Tumeurs intramédullaires
règle générale ces kystes sont asymptomatiques mais certaines formations kystiques supratumorales sont
responsables de signes décalés par rapport au noyau tumoral. Constitués d'un liquide citrin hyperprotéinorachique,
leur mécanisme de formation reste discuté.
IV - DIAGNOSTIC
A- Age de survenueLes tumeurs intramédullaires sont le plus souvent observées chez l'adulte jeune avec une
moyenne d'âge de 30 ans pour les astrocytomes et de 40 ans pour les épendymomes. Elles sont rares chez l'enfant
(EPSTEIN, 1982) et il s'agit alors le plus souvent d'astrocytomes.
B - SexeDans toutes les séries publiées, on ne note pas de prédominance de sexe.
C. Sémiologie cliniqueDu fait de leur rareté et de leur évolution habituellement lente, le diagnostic de ces lésions est
difficile et souvent porté tardivement (en moyenne après 4 ans d'évolution dans notre expérience).
Le diagnostic positif de souffrance médullaire doit être évoqué rapidement car tant en ce qui concerne la conduite du
geste chirurgical que le pronostic, la qualité du résultat est directement liée à l'importance de l'atteinte neurologique
au moment du diagnostic et du traitement (HURTH, 1989).
1. Symptômes initiauxIls ne sont pas spécifiques mais leur persistance et surtout leur évolution très lentement
progressive doivent faire susepcter le développement d'un processus tumoral proche de la moelle épinière et mettre
en oeuvre les investigations permettant d'en reconnaître l'étiologie (I.R.M.).
Il faut insister sur la fréquence des douleurs (plus de 50 % des cas). Fréquemment révélatrices, elles sont de type
rachidien (typiquement sourdes, profondes, tenaces, avec enraidissement et survenant au repos, augmentant à
l'exercice) ou d'origine radiculaire (cervico-brachiales, thoraciques, sciatalgiques sans caractère mécanique) ou
cordonales postérieures (avec engourdissement, paresthésies, sensation de brûlure, de striction).
Tous les signes habituels d'une atteinte médullaire peuvent être observés :
atteinte motrice au niveau des membres inférieurs (fatigabilité à la marche, gêne à la station debout, boiterie,
instabilité, faiblesse dans un membre inférieur) et au niveau des membres supérieurs (maladresse d'une main...).
atteinte sensitive subjective (paresthésies, sensation de striction...) et/ou objective (niveau sensitif).
troubles sphinctériens (dysurie, constipations, troubles génitaux).
2. Particularités cliniques chez l'enfantLa douleur, signe révélateur le plus fréquent, est de localisation difficileà
préciser surtout chez le nourrisson. Des signes rachidiens (raideur, contracture douloureuse, troubles de la statique
avec déformation rachidienne) peuvent être les premiers signes de l'affection, ayant une grande valeur localisatrice
mais pouvant égarer le diagnostic.
3. Examen pré-opératoireEn pré-opératoire, l'examen clinique est fonction de la topographie tumorale.
Tumeurs de la moelle cervicaleLes tumeur de la moelle cervicale associent souvent cervicalgies, raideur cervicale,
faiblesse d'un membre supérieur en particulier maladresse d'une main, abolition de réflexes ostéo-tendineux,
paresthésies et hypoesthésies localisées suspendues, accompagnées de signes sous-lésionnels.
Copyright © Campus de Neurochirurgie Page 3/9