F I C H E
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Lorsque la quasi-totalité des zones terrestres sont sujettes à des
hausses de température, à l’augmentation des précipitations, de
la force des vents et des phénomènes de type El Nino, à des
sécheresses et des inondations accrues, nul doute persiste, nous
entrons dans une ère de bouleversements climatiques comme
l’affirment les experts du Groupe intergouvernemental d’experts
sur l’évolution du climat (GIEC).
Et ce nest qu’un but
Tous les résultats des modèles de prévision du GIEC concluent que
la température moyenne du globe devrait augmenter de 1,4 ºC
(modèle optimiste) à 5,8ºC (si la tendance actuelle se maintient)
d’ici la fin du siècle, phénomène sans précédent depuis au moins
10 000 ans. Cette augmentation de température, en favorisant
l’évaporation, augmente l’énergie accumulée dans l’atmosphère,
la rendant instable et de plus en plus imprévisible. Cela fera passer
les extrêmes d’aujourd’hui pour les « normales » de demain. En
somme, attendons-nous à plus de tempêtes, de vents, de neige,
d’inondations et de sécheresses, à une élévation du niveau des
mers estimée en moyenne à 65 cm, à la transformation des habi-
tats, à de nombreuses migrations des populations humaines et à
bien dautres surprises climatiques.
Au Québec, en supposant un doublement des concentrations
de CO2d’ici 2050, on estime que la température augmentera de
1 à 4 ºC au sud et de 2 à 4 ºC au nord en été alors qu’en hiver,
celle-ci grimpera de 2 à 6 ºC au sud et de 2 à 9 ºC au nord selon
les modèles. Au menu climatique, plus d’énements violents en
été tels que des vagues de chaleur, des inondations, des feux
provoqués par la foudre auxquels s’ajoutent de nombreux impacts
sur les milieux habités et les écosystèmes. Plusieurs apprécieront
la diminution des vagues de froid hivernal, mais maugréeront
contre les épisodes de pluie et de verglas, l’ampleur du dégel et
les inondations qui y sont associées. Il faudra ajouter le clima-
tiseur au thermostat.
Des effets déjà palpables
Le 20esiècle fut le théâtre des premières manifestations des
changements climatiques actuels. En près d’un siècle et demi, la
concentration de CO2s’est accrue de plus de 30 %, élevant la tem-
pérature moyenne de la surface terrestre de 0,6 oC. Ce surcroît de
chaleur a favorisé la fonte d’environ 10 % de la surface des pôles
et des glaciers depuis 1960 ainsi que l’expansion thermique de
l’eau des océans. Cela s’est traduit par une élévation du niveau
des mers d’environ 10 à 20 cm qui obligera bientôt les habitants
de l’archipel de Talavu dans le Pacifique à trouver refuge sur
d’autres terres. En raison de la plus forte évaporation, les vents
violents, les précipitations autant que la fréquence d’épisodes de
pluies diluviennes se sont accrus principalement dans l’hémis-
phère Nord. Le déluge du Saguenay et l’été pluvieux de 2003
l’illustrent bien. Plus au Sud, notamment en Asie et en Afrique, la
chaleur a favoril’augmentation de la fréquence et de l’intensité
des sécheresses ainsi que l’avancée des déserts. La situation est
déjà catastrophique dans plusieurs pays, notamment en Chine
la désertification et les pénuries deau ont récemment menacé la
sécuri alimentaire de la population chinoise, une première dans
l’histoire récente du pays.
Qui sème le vent
récolte la tempête
Toutes les observations récentes et les modèles de prévision du climat le confirment, plus l’atmosphère est stimulée par
les rejets de gaz à effet de serre issus de notre consommation de carburants fossiles et de notre mauvaise gestion des ter-
res, plus celle-ci s’excite. Il en résulte des variations climatiques qui affectent déjà l’ensemble de la planète et qui auront des
répercussions pour les décennies, voire les siècles à venir. Les tornades, tempêtes, sécheresses et inondations observées ces
dernières années devraient augmenter en fréquence et en intensité d’ici 2050, exposant les êtres humains au plus grand défi
de leur histoire.
TABLEAU 1
Effets du changement climatique prévus pour 2050-2100
Amérique du Nord +xx x
Amérique latine –xx x x x
Europe +x x xx
Asie –xx x x x
Afrique –xx x x x x
Océanie +x x x x
gions polaires –x
Source: Rapport du groupe II du GIEC, Climate Change 2001: Impacts, Adaptation, and Vulnerability.
Capacité dadaptation aux CC
duction disponible en eau
Plus de maladies infectueuses
Plus d’événements
climatiques extrêmes
Diminution de
ressources agricoles
Atteinte de biodiversi
Fontes des glaciers
Fortes migrations
de population
alisé à partir des fiches pédagogiques de la trousse
Des idées dans lairž!
(DIDA) disponible auprès de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ: http://eav.csq.qc.net/dida/
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