1. DENOMINATION DU MEDICAMENT Flecainide Mylan

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1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
Flecainide Mylan 100 mg comprimés
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque comprimé contient 87,34 mg de flécaïnide sous forme d’acétate de flécaïnide 100 mg.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé.
100 mg : Comprimé blanc, non enrobé, rond, convexe, d’un diamètre de 8,5 mm, doté d’une ligne
de cassure, portant l’impression en creux « FC » sur « 100 » sur une face et « G » sur l’autre face.
Le comprimé à 100 mg peut être divisé en doses égales.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
L’utilisation de Flecainide Mylan est indiquée chez les patients présentant les arythmies
suivantes :
Arythmie supraventriculaire symptomatique sévère.
Tachycardie par réentrée nodale AV.
Arythmies associées au syndrome de Wolff-Parkinson-White et pathologies similaires associées à
la présence de voies de conduction accessoires.
Fibrillation auriculaire paroxystique chez les patients présentant des symptômes invalidants après
cardioversion.
Il convient d’exclure les patients présentant une cardiopathie structurale et/ou une altération de la
fonction ventriculaire gauche, en raison du risque accru d’effets pro-arythmiques. Les arythmies
d’apparition récente présenteront une meilleure réponse.
Tachycardie ventriculaire symptomatique soutenue.
Contractions ventriculaires prématurées et/ou tachycardie ventriculaire non soutenue provoquant
des symptômes invalidants qui n’ont pas répondu à d’autres formes de traitement ou en cas
d’intolérance à d’autres traitements.
Flecainide Mylan peut être utilisé pour maintenir un rythme normal après une conversion réalisée
par d’autres moyens.
4.2 Posologie et mode d’administration
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Posologie
La décision clinique d’instaurer un traitement à base de flécaïnide doit s’effectuer en consultation
avec un spécialiste, et le traitement doit être instauré en milieu hospitalier. Chez les patients
présentant une cardiopathie organique sous-jacente, et en particulier chez ceux ayant des
antécédents d’infarctus du myocarde, le traitement par flécaïnide ne sera instauré que lorsque
d’autres agents arythmiques, autres que ceux de la classe 1C (en particulier amiodarone), sont
inefficaces ou ne sont pas tolérés, et lorsqu’un traitement non pharmacologique (chirurgie,
ablation, défibrillateur implanté) n’est pas indiqué. Une surveillance médicale étroite de l’ECG et
des taux plasmatiques est requise pendant le traitement.
Adultes : Arythmies supraventriculaires : La dose initiale recommandée est de 50 mg deux fois
par jour ; la plupart des patients seront contrôlés à cette dose. Si nécessaire, la dose pourra être
augmentée jusqu’à un maximum de 300 mg par jour.
Arythmies ventriculaires : La dose initiale recommandée est de 100 mg deux fois par jour. La
dose quotidienne maximale est de 400 mg ; cette dose est en principe réservée aux patients de
forte corpulence, où dans les situations nécessitant un contrôle rapide de l’arythmie. Après 3 à 5
jours, il est recommandé d’ajuster progressivement la posologie, jusqu’à atteindre la plus faible
dose permettant de maintenir un contrôle de l’arythmie. Il est possible de réduire la posologie au
cours d’un traitement au long cours.
Population pédiatrique :
Flecainide Mylan n’est pas recommandé chez les enfants de moins de 12 ans, compte tenu du
manque de données concernant l’utilisation dans ce groupe d’âge.
Patients âgés :
Chez les patients âgés, la dose quotidienne initiale maximale sera de 100 mg par jour (ou de 50
mg deux fois par jour), car la vitesse d’élimination plasmatique de l’acétate de flécaïnide peut être
réduite chez les personnes âgées.
Taux plasmatiques :
Sur la base de la répression de la contraction ventriculaire prématurée (PVC), des taux
plasmatiques de 200 à 1000 ng/ml semblent devoir être nécessaires pour atteindre l’effet
thérapeutique maximal. Des taux plasmatiques supérieurs à 700-1000 ng/ml sont associés à un
risque accru d’événements indésirables.
Posologie en cas d’altération de la fonction rénale :
Chez les patients présentant une insuffisance rénale significative (clairance de la créatinine
inférieure ou égale à 35 ml/min/1,73 m2), la dose initiale maximale sera de 100 mg par jour (ou
de 50 mg deux fois par jour). En cas d’utilisation chez de tels patients, il est fortement
recommandé d’effectuer des contrôles fréquents des taux plasmatiques. Il est recommandé
d’instaurer le traitement par Flecainide Mylan en milieu hospitalier.
Posologie en cas d’altération de la fonction hépatique :
Chez les patients présentant une altération de la fonction hépatique, une surveillance étroite sera
mise en place et la dose ne dépassera pas 100 mg par jour ou 50 mg deux fois par jour.
Posologie en cas de port d’un stimulateur cardiaque :
Les patients porteurs d’un stimulateur cardiaque permanent in situ seront traités avec prudence et
la dose ne dépassera pas 100 mg deux fois par jour.
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Posologie en cas de traitements concomitants :
Les patients suivant un traitement concomitant à base de cimétidine ou d’amiodarone doivent
faire l’objet d’un suivi étroit. Chez certains patients, la dose pourrait devoir être réduite et ne pas
dépasser 100 mg deux fois par jour. Les patients doivent être surveillés pendant la phase initiale
du traitement et pendant le traitement d’entretien.
Il est recommandé de surveiller les taux plasmatiques et de contrôler l’ECG à intervalles réguliers
(contrôle de l’ECG une fois par mois et ECG à long terme tous les 3 mois) pendant le traitement.
Lors de l’instauration du traitement et lors de l’augmentation posologique, il convient de
pratiquer un ECG tous les 2 à 4 jours.
En cas d’administration du flécaïnide à des patients présentant des indications pour une réduction
de dose, un contrôle fréquent de l’ECG sera réalisé (en plus la surveillance régulière des taux
plasmatiques de flécaïnide). Il sera procédé à un ajustement de la dose tous les 6 à 8 jours. Chez
ces patients, un ECG doit être pratiqué aux semaines 2 et 3 afin de contrôler la dose individuelle.
Mode d’administration
Voie orale
4.3 Contre-indications
Hypersensibilité connue à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique
6.1.
Flecainide Mylan est contre-indiqué dans l’insuffisance cardiaque, ainsi que chez les patients
ayant des antécédents d’infarctus du myocarde ou qui présentent soit une arythmie ventriculaire
asymptomatique d’origine ectopique ou une tachycardie ventriculaire non soutenue
asymptomatique.
D’autres contre-indications incluent les situations suivantes : diminution ou altération de la
fonction ventriculaire, choc cardiogénique, bradycardie sévère, hypotension sévère et utilisation
concomitante de disopyramide.
Flecainide Mylan est également contre-indiqué chez les patients présentant une fibrillation
auriculaire de longue date dans le cas où aucune conversion en rythme sinusal n’a été tentée, et
chez les patients présentant une cardiopathie valvulaire significative sur le plan hémodynamique.
Syndrome de Brugada connu.
Sauf si un matériel de traitement d’urgence des troubles du rythme (« pacing ») est disponible,
Flecainide Mylan ne doit pas être administré à des patients présentant un dysfonctionnement du
nœud sinusal, des troubles de la conduction auriculaire, un bloc auriculo-ventriculaire du second
degré ou plus, un bloc de branche ou un bloc distal.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Un traitement intraveineux par acétate de flécaïnide doit être initié à l’hôpital. Pour les patients
présentant d’autres indications, le traitement doit continuer à être initié à l’hôpital.
Un traitement par acétate de flécaïnide doit se dérouler sous la supervision directe d’un hôpital
ou d’un spécialiste pour les patients présentant :
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•
Une tachycardie réciproque nodale; des arythmies associées au syndrome de
Wolff-Parkinson-White et des affections similaires associées à des voies de conduction
accessoires.
•
Une fibrillation auriculaire paroxystique chez des patients présentant des
symptômes invalidants.
Un monitorage ECG continu est recommandé chez tous les patients qui reçoivent une
injection en bolus.
Comme les autres antiarythmiques, l’acétate de flécaïnide peut induire des effets
proarythmiques; cela signifie qu’il peut provoquer l’apparition d’un type plus sévère
d’arythmie, augmenter la fréquence d’une arythmie existante ou la sévérité des symptômes
(voir rubrique 4.8).
L’acétate de flécaïnide doit être évité chez les patients présentant une maladie cardiaque
structurelle ou une fonction ventriculaire gauche anormale (voir rubrique 4.8).
L’acétate de flécaïnide doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant une
fibrillation auriculaire d’apparition rapide après chirurgie cardiaque.
Le flécaïnide a un effet sélectif qui augmente la période réfractaire des voies antérogrades, et plus
spécialement des voies rétrogrades. L’acétate de flécaïnide allonge l’intervalle QT et élargit le
complexe QRS de 12 à 20 %. L’effet sur l’intervalle JT est insignifiant. Toutefois, il y a eu des
rapports faisant état d’un allongement de l’intervalle JT allant jusqu’à 4 %. Cet effet est
néanmoins moins marqué que celui observé avec les médicaments antiarythmiques de classe 1a.
Un syndrome de Brugada peut être révélé par un traitement à l’acétate de flécaïnide. Si, pendant un
traitement par acétate de flécaïnide, il se développe des modifications ECG qui peuvent indiquer
un syndrome de Brugada, il faut envisager d’arrêter le traitement.
Étant donné que l’élimination plasmatique de l’acétate de flécaïnide peut être considérablement
plus lente chez les patients présentant une insuffisance hépatique significative, Flecainide Mylan
ne doit pas être utilisé chez ces patients, à moins que les bénéfices potentiels ne l’emportent sur
les risques. La surveillance des taux plasmatiques est fortement recommandée dans ces situations.
L’acétate de flécaïnide doit être utilisé avec prudence chez les patients dont la fonction rénale est
altérée (clairance de la créatinine ≤ 35 ml/min/1,73 m²), et une surveillance thérapeutique est
recommandée.
La vitesse d’élimination de l’acétate de flécaïnide du plasma peut être réduite chez les sujets
âgés. Il convient d’en tenir compte lors des ajustements de la dose.
Le flécaïnide n’est pas recommandé chez les enfants de moins de 12 ans, parce qu’on ne dispose
pas de données suffisantes concernant son utilisation dans ce groupe d’âge (voir rubrique 4.2).
Les troubles électrolytiques (p. ex. l’hypo- et l’hyperkaliémie) doivent être corrigés avant
d’utiliser de l’acétate de flécaïnide (voir rubrique 4.5 pour certains médicaments induisant des
troubles électrolytiques).
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Une bradycardie sévère ou une hypotension prononcée doivent être corrigées avant d’utiliser de
l’acétate de flécaïnide.
L’acétate de flécaïnide s’est avéré augmenter le seuil de stimulation endocardique ; en d’autres
termes, il diminue la sensibilité à la stimulation endocardique.
Cet effet est réversible et est plus marqué sur le seuil de stimulation aigu que sur le seuil de
stimulation chronique.
L’acétate de flécaïnide sera donc utilisé avec prudence chez tous les patients porteurs d’un
stimulateur cardiaque permanent ou d’électrodes temporaires d’un stimulateur cardiaque, et ne
doit pas être not administré aux patients présentant de basses valeurs-seuil existantes ou porteurs
de stimulateurs cardiaques non programmables, sauf si un matériel de traitement d’urgence des
troubles du rythme (« pacing ») est disponible.
Flecainide Mylan sera utilisé avec prudence chez les patients présentant une maladie du sinus.
De manière générale, pour récupérer la maîtrise du rythme, il suffit de doubler soit la durée de
l’impulsion, soit le voltage, mais il peut s’avérer difficile d’obtenir des seuils ventriculaires
inférieurs à 1 volt lors de l’implantation initiale en présence d’acétate de flécaïnide.
L’effet inotrope négatif mineur de l’acétate de flécaïnide peut devenir important chez les patients
prédisposés à l’insuffisance cardiaque. La défibrillation s’est avérée difficile chez certains
patients. Dans la plupart des cas observés, on était en présence de cardiopathies préexistantes,
telles que: hypertrophie cardiaque, antécédents d’infarctus du myocarde, de cardiopathies
artérioscléreuses et d’insuffisance cardiaque.
Il a été montré que l’acétate de flécaïnide augmente le risque de mortalité des patients en
post-infarctus du myocarde présentant une arythmie ventriculaire asymptomatique.
Dans une large étude clinique contrôlée par placebo, chez des patients ayant subi un infarctus du
myocarde et présentant une arythmie ventriculaire asymptomatique, l’acétate de flécaïnide
administré par voie orale a été associé à une incidence 2,2 fois plus élevée de mortalité ou d’arrêt
cardiaque non fatal par rapport au placebo correspondant. Dans cette même étude, une incidence
de mortalité encore plus élevée a été observée chez les patients traités par l’acétate de flécaïnide,
avec plus d’un cas d’infarctus du myocarde. Aucun essai clinique comparable contrôlé par
placebo n’a été mené en vue de déterminer si l’acétate de flécaïnide est associé à un risque accru
de mortalité chez d’autres groupes de patients.
Les produits laitiers (lait, préparation lactée pour nourrisson et éventuellement yaourt) peuvent
réduire l’absorption de l’acétate de flécaïnide chez les enfants et les nourrissons. L’utilisation
d’acétate de flécaïnide n’est pas approuvée chez les enfants de moins de 12 ans, bien qu’une
toxicité de l’acétate de flécaïnide ait été signalée durant un traitement par acétate de flécaïnide
chez des enfants ayant réduit leur consommation de lait, ainsi que chez des nourrissons chez qui
les préparations lactées avaient été remplacées par des solutions de dextrose.
Pour les mises en garde et les précautions supplémentaires, veuillez vous reporter à la rubrique
4.5.
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
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Antiarythmiques de classe I : l’acétate de flécaïnide ne doit pas être administré en même temps
que d’autres antiarythmiques de classe I. L’utilisation concomitante de quinidine peut diminuer la
clairance du flécaïnide de 23%
Antiarythmiques de classe II : Il convient de tenir compte de la possibilité d’effets inotropes
additifs négatifs d’antiarythmiques de classe II, p. ex. de bêta-bloquants et d’autres dépresseurs
cardiaques en association avec l’acétate de flécaïnide.
Antiarythmiques de classe III : Lorsque l’acétate de flécaïnide est administré en association avec
l’amiodarone, la dose habituelle d’acétate de flécaïnide doit être réduite de 50% et le patient doit
faire l’objet d’une surveillance étroite afin de détecter la survenue éventuelle d’effets
indésirables. La surveillance des taux plasmatiques est fortement recommandée dans ces
situations.
Antiarythmiques de classe IV : l’utilisation d’acétate de flécaïnide avec des inhibiteurs calciques,
p. ex. le vérapamil, doit être envisagée avec prudence.
Il peut se produire des effets indésirables potentiellement létaux, voire létaux, dus à des
interactions entraînant une augmentation des concentrations plasmatiques (voir rubrique 4.9).
Le flécaïnide est métabolisé dans une large mesure par le CYP2D6, et l’utilisation concomitante
de médicaments qui inhibent (p. ex. antidépresseurs, neuroleptiques, propanolol, ritonavir,
certains antihistaminiques) ou qui induisent (p. ex. phénytoïne, phénobarbital, carbamazépine)
cette isoenzyme peut respectivement augmenter ou diminuer les concentrations plasmatiques du
flécaïnide (voir ci-dessous).
Une augmentation des taux plasmatiques peut aussi résulter d’une altération de la fonction rénale
due à une diminution de la clairance du flécaïnide (voir rubrique 4.4).
Une hypokaliémie mais aussi une hyperkaliémie ou d’autres troubles électrolytiques doivent être
corrigés avant d’administrer du flécaïnide. Une hypokaliémie peut résulter de l’utilisation
concomitante de diurétiques, de corticostéroïdes ou de laxatifs.
Antiviraux : Augmentation de la concentration plasmatique par le ritonavir, le lopinavir et
l’indinavir (risque accru d’arythmies ventriculaires) (l’usage concomitant doit être évité).
Antipaludiques : La quinine accroît la concentration plasmatique du flécaïnide.
Antihistaminiques : risque accru d’arythmies ventriculaires avec la mizolastine et la terfénadine
(éviter l’usage concomitant).
Antidépresseurs : La fluoxétine, la paroxétine et d’autres antidépresseurs augmentent la
concentration plasmatique du flécaïnide ; risque accru d’arythmies avec les tricycliques ; le
fabricant de la reboxétine recommande la prudence.
Antiépileptiques : Des données limitées obtenues chez des patients recevant des inducteurs
enzymatiques connus (phénytoïne, phénobarbital, carbamazépine) ne montrent qu’une
augmentation de 30 % de la vitesse d’élimination du flécaïnide.
Antipsychotiques : clozapine – augmentation du risque d’arythmies.
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Antifongiques : La terbinafine peut augmenter les concentrations plasmatiques du flécaïnide,
résultant de son inhibition de l’activité du CYP2D6.
Diurétiques : Effet de classe dû à l’hypokaliémie, induisant une cardiotoxicité.
Antihistaminiques H2 (utilisés pour le traitement des ulcères gastriques) : La cimétidine, un
antagoniste H2, inhibe le métabolisme du flécaïnide. Chez des sujets sains recevant de la
cimétidine (1 g par jour) pendant 1 semaine, l’AUC du flécaïnide a augmenté d’environ 30 % et
sa demi-vie d’environ 10 %.
Aides anti-tabac : L’administration concomitante de bupropion (métabolisé par le CYP2D6) et de
flécaïnide doit être approchée avec prudence et doit être initiée à la partie inférieure de la plage
posologique du médicament concomitant. Si le bupropion est ajouté au schéma thérapeutique
d’un patient qui reçoit déjà de l’acétate de flécaïnide, il faut envisager la nécessité de réduire la
dose du médicament original.
Glucosides cardiaques : L’acétate de flécaïnide peut induire une augmentation d’environ 15 %
du taux plasmatique de la digoxine, ce qui est peu susceptible de revêtir une signification
clinique pour les patients dont les taux plasmatiques figurent dans la zone thérapeutique. Il est
recommandé de mesurer le taux plasmatique de la digoxine chez les patients digitalisés au
moins six heures après toute prise de digoxine, avant ou après l’administration de flécaïnide.
Anticoagulants : Le traitement par acétate de flécaïnide est compatible avec l’utilisation
d’anticoagulants oraux.
4.6 Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
La sécurité du médicament n’a pas été établie chez la femme enceinte. Chez des lapins blancs
néo-zélandais, lors des études effectuées chez l’animal, des doses élevées d’acétate de flécaïnide
ont provoqué des anomalies fœtales, mais ces effets n’ont pas été observés chez les lapins Dutch
Belted ou les rats (voir rubrique 5.3). La pertinence de ces observations chez l’homme n’a pas été
établie. Des données ont montré que l’acétate de flécaïnide traverse le placenta pour atteindre le
fœtus chez les patientes qui prennent de l’acétate de flécaïnide pendant leur grossesse.
Le flécaïnide ne doit être utilisé pendant la grossesse que si les bénéfices l’emportent sur les
risques. En cas d’utilisation de l’acétate de flécaïnide, les taux plasmatiques de la mère doivent
être contrôlés tout au long de la grossesse.
Allaitement
L’acétate de flécaïnide est excrété dans le lait maternel humain, à des concentrations reflétant les
taux sanguins chez la mère. Les concentrations plasmatiques obtenues chez un nourrisson allaité
sont 5 à 10 fois plus faibles que les concentrations thérapeutiques du médicament (voir rubrique
5.2). Bien que le risque d’effets indésirables pour le nourrisson allaité soit très faible, l’acétate de
flécaïnide ne doit être utilisé pendant l’allaitement que si les bénéfices l’emportent sur les risques.
4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
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On a signalé des effets indésirables tels qu’étourdissements et troubles de la vue. Ces effets sont
généralement transitoires. Toutefois, si de tels effets indésirables apparaissent, ils peuvent avoir
une influence sur l’aptitude à conduire des véhicules, à utiliser des machines et à travailler sans
équipement de sécurité.
4.8 Effets indésirables
Les effets indésirables sont repris ci-dessous par classe de système d’organes et par fréquence.
Les fréquences sont définies comme suit : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu
fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), très rare (≤ 1/10 000) et fréquence
indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Affections hématologiques et du système lymphatique :
Peu fréquent : réduction du nombre de globules rouges, réduction du nombre de globules blancs
et réduction du nombre de plaquettes. Ces modifications sont habituellement légères.
Affections du système immunitaire:
Très rare : augmentation des anticorps antinucléaires avec et sans inflammation systémique
Affections psychiatriques :
Rare : hallucinations, dépression, état confusionnel, anxiété, amnésie, insomnie, nervosité
Affections du système nerveux :
Très fréquent : vertiges, étourdissements et sensation de tête vide, habituellement transitoires
Rare : lors de traitement prolongé, on a rapporté quelques cas de neuropathie périphérique, de
paresthésie et d’ataxie. On a rapporté de rares cas de dyskinésie, qui se sont améliorés à l’arrêt du
traitement par acétate de flécaïnide. Hypoesthésie, hyperhidrose, syncope, tremblements,
somnolence, céphalées et convulsions.
Affections oculaires :
Très fréquent : altération visuelle, telle que diplopie et vision trouble. Elles sont habituellement
transitoires et disparaissent à l’arrêt du traitement ou lors de la réduction de la posologie.
Très rare : dépôts cornéens
Affections de l’oreille et du labyrinthe :
Rare : acouphènes, vertige
Affections cardiaques :
Fréquent : proarythmie (plus susceptible de se produire chez les patients présentant une maladie
cardiaque structurelle et/ou une altération ventriculaire gauche significative).
Peu fréquent : les patients présentant un flutter auriculaire peuvent développer une conduction
AV 1:1 avec une accélération du rythme cardiaque. Ces effets surviennent le plus souvent après
l’utilisation de l’injection pour une conversion aiguë. Cet effet est habituellement de courte durée
et disparaît rapidement après l’arrêt du traitement.
Fréquence indéterminée : bloc auriculo-ventriculaire du second degré et bloc auriculoventriculaire du troisième degré, arrêt cardiaque, bradycardie, insuffisance cardiaque /
insuffisance cardiaque congestive, douleur thoracique, hypotension, infarctus du myocarde,
palpitations, arrêt sinusal et tachycardie (TA ou TV) ou fibrillation ventriculaire. Révélation d’un
syndrome de Brugada préexistant. Il peut se produire des augmentations liées à la dose de
l’intervalle PR et du QRS (voir rubrique 4.4). Altération du seuil de stimulation cardiaque (voir
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rubrique 4.4).
Affections vasculaires :
Rare : bouffées vasomotrices
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :
Fréquent : dyspnée
Rare : pneumopathie inflammatoire
Fréquence indéterminée : fibrose pulmonaire, pneumopathie interstitielle
Affections gastro-intestinales :
Peu fréquent : nausées, vomissements, constipation, douleur abdominale, diminution de l’appétit,
diarrhée, dyspepsie, flatulence
Très rare : sécheresse buccale, troubles du goût
Affections hépatobiliaires :
Rare : augmentation des enzymes hépatiques avec et sans jaunisse. Jusqu’à présent, cet effet a
toujours été réversible à l’arrêt du traitement.
Fréquence indéterminée : dysfonction hépatique
Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
Peu fréquent : dermatite allergique, y compris éruption cutanée, alopécie
Rare : urticaire grave
Très rare : réaction de photosensibilité
Affections musculo-squelettiques et systémiques :
Très rare : arthralgie et myalgie
Affections des organes de reproduction et du sein :
Très rare : impuissance
Troubles généraux et anomalies au site d’administration :
Fréquent : asthénie, fatigue, pyrexie, œdème
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante.
Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les
professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via :
Agence fédérale des médicaments et des produits de santé
Division Vigilance
EUROSTATION II
Place Victor Horta, 40/40
B-1060 Bruxelles
Site internet : www.afmps.be
E-mail : [email protected]
4.9 Surdosage
Un surdosage d’acétate de flécaïnide constitue une urgence médicale pouvant engager le
pronostic vital. Une sensibilité accrue au médicament et des taux plasmatiques dépassant les taux
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thérapeutiques peuvent aussi découler d’interactions médicamenteuses (voir rubrique 4.5). Aucun
antidote spécifique n’est connu. Il n’existe aucun moyen connu d’éliminer rapidement l’acétate
de flécaïnide de l’organisme, mais une diurèse forcée avec acidification de l’urine peut
théoriquement favoriser l’excrétion du médicament. La dialyse et l’hémoperfusion ne sont pas
efficaces et les injections d’anticholinergiques ne sont pas recommandées.
Le traitement doit être un traitement de soutien et peut comporter l’élimination du tractus gastrointestinal du médicament non absorbé. D’autres mesures peuvent comporter l’administration
d’agents inotropes ou de stimulants cardiaques tels que la dopamine, la dobutamine,
l’isoprotérénol ou le calcium intraveineux ainsi qu’une assistance circulatoire (p. ex. pompe à
ballon) et une ventilation mécanique. On doit envisager l’insertion temporaire d’un stimulateur
cardiaque transveineux en cas de bloc de conduction ou si la fonction ventriculaire gauche du
patient est compromise de toute autre façon. En supposant une demi-vie plasmatique d’environ 20
heures, ces traitements de soutien peuvent devoir être poursuivis pendant une période prolongée.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1 Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antiarythmique de classe Ic.
Code ATC : C01BC04
L’acétate de flécaïnide est un antiarythmique de classe 1c doté d’une activité inotrope négative. Il
se lie aux canaux sodiques des membranes musculaires, ce qui entraîne un puissant
ralentissement de la conduction des impulsions cardiaques et une suppression des complexes
ventriculaires prématurés spontanés. Dans le cœur, l’acétate de flécaïnide se lie fortement aux
canaux sodiques rapides et ralentit ainsi le rythme de dépolarisation, et la conduction au niveau
des oreillettes, du nœud auriculo-ventriculaire, des fibres ventriculaires et des fibres de Purkinje
est réduite. L’effet le plus important est observé au niveau des fibres de Purkinje. Ses actions
peuvent être reflétées à l’ECG par un allongement de l’intervalle PR et un élargissement du
complexe QRS. L’effet sur l’intervalle JT est insignifiant.
5.2 Propriétés pharmacocinétiques
Après une administration orale, l’absorption de l’acétate de flécaïnide est quasi complète (90%),
et les pics de concentration plasmatique sont observés après 3 à 4 heures. L’acétate de flécaïnide
se lie faiblement au plasma (40%). Chez des patients, 200 à 600 mg de flécaïnide par jour ont
produit des concentrations plasmatiques dans l’intervalle thérapeutique de 200-1000 µg/l. La
liaison du flécaïnide aux protéines varie de 32 à 58 %. L’absorption orale ne s’est pas révélée
influencée par la prise d’aliments ou d’antiacides.
Chez les sujets sains, la demi-vie plasmatique de l’acétate de flécaïnide est de 12 à 13 heures
après la prise d’une dose oral unique. Toutefois, la demi-vie plasmatique est prolongée après
l’administration de plusieurs doses orales (16 heures), ainsi que chez les patients présentant des
arythmies ventriculaires (20 heures).
Après absorption orale, l’acétate de flécaïnide est métabolisé par le foie et subit une
biotransformation importante. Environ 86% d’une dose est excrétée dans les urines, 27% sous la
forme d’acétate de flécaïnide inchangé et 59% sous la forme de métabolites. Les deux principaux
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métabolites urinaires sont l’acétate de flécaïnide méta-O-désalkylé et le lactame méta-Odésalkylé d’acétate de flécaïnide. (Seulement 5% d’une dose orale est excrété dans les fèces). Ces
métabolites n’ont pas d’effets antiarythmiques cliniquement significatifs.
La vitesse d’élimination plasmatique de l’acétate de flécaïnide est réduite en cas d’insuffisance
rénale, de maladie hépatique et d’insuffisance cardiaque congestive. L’excrétion urinaire de
l’acétate de flécaïnide est réduite chez les patients présentant une d’insuffisance rénale, et est
réduite de manière significative chez les patients atteints d’insuffisance rénale sévère.
5.3 Données de sécurité préclinique
L’acétate de flécaïnide n’a pas montré de toxicité systémique significative pour les organes cibles
dans le cadre des études en administration répétée menées chez l’animal. Il ne s’est révélé ni
mutagène ni carcinogène chez le rat et la souris. L’acétate de flécaïnide peut traverser le placenta
et est excrété dans le lait maternel humain. Il s’est avéré foetotoxique à doses élevées chez le rat
et a provoqué des anormales fœtales à doses élevées chez les lapins blancs New Zealand, mais
pas chez les lapins Dutch Belted ni chez le rat. La pertinence de ces observations chez l’homme
n’a pas encore été établie.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Stéarate de magnésium
Croscarmellose sodique
Cellulose microcristalline
6.2 Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
36 mois
6.4 Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
6.5 Nature et contenu de l’emballage extérieur
•
•
•
Piluliers en HDPE avec opercule en polypropylène avec fermeture de sécurité enfant et
tampon d’ouate.
Piluliers en polypropylène avec opercule en polyéthylène (éventuellement avec remplissage
de vide « ullage filler »).
Plaquettes en chlorure de polyvinyle / feuille d’aluminium enrobées de chlorure de
polyvinylidène.
Flecainide Mylan 100 mg comprimés est disponible dans les présentations suivantes :
- Plaquettes: 20, 30, 40, 50, 60 et 100 comprimés.
11/ 12
-
Flacons : 20, 30, 40, 50, 60, 100 et 500 comprimés.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6 Précautions particulières d’élimination
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
Mylan bvba/sprl
Terhulpsesteenweg 6A
B-1560 Hoeilaart
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
BE240554 (plaquette)
BE240563 (flacon en PP)
BE240572 (flacon en HDPE)
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT
DE L’AUTORISATION
Date de première autorisation: 4/05/2009
Date de dernier renouvellement:3/06/2010
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE/ DATE D’APPROBATION DU TEXTE
07/2015
12/ 12
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