Partie I : Evolution sociétale et industrielle vers le développement durable
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Natural Step, fondée en 1989, se fixe pour objectif d’examiner de façon systémique les causes
des problèmes environnementaux. Au début des années 1990, cette association a défini des
principes guides de durabilité. Ils sont actuellement utilisés par soixante compagnies. Le
Natural Step propose « une démarche pas à pas avec la nature »
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, la transformation des
entreprises devant se faire graduellement.
Les quatre conditions essentielles définies sont :
l’utilisation des ressources naturelles ne doit pas être réalisée à un rythme plus élevé
que ce qui peut être retourné et réabsorbé dans les cycles naturels,
les productions de l’homme ne doivent pas être engendrées plus vite que leur
décomposition et réintégration dans les cycles naturels,
l’homme ne doit pas diminuer en quantité ou en qualité la productivité de la biosphère,
ni prélever dans la nature plus que ce qu'elle peut reconstituer
l’accroissement de l'efficacité technique et organisationnelle sur toute la planète est
nécessaire.
En 1991, le World Business Council for Sustainable Development (WBCSD)
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a été créé. Cet
organisme basé en Europe, regroupe plus de 170 compagnies internationales qui souhaitent
s’engager dans le domaine du développement durable. Les membres du WBCSD
appartiennent à 45 pays différents
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et représentent les vingt plus grands secteurs industriels.
Cet organisme soutient que le développement durable est bénéfique pour les activités
économiques et que les activités économiques sont également bénéfiques au développement
durable. L’objectif est de promouvoir l’éco-efficacité, l’innovation et la responsabilité sociale
des entreprises.
En 1992, d’autres points sont soulevés notamment la nécessité pour les entreprises d’œuvrer
en concertation avec les différentes parties prenantes pour le développement durable,
notamment pour la prise en charge de l’innovation, la généralisation de la gestion
environnementale, la réduction des pollutions, le transfert de technologies…Le Programme
des Nations Unies pour l’Environnement incite les industriels d’un même secteur à travailler
sur une déclaration d’engagement dans le développement durable
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.
En 1992, le Business for Social Responsibility (BSR) est créé. C'est l’un des principaux
réseaux d’entreprises impliqué dans le domaine du développement durable. Cette organisation
rassemble des entreprises concernées par la responsabilité sociale. Des rencontres, des
réunions d’information et des ateliers de travail sont organisés. Cette organisation défend
l’idée que grâce à leur engagement en terme de responsabilité sociale, les entreprises créent de
la valeur pour les investisseurs, leurs clients, leurs employés, les communautés locales et
toutes les autres parties prenantes (Brodhag et al., 2004a).
La notion d’éco-efficience, a été reprise et appliquée au cycle de vie des produits dans un livre
publié en France en 1997 : « Facteur 4 : Deux fois plus de bien-être en consommant deux fois
moins de ressources » (Rapport au Club de Rome) (von Weizäcker et al., 1997). L’idée
développée est de « donner à tous les hommes un niveau de vie correct sans épuiser les
ressources de la planète » (von Weizäcker et al., 1997).
15 http://www.naturalstep.org/
16 http://www.wbcsd.ch
17 Les entreprises françaises appartenant à ce groupe sont : AREVA, Aventis, EDF Group, Gaz de France,
L'Oréal, Lafarge, Michelin, Renault, Suez, Veolia Environnement.
18 http://www.unep.org