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L’épreuve de mutation BRAF cobas® 4800 a été conçue pour détecter à haute sensibilité les
mutations V600E dans les tumeurs (80-90 % de toutes les mutations BRAF des mélanomes).
Toutefois, sa sensibilité est moindre lorsqu’il s’agit de détecter les mutations BRAF V600 moins
courantes, notamment la V600K, deuxième en importance pour les mélanomes (voir Partie II,
ESSAIS CLINIQUES). Les données cliniques à l’appui de la prise de ZELBORAF en présence
de mutations BRAF autres que V600E sont limitées.
Syndrome de lyse tumorale
Un cas de syndrome de lyse tumorale lié au traitement par le vémurafénib est survenu lors de
l’étude de phase II portant sur 132 patients atteints de mélanome déjà traité auparavant.
Cancers
Carcinome épidermoïde cutané
Des cas de carcinome épidermoïde cutané (y compris les sous-types kérato-acanthome ou kérato-
acanthome mixte) ont été signalés chez des patients traités par ZELBORAF (voir EFFETS
INDÉSIRABLES). L’incidence de carcinome épidermoïde cutané parmi les patients recevant
ZELBORAF était d’environ 27 % pour l’ensemble des études. La majorité des lésions excisées
examinées par un laboratoire de dermatopathologie central indépendant étaient classées comme
étant du sous-type kérato-acanthome ou possédant des caractéristiques de kérato-acanthome
mixte (52 %). Les lésions classées dans la catégorie « autre » (43 %) étaient, pour la plupart, des
lésions cutanées bénignes (p. ex. verrue vulgaire, kératose actinique, kératose bénigne,
kyste/kyste bénin). Le carcinome épidermoïde cutané survenait habituellement vers le début du
traitement, le délai médian avant le premier événement étant de 7 à 8 semaines. Parmi les
patients touchés, 33 % ont présenté plus de 1 effet de carcinome épidermoïde cutané, comptant
une durée médiane de 6 semaines entre les effets. Les facteurs de risque associés au carcinome
épidermoïde cutané lors des essais cliniques sur ZELBORAF comprenaient l’âge (≥ 65 ans), les
antécédents de cancer de la peau, les mutations RAS et l’exposition chronique au soleil. La prise
en charge des cas de carcinome épidermoïde cutané consistait généralement en une simple
excision, et les patients étaient en mesure de poursuivre leur traitement sans ajustement
posologique.
Les études non cliniques ont révélé que l’administration de vémurafénib à des souris augmentait
la prolifération de carcinome épidermoïde cutané humain dans un modèle de xénogreffe
tumorale (voir PHARMACOLOGIE DÉTAILLÉE, Pharmacodynamie secondaire).
On recommande que tous les patients reçoivent une évaluation dermatologique avant que ne
commence le traitement, et qu’un suivi soit effectué sur une base régulière pendant le traitement.
Toute lésion suspecte doit être excisée, puis soumise à une évaluation dermatopathologique afin
que soit instauré le traitement de référence localement établi. Aucun ajustement posologique
n’est requis. La surveillance doit se poursuivre 6 mois après l’arrêt de la prise de ZELBORAF.
Aviser les patients d’informer leur médecin de tout changement cutané.