Bouchard, Joanie
Enjeux culturels
502-004-RL
Travail sur les expressions québécoises
Travail présenté à
M. Benoit Dumais
Arts, lettres et communication
Cégep de Rivière-du-Loup
Le 15 octobre 2015
1. «Aller aux vues» (capsule)
Dans le cadre de mon travail sur les expressions québécoises, j’ai en sélectionner
trois qui me semblaient importantes. Je vais vous en présenter une brièvement.
Celle que j’ai choisie pour aujourd’hui est : «Aller aux vues».
«Aller aux vues» signifie se rendre au cinéma. Autrement dit, aller voir un film.
Cette expression est un anglicisme de go to the pictures. Bien qu’elle soit considérée
comme archaïque de nos jours, elle a déjà connu ses moments de gloire. En effet, c’est
une locution qui a tiré son origine de la langue anglaise dans les années 1930 ou 1940.
«Aller aux vues» a alors été adopté par le peuple québécois. Ce dernier l’a très
probablement mal traduit, confondant pictures avec images, qui a été simplifié par vues.
Pour terminer, voici une courte saynète employant l’expression «Aller aux vues» pour
mieux comprendre le contexte de son utilisation :
Hey Joanie! Ça te tente-tu d’aller aux vues à soir?
Bof… J’avais prévu relaxer.
Envoye! Le nouveau Hunger Games est sorti, tu veux pas manquer ça?!
OK… mais tu payes le pop-corn!
Sources :
www.linternaute.com
www.wikebec.org
2. «Faire la baboune», «babouner»
La seconde expression dont je traiterai est «Faire la baboune» ou bien «babouner».
«Faire la baboune» correspond à une [expression faciale de la personne qui boude,
marquant ainsi son mécontentement]. Cela est aussi utilisé pour démontrer une
personne qui fait la tête.
Cette expression est originelle de l’anglais baboon, en français babouin. Cela vient aussi
de bouder. D’autres affirment que c’est la rencontre de babine et babou (grimace).
Selon moi, c’est une combinaison de tous ces éléments.
En anglais, son équivalent est sulk. Tandis qu’en France, son analogue est faire la moue.
Finalement, voici ci-dessous une petite mise en scène de «Faire la baboune»:
Joanie, arrête de faire la baboune!
Bon! Tu m’parles pas? J’ai dit que je m’excusais.
Sources :
www.tv5monde.com
http://expressions.ccdmd.qc.ca/repertoire_fr.php
3. «Avoir de la misère»
La troisième et dernière expression sur laquelle s’est arrêté mon choix est : «Avoir de la
misère».
«Avoir de la misère» signifie l’[action d’éprouver de la difficulté à accomplir une tâche, à
terminer une activité]. C’est en fait un dérivé, une adaptation faussée à la langue
québécoise.
Il n’y a pas vraiment d’origine à cette locution… Le plus près qui pourrait s’y apparenter
est le fait qu’on ne peut pas avoir de la misère. Ce n’est pas un objet, on ne peut guère
en posséder. Par contre, on peut être dans la misère. Les gens de l’époque ont tout
simplement changé le verbe. Cela en fait une déformation.
Dans la langue anglaise, «avoir de la misère» veut dire having trouble. En espagnol,
c’est: teniendo problemas.
Pour conclure la présentation de cette expression québécoise encore très présente dans
notre vie de tous les jours, j’ai préparé une mise en contexte qui pourra éclairer les
sceptiques:
Peux-tu m’aider avec mon devoir de mathématiques, s’il te plaît? J’ai ben de la
misère.
Qu’est-ce que tu comprends pas?
L’algèbre! J’ai jamais été bonne avec ça.
Sources :
www.linternaute.com
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