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Culture
Un drame social et une comédie ouvrent la
compétition
Un drame social sur le thème du désœuvrement de la jeunesse et une comédie qui mêle politique et histoires
conjugales ont ouvert, dimanche soir, la compétition du 46e Festival national du théâtre de Mostaganem. La
troupe de l’association culturelle El-Djilali-Benabdelhalim de Mostaganem et celle de Masrah El-Harf de Sidi Bel-
Abbès ont respectivement présenté El-Icha Morra (La vie amère) et Dar fi Dar (Une maison dans une autre),
deux pièces le jeu des comédiens a été mis en avant par rapport à un texte et une trame narrative
relativement simples. écrite par Djebli Brahim, qui interprète le premier rôle, et mise en scène par Medahi Fethi,
El-Icha Morra relate l’histoire de Bouzid, un jeune analphabète abandonné par sa mère à la naissance, qui vit
dans une rue avec ses deux amis, Khaled, un intellectuel campé par Belfodil Ilyès Adnan, et Afif, interprété par
Khlifa El-Ghali.
Dans un décor élémentaire constitué d’un banc public, d’un lampadaire et d’une plaque jonchée de détritus où
on peut lire “Interdiction de jeter des ordures”, le spectateur découvre le quotidien de ces trois jeunes
désœuvrés, fait de rixes entre bandes rivales et de discussions interminables sur l’avenir, et sur Ouarda, une
passante dont Bouzid est amoureux.
Cette pièce qui met en avant les valeurs de l’amitié et de la solidarité a réussi à conquérir le public grâce à une
mise en scène astucieuse, basée sur des techniques inspirées du cinéma comme le flash-back (retour en
arrière) et à un jeu de comédiens qui ont déployé une large palette d’émotions, particulièrement chez le héros
de la pièce dont l’interprétation a été fortement applaudie. Sur un registre plus léger mais critique, Dar fi Dar,
écrite par Kendsi Boumediene et mise en scène par Malâab Abdelkader, disparu en 2012, présente l’histoire de
Si Rabah (interprété par l’auteur), un entrepreneur marié à deux femmes, Zinouba et Ftimou, qui ambitionne,
sous les conseils de son beau-frère, de se présenter aux élections municipales dans le but de profiter des
avantages matériels liés à la fonction.
Cette ambition du mari va susciter une rivalité entre les deux épouses, qui vivent sous le même toit, et
provoquer une série de situations burlesques, exploitées avec talent par les comédiens qui ont su mettre en
valeur un texte simple en utilisant différents procédés humoristiques, basés sur la répétition et le langage
corporel.
Seul bémol de cette première soirée de compétition, l’acoustique de la scène du chapiteau de la maison de
jeunes, qui a pénalisé les comédiens malgré les microphones accrochés sur la perche qui porte les projecteurs.
Des conditions techniques qui ont rendu parfois inaudibles certaines répliques des comédiens. Ouvert samedi,
le 46e Fnta se poursuit jusqu’au 31 août avec, aux côtés des douze pièces en compétition, des représentations
en off dans différentes localités de Mostaganem.
APS
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