................................................................... 50
Quelques sources........................................................................................................... 51
REMERCIEMENTS........................................................................................................................................................................52
2
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
PRÉAMBULE
Les établissements du CNEAP partagent les mêmes valeurs inspirées par l’humanisme chrétien
et les mêmes engagements portés par le projet d’établissement spécifique à chacun. Le projet du
CNEAP traduit, au-travers de ses orientations, un certain nombre de facettes opérationnelles de
ces valeurs.
Dans l’ensemble de nos communautés nous savons accueillir la « différence », le handicap, les
particularités de chacun qui demandent une attention éducative…
Un groupe de travail du CNEAP « Besoins Educatifs Particuliers » (BEP) a mené des réflexions
pour que nos communautés fassent vivre cette dynamique d’accueil et d’accompagnement de
ces publics au sein des établissements.
Nombres de questions se posent sur l’inclusion et la différenciation, l’individualisation, l’adaptation
et les décloisonnements réalistes, sur les situations professionnelles, sur les évaluations différenciées, sur la certification, les diplômes, le livret professionnel de compétences, etc.
Sans attendre que tout soit résolu, nous voulons aujourd’hui rendre plus lisible votre travail sur ce
volet en ouvrant un CMS http://www.besoinseducatifsparticuliers-cneap.fr/ dont les objectifs sont de :
σσ
Rendre compte des travaux du groupe de travail CNEAP.
σσ
Faire le point sur l’actualité et les évolutions.
σσ
Présenter des ressources utiles (textes de références, documents de travail, liens avec
d’autres sites spécialisés).
σσ
Partager vos expériences, vos questions et vos pistes de réponses.
Par ailleurs, il nous est apparu intéressant de valoriser notre partenariat avec la mission Handicap
de l’Institut Polytechnique LaSalle Beauvais pour deux raisons :
La prise en compte des BEP s’inscrit dans une ambition d’accompagnement dans des
parcours de réussite pour tous, pour nous, des classes de 4ème-3ème aux élèves de l’enseignement supérieur.
σσ
La « co-écriture » d’un guide pratique qui donne quelques repères et conseils visant à
favoriser l’accueil et l’accompagnement d’élèves à BEP ou d’étudiants, d’apprentis, d’adultes en
situations particulières. Ce guide – sans être exhaustif – pourra d’ailleurs être enrichi de façon
numérique par vos équipes (conseils, précisions sur tels ou tels : maladies, handicaps, besoins).
σσ
Bonne diffusion et prise de connaissance en équipe de ce guide.
3
Philippe POUSSIN
Secrétaire général
du CNEAP
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
Thierry DEDIEU
Directeur du pôle
Formation et Éducation
DES PARTENAIRES TRÈS ASSOCIÉS À LA DÉMARCHE
Benoît Skouratko, Enseignant, Formateur et Chargé de mission au SGEC
Françoise Maine, Mission Besoins Éducatifs Particuliers
Département Éducation du SGEC
Le projet de l’enseignement catholique appelle à un accueil de tous. En effet, la prise en charge
des besoins éducatifs particuliers doit être une priorité. Toutefois, par manque de ressources,
d’initiatives, etc., cette une réalité peine parfois à prendre forme.
A travers cet accueil fondamental il est bien question de proposer une scolarité ambitieuse à tous
les élèves, quel que soit leur profil. L’enseignement catholique a choisi de travailler cette question
sous l’angle des besoins éducatifs particuliers faisant référence au concept anglo-saxon qui envisage l’élève comme une personne ayant des besoins et chacune d’entre elles ayant des besoins
particuliers. Il s’agit donc de porter un regard humaniste sur les personnes, en repérant leur besoin
plutôt que de pointer leur manque.
Ce choix assumé nous amène à essayer de construire une Ecole inclusive ou chacun a sa place
dans la reconnaissance de sa singularité et où notre humanité commune est sans cesse convoquée. Collectivement nous avons à poursuivre ce chemin d’accueil vers une scolarisation de tous
en passant parfois de l’élitisme pour certains à l’excellence pour tous. Une ambition que ce guide
partage et rend possible par les nombreuses pistes qu’il propose.
Xavier QUERNIN, Chargé de mission Handicap
à l’Institut Polytechnique LaSalle-Beauvais
Encourager la formation des jeunes en situation de handicap doit s’inscrire dans une dynamique
collective, associant l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur. La participation de
LaSalle Beauvais aux travaux du groupe « Besoins Educatifs Particuliers » du CNEAP, et à la
réalisation de son guide, est un moyen de soutenir les lycéens handicapés dans leur parcours
scolaire afin de les encourager à poursuivre des études supérieures dans des voies qu’ils auront
choisies.
4
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
LE GUIDE DES DIFFÉRENTS TYPES DE HANDICAP
PRÉSENTATION
Ce guide vient répondre aux besoins de connaissance et apporter des conseils sur l’accompagnement dans les situations de handicap.
Les fiches présentées ci-après se veulent pratiques et nous avons fait le choix de vous présenter
uniquement les différentes situations de handicap que nous retrouvons dans la plupart de nos
établissements.
Les Besoins Éducatifs Particuliers ne se limitent pas aux situations de handicap mais ce guide
est une première étape donnant des repères incontournables pour accompagner ces publics.
Voici la classification des principaux troubles présentés par les élèves dans l’enseignement agricole telle qu’elle est définie par la direction générale de l’enseignement et de la
recherche (DGER) :
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
Troubles intellectuels ou cognitifs (déficiences intellectuelles)
Troubles psychiques (troubles de la personnalité et du comportement)
Troubles du langage et de la parole (troubles spécifiques des apprentissages)
Troubles auditifs (déficience de la fonction de l’ouïe)
Troubles visuels (cécité, déficiences de l’acuité visuelle et de la vision)
Troubles moteurs (limitation plus ou moins grave de la faculté de se mouvoir, les
dyspraxies y sont répertoriées)
Troubles viscéraux (maladies invalidantes peu visibles, pouvant atteindre les
organes vitaux)
Le cas particulier des élèves Intellectuellement Précoces sera traité à la fin de ces différentes
fiches.
5
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
QUELQUES CHIFFRES *
Répartition des différents troubles
présentés par les élèves
dans l’enseignement agricole
Évolution du nombre d’élèves en situation de handicap
dans l’enseignement agricole
Nombre de candidats élèves avec aménagement d’examens
2010 : 2272
2011 : 2608
2012 : 3562
Nombre d’élèves bénéficiaires d’un parcours personnalisé de scolarisation (PPS)
2010 : 1217 (+27%)
2011 : 1490 (+ 12%)
2012 : 1638 (+ 10%)
*Sources : DGER (enquête de 2013)
6
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
LES TROUBLES SPÉCIFIQUES
DES APPRENTISSAGES (T.S.A.)
K F
Q S A
O P
VERS UNE DÉFINITION
Les troubles des apprentissages couvrent les troubles en «dys» (dyslexie, dyspraxie,
dysorthographie) et le TDAH (trouble du déficit de l’attention, avec ou sans hyperactivité).
Un handicap cognitif : les « dys »
Les troubles en «dys» sont spécifiques à une fonction cognitive. Certains affectent les
apprentissages précoces :
σσ
σσ
σσ
σσ
Langage oral (dysphasie),
Réalisation des gestes et fonctions visuo-spatiales (dyspraxies).
Langage écrit (dyslexie et dysorthographie)
Mathématiques (dyscalculie).
D’une manière générale, les troubles des apprentissages entraînent lenteur et fatigabilité, ils
retentissent non seulement sur les fonctions qu’ils affectent, mais aussi sur la confiance en soi
de l’élève.
7
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
DIFFICULTÉS
Dysphasie
Altération significative de la communication : réciter, raconter,
prendre en compte les conjugaisons, établir des relations avec
autrui.
Dyspraxie
Gêne pour la motricité fine et les gestes de la vie quotidienne :
écriture, prise de notes, manipulations, géométrie, utilisation de
documents visuels comme les tableaux, repérage dans l’espace
Difficulté dans l’organisation du travail
Difficulté de repérage sur une feuille.
Dyslexie/
Dysorthographie
Selon leur intensité, la dyslexie, qui perturbe l’apprentissage de la
lecture, et la dysorthographie, qui perturbe l’apprentissage de
l’orthographe, interfèrent avec l’ensemble des apprentissages
scolaires et la vie sociale. Des troubles du calcul ou de la
coordination motrice y sont parfois associés.
Dyscalculie
Impact sur la vie quotidienne (évaluation des distances, de la durée,
d’une somme d’argent) et sur les apprentissages mathématiques :
dénombrement, calcul, résolution de problèmes. Elle peut être
associée à d’autres troubles des apprentissages.
TDAH
(Troubles Déficitaire
de l’Attention
avec ou sans
Hyperactivité)
Décrochage fréquent. Le cadre collectif des apprentissages
est source de distraction pour l’élève hyperactif qui a du mal
à se focaliser. Livré à lui-même, il passe vite d’une activité
à l’autre, sans finir un travail à peine commencé. Conséquences
de ses difficultés, une baisse de l’estime de soi et des troubles
du comportement viennent fréquemment perturber son adaptation.
"
Les élèves dyspraxiques ont des difficultés, souvent
incomprises, pour effectuer des actions quotidiennes les
plus simples comme : lacer ses chaussures, faire du vélo,
écrire sur les lignes, suivre des consignes simples, écrire à
tel endroit, etc.
> > > À voir aussi : La fiche « handicap moteur » pour les aides
8
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
"
PRÉCONISATIONS
Adaptations matérielles
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
Mettre l’élève face au tableau, bon éclairage
Éviter les documents manuscrits et l’écriture italique
Éviter les documents écrits en colonnes ou dans lesquels
les textes et images sont imbriqués l’un dans l’autre
Donner les consignes une à la fois et bien les identifiées (en gras)
(vérifier qu’elles ont été comprises)
Police de caractère arial ou verdana 14 ; interligne 1,5 ;
Utiliser des couleurs pour mots à retenir ou mots importants (ou surligneur)
Utiliser des fiches à compléter, des textes à trous
Documents donnés à l’avance sur clé USB ou par courrier électronique
Donner des repères dans le temps (utiliser une horloge) pour les contrôles
Éviter trop de matériel (livre, fiche, cahier)
Adaptations pédagogiques
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
Réduire la quantité d’écrit (utiliser un TBI si possible)
Ne pas faire copier du tableau à la feuille
Diminuer exigences ou quantité de travail
Privilégier l’oral autant que possible (interrogation orale
plutôt qu’écrite)
Innover : schémas, humour, images, astuces, carte mentale
Aides aux devoirs indispensables
Décomposer l’activité pratique en séquences
Aides informatiques
σσ
σσ
σσ
σσ
Utilisation de logiciels adaptés comme Médialexie
(correcteur dysorthographie)
Utiliser une règle-scanner
Logiciel de reconnaissance vocale
Utilisation de clé USB pour donner le cours en format word
ou les schémas, graphiques, pour éviter de les recopier.
Une règle-scanner
Si le trouble dys est reconnu par la MDPH, des aménagements particuliers pour les examens
sont définis dans un PPS :
ou
9
σσ
σσ
σσ
σσ
1/3 temps supplémentaire pour les contrôles, examens, concours
1/4 d’exercices en moins
Interrogation à l’oral plutôt qu’à l’écrit
Utilisation de l’ordinateur pour les examens
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
LE HANDICAP PSYCHIQUE
La déficience psychique correspond aux conséquences des troubles relationnels de l’individu
vis-à-vis de lui-même et de son entourage. Il peut apparaitre à n’importe quel moment de la vie,
plus particulièrement entre 16 et 24 ans, sous forme épisodique ou durable.
Divers troubles sont reconnus, comme :
Les TOC, la dépression, le trouble bipolaire, les troubles psychotiques, la schizophrénie, les crises
d’angoisses, l’anorexie, la boulimie, les addictions, la scarification, etc.
Ce sont davantage leur intensité et leur répétition qui traduisent une situation de handicap,
pouvant ainsi freiner l’intégration scolaire.
Les problèmes pouvant être engendrés :
σσ
σσ
σσ
σσ
Difficulté d’adaptation à la vie en société
Problème de communication, de relation avec autrui
Problème d’orientation dans le temps et dans l’espace
Limitation du contrôle de l’activité mentale, affective ou physique.
Quelques caractéristiques
Réaction inadaptée au contexte
Raisonnement rigide
Stress important
État dépressif
Repli sur soi
Conseils pour l’aider
Le handicap psychique peut avoir un impact sur les capacités d’attention, de
mémorisation et sur la fatigabilité. Selon le trouble de l’élève, il aura besoin ou non d’un tiers
temps supplémentaire pour les examens.
σσ
Rester calme, créer un climat de confiance en cours ou lors d’un entretien, car la
personne est attentive à la qualité de l’attention qu’on lui porte.
σσ
Être à l’écoute, ne pas paraître impatient et laisser l’élève s’exprimer jusqu’au bout.
σσ
Aménager l’emploi du temps si besoin afin que l’élève suive des séances de
psychothérapie ou une rééducation comportementale.
σσ
10
"
"
L’élève a besoin d’être accepté, non jugé.
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
LE HANDICAP VISUEL
DÉFINITION
Il concerne aussi bien les personnes malvoyantes que les personnes aveugles. Il se définit principalement en fonction de :
σσ
σσ
La mesure de l’acuité visuelle (aptitude que possède un œil pour apprécier les détails)
L’état du champ visuel (zone totale de perception visuelle lorsque l’œil est fixe).
CAUSES
σσ
σσ
σσ
Lésion destructive du lobe qui entraîne une malvoyance
Lésion bilatérale qui entraîne une cécité
Lésion de l’aire visuelle associative qui entraîne une non-reconnaissance de la part de
l’encéphale, de l’image captée par l’œil.
DIFFICULTÉS :
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
Atteinte de la vision centrale : incapacités pour la lecture et l’écriture ;
Atteinte de la vision périphérique : incapacités de déplacements ;
Vision floue : incapacité pour la lecture, le déplacement et la perception de relief.
Accès à l’information, l’orientation, le repérage et la détection d’obstacles
Travail de précision
Fatigabilité due à davantage de besoins de concentration
La déficience visuelle peut s’accompagner d’autres troubles :
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
11
de réfraction : myopie, hypermétropie, astigmatisme,
de réflexe de fixation : nystagmus,
de sensibilité à la lumière : photophobie,
de mauvaise vision de couleurs : dyschromatopsie
(ex : daltonisme), achromatopsie,
de mauvaise orientation des axes visuels : strabisme.
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
PRÉCONISATIONS
Selon le degré de déficience visuelle, l’accent sera mis sur le développement du toucher, de
la mémoire, la représentation mentale, l’apprentissage et l’utilisation du braille, etc. Pour l’élève
malvoyant, on utilisera plutôt des aides techniques permettant de «mieux voir».
EN CLASSE
Pour l’élève malvoyant :
Adaptation conseillée de documents écrits :
σσ
σσ
σσ
σσ
Utiliser une police Arial ou Verdana en taille 16 et interligne 1.5,
Proposer un format A4 qui est recommandé,
Retirer les éléments superflus, comme les tirets, les puces, etc.
Utiliser des couleurs de police sombre.
Adaptation conseillée de documents imagés :
σσ
σσ
σσ
Intensifier les contrastes,
Écrire des textes sur fond blanc,
Ne pas trop étoffer les schémas pour faciliter la prise d’information
Aides techniques pouvant être proposées :
σσ
σσ
σσ
Ordinateur
Logiciel de synthèse vocale ou d’agrandissement de textes (Zoomtext)
Loupe éclairante, mobiscole, stylo enregistreur (Z-Pen), monocle, lutrin, téléagrandisseur,
TV-loupe.
L’élève malvoyant a besoin de se concentrer et fatigue très vite dans le bruit il faut
donc privilégier un environnement reposant, non bruyant pour être en situation optimale de concentration : pas de bruits parasites (chuchotages, bruits de crayons,
chutes d’objets, bruits répétitifs, etc.)
σσ
Dicter plutôt que d’écrire au tableau (les autres élèves sont plus silencieux)
σσ
Permettre à l’élève de découvrir les documents à l’avance pour pouvoir les lire
calmement.
σσ
Pour l’élève aveugle :
Pour présenter un objet ou un dessin, utiliser un vocabulaire concret qui détaille : la matière
touchée, l’aspect, l’orientation de la forme, la taille, etc.
12
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
Aides techniques pouvant être proposées :
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
Enregistreur vocal (Book sense, Stream)
Lecteur CD (daisy Victor Reader Stream)
Logiciel de lecteurs d’écran vocaux (Jaws)
Logiciel de transcription Braille sur ordinateur (Duxbury)
Une planche à dessiner pour effectuer des tracés en relief sur des feuilles plastiques
Imprimante Braille
Plage de lecture ou bloc note Braille (Iris, Esytime, Esys.)
Adaptation possible des documents :
σσ
Pour les documents écrits : transcription de texte en Braille
Si l’élève est équipé d’un Iris ou Esytime : écrire les documents sans mise page avec les
retours à la ligne (Touche Entrée) et mettre des numéros pour différencier chapitres et paragraphes (toutes les données sont écrites en lignes)
Enregistrer en format RTF
σσ
Pour les documents imagés : exploration tactile avec thermogonflage, thermoformage,
sérigraphie, réalisation de plan en relief
EN GÉNÉRAL
σσ
Il est conseillé d’adapter son discours :
• si l’élève voyait auparavant, il peut conserver des
repères de voyant et comprend alors les expressions
• si l’élève n’a jamais vu, il est préférable d’être concret.
Avant de s’adresser à la personne, préciser que c’est
à elle que l’on donne l’information et ne pas oublier de se
présenter pour faciliter l’échange.
σσ
Oraliser les informations, en utilisant un vocabulaire spatial précis et pour certains en
se référant au cadran horaire pour situer un objet par exemple.
σσ
Pour inviter un élève non-voyant à s’asseoir, guider sa main sur le dossier de la chaise
et le laisser s’installer seul.
σσ
Placer l’élève dans un lieu avec peu de passage et de bruit pour faciliter la
concentration. Il est préférable d’éviter les endroits près d’une porte pour la sécurité (porte qui
s’ouvre) ou d’une fenêtre pour éviter les éblouissements.
σσ
Annoncer tout changement de situation (quelqu’un qui rentre, des lumières que l’on
éteint et surtout que l’on rallume, quand il faut écouter et quand il faut écrire, etc.)
σσ
13
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
LE HANDICAP AUDITIF
DÉFINITION
La déficience auditive correspond à l’inexistence ou à la perte de l’acuité auditive. Il existe
différents degrés de surdité :
σσ
σσ
σσ
σσ
Légère : certains mots sont mal perçus (perte auditive entre 20 et 40 décibels).
Moyenne : la personne comprend plus facilement les voix fortes et articulées (perte
auditive entre 40 et 70 dB).
Sévère : la personne n’arrive plus à comprendre tous les sons et compense avec la
lecture labiale (perte auditive entre 70 et 90 dB).
Profonde : la personne a une surdité presque totale (perte auditive supérieure à 90 dB).
Il existe deux types de surdité :
σσ
σσ
de transmission, qui touche l’oreille externe et moyenne
de perception, qui touche l’oreille interne.
Afin de compenser cette déficience, les personnes adoptent divers moyens de communication et
de compréhension, comme l’oralisation, la lecture labiale, le Langage Parlé Complété (LPC) et la
Langue des Signes Française (LSF).
CAUSES
Les causes de déficience auditive peuvent être classées en deux catégories:
les causes congénitales : rubéole, syphilis ou certaines
autres infections chez la mère pendant la grossesse, faible poids
à la naissance, asphyxie à la naissance utilisation inappropriée
de médicaments pendant la grossesse, jaunisse grave, etc.
σσ
les causes acquises : maladies infectieuses, infections
chroniques de l’oreille, traumatisme crânien, vieillesse, niveau
sonore excessif, etc.
σσ
14
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
DIFFICULTÉS
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
Dans la communication
Dans l’accès à l’information
Dans l’orientation dans les endroits inconnus
Dans l’équilibre et l’acquisition du schéma corporel
Dans la compréhension de l’écrit, qui est souvent superficielle pour une personne ayant
une déficience auditive profonde
Dans l’apprentissage des langues étrangères.
PRÉCONISATIONS
EN CLASSE
Aides humaines : elle est indispensable. L’élève sourd peut demander l’aide d’un codeur en
Langage Parlé Complété (LPC) ou d’un interprète en LSF pour expliciter ou traduire certains
cours, d’un enseignant spécialisé et/ou d’un AVS (auxiliaire de vie scolaire).
Aide technique : l’appareillage auditif apporte un réel confort ; un microphone HF utilisé par
l’enseignant permet à sa voix de parvenir directement dans l’appareil, sans les bruits ambiants.
Emplacement : l’élève doit pouvoir lire sur les lèvres de son interlocuteur. Cela demande quelques
aménagements en classe (être placé au 1er rang, etc.). Mais la lecture labiale ne permet de restituer que 40 % du message voire moins selon le degré de déficience.
Pour l’aider :
Éviter de parler en écrivant au tableau
L’avertir d’un changement de sujet et identifier la personne qui a la parole dans la classe
pour que l’élève puisse suivre la conversation
σσ
Laisser le temps à l’élève de visionner un document avant d’expliquer le contenu
σσ
Être conscient que l’élève ne peut pas prendre de notes pendant que l’enseignant parle,
il est donc nécessaire d’inscrire une trame, des mots clés ou des informations additionnelles
au tableau
σσ
Pour définir un nouveau mot de vocabulaire ou un terme conceptuel, l’expliquer à l’oral
et le reprendre à l’écrit au tableau
σσ
Lorsque vous vous appuyez sur un document sonore, transmettre un résumé écrit. Si
vous proposez un film, ne pas oublier de mettre le sous-titrage
σσ
Accepter de porter un micro/ émetteur
σσ
Si la salle est équipée d’une boucle magnétique, ne jamais changer de salle
σσ
Lorsqu’un autre élève pose une question, il est important de la répéter dans le micro/
émetteur avant d’y répondre.
σσ
Aide aux devoirs indispensable.
σσ
σσ
15
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
EN GÉNÉRAL
Se placer en face de la personne pour lui parler et
maintenir le contact visuel pendant la conversation
σσ
Se placer en plein jour et ne pas dissimuler ses lèvres en
parlant, articuler sans exagération et ne pas mettre les mains
devant la bouche
σσ
Faire attention au vocabulaire utilisé par rapport au
problème de compréhension, si nécessaire reformuler plutôt que
de répéter
σσ
Écrire, faire des gestes, être expressif, pour faciliter la compréhension du message
σσ
Éviter de parler dans un endroit avec des bruits de fond.
σσ
Essayer de rassurer l’élève, qui n’a pas toujours connaissance des bruits environnants
et qui peut se sentir isolé
σσ
Attirer l’attention de l’élève par un signe avant de lui parler.
σσ
A L’INTERNAT
Prévoir :
des sonnettes lumineuses dans les chambres
en cas d’alerte incendie : des signaux lumineux et sonores ou des alarmes dont les
sons sont transformés en impulsions lumineuses et/ou vibrantes.
σσ
σσ
Pour s’informer sur la surdité, les parents d’enfants sourds et les personnes perdants l’audition
disposent d’un dispositif national composé d’une plateforme téléphonique (0812 040 040) et
d’un site internet :
http://www.surdi.info
16
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
LE HANDICAP MOTEUR
DÉFINITION
Ensemble de troubles pouvant entraîner une atteinte partielle ou totale de la motricité, notamment
des membres supérieurs et/ou inférieurs. Il peut provenir d’un problème congénital, d’une maladie
ou d’un accident.
CAUSES
Cérébrale : IMC (Infirmité Motrice Cérébrale), AVC (Accident Vasculaire Cérébral), traumatisme crânien, hémiplégie, sclérose en plaque, épilepsie
σσ
Médullaire : paraplégie, tétraplégie, poliomyélite, spinabifida
σσ
Neuromusculaire : dystrophie (myopathie), amyotrophie
σσ
Ostéo-articulaire : malformation, amputation, scoliose.
σσ
DIFFICULTÉS
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
17
Se déplacer
Voir aussi la dyspraxie dans la
fiche « Troubles Spécifiques des
Conserver ou changer de position
Apprentissages »
Réaliser certains gestes (troubles praxiques)
Communiquer : troubles de la maîtrise du
langage écrit et oral
Se concentrer, mémoriser et organiser des tâches
Présenter des troubles neurovisuels entraînant des problèmes de perception de
l’environnement
Déglutir et s’alimenter.
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
TROUBLES ASSOCIÉS :
σσ
σσ
σσ
Épilepsie
Troubles neuropsychologiques (gestes, vision, langage, mémoire, fonctions cognitives)
Aspects psychoaffectifs (émotivité, états dépressifs, manque d’estime de soi, etc.).
PRÉCONISATIONS
EN CLASSE
Instaurer un climat de confiance, de bienveillance, d’écoute, et d’empathie
Aménager les supports proposés en classe : le rendre épuré, surligner certains
endroits-clés pour que le regard ne se perde pas, agrandir les documents
σσ
Prévoir des changements de position dans la journée pour éviter l’ankylose
σσ
Adapter l’installation : hauteur et inclinaison du plan de travail, réglage de l’appuie-tête,
support de bras ou chaises adaptées
σσ
Adapter le support d’écriture en fonction du plan de travail, de la nature du support,
de la position et de la présentation de la feuille
σσ
Adapter l’outil scripteur pour une meilleure préhension Exemples : crayon à papier, feutre ou stylo en fonction de la pression exercée, crayon à
facettes (section triangulaire)
σσ
Solliciter la mémoire visuelle et auditive
σσ
Limiter si nécessaire l’écriture manuelle et la prise de notes
σσ
Tolérer un graphisme malhabile
σσ
Prendre son temps
σσ
S’appuyer sur les compétences de ses camarades : partenariat et tutorat.
σσ
σσ
Les aides techniques
σσ
σσ
σσ
Stylo-pointe adapté, stylo ergonomique, stylo lesté
Règle lestée avec anti-dérapant, à bande velcro
Agrandissement des documents .
L’enseignant peut aider le jeune atteint de dyspraxie visuo-spatiale à
se repérer dans un tableau ou dans un texte, à trouver des solutions
personnelles (surlignage, etc.). Il peut aussi décomposer une tâche
globale en tâches plus élémentaires.
18
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
Les aides informatiques
Logiciel de constructions géométriques si l’élève peine
à dessiner des figures géométriques et à utiliser règles,
compas et équerres
σσ
Substitut à la souris (souris ergonomique, trackball,
joystick, etc.)
σσ
Logiciels d’aide à la saisie (WordQ, Dragon, etc.)
σσ
Systèmes de synthèse vocale (Chewing Word)
σσ
Logiciels d’aide pour dessiner des cartes en géographie.
σσ
EN GÉNÉRAL
Se placer à la hauteur de la personne pour lui éviter des torticolis, s’adresser à elle
directement même si elle est accompagnée
σσ
Demander si la personne a besoin d’aide et être à son écoute : c’est elle qui connaît
le mieux son handicap
σσ
Proposer de s’asseoir lorsque la station debout est pénible
σσ
Si la personne est en fauteuil ou a une marche lente, marcher à côté en respectant
son rythme
σσ
Parler normalement à la personne et lui laisser le temps de répondre : une difficulté
d’élocution ne signifie pas une altération de l’intelligence
σσ
Être patient et favoriser l’entraide
σσ
Développer des activités permettant un lien social entre les élèves
σσ
Rester vigilant lors des nuitées (exemple : passage aux toilettes).
σσ
L’ACCESSIBILITÉ
En fauteuil roulant, avec des béquilles ou un équilibre instable, l’élève
peut avoir du mal à accéder à certains locaux : classes, cantine,
toilettes, bibliothèque, gymnase.
Des aménagements peu coûteux peuvent être mis en place :
installation de rampes ou de plans inclinés, classes en rez-dechaussée, etc.
19
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
LE HANDICAP MENTAL
DÉFINITION
Selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé), le handicap mental est caractérisé par
«un déficit significatif du développement intellectuel associé à des limitations de comportement
adaptatif se manifestant avant 18 ans».
Deux handicaps fréquents :
La trisomie 21, liée à une anomalie chromosomique, peut provoquer des malformations
physiques, des troubles du métabolisme et des retards dans le développement
intellectuel. De légère à sévère, la déficience intellectuelle varie d’un individu à l’autre, mais
en général, il s’agit de déficience intellectuelle moyenne.
σσ
Le syndrome de l’X fragile, maladie génétique héréditaire, provoque un retard
intellectuel et a surtout des répercussions sur le comportement : hyperactivité, troubles de
l’attention, fuite du regard, colères fréquentes et sautes d’humeur.
σσ
CAUSES
σσ
σσ
σσ
σσ
Anomalies chromosomiques,
Maladies génétiques,
Problèmes neurologiques,
Accidents de la vie, etc.
QUELQUES CARACTÉRISTIQUES
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
20
Besoin d’être rassuré
Manque d’estime de soi
Besoin d’être stimulé
Timidité
Manque de dynamisme
Sensibilité à la musique (trisomie 21)
Besoins affectifs
Anxiété relationnelle.
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
DIFFICULTÉS
Contrairement aux troubles des apprentissages, qui sont spécifiques, le handicap mental ou
déficience intellectuelle concerne l’ensemble des fonctions cognitives, à un degré très variable.
Les difficultés peuvent se situer au niveau de :
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
la réflexion
la concentration (attention soutenue peu de temps)
la conceptualisation, l’abstraction
la communication (relation avec l’autre)
la capacité de repérage dans le temps et l’espace
la mémorisation
la capacité à faire des choix et/ou décider
l’appréciation de la valeur de l’argent,
l’adaptation aux situations nouvelles
la coordination (de gestes, maladresse et lenteur de mouvements).
L’élève peut présenter des troubles émotionnels comme :
σσ
σσ
σσ
21
l’instabilité
l’excitation
l’hyperémotivité.
!
ATTENTION
L’élève avec un handicap mental
ne saura pas toujours exprimer ses difficultés.
L’enseignant devra être attentif
et ne pas juger trop vite
une attitude qui pourrait être la conséquence
des troubles associés au handicap.
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
PRÉCONISATIONS
EN CLASSE
Voir également les préconisations
pour les Troubles Envahissant du
Développement
Favoriser le travail en binôme
Valoriser le plus possible
σσ
Décomposer les tâches, ne donner qu’une consigne à la fois
σσ
Donner des repères spatio-temporels en définissant un cadre (emploi du temps,
repères visuels, mise en place d’un journal de bord, etc.)
σσ
Utiliser les centres d’intérêts de l’élève
σσ
Aider dans les choix
σσ
Apprendre à renoncer (travail autour de la frustration)
σσ
Donner le sentiment à l’élève d’être à sa place au sein d’un groupe pour le rassurer en
lui confiant des responsabilités simples (ranger du matériel…)
σσ
Orienter les activités vers des tâches simples et répétitives afin de valoriser le moindre
effort.
σσ
σσ
EN GÉNÉRAL
Écouter attentivement, être patient, être disponible
Rester naturel, ne pas parler trop vite
Utiliser des mots simples et des phrases courtes, formuler des idées et des
réponses claires
σσ
Reformuler
σσ
S’assurer que l’élève a compris en lui suggérant qu’il/elle reformule vos propos
σσ
Éviter les situations d’incertitude car elles sont source de stress.
σσ
σσ
σσ
22
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
LES TROUBLES ENVAHISSANTS
DU DÉVELOPPEMENT (T.E.D.)
AUTISME TYPIQUE
Il présente la triade autistique complète :
σσ
σσ
σσ
Altérations des interactions sociales
Altération de la communication
Intérêts restreints avec activités stéréotypées et répétitives.
AUTISME ATYPIQUE
La triade autistique est incomplète.
LE SYNDROME D’ASPERGER (ou autisme de haut niveau)
On retrouve la triade autistique sans déficience intellectuelle ni retard de langage.
Les personnes atteintes de ce trouble sont même parfois d’une intelligence supérieure à la
moyenne et se consacrent à des sujets très spécifiques de façon souvent obsessionnelle.
CAUSES
Il est désormais bien établi que l’autisme et les autres TED sont des maladies dont l’origine est
multifactorielle, avec une forte implication de facteurs génétiques.
Avant même la communication avec les autres, ce qui pose problème chez ces sujets, c’est
la perception qu’ils ont du monde qui les entoure.
23
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
QUELQUES CARACTÉRISTIQUES
Besoin de stabilité et de rituel pour se rassurer (a du mal à accepter le changement,
même anodin ; a peur de l’inconnu)
σσ
Mouvements corporels stéréotypés (balancement, agitation de mains, etc.) et
écholalies (répétition littérale de mots et de phrases)
σσ
Prédilection pour un sujet particulier : ce centre d’intérêt devient le seul media pour
communiquer avec son entourage et l’envahit
σσ
Difficulté à se servir du langage tant verbal que non verbal pour comprendre les
autres et pour communiquer avec eux (inversion des pronoms, utilisation du tutoiement ou
vouvoiement parfois inadaptée)
σσ
Peu voire aucune compréhension des idées abstraites, du sens figuré
σσ
Hypersensibilité au bruit, aux odeurs et autres sensations
σσ
Rejet du contact physique
σσ
Manque d’imagination.
σσ
DIFFICULTÉS
Trois aspects correspondant à trois principes pédagogiques qui sont à l’œuvre avec les autres
élèves ne fonctionnent pas :
σσ
σσ
σσ
Le groupe : difficultés dans les interactions entre les élèves
Le langage verbal : altération de la communication
L’accès au sens avec des difficultés de compréhension des consignes et des situations.
PRECONISATIONS
Un « lieu-repère »
Il est important que l’élève TED puisse se réfugier dans un lieu faisant fonction de « sas de
décompression » en cas de crise d’angoisse. L’Ulis peut avoir ce rôle.
σσ
Un accompagnement humain : l’AVS Individuel, collectif ou mutualisé, il pourra l’accompagner dans ses apprentissages, mais aussi
dans les divers déplacements au sein de l’établissement si besoin (restauration, toilettes, etc.).
σσ
Informer tous les acteurs de l’établissement
Une préparation en amont est essentielle pour l’accueil d’élèves TED avec les enseignants et
les élèves mais aussi avec le personnel éducatif, administratif et technique.
σσ
σσ
24
Impliquer les autres élèves dans le dispositif d’accueil des TED
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
Faire connaître le profil des élèves Établir une présentation de chaque élève pour permettre aux enseignants et au personnel
éducatif, administratif et technique de l’identifier au sein de l’établissement.
σσ
EN CLASSE
Utiliser le plus possible des supports visuels
(images, photos, affichages, etc.), et favoriser la
manipulation
σσ
Laisser un temps pour la réponse
σσ
Être concret : donner des exemples, faire des
démonstrations
σσ
Décomposer les tâches, les consignes
σσ
S’appuyer sur leur excellente mémoire
σσ
Prévoir plus de temps pour réaliser un exercice ou
une évaluation (ou réduire la longueur ou la quantité des
exercices)
σσ
Être ferme et précis sur le travail attendu
σσ
Employer une démarche inductive : faire de nombreux exercices pour accéder au
sens des apprentissages plutôt que d’expliquer le principe puis de réaliser des exercices
d’application
σσ
Ne pas hésiter à répéter les mêmes activités
σσ
Développer une certaine autonomie dans le travail
σσ
S’attacher à faire acquérir des compétences disciplinaires et transversales, en
particulier sociales (travail en groupe).
σσ
EN GÉNÉRAL
Utiliser des phrases courtes et sans ambiguïté
Parler clairement et lentement
Limiter la quantité d’information
Rassurer l’élève si besoin
Être attentif au comportement afin d’anticiper des situations pouvant générer de
l’angoisse.
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
L’autisme et les autres TED s’accompagnent souvent de troubles du sommeil, de
troubles psychiatriques (dépression, anxiété, déficit d’attention-hyperactivité). L’épilepsie est aussi parfois associée aux TED. Un retard mental est observé dans
environ un tiers des cas.
25
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
LES TROUBLES VISCÉRAUX
Les troubles viscéraux sont des maladies invalidantes peu visibles, qui, par leurs effets sur
l’organisme, peuvent générer une situation de handicap.
Sont pris en compte les maladies :
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
cardio-vasculaires : hypertension artérielle sévère
endocrines : diabète
de l’appareil respiratoire : asthme, mucoviscidose
de l’appareil digestif : pancréatite, maladie de Crohn
de troubles musculo-squelettiques
parasitaires ou infectieuses : VIH, hépatite, néoplasie
cellulaires : cancer.
De causes et de natures très diverses, toutes ont en commun d’être peu visibles, mais très
contraignantes sur le plan des soins, au point parfois de perturber la scolarité de l’élève.
DIFFICULTÉS
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
26
Une capacité d’attention, de concentration et de mémoire amoindrie à cause de
leur grande fatigabilité
Des ruptures importantes de la scolarité
Des contraintes quotidiennes particulières : régime alimentaire, séances de soins,
prise de médicaments à des horaires précis, hospitalisations répétées, etc.
Le maintien de l’assiduité scolaire
La pratique des activités physiques
Des troubles des apprentissages.
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
PRÉCONISATIONS
Expliquer la maladie : au collège, le jeune peut, s’il le souhaite, expliquer les
caractéristiques de sa maladie pendant un cours et répondre aux questions de ses
camarades.
σσ
Aménager la scolarité en établissant un PAI (Projet d’Accueil Individualisé)
σσ
Proposer des aides techniques avec des cours sur clés USB ou des logiciels adaptés
pour la prise de notes
σσ
Construire un projet professionnel en s’assurant de la compatibilité des formations
et des professions avec la maladie.
σσ
AMÉNAGEMENTS PÉDAGOGIQUES
σσ
σσ
σσ
σσ
27
Dispense d’EPS
Allègement de l’emploi du temps
Intervention de personnels de la santé pendant le temps scolaire, etc.)
Tiers temps et adaptations pour les évaluations (examen, concours, contrôles
continus, entretiens.
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
LES ÉLÈVES INTELLECTUELLEMENT
PRÉCOCES
E=MC2
DÉFINITION
L’élève intellectuellement précoce manifeste la capacité de réaliser, dans un certain nombre d’activités, des performances que ne parviennent pas à accomplir la plupart des enfants de son âge,
qui dispose, au moment de l’observation et dans les domaines considérés, d’aptitudes nettement
supérieures à celles de la moyenne de sa classe d’âge.
La précocité intellectuelle de l’élève est mise en évidence par des examens (batteries de tests
tels que le WISC).
CARACTÉRISTIQUES
Un décalage visible entre développement intellectuel et développement psychomoteur,
social ou affectif :
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
Vivacité d’esprit et esprit critique développé
Questionnement surprenant, en décalage avec celui du groupe d’âge
Manque d’application et de méthode
Maladresse du geste
Difficultés relationnelles.
Un mode de fonctionnement intellectuel qualitativement différent, plus efficace devant des
tâches complexes :
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
28
Appréhension globale et rapide de certains sujets
Attention et concentration extrêmes sur certains thèmes
Réponses immédiates et pertinentes pouvant surprendre
Déficit d’attention lors du travail d’appropriation
Difficultés à restituer des contenus précis
Incapacité à expliquer raisonnement et procédures
Digressions et hors-sujets fréquents
Résultats en dents de scie.
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
Des troubles divers parfois associés :
σσ
σσ
σσ
Dyslexie, dyscalculie, dyspraxie, dysorthographie
Instabilité psychomotrice
Anxiété.
REPÉRAGE DES SIGNES D’ALERTE
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
Mal-être
Manque d’estime de soi
Souffrance scolaire
Problème de comportement
Inhibition intellectuelle
Problèmes relationnels avec les pairs
Ennui en classe
Décrochage scolaire
Phobie scolaire
Intérêt pour des sujets très particuliers, etc.
Généralement mal repérés, ces
élèves peuvent être présents dans
nos établissements. Ils ne sont pas
pris en compte par la MDPH. Cette
fiche vise à mieux les connaître et les
reconnaître.
Les préconisations proposées
peuvent être utiles pour toutes les
autres difficultés.
DIFFICULTÉS
Difficultés liées à l’écart entre les aptitudes fortes dans certains champs d’activité
intellectuelle (richesse du vocabulaire, la lecture, la langue orale, la mémoire, etc.) et leur
moindre aisance, voire leurs manques, dans d’autres domaines (l’écriture, la présentation
des devoirs et des cahiers, les savoir-faire pratiques, la capacité à entrer en relation et à
coopérer avec l’autre, l’organisation du travail, la maîtrise des gestes et des émotions, les
activités physiques, etc.)
σσ
Difficultés à s’adapter aux situations scolaires avec ses conséquences (isolement,
ennui, rêverie, agitation, etc.)
σσ
Difficultés personnelles sans lien avec la précocité : ces enfants sont, comme les
autres, engagés dans une histoire affective et sociale.
σσ
ACCUEILLIR ET ACCOMPAGNER
En général
σσ
σσ
29
Reconnaître l’élève dans sa différence
Mettre en place un accompagnement personnalisé (contenus, rythmes, méthodes)
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
Féliciter et encourager, ne pas considérer ses résultats comme allant de soi en raison
de son potentiel
σσ
Aborder la globalité et la finalité de la notion d’apprentissage, l’élève précoce a
besoin de comprendre où il va et pourquoi il fait les choses
σσ
Faire reformuler systématiquement les consignes pour s’assurer de sa
compréhension
σσ
L’aider à acquérir des méthodes de travail, l’inciter à réfléchir sur sa démarche
intellectuelle et à l’expliquer
σσ
Mettre en œuvre tous les leviers et dispositifs pédagogiques qui existent (Projet
Personnalisé de Réussite Educative, Travaux Personnels Encadrés, tutorat)
σσ
Donner la possibilité de suivre certaines disciplines dans une autre classe.
σσ
Des itinéraires différenciés
Apports supplémentaires : aller plus loin dans le programme, acquérir des connaissances “supplémentaires ”, traiter des problèmes plus difficiles, etc.
σσ
Activités prenant en compte les motivations des élèves et leurs questionnements,
et faisant appel à leur autonomie, (recherches à présenter sous forme d’exposés, etc.)
σσ
Développer « toutes les intelligences » : éducation littéraire, scientifique, artistique
σσ
Pratique de classe :
• Le contenu : utilisation de textes et de sources plus complexes, travailler sur la
compréhension plutôt que sur l’acquisition du savoir, etc.
• Le processus : adopter une stratégie d’exploration, de recherche, travail en autonomie
qui doit les conduire à fournir les preuves de leur résultat, travail en équipe qui doit les
conduire à expliciter leur démarche aux autres
• Le produit : proposer de présenter des exposés, des expositions plutôt que des
devoirs écrits et formalisés, construire eux mêmes des exercices pour les autres
• L’environnement : adapter les exigences en terme de temps, d’outillage, permettre le
travail en solo, déplacer les lieux de travail (CDI, salle informatique, salle de sciences,
etc.)
• L’évaluation : développer une auto évaluation par l’élève et créer une nouvelle
échelle d’évaluation, toujours évaluer de façon individuel même si le travail s’est fait
en groupe
• Approfondir l’étude des sujets traités, c’est à dire ne pas multiplier la tâche mais
aller plus loin dans l’étude d’un domaine précis.
σσ
30
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
GLOSSAIRE
Achromatopsie : disparition de la perception des couleurs.
Agnosie : trouble de la reconnaissance de l’environnement sensoriel tactile, auditif, visuel et
spatial. La personne ne reconnait pas ce qu’elle voit, entend ou touche.
Amblyopie : maladie oculaire chronique caractérisée par une baisse de l’acuité visuelle sans
lésion de l’œil.
Amnésie : trouble de mémoire.
Amyotrophie : maladie génétique caractérisée par une dégénérescence des neurones moteurs.
Anorexie : perte de l’appétit qui entraine une incapacité à se nourrir correctement. Elle peut-être
d’origine psychique ou liée à une maladie.
Aphasie : trouble de la formulation ou de la compréhension des messages verbaux, liée à une
lésion cérébrale.
Apraxie : perte de la compréhension de l’usage des objets et incapacité d’exécuter des mouvements coordonnés, liée à une lésion cérébrale.
Asthme : maladie des bronches qui, lors de crises, entraîne des difficultés à respirer.
Astigmatisme : trouble chronique qui brouille la vision.
Atteinte de la vision centrale : baisse de l’acuité visuelle qui concerne la vision de près et
la vision précise. La personne conserve une perception de l’espace, des grandes formes et du
mouvement, elle reste donc autonome dans ses déplacements
Atteinte de la vision périphérique : réduction du champ visuel, qui entraine des difficultés de
mouvement, de déplacement, de poursuite visuelle et de vision de nuit.
Autisme : trouble du développement précoce dans lequel la communication et les interactions
sociales réciproques sont perturbées.
AVC Accident Vasculaire Cérébral : affection cérébrale ayant pour origine une ischémie
(vaisseau qui se bouche) ou une hémorragie (vaisseau qui se fissure), entrainant des paralysies.
Boulimie : expression d’un malaise psychique par une suralimentation suivie de vomissements
auto-induits ou de prises médicamenteuses.
Braille : écriture en relief sous forme d’un codage de points, lue au toucher par les personnes
non-voyantes.
Cancer : maladie cellulaire due à une défaillance du système immunitaire.
Cécité : état d’une personne aveugle.
Crise d’angoisse : forme sévère d’anxiété.
Crohn (maladie de) : maladie inflammatoire de l’intestin.
Daltonisme : anomalie de la rétine oculaire qui entraine une mauvaise perception des couleurs et
31
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
principalement la distinction entre le rouge et le vert.
Dépression : trouble affectif caractérisé par l’association des symptômes de tristesse, de douleur
morale, de perte d’intérêt pour toute activité, d’inhibition psychomotrice, de trouble du sommeil, de
trouble de l’appétit et de sentiment d’inutilité.
Diabète : élévation anormale du taux de sucre dans le sang.
Dyscalculie : trouble en mathématique, dû à un dysfonctionnement dans le domaine de la
logique, de la construction des nombres et des opérations.
Dyschromatopsie : trouble innée de la vision des couleurs et de la différenciation des nuances.
Dysgraphie : trouble de l’écriture.
Dyslexie : trouble spécifique de la lecture. Il s’agit également d’un trouble persistant de l’acquisition
du langage écrit caractérisé par de grandes difficultés dans l’acquisition et dans l’automatisation
des mécanismes nécessaires à la maîtrise de l’écrit (lecture, écriture, orthographe, etc.)
Dyslexie acquise : trouble de la lecture consécutif à une lésion cérébrale ou à un traumatisme.
Dyslexie développementale : ensemble des difficultés spécifiques lors de l’apprentissage de la
lecture.
Dyslexie phonologique : difficulté pour associer graphie et son, la lecture de mots nouveaux
entraine des erreurs et le déchiffrage est lent.
Dyslexie de surface : difficulté de mémorisation de l’orthographe des mots entiers, lecture lente
et accès au sens perturbé.
Dysorthographie : trouble d’acquisition et de maitrise de l’orthographe, caractérisé par l’inversion
de lettres ou de syllabes, par des confusions auditives ou visuelles, par des omissions ou des
erreurs de segmentation.
Dysphasie : trouble de la mémorisation, de prononciation et de construction de phrases.
Dyspraxie : dysfonctionnement cérébral qui touche la gestuelle.
Dystrophie : maladie génétique caractérisée par une faiblesse et une dégénérescence progressive
des muscles.
EIP Enfant Intellectuellement Précoce : enfant dont les capacités intellectuelles dépassent la
norme.
Hémiplégie : lésion cérébrale qui entraine une paralysie motrice ou sensorielle de la moitié droite
ou gauche du corps. Ces personnes ont souvent des difficultés pour l’écriture et la prise de notes.
Hépatite : affectation du tissu hépatique et réaction inflammatoire du foie.
Hypermétropie : trouble oculaire qui entraine une difficulté pour distinguer les objets proches
mais la personne garde une bonne vision des objets éloignés.
IMC Infirmité Motrice Cérébrale : lésion néo ou périnatale cérébrale qui entraîne des troubles
moteurs, accompagnée parfois de troubles de la coordination, de la préhension, du maintien de
la posture et d’émission de la parole. Elle se traduit par une spasticité (raideurs constantes sur
certains muscles) et l’athétose (contractions involontaires qui viennent parasiter les mouvements).
32
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
LSF Langue des Signes Française : moyen de communication gestuel, utilisé par les personnes
sourdes (langue différente selon chaque pays).
LPC Langue Parlée Complétée : codage manuel de sons de la langue française.
Médullaire : relatif à la moelle épinière ou la moelle osseuse.
Mucoviscidose : maladie génétique qui provoque une insuffisance respiratoire.
Myopathie : Maladie génétique évolutive qui touche les muscles. Elle limite l’aptitude des
mouvements et est souvent accompagnée d’une grande fatigabilité.
Myopie : anomalie de la réfraction oculaire.
Néoplasie : Tumeur ou croissance anormale de nouveau tissu.
Nystagmus : mouvements oscillatoires involontaires et saccadés des yeux dus à une lésion des
centres nerveux.
Pancréatite : inflammation du pancréas.
Paraplégie : lésion de la moelle épinière dorso-lombaire qui entraine une atteinte motrice ou
sensitive des membres inférieurs. Ces étudiants sont autonomes pour la prise de notes car l’usage
des membres supérieurs n’est pas diminué.
Photophobie : crainte de la lumière due à la sensation douloureuse qu’elle occasionne.
Plurihandicap : association de plusieurs déficiences (motrices et/ou sensorielles) ayant
approximativement le même degré de gravité.
Poliomyélite : Maladie infectieuse qui entraine une atrophie des muscles jusqu’à une paralysie
flasque.
Polyhandicap : association de déficiences motrices et intellectuelles sévères jointes
éventuellement à d’autres déficiences, et entraînant une restriction extrême de l’autonomie.
Scarification : pratique qui consiste à effectuer des incisions superficielles de la peau.
Schizophrénie : trouble de la personnalité, caractérisé par des délires, des hallucinations auditives,
une incohérence du langage et une désorganisation du comportement. Ce dysfonctionnement
psychique entraine une perte de contact avec autrui et un repli sur soi.
Sclérose en plaque : maladie neurologique chronique qui peut entrainer des troubles de la
marche et une fatigabilité importante.
Spina-bifida : malformation de la partie postérieure des vertèbres qui implique des lésions sur
la moelle épinière. Elle entraîne souvent une lenteur générale et peut s’étendre d’un défaut de
marche à une paraplégie. Le handicap moteur est parfois accompagné de troubles associés
d’ordre intellectuel ou sensoriel.
Strabisme : absence de parallélisme entre les deux axes optiques lors de la fixation d’un point.
Surdité de perception : lésion de la cochlée avec déformation du message sonore qui touche
l’oreille interne. La prothèse auditive peut compenser partiellement la perte auditive et la personne
peut encore percevoir certains sons.
Surdité de transmission : problème de diffusion des ondes sonores entre l’oreille externe et
33
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
moyenne. Elle se caractérise par une perte de son grave et est généralement corrigée par une
intervention médicale ou chirurgicale.
Surhandicap : aggravation d’un handicap existant du fait des problèmes relationnels qu’il
provoque.
Syndrome d’Asperger : trouble envahissant du développement qui fait partie de l’extrémité
«haute » du continuum autistique.
Syndrome de l’X fragile : affection héréditaire due à la mutation d’un gène du chromosome X.
TED Trouble Envahissant du Développement : troubles du développement qui apparaissent
dans l’enfance. Ils se caractérisent par des altérations de certaines fonctions cognitives qui
affectent les capacités de communication et la socialisation de l’individu.
Tétraplégie : lésion de la moelle épinière cervicale qui entraîne une atteinte motrice ou sensitive
des quatre membres avec réduction de l’usage des mains en fonction de la paralysie.
TOC Trouble Obsessionnel Compulsif : trouble anxieux caractérisé par l’apparition d’obsessions
(pensées récurrentes) entrainant des compulsions (comportements répétitifs et ritualisés).
Traumatisme crânien : lésion d’origine traumatique qui entraine un dysfonctionnement
neurologique transitoire ou définitif. Les troubles engendrés peuvent être moteurs (hémiplégie) ou
comportementaux (lenteur, désinhibition, perte de repère spatio-temporel).
Trisomie 21 (ou syndrome de Down) : maladie chromosomique congénitale due à la présence
d’un chromosome en trop pour la 21ème paire. Les personnes atteintes ont des signes cliniques
très nets, retard cognitif, associé à des modifications morphologiques particulières.
Trouble bipolaire : trouble de l’humeur consistant dans la survenue en alternance, d’épisodes
dépressifs et d’épisodes maniaques (euphorie, hyperactivité).
Troubles psychotiques : maladies psychiques caractérisées par la présence d’idées délirantes
ou d’hallucinations.
TSA Troubles Spécifiques des Apprentissages : les troubles qui couvrent les troubles en «dys»
(dyslexie, dyspraxie, dysorthographie) et le TDAH (trouble du déficit de l’attention, avec ou sans
hyperactivité).
TDAH Troubles Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité : ensemble des
dysfonctionnements qui se manifestent dans les domaines de l’attention, de l’impulsivité et de
l’hyperactivité motrice pendant une durée d’au moins 6 mois.
VIH Virus de l’Immunodéficience Humaine : Ce virus entraîne une diminution ou une disparition
de la résistance d’un organisme face à des agents étrangers du corps humain.
Vision floue : perturbation de la vision précise, des contrastes et des couleurs.
34
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
QUELQUES SOURCES
Ce guide a été réalisé à partir du « Guide pratique Etudes et Handicap » réalisé par Xavier
QUERNIN, chargé de mission handicap à l’Institut Polytechnique LaSalle Beauvais
Sites internet (consultés en 2014) :
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
35
http://www.integrascol.fr
http://www.onisep.fr/Formation-et-handicap
http://www.inshea.fr
http://www.handiplace.org
http://www.eduscol.education.fr
http://www.esen.education.fr
http://www.esh-handicap.fr
http://www.vaincrelautisme.org
http://departementeducation.enseignement-catholique.fr
http://apedys78.meabilis.fr
http://www.apedys.org
http://www.dysmoi.fr
http://www.diffessens.fr
http://www2.ac-lyon.fr
http://www.ac-borbeaux.fr
http://www.mdph35.fr
http://www.unapei.org
http://handicherche.fr
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
IFEAP
OFFRE DE
FORMATION
2014
2015
Accompagner
des jeunes
avec des besoins
particuliers
Exemples d’actions de formation mises en place :
σσ
σσ
Des sessions de « Professionnalisation des AVS, auxiliaires de vie scolaire » (descriptif ci-après)
Des sessions spécifiques comme :
• « Les 7 profils d’apprentissage, comment les utiliser et aider les élèves ayant des
difficultés »
• « Les intelligences multiples, un nouveau regard sur les élèves et leurs stratégies
d’apprentissage»
• « Les incontournables des classes de 4ème, 3ème », etc.
σσ
l’accompagnement des équipes qui visent l’inclusion scolaire, etc
Retrouvez toutes ces propositions dans l’offre de formation à l’adresse suivante :
http://www.ifeap.fr
Descriptif de la session :
« Professionnalisation de l’AVS, Auxiliaire de Vie Scolaire. »
Public : AVSi, AVSco et enseignants ou éducateurs coordonnateurs des interventions d’AVS dans les
établissements.
Objectifs :
σσ Se professionnaliser dans la posture d’accompagnement des élèves à besoins éducatifs
particuliers et en situation de handicap
σσ acquérir des repères sur le handicap et les cadres institutionnels
σσ développer des compétences spécifiques de l’AVS : accompagnement et relation d’aide,
collaboration avec les enseignants
Contenus :
σσ Connaissance des institutions et des dispositifs scolaires
σσ Connaissances sur le handicap et les besoins des élèves : les différents troubles «dys», leurs
conséquences, les aménagements possibles
σσ Savoir faire spécifiques de l’AVS : travail collaboratif, posture, gestes professionnels, réflexion, etc.
σσ Analyses de pratiques
Animée par Dominique GUIOT-NICOLAS, formatrice d’enseignants, enseignante spécialisée
option D troubles des fonctions cognitives, maître formatrice des étudiants en parcours ASH.
36
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
LE GUIDE PRATIQUE ADMINISTRATIF
INTRODUCTION
L’enseignement agricole s’est résolument inscrit dans le cadre de l’application de la loi du 11
février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des
personnes handicapées.
La note de service du 10 septembre 2008 est la référence pour les établissements agricoles
publics et privés dans le cadre de l’accueil des jeunes en situation de handicap.
Le nombre d’élèves et d’étudiants scolarisés en établissement a fortement augmenté au
cours des trois dernières années : ce sont désormais plus de 2600 élèves et étudiants qui
bénéficient d’aménagements de scolarité dans l’enseignement agricole (en 2013).
Procédures, ressources, formulaires administratifs, modèles de contrats sont les éléments
indispensables à connaître et à maîtriser à tous les niveaux pour un accompagnement efficace
des élèves concernés et de leur famille.
La deuxième partie de ce guide reprend et complète les éléments les plus importants pour
permettre une meilleure compréhension des dispositifs réglementaires.
Ces fiches invitent à aller chercher des ressources et à développer une forme de créativité
dans la recherche de partenariat.
Des compléments pour approfondir vos recherches sont accessibles sur le CMS : http://www.
besoinseducatifsparticuliers-cneap.fr/
37
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
DES OUTILS D’ACCOMPAGNEMENT POUR LES ÉLÈVES
À BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS*
PAI**
Projet d’Accueil
Individualisé
Élèves atteints de troubles
de la santé évoluant sur une
longue période.
PPS
Projet Personnalisé
de Scolarisation
Élèves avec un handicap
reconnu par la MDPH.
POUR QUI ?
- Définir les adaptations
(horaires, dispenses,…)
- Préciser les besoins
thérapeutiques dans
l’établissement
- Définir le type de scolarité en cas d’hospitalisation
ou à domicile
À
L’INITIATIVE
DE QUI ?
COMMENT ?
38
Élèves avec retard ou
absence des acquisitions
des connaissances et des
compétences scolaires.
Obligatoire en cas de
redoublement.
- Faciliter l’accueil
POUR QUOI ?
PPRE
Programme
Personnalisé de
Réussite Educative
La famille sollicite le PAI
auprès du chef d’établissement et du médecin.
L’enseignant référent peut
être consulté.
Des aménagements sont
proposés au cours d’une
réunion avec le médecin
scolaire, les parents, les
enseignants et le chef
d’établissement. Le suivi est
assuré par le chef d’établissement et le médecin.
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
- Définir l’orientation
scolaire (si besoin vers
des structures adaptées ou
spécialisées)
- Définir des moyens de
compensation par la mise
en place des aménagements de la scolarité
(pédagogique, accompagnement humain, matériel
pédagogique, etc.)
Mettre en place un soutien
pédagogique spécifique
au sein de l’établissement
de manière modulable et de
courte durée.
La famille sollicite le PPS
auprès de la MDPH avec
l’accompagnement de
l’enseignant référent.
L’équipe pédagogique
élabore le PPRE qui sera
présenté aux parents par le
chef d’établissement.
Une Equipe de Suivi de
la Scolarisation (ESS)
est mise en place par
l’enseignant référent qui fait
le lien entre l’établissement,
la famille et la MDPH.
L’équipe pédagogique
propose un plan d’action
pédagogique avec les
objectifs, les modalités, les
échéances et les évaluations.
Le PPRE est présenté aux
parents.
Le PAP : Projet d’Accompagnement Personnalisé
Nouveau dispositif d’aide introduit par la loi du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation
pour la refondation de l’école de la république (décret pas encore sorti).
Il devrait concerner des élèves présentant des troubles des apprentissages et pour lesquels
un diagnostic a été posé.
En l’absence de besoins de compensation (matériel financé, accompagnement humain,
rééducations), le PAP devrait permettre la mise en place d’aménagements et adaptations
pédagogiques.
Cela concerne aussi bien la possibilité d’utiliser son ordinateur que la des présentations adaptées
des documents, des reformulations de consignes, etc.
Dans chaque Direction Régionale de l’Alimentation, de l’agriculture et de la Forêt,
un correspondant handicap a pour mission de soutenir la mise en place de l’aide, précisée
dans la notification de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH).
*Reprise du tableau de Christian Le Menn dans « Un souffle nouveau » p.141
**Le PAI sera peut-être remplacé par le PAP
39
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
LA MAISON DÉPARTEMENTALE
DES PERSONNES HANDICAPÉES (MDPH)
Dans les Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH), une équipe
pluridisciplinaire évalue les besoins de chaque élève en situation de handicap et propose
un Plan Personnalisé de Compensation (PPC) qui inclut le Projet Personnalisé de
Scolarisation (PPS).
Dans le cadre du PPS peuvent être notifiés par la MDPH :
une orientation médico-sociale : suivi par un SESSAD (service d’éducation spéciale et de soins à domicile) ou un établissement médico-social qui propose des soins et
un accompagnement éducatif
σσ
un aménagement de la scolarisation (maintiens exceptionnels, horaires
adaptés, aménagements pédagogiques, etc.)
σσ
40
σσ
un accompagnement à la scolarisation (AVS, etc.);
σσ
du matériel pédagogique adapté
σσ
un transport scolaire
σσ
une scolarisation dans un dispositif ressource (ULIS).
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
LA COMMISSION DÉPARTEMENTALE POUR LES DROITS
ET L’AUTONOMIE DES PERSONNES HANDICAPÉES (CDAPH)
La CDAPH se trouve au sein de la MDPH:
La commission des droits et de l’autonomie décide des mesures à mettre en place en
se basant sur le bilan de l’évaluation réalisée par l’équipe pluridisciplinaire.
σσ
Ces décisions sont transmises à la famille du jeune et à l’autorité académique
compétente.
σσ
L’autorité académique compétente pour la mise en œuvre des mesures compensatoires
(AVS, matériel adapté, aménagement d’examen) est celle du lieu de scolarisation de l’élève.
σσ
La CDAPH se prononce notamment sur :
σσ
l’orientation scolaire
σσ
le nombre d’heure d’AVS
σσ
le matériel adapté nécessaire.
La personne handicapée ou sa famille qui se trouve en désaccord avec une décision de la
CDAPH peut faire appel à la conciliation ou déposer un recours devant la juridiction du contentieux
technique de la Sécurité sociale.
41
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
L’ENSEIGNANT-RÉFÉRENT
L’enseignant référent, interlocuteur privilégié des établissements d’enseignement intervient dans
tous les types d’établissement de son secteur d’intervention, y compris ceux relevant du
Ministère de l’agriculture.
Il n’existe pas d’enseignant référent dans l’enseignement agricole.
Il exerce les fonctions de référent auprès de chacun des élèves handicapés afin d’assurer, sur
l’ensemble du parcours de formation, la permanence des relations avec les parents de l’élève.
Ses missions :
σσ
Aide et conseille l’élève et sa famille
σσ
Assure la permanence des relations avec l’élève, sa famille
σσ
Réunit et anime l’équipe de suivi de scolarisation de l’élève
Assure le lien avec la MDPH et participe à l’évaluation des besoins en milieu
scolaire
σσ
42
σσ
Contribue à l’élaboration et à l’évaluation du PPS
σσ
Favorise la continuité et la cohérence de la mise en œuvre du PPS
σσ
Transmet les bilans à l’équipe pluridisciplinaire et à la famille.
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
L’ÉQUIPE ÉDUCATIVE DE SCOLARISATION (ESS)
Elle se réunit au moins une fois par an et plus à la demande de la famille, du directeur de
l’établissement de soin (le cas échéant), du chef d’établissement.
Elle est composée obligatoirement :
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
des représentants légaux de l’élève ou de l’élève s’il est majeur
de l’enseignant référent
du professeur principal/coordonnateur ou d’un représentant de l’équipe pédagogique
de l’infirmier(e) lorsque l’établissement est doté d’un personnel de santé
d’un ou d’une CPE ou d’un(e) représentant(e) de la vie scolaire
du chef d’établissement ou de son représentant
de toutes les personnes qui concourent à la scolarité de l’élève si besoin.
Son rôle :
σσ
faciliter la mise en œuvre du PPS et assurer son suivi
σσ
procéder à l’évaluation du PPS
Informe la CDA de toute difficulté mettant en cause la
poursuite du PPS
σσ
Propose à la CDA une révision de l’orientation avec
l’accord de l’élève ou de sa famille.
σσ
43
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
LES PARTENAIRES
Services d’Éducation Spéciale et de Soins À Domicile (SESSAD)
Les SESSAD sont constitués d’équipes pluridisciplinaires dont l’action vise à apporter un
soutien spécialisé aux enfants et adolescents maintenus dans leur milieu ordinaire de vie et
d’éducation. Ils peuvent intervenir sur tous les lieux de vie de l’enfant et de l’adolescent comme
les lieux de scolarisation et d’hospitalisation.
Selon leur spécialité et selon l’âge des enfants qu’ils suivent, ces services peuvent porter des
noms différents :
σσ
σσ
SAAAIS (déficients visuels)
SEEFIS (déficients auditifs).
Il s’agit d’une équipe pluridisciplinaire comprenant :
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
pédopsychiatre
médecin
rééducateurs (kinésithérapeute, orthophoniste, orthoptiste)
éducateurs, psychomotriciens, etc.
enseignant spécialisé.
Les SESSAD interviennent auprès des élèves en situation de handicap dans le cadre d’un
projet pédagogique, éducatif et thérapeutique. Ils conseillent et accompagnent les familles et
soutiennent la scolarisation.
L’attribution d’un SESSAD est décidée par la CDAPH et elle implique la signature d’une convention établissant la nature et les modalités d’intervention dans le lycée. La prise en charge est
assurée par la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM).
Le Services d’Assistance Pédagogique À Domicile (SAPAD)
La convention partenariale, signée le 08 septembre 2010, entre le ministère de l’Agriculture et
la fédération générale des associations départementales des Pupilles de l’Enseignement Public
(PEP) prévoit la mise en place d’un Service d’Assistance Pédagogique A Domicile.
44
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
Public visé :
Jeunes de l’Enseignement Agricole atteints d’une maladie évoluant sur une longue période ou
accidentés.
Réglementation :
Note de service DGER n°2013-2012 du 29 janvier 2013
Procédure à suivre et les formulaires à utiliser pour la mise en place d’une assistance
pédagogique à domicile - SAPAD :
Des formulaires sont disponibles sur le site de la DRAAF du Centre : http://draaf.centre.agriculture.gouv.fr/Assistance-Pedagogique-a-Domicile
Les associations
Tous les élèves en situation de handicap ne sont pas obligatoirement suivis par un SESSAD.
Au niveau local, il existe diverses associations (par exemple des associations de parents
d’enfants dyslexiques) qui peuvent également venir en appui des établissements et des équipes
pédagogiques.
45
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
L’AMÉNAGEMENT DES EXAMENS
Public concerné :
Les élèves et étudiants qui présentent un handicap durable ou définitif au moment des épreuves
d’examen.
Épreuves d’examen concernées :
Épreuves ponctuelles terminales (EPT) écrites, orales ou pratiques, contrôle en cours de
formation (CCF).
L’aménagement des conditions d’examen requiert un avis médical du médecin désigné par la
MDPH.
Le DRAAF-SRFD décide de cet aménagement au titre d’autorité académique.
Particularité des établissements du CNEAP : le contrôle en cours de formation (CCF)
Les CCF sont des épreuves d’examens. Ils sont donc concernés par les aménagements
des conditions d’examen.
Exemples de mesures particulières d’aménagement des examens :
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
46
Accéder aux locaux
Bénéficier d’une installation particulière dans une salle
Bénéficier d’un temps majoré d’un tiers pour composer
Apporter du matériel informatique spécifique
Être assisté d’une personne spécialisée ou non
Conserver durant 5 ans la note obtenue à une épreuve
Étaler sur plusieurs sessions le passage des épreuves.
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
Et en cas de handicap ponctuel, une fracture par exemple?
Pour les examens, l’élève devra passer à la session de rattrapage de septembre.
Pour le contrôle continu, chaque établissement organise le rattrapage.
A noter :
Les aménagements ne peuvent pas porter sur la structure de l’examen.
Les dispenses possibles n’existent que pour les épreuves d’EPS. Les élèves en situation
de handicap ne peuvent bénéficier d’aucune dispense pour les autres épreuves, y
compris les épreuves pratiques et les épreuves en langues vivantes. Il convient dans le cadre de
l’aménagement demandé de trouver une solution compatible avec le type de handicap de l’élève.
!
47
ATTENTION
Un aménagement d’examen peut être refusé,
il est donc important pour l’établissement
de demander un écrit aux représentants légaux
de l’élève justifiant cette décision.
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
LES AUXILIAIRES DE VIE SCOLAIRE (AVS)
Recrutés sur des contrats divers (contrats d’assistants d’éducation AED ou contrats aidés), les
auxiliaires de vie scolaire assurent un accompagnement de l’élève en situation de handicap sur
notification de la CDAPH.
48
INTERVENTION
MISSION
AVS-co
Collective
Aide à une équipe d’établissement intégrant
plusieurs jeunes handicapés dans le cadre
d’un dispositif collectif tel qu’une Unité
Localisée d’Intégration Scolaire (ULIS).
AVS-i
Individuelle (accompagnement d’1 ou 2 élèves)
Aide à l’accueil et à l’intégration individualisés
d’élèves en situation de handicap pour
lesquels cette aide a été reconnue nécessaire
par la MDPH
AVS-m
Aide mutualisée
(accompagnement
de 3 ou 4 élèves)
Réponse aux besoins d’accompagnement
d’élèves qui ne requièrent pas une attention
soutenue et continue, aide à plusieurs élèves
en situation de handicap simultanément.
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
LES SORTIES ET STAGES
Les sorties pédagogiques, les voyages scolaires, les séjours linguistiques
Ce sont des activités pédagogiques incluses dans le projet d’établissement.
Cependant, l’éloignement du domicile familial, des problèmes de transport, d’hébergement, de
soins, etc., peuvent rendre cette participation difficile.
Il s’agit de :
rechercher des formules lui permettant d’y participer en partie et/ou à distance
(liaison quotidienne par Internet, par exemple)
σσ
d’associer l’élève au travail réalisé par la classe sur le lieu du séjour et de lui offrir
la possibilité de prendre sa part à toutes les activités de préparation et d’exploitation qui
donnent tout son sens à cette activité.
σσ
Les stages en entreprise
Dans les formations professionnelle, ils font partie intégrante du cursus et sont validées pour
l’obtention du diplôme. Il est donc indispensable que tous les élèves puissent les effectuer avec
les adaptations nécessaires.
La prise en charge des trajets entre le domicile de l’élève en situation de
handicap importante (dont l’importance de l’incapacité est appréciée par la
CDAPH) et l’entreprise où il accomplit sa période de formation est placée sous
la responsabilité du conseil général dans chaque département.
49
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
LEXIQUE
AED : Assistant d’Education
AVS-i : Auxiliaire de Vie Scolaire individuelle
AVS-co : Auxiliaire de Vie Scolaire collectif
AVS-m : Auxiliaire de Vie Scolaire mutualisé
ASCO : Assistant de SCOlarisation
ASH : Adaptation Scolaire et Scolarisation des Elèves Handicapés
CAMSP : Centre d’Action Médico-Sociale Précoce
CCF : Contrôle en Cours de Formation
CDAPH (ou CDA) : Commission Départementale pour l’Autonomie des Personnes Handicapées
CMP : Centre Médico-Psychologique
CMPP : Centre Médico-Psycho-Pédagogique
DRAAF : Direction Régionale de l’Alimentation, de l’agriculture et de la Forêt
EPT : Epreuves Ponctuelles Terminales
ESS : Equipe de Suivi de la Scolarisation
EVS : Emploi Vie Scolaire
EVS ASEH : Emploi Vie Scolaire Aide à la Scolarisation des Elèves Handicapés
IME : Institut Médico-Educatif
IMPRO : Institut Médico-Professionnel
ITEP : Institut Thérapeutique,Educatif et Pédagogique
MDPH : Maison Départementale des Personnes Handicapées
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PAI : Projet d’Accueil Individualisé
PAP : Projet d’Accompagnement Personnalisé
PPC : Plan Personnalisé de Compensation
PPS : Projet Personnalisé de Scolarisation
PPRE : Programme Personnalisé de Réussite Educative
SAAAIS ( ou S3AIS) : Service d’Accompagnement à l’Acquisition de l’Autonomie et à l’intégration
scolaire pour les déficients visuels
SAPAD : Service d’Assistance Pédagogique A Domicile
SEEFIS : Service de Soutien à l’Education Familiale et à l’ Intégration Scolaire pour les déficients
auditifs
50
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
SESSAD : Service d’Education Spéciale et de Soins à Domicile, (terme générique, utilisé pour tout
accompagnement par un service médico-éducatif ; qui recouvre également les accompagnements
par un Service d’Aide à l’Acquisition de l’Autonomie et à l’Intégration Scolaire (SAAAIS) ou par un
Service de Soutien à l’Education Familiale et à l’Intégration Scolaire (SSEFIS).
SRFD : Service Régional de la Formation et du Développement
STS : Section de Technicien Supérieur
TED : Troubles Envahissants du Développement
ULIS : Unités Localisées pour l’Inclusion Scolaire :
ULIS TFC : troubles des fonctions cognitives ou mentales
ULIS TE : troubles envahissants du développement
ULIS TFM : troubles des fonctions motrices
ULIS TFA : troubles de la fonction auditive
ULIS TFV : troubles de la fonction visuelle
ULIS TMA : troubles multiples associés
QUELQUES SOURCES
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
51
http://draaf.limousin.agriculture.gouv.fr
http://draaf.pays-de-la-loire.agriculture.gouv.fr
http://departementeducation.enseignement-catholique.fr
http://agriculture.gouv.fr
http://draaf.bretagne.agriculture.gouv.fr
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
REMERCIEMENTS
Ce guide a pu être réalisé grâce à la mobilisation d’un groupe de travail intitulé Besoins Éducatifs
Particuliers constitué de :
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
σσ
Bernard DAVID (22 - Quessoy)
Pierre DRÉAN puis Thierry DEDIEU (CNEAP, Pôle Formation Éducation)
Franz DUPREZ (59 - Genech)
Cathy FABRESSE (11 - Lézignan Corbières)
Christian LOUVET (IFEAP)
Jean-Yves REBEYROTTE (CNEAP, Service juridique)
Thierry WINOCK (47 - Villeneuve sur Lot)
σσ
Sylvie SAINT-ANDRÉ (CNEAP, Pôle Formation Éducation)
Avec la participation de Xavier QUERNIN, membre associé, chargé de mission handicap à
l’Institut Polytechnique LaSalle Beauvais
Le groupe est animé par Anne-Marie HAMAYON-MAREST (CNEAP, Pôle Formation Éducation
du CNEAP)
Ce groupe a travaillé depuis plus de deux années à la formalisation des démarches d’accueil et
d’inclusion des BEP dans les établissements du CNEAP. Il en a fait la promotion dans différentes
instances : internes et auprès de la DGER et de l’Enseignement catholique.
Ce groupe se charge aussi de porter les questions non résolues devant les instances adhoc : la
question des AVS, des financements liés à la coordination de la fonction d’accueil et d’inclusion,
etc.
La formalisation de ce guide a pu se faire avec l’aide précieuse de Katia L’ENFANT en lien avec
l’université d’Amiens, Licence Professionnelle « Accueil professionnalisé des publics à besoins
spécifiques ».
Nous remercions les éditions Grrr…art de nous avoir permis d’utiliser leurs illustrations du jeu
« Les Handispensables ».
52
GUIDE PRATIQUE - BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS
Un guide et une démarche
Ce guide vient soutenir les démarches pédagogiques et éducatives
répondant aux besoins particuliers.
Sa lecture ne peut-être solitaire, elle invite à l’entraide pour
construire un accompagnement à la mesure des potentialités
de chaque jeune et adulte accueillis. Ce guide est l’occasion de
regarder et d’enrichir les pratiques qui vont dans ce sens.
À vous lecteur, de trouver le moment opportun pour favoriser en
équipe le dialogue sur ce sujet fondamental de l’accueil et de
l’accompagnement de tous !
Anne-Marie HAMAYON-MAREST
CNEAP 10/2014
Responsable du département Formation et Pédagogie
Coordinatrice du groupe de travail «Besoins éducatifs particuliers»
PÔLE EDUCATION ET FORMATION
CONSEIL NATIONAL DE L’ENSEIGNEMENT AGRICOLE PRIVÉ
277 rue Saint-Jacques - 75240 PARIS cedex 05
01 53 73 74 23 - [email protected]
Téléchargement