Il existe des mélanges :
• adaptés pour les porteurs de maladie de Crohn, ces mélanges sont enrichis en
cytokines anti-inflammatoires.
• spécifiques pour les patients diabétiques, pauvres en sucres simples, lipides saturés et
lipides poly-insaturés.
• spécifiques pour les patients présentant des escarres qui sont enrichis en
micronutriments antioxydants (Arginine, Zinc, vitamines A, C et E) qui favoriseraient
la cicatrisation.
Les principales complications de la NE sont d’ordre mécanique : inhalation bronchique,
obstruction (défaut de rinçage), migration de la sonde (défaut de fixation), érosion ou
infection du site d’insertion ; ou digestifs : trouble du transit : diarrhée (débit, osmolarité,
traitements associés…) ou constipation (déficit en fibre ou en hydratation…).
La NE est préférable à la NP qui est moins physiologique, beaucoup plus coûteuse, dont les
complications sont plus fréquentes et plus graves et dont les indications chez un malade à tube
digestif fonctionnel doivent être réservées aux échecs d’une N.E. bien conduite.
A domicile la prescription indissociable du mélange de nutrition entérale et de la prestation
technique nécessaire à sa fourniture et à son administration, par un médecin hospitalier,
permet la prise en charge par les caisses d’assurance maladie, sous conditions de prescription
et de suivi.
III LA NUTRITION PARENTERALE
La nutrition parentérale (NP) consiste à l’apport de mélanges nutritifs par voie intraveineuse
(voie veineuse centrale le plus souvent, voie veineuse périphérique exceptionnellement). La
NP doit être complète et apporter les 3 macronutriments (azote, glucide, lipide), mais aussi
systématiquement, électrolytes, vitamines et oligo-éléments. Ces différents composants
doivent être apportés dans des proportions quantitatives et qualitatives équilibrées.
Lorsque les besoins nutritionnels d’un patient sont couverts par la seule NP on parle de NP
totale ou exclusive. Si ses besoins nutritionnels sont couverts par l’administration simultanée
d’une alimentation orale et /ou d’une NE associée à la NP, on parle d’assistance nutritionnelle
parentérale.
Enfin, on peut distinguer la NP à court terme (durée inférieure à 10 à 14 jours) qui n’a pas
d’indication à domicile, la NP à moyen terme d’une durée comprise entre 14 jours et 3 mois et
la NP à long terme d’une durée supérieure à 3 mois.
Les mélanges nutritifs :
Ce sont des mélanges ternaires comportant (azote, glucide et lipide) en poches tri-
compartimentées (à reconstituer avant perfusion) ; chaque poche doit être obligatoirement
supplémentée en vitamines et oligo-éléments avant administration.
La gamme de mélanges disponibles pour la NP à domicile (NPD) est vaste et permet des
apports quotidiens et par poche de 900 à 2 400 ml, de 3,6 à 13,2 g d’azote et de 520 à 2 080
kcal glucido-lipidiques. Aucune de ces poches ne contient de vitamines ni d’oligo-éléments.
Dans l’idéal la voie veineuse centrale (cathéter à émergence cutanée et tunnélisé) ne doit être
utilisée que pour la NPD. La pose d’un Port-A-Cath pour NPD n’est pas recommandée.