INONDATIONS
On peut faire l’hypothèse que les inondations en France de fin mai, début juin 2016 sont la
conséquence de deux phénomènes associés au réchauffement climatique produit par la
civilisation industrielle.
Ces inondations sont tout à fait spécifiques. Elles n’ont rien à voir avec un épisode
méditerranéen. Elles n’ont rien à voir non plus avec des inondations hivernales associées à un
rail de perturbations d’ouest persistant. Elles n’ont rien à voir avec des inondations en juin ou
juillet en Angleterre par exemple, liées à une mousson européenne particulièrement intense.
Elles sont associées à un blocage persistant entre un anticyclone correspondant à une masse
d’air froid stagnant sur l’atlantique nord, et une masse d’air chaude et humide, remontant par
le sud sur l’Europe de l’est.
L’arrivée de cet air chaud et humide est certainement amplifiée par le réchauffement
climatique, ainsi que par l’épisode El Nino très puissant récent. On peut se demander si ce
puissant blocage anticyclonique sur l’atlantique nord (index NAO négatif) n’est pas relié au
Cold Blob qui existe au large du Groenland depuis un an ou deux. L’eau froide qui stagne ainsi
au large de l’Islande pourrait avoir un effet stabilisateur sur cet anticyclone.
L’origine de cette eau douce (donc peu dense) froide est la fonte accélérée du Groenland. Elle
peut contrarier la plongée des eaux salées du Gulf Stream (circulation thermohaline) au large
des côtes de Norvège, ralentissant ainsi de fait cette arrivée d’eau chaude. Cette stagnation
d’eau froide dans l’atlantique nord, peut ainsi s’auto-amplifier. Il peut en résulter également
des hivers très rigoureux en Europe, une fois l’effet d’El Nino dissipé, ainsi que des étés
pourris.