Correction du bac blanc 2012 Correction exercice 1 :(9,5 points) 1. Modélisation par une chute verticale 1.1. Dans le référentiel terrestre supposé Galiléen on a (m est la masse du boulet). L’action de l’air est négligeable, la seule force qui agit est le poids du boulet . Donc ainsi d’où (0,25) 1.2. Le mouvement s’effectue suivant une seule direction (Ox) . On a : d’où v = g . t + A (0,25) A l’instant t=0, le boulet est lâché sans vitesse initiale v(t=0) = 0 donc A = 0. Ainsi v = g . t. (0,25) 1.3. On a : v d’où x = . (0,25) A l’instant t = 0, le boulet est lâché en O x(t=0) = 0 donc B = 0. Ainsi x = . (0,25) (0,25) 1.4. 1. Proposition b : « la durée de chute diminue quand la masse du boulet augmente » Aristote Proposition c : « la durée de chute est indépendante de la masse » Galilée. La proposition a ne correspond à la pensée d’aucun philosophe. (0,25) 1.2.2. H = x(t) – x(0) = ½.g.t ½.g.t0² = ½.g.t 0 = ½.g.t donc 2 Soit 2 2 t 2H (0,25) g = 3,4 s ( 0,25) Galilée mesure t = 5 s. L’écart est dû aux actions de l’air (frottements et poussée d’Archimède) qui ne sont pas prises en compte et à la technique de mesure de la durée t à l’époque de Galilée (pas de chronomètre …). (0,25) 2. Chute réelle 2.1. Voir schéma ci-contre. (0,25) 2.2. Poids : P = mboulet de fer.g = fer.VS.g Poussée d’Archimède: = mair déplacé.g = air.VS.g P fer .VS.g fer (0,25) air .VS.g air O i f P 7,87 103 >> 1 1,29 Donc P >> : la poussée d’Archimède est négligeable devant le poids. (0,25) soit 2.3. a. La deuxième loi de Newton, appliquée au boulet de fer, dans le référentiel terrestre supposé galiléen donne : P f ma (0,25) En projection selon l’axe (Ox) vertical, orienté vers le bas : Px + fx = m.ax 1 dv m.g .R2 .air .C.v 2x = m. x 2 dt posons v = vx alors : 1 dv m.g .R2 .air .C.v 2 = m. 2 dt 1 .R2 .air .C.v 2 dv finalement, en divisant par m : =g (0,25) 2 m dt 1 .R2 .air .C.v 2 dv dv 2.3. b. Lorsque v = vl = Cte on a : = = 0 donc 0= g (0,25) 2 m dt dt 1 .R2 .air .C.v 2 =g .R2 .air .C.v 2 = 2.m.g 2 m P x Ainsi 2.fer .VS .g 2.m.g v 2 .R .air .C .R2 .air .C 2 4 2.fer . ..R3 .g 8.fer .R.g 3 2 3.air .C .R .air .C En ne gardant que la valeur positive : v 2.4. v2 v1 8.fer .R2 .g 3.air .C 8.fer .R1.g 3.air .C comme R2 > R1 alors R2 R1 8.fer R.g (0,25) 3.air .C (0,25) v R2 > 1 ainsi 2 > 1 soit v2l > v1l v1 R1 Le boulet B2 a la vitesse limite la plus élevée. (0,25) 2.5.a) Sur la figure 2, relative aux évolutions des vitesses, on constate qu’en régime permanent la courbe (b) est située au-dessus de la courbe (c). Comme v2l > v1l alors on peut attribuer : Courbe (b) Boulet B2 Courbe (c) Boulet B1 (0,25) 2.5.b) T2sol Le boulet 1 touche le sol à l’instant t1sol = 3,455 s (courbe c’). Le boulet 2 touche le sol à l’instant t2sol = 3,425 s (courbe b’). (0,25) L’écart de temps est de 0,03s. Cet écart est impossible à mesurer avec les moyens de l’époque sans chronomètre. (0,25) 2.5.c) A la même date t2sol, le boulet B1 a chuté de 56,0 m. Ainsi lorsque B2 touche le sol, B1 se trouve à 57,0 – 56,0 = 1,0 m du sol. Ce résultat n’est pas tout à fait en accord avec l’extrait n°2 où Galilée parle d’un écart de « 2 doigts » bien inférieur à 1,0 m, mais l’écart de un mètre est effectivement inférieur aux 99 coudées d’Aristote. (0,25) 3. Restauration du boulet par électrolyse : 3.1. A l'anode se produit toujours une oxydation. (0,25) 3.2. D'après l'équation les espèces qui réagissent sont : Cl (aq) et H2O (l) Les couples qui interviennent sont : Cl 2 (g) / Cl (aq) et H2O (l) / H2 (g) Seul l'ion chlorure peut être oxydé à l'anode : l'équation de la réaction à l'anode est alors – – 2 Cl (aq) = Cl2 (g) + 2 e (0,25) Cette réaction a lieu à la borne + du générateur : les électrons produits se dirigent vers la borne positive du générateur. (0,25) 3.3. 1. Nombre d'électrons transférés : Q = N . e donc N = Q I.t = e e (0,25) N Q I.t = e.N A NA e.NA - Quantité d'électrons échangés : n(e ) = (0,25) 3.3.2.( 0,5) Équation de la réaction Avancement (mol) Etat Initial x=0 Etat final x = xf 3.3.2. ni(Cl-) = Cl2 solvant ni(Cl-)-2 x + H2 + 2 HO- 0 0 0 x x 2x 0 2x - n(H2) = n(e ) / 2 Or n(e-) = I.t e.N A donc n(H2) = I.t 2e.N A (0,25) En mettant t en s : n(H2) = 3.3.5. + 2 H2O D'après (1), lorsque 2x mol d'électrons sont consommés il se forme x mol de H2 Donc n(e ) = 2.x et n(H2) = x (0,25) Soit: 3.3.4. 2Cl- Quantité de matière d’électrons échangés 1, 0 530 3600 5, 30 3, 6.105 19.105 = = = 10 mol 19.104 2 1, 610 . 19 6, 010 . 23 19.10 4 V(H2) = n(H2) Vm = 10 24 = 2,4.10 L 2 - (0,5) (0,5) - -1 3.3.6. n(OH ) = 2 xf = n(e ) ; [OH-] = mol L . (0,5) Exercice 2 : 1. Trois forces agissent sur le mobile : - P : force verticale et orientée vers le bas ; la réaction normale au plan, R : verticale et orientée vers le haut la force de rappel du ressort : F K.X.i , force horizontale et opposé à i . le poids R F i P 2. On applique la deuxième loi de Newton au mobile : P+ R+ F =ma Sur l'axe ( O ,x ) , on obtient : En sachant que les vecteurs poids et réaction normale au plan sont orientés sur l'axe ( O , y ) , donc leurs abscisses est nulles , il reste : -KX =m d²X dt ² Soit d²X K + X= 0 Ce qui est bien l'équation différentielle recherchée . m dt ² 3.1. Pour qu'une égalité soit correct il faut que ces deux membres s'expriment dans les mêmes unités ; T est un temps ( donc en seconde ) , le second terme devra être un temps ( exprimé en seconde lui aussi ) K est la constante de raideur d'un ressort , avec la relation T = kX , on obtient k = T / X ce qui s'exprime en N/m Or les Newton s'exprime en fonction des unités de bases selon : -2 -2 1 N = 1 kg.m.s ( en appliquant la deuxième loi de Newton ) . D'où 1 N/m = 1 kg.s m est la masse et s'exprime en kg . -2 2 Donc m/k s'exprime en kg/ (kg.s ) donc en s . -2 . Donc k/m , étant l'inverse de m/k , s'exprime en s -2 2 -2 Donc mk s'exprime en kg. kg.s soit kg .s Pour obtenir un temps qui s'exprime en seconde il faut donc choisir la première expression : T0 = 2 m . car k m .s'exprime en seconde k 3.2. On applique la relation de la question précédente : T0 2. m 0,100 = 2.. = 0,31 s K 40 3.3. Pour obtenir une meilleur précision de la mesure , on travail sur plusieurs période , ici deux périodes ( voir schéma ci-dessous ) . 2.T0 10,6 cm 1,0 s 14,8 cm On a donc : 2.T0 = 8, 4 1, 0 = 0,62 s soit T0 = 0,31 s 13, 5 Cette valeur est bien en accord celle calculée à la question précédente. 4. Montrons que X(t) = X m cos 2t est solution de l'équation différentielle du mouvement : Pour cela dérivons T0 l'expression de X(t) proposée : 2 2 2t d²X et = X (t) = – Xm . .cos dt ² T0 T0 . 2 2t dX = X (t) = – Xm . .sin dt T0 T0 Reportons X(t) et X (t) dans : X + 2 K X=0 m 2 2t K 2t – Xm . + . Xm cos =0 .cos T T T m 0 0 0 2 2 m K Comme : T 4. . alors = K T0 m 2t 2t K K Il reste – Xm . .cos + . Xm cos =0 T0 T0 m m 2 0 2 ce qui est juste ; on peut en conclure que la solution proposée est correct . 5. X(0) = 5,0 cm et X(t=0) = Xm cos 2 0 = Xm.cos(0) = X m T0 en identifiant les deux expressions il vient : Xm = 5,0 cm. = 0,05 m 6. Energie mécanique. Vitesse. 6.1. énergie mécanique totale : Em = Ec + E pr Le terme Ec correspond à l’énergie cinétique du solide. Le terme E pr correspond à l’énergie potentielle élastique du ressort. 6.2. On applique les formules correspondant aux deux énergies de la question précédente : Em = ½.m.v² + ½.K.X² 6.3.1. La valeur initiale de la courbe 2 est égale à zéro , or la vitesse initiale du mobile est égale à zéro donc l'énergie cinétique initiale est nulle : la courbe 2 correspond à l'énergie cinétique . La courbe 1 correspondra donc à l'énergie potentielle élastique du ressort ( sa valeur initiale est non nulle car X (0 ) = 0,05 m ). 6.3.2 6.3.3. . Comme les forces de frottements sont négligées , la valeur de l'énergie mécanique est constante : On la représente comme sur le schéma ci-dessus . -3 6.3.4. On lit sur le graphique Em = 50.10 J 6.3.5. A la position d'équilibre du mobile , son abscisse est nulle , son énergie potentielle élastique est donc nulle aussi ; son énergie cinétique est non nulle , il reste donc l'égalité : Em = Ec + E pr = Ec = ½.m.v² D'où : v² = 2Em m et v= 2.Em = m 2 5,0 .10 2 0,100 -1 Donc : v = = 1,0 m.s Lors du passage à la position d'équilibre du mobile la valeur de la vitesse est à son maximum . Execice 3 : 1. Étude du couple ion hydroxylammonium / hydroxylamine. 1.1. Un acide au sens de Brønsted, est une espèce chimique capable de céder un ion hydrogène (ou proton) + H . (0,25) + + 1.2. NH3OH (aq) + H2O(l) = NH2OH(aq) + H3O (aq) (1) (0,25) 1.3. NH3OH + pH = 3,8 (0,25) NH2OH pKA = 6,0 pH + 1.4. D’après la question précédente, on a pH< pKa donc c’est l’ion hydroxylammonium NH3OH qui prédomine. (0,25) 2. Dosage de la solution S 2.1. (0,25) burette graduée contenant la solution titrante (Na+(aq) + HO–(aq)) de concentration molaire CB = 2,510–2 mol.L–1 VA = 20,0 mL de solution titrée d’acide de concentration inconnue CA + quelques gouttes d’indicateur coloré Barreau aimanté agitateur magnétique 2.2. NH3OH + (aq) + HO – (aq) = NH2OH(aq) + H2O(l) (2) (0,25) 2.3.1. À l’équivalence, les réactifs ont été introduits dans les proportions stœchiométriques. (0,25) . 2.3.2. La zone de virage de l’indicateur coloré doit contenir le pH à l’équivalence (0,25) , seule la phénolphtaléine (0,25) convient. La solution, acide initialement, donc incolore, deviendra rose au delà de l’équivalence. (0,25) 2.3.3. À l’équivalence la quantité de soude versée est égale à la quantité d’acide présente initialement : C B VBéq1 2,5.10 2 24,0 60,0.10 2 –2 nBéq = nA CB.VBéq = CA.VA CA = (0,25) soit CA = = = 3,010 VA 20,0 20,0 -1 mol.L (0,25) 3. Avancement de la réaction de l’ion hydroxylammonium avec l’eau (équation 1). 3.1. [H3O + (aq)] –pH = 10 soit [H3O + (aq)] –3,8 = 10 (0,25) Équation chimique (1) = 1,610 –4 mol.L -1 (0,25) 3.2. NH3OH + H3O (aq) État du système État initial État final réel État final si la réaction est totale 3.3. xf + (aq) + H2O(l) n0 n0 – xf Solvant Solvant 0 xf 0 xf xmax n0 – xmax = 0 Solvant xmax xmax + + + Or nf(H3O ) = [H3O 1,6.10 4 3,0.10 2 + (aq)]f. V et n0 = CA . V donc -2 –3 = 0,53.10 = 5,310 (0,25) . . 3.4. KA =Qr,f = + Quantités de matière (mol) xmax ? si NH3OH est limitant alors n0 – xmax = 0 xmax = n0 x max NH2OH(aq) Avancement (mol) 0 xf xf ? D’après le tableau d’avancement nf(H3O ) = xf = [H 3 O ] f [ NH 2 OH ] f [ NH 3 OH ] f D'après le tableau d’avancement : (0,25) [H 3 O ] f CA n (H O ) donc f 3 (0,25) n0 (0,25) < 1 donc la transformation est limitée (non totale) (0,25) – + + nf (NH2OH) ? nf (NH2OH) = nf (H3O ) soit [C6H5COO ]f = [H3O ]f . + + + + + nf(NH3OH ) ? nf(NH3OH ) = n0 – xf = CA . V – xf = CA . V – nf (H3O ) = CA . V – [H3O (aq)]f. V = (CA – [H3O (aq)]f ). V + + + + Or nf(NH3OH ) = [NH3OH ]f .V d’où [NH3OH ]f = CA – [H3O (aq)]f KA = [H 3 O ] f [H 3 O ] f C A [H 3 O ] f Or [H3O + (aq)] –pH = 10 = [H 3 O ] f2 C A [H 3 O ] f donc KA = (10 pH ) 2 C A (10 pH ) 10 2pH C A (10 pH ) (0,25) Exercice 3 : (spécialité) 1. Extraction de l’acide benzoïque 1.1.( 0.5) Phase organique contenant l’acide benzoïque dissous dans le toluène La masse volumique du toluène étant inférieure à celle de l’eau, la phase organique est au-dessus de la phase aqueuse. D’après le tableau de données seul l’acide benzoïque est soluble dans le toluène, il se retrouve dans la phase organique ; tandis que les impuretés (acide citrique et acide phosphorique) sont dans la phase aqueuse. Phase aqueuse + - 1.2. (0.25) Une solution d’hydroxyde de sodium a pour formule : (Na (aq) + HO (aq)) ; les ions sodium sont spectateurs. C6H5COOH(aq) + HO(aq) = C6H5COO(aq) + H2O(l) 1.3.1. (0.25) C6H5COO(aq) pKA = 4,0 pH 1.3.2. (0.5) Quand le pH diminue la forme acide prédomine, or la solubilité de l’acide benzoïque dans l’eau est faible, des cristaux d’acide benzoïque apparaissent. C6H5COOH(aq) 1.3.3. (0.75) On peut effectuer une filtration sur Büchner (filtration sous vide) pour récupérer les cristaux. 1.3.4 (0.5) Le solide obtenu est bien constitué d’acide benzoïque mais il n’est pas pur car il y a 2 taches. 1.3.5 (0.25) On peut utiliser un banc Köfler pour mesurer la température de fusion du solide et déterminer ainsi la pureté des cristaux. 2. Préparation d’une solution d’acide benzoïque - 2.1. (0.25) C6H5COOH(aq) + H2O(l) = C6H5COO (aq) + H3O + (aq) C6H5COO(aq) . H3O(aq) éq éq 2.2. (0.5) K = K est la constante de la réaction entre un acide et l’eau, on l’appelle C6H5COOH(aq) éq constante d’acidité : K = KA = 10pKA -4 K = 104,0 =1,0.10 3. Titrage de la solution S0 préparée 3.1. (0.5) À l’équivalence les réactifs ont été introduits dans les proportions stoéchiométriques : n(acide initiale) - xE = 0 et n(HO versée)-xE =0 donc n(acide initiale) = n(HO versée) C0.V1 = CB.VE C0 = CB .VE V1 C0 = 2,0.10 2 10,0 -1 = 1,0×102 mol.L 20,0 3.2. (0.5) m0 = n0.M = C0.V0.M -2 -3 m0 = 1,0×10 ×200,0×10 ×122 = 0,24 g dans 200 mL de solution. 3.4. (0.25) m0 m 0,24 = 0,50. Le pourcentage d’acide benzoïque contenu dans les cristaux est égal à 50%. 0,48