Nuttige informatie voor de donor FRANS.indd

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Informations utiles
pour le donneur
Chaque jour des personnes ont besoin de sang: après une
opération, un accouchement, un accident de la route ou
en raison d’une anémie sévère due à une maladie. Or, le
sang ne se conservant que pendant une durée limitée, il
est malheureusement impossible d’en constituer de grandes réserves. D’où l’importance d’avoir chaque jour de
nouveaux dons de sang. Grâce à ces milliers de donneurs
volontaires, nous pouvons répondre chaque jour à la demande de sang.
Dans cette brochure, vous trouverez tout ce qu’il faut savoir sur le sang et le don de sang.
Rode Kruis-Vlaanderen est une organisation indépendante qui fait partie du Mouvement
international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge par la Croix-Rouge de Belgique.
Qu’est-ce que le sang ?
Quelle est l’importance du sang ?
Le sang remplit plusieurs fonctions. Il veille non seulement à ce que l’oxygène soit transporté des poumons à toutes les parties du corps, mais transporte par ailleurs la chaleur,
les nutriments, les anticorps et les hormones. Il veille aussi à ce que toutes sortes de
résidus puissent quitter le corps. Notre sang nous protège contre les micro-organismes qui
pénètrent notre corps comme les virus et les bactéries, alors que les plaquettes sanguines ont pour rôle de stopper les hémorragies.
Combien de litres de sang ai-je dans le corps ?
En moyenne, le corps d’un adulte sain contient quatre à six litres de sang, selon le poids
corporel. La règle dit qu’un homme possède environ un treizième de son poids corporel
en sang.
De quoi le sang se compose-t-il ?
Le sang se compose pour environ 55% d’un liquide jaune, appelé plasma. Les 45% restants
sont constitués de globules rouges et blancs et de plaquettes.
•
Les globules rouges (ou érythrocytes) assurent le transport de l’oxygène dans le corps.
Ils contiennent un pigment rouge à base de fer, l’hémoglobine, responsable de la couleur
rouge du sang, et sur lequel se fixent les molécules d’oxygène. A la surface des globules
rouges se trouvent des structures contenant du sucre, qui déterminent le groupe sanguin.
Les groupes sanguins A, B, AB et O sont les plus connus. La durée de vie des globules
rouges est de 120 jours.
•
Les globules blancs (ou leucocytes) sont les défenseurs de notre organisme. Ils le protègent contre les envahisseurs comme les bactéries, les virus, les parasites, les champignons et les levures. Ils contribuent en outre à évacuer les cellules mortes. On administre
rarement des globules blancs aux patients.
•
Les plaquettes sanguines (ou thrombocytes) aident à stopper les hémorragies. Lorsqu’un vaisseau sanguin est endommagé, elles forment une sorte de tampon occlusif
dans la paroi du vaisseau. Leur durée de vie est approximativement de dix jours. Un
adulte dispose d’environ 150 à 400 milliards de plaquettes par litre de sang.
•
Le plasma est constitué pour 93% d’eau. Les 7% restants sont composés de substances
dissoutes comme les protéines, les sucres, les graisses, les sels, les hormones et les vitamines. Le plasma contient pas moins de cent protéines différentes. Les principales sont
les facteurs de coagulation, qui sont très importants dans le processus de coagulation; les
anticorps, qui agissent contre les virus, et les protéines, qui maintiennent le volume de
sang dans le corps à un niveau constant.
Pourquoi la Croix-Rouge collecte-t-elle du sang ?
Pourquoi les patients ont-ils besoin de sang ?
En donnant une seule poche de sang, vous aidez plus d’un patient. Dans la médecine
actuelle, le patient ne reçoit que le composant du sang dont il a besoin. C’est pourquoi le
sang prélevé est subdivisé en trois composants majeurs: le plasma, les globules rouges et
les plaquettes sanguines. La personne qui fait un don de plasma ou de plaquettes donne
un des composants du sang en plus grande quantité.
•
Les globules rouges sont administrés à des patients souffrant d’anémie ou d’hémorragies
graves, par exemple dans le cadre d’accidents ou d’opérations.
•
Le plasma offre à de nombreux patients la chance de se remettre d’aplomb. Il s’agit
notamment des personnes présentant des brûlures, une défense immunitaire affaiblie
ou des troubles de la coagulation. Pour les patients atteints de troubles héréditaires
de la coagulation, les facteurs de coagulation extraits du plasma sont même indispensables pour pouvoir vivre confortablement sans hémorragies. Chaque année, notre
pays a besoin de quelque 200.000 litres de plasma.
•
Les plaquettes sanguines servent surtout aux patients souffrant de leucémie ou de graves pertes de sang. De même, les personnes qui suivent une chimiothérapie ont besoin
de transfusions de plaquettes pour prévenir les hémorragies. En effet, la chimiothérapie
détruit non seulement les cellules cancéreuses, mais aussi un certain nombre de cellules
saines, parmi lesquelles les cellules de la moelle osseuse qui produisent les plaquettes.
A-t-on besoin de mon groupe sanguin ?
Tous les groupes sanguins sont nécessaires. La répartition des groupes sanguins au sein
de la population belge est la suivante: O: 45%; A: 40%; B:10% et AB: 5%. Chaque groupe
présente environ 85% de rhésus positif et 15% de rhésus négatif.
Aux urgences, le groupe sanguin O est utilisé comme groupe sanguin universel pour une
transfusion de globules rouges. Le groupe sanguin AB peut quant à lui être utilisé comme
groupe sanguin universel pour une transfusion de plasma. Néanmoins, les hôpitaux effectuent le plus possible de transfusions ciblées sur le groupe sanguin: une personne du
groupe sanguin A recevra du sang du groupe A, une personne du groupe sanguin B recevra du sang du groupe B, et ce, pour éviter d’arriver à une situation où certains groupes
sanguins sont toujours manquants alors que d’autres sont excédentaires.
Je veux donner du sang.
Puis-je le faire simplement ?
Puis-je être pris en considération comme donneur ?
Il est clair que la sécurité du sang est primordiale. C’est pourquoi il est très important
que le don de sang dans notre pays soit basé sur le volontariat. Les personnes qui donnent du sang volontairement le font uniquement par conviction. Comme elles veulent
aider les autres, elles considèrent comme important que leur sang soit de bonne qualité.
Vous souhaitez faire un don de sang? Vous êtes en bonne santé et vous avez entre 18 et
65 ans? Dans ce cas, il y a de grandes chances que vous puissiez affectivement donner du
sang, du plasma ou des plaquettes sanguines.
Il y a, bien sûr, certaines conditions dans lesquelles un candidat-donneur peut se voir
opposer un refus temporaire ou définitif. Pour décider de son acceptation ou non, il
convient de suivre une procédure bien définie.
I. Tout d’abord, il importe qu’en tant que candidat-donneur, vous soyez suffisamment
informé. Nous vous invitons dès lors à lire ces informations ainsi que les autres renseignements mis à votre disposition au moment de la collecte de sang. Lisez aussi certainement
les informations relatives au SIDA. On vous y explique quelles personnes courent un risque
accru d’être touchées par le SIDA ou par d’autres infections transmissibles par le sang. La
Croix-Rouge demande explicitement à ces personnes de ne pas donner de sang.
II. Ensuite, un collaborateur de la Croix-Rouge vous remettra un questionnaire, que vous
pouvez compléter à votre aise. Ce questionnaire vous interroge sur votre état de santé et
vise à identifier un éventuel comportement à risque.
III. Après cela, le médecin présent lors la collecte de sang parcourra avec vous le contenu
du questionnaire et posera les questions nécessaires pour décider si vous êtes un candidat approprié pour un don de sang, de plasma ou de plaquettes.
IV. Suite à cet entretien individuel, le médecin vous soumettra à un examen médical
sommaire. Il vérifiera notamment si votre pouls et votre tension artérielle sont normaux
et si vous avez suffisamment de sang. Ces vérifications ont pour but de vous protéger. Il
contrôlera également si vous ne présentez pas de signes d’hépatite ou d’autres maladies,
et ce, pour éviter de mettre en circulation du sang risquant d’être préjudiciable à la
santé de patients.
V. Votre consentement à devenir donneur est naturellement primordial. C’est pour cette raison que nous vous demandons de signer le questionnaire. En y apposant votre signature,
vous confirmez que vous avez bien reçu, lu et compris les informations préalables. Vous
confirmez en outre que vous avez eu la possibilité de poser des questions et que vous
avez eu une réponse satisfaisante à vos questions. Par votre signature, vous autorisez le
déroulement du don de sang et vous déclarez que les informations que vous avez transmises sont véridiques.
Dans quels cas n’entre-t-on pas en considération et
pourquoi?
Dans certaines circonstances, nous ne pouvons accepter des personnes comme donneur.
Protection du donneur :
Certaines personnes sont refusées comme donneur car le don implique un risque pour
leur santé.
•
Ainsi, les femmes enceintes ne peuvent pas donner leur sang. Après l’accouchement,
elles doivent attendre six mois avant d’entrer à nouveau en considération comme
donneur.
•
De même, les personnes qui sont trop légères ou trop petites ne peuvent donner de
sang pour des raisons de santé. La quantité de sang prélevée dépend de la taille, du
poids et du sexe du donneur. Les personnes de moins de 50 kg ne peuvent pas donner
de sang, quelle que soit leur taille.
•
Il va de soi que les personnes qui viennent de subir une opération doivent d’abord se
rétablir et ne peuvent donc temporairement donner de sang.
•
De même, si vous prenez certains médicaments, il est parfois préférable de ne pas
donner de sang.
•
Les personnes atteintes d’une maladie chronique ou incurable ont intérêt à ne pas se
proposer comme donneur.
Protection du patient :
Certaines personnes peuvent être exclues comme donneur si la sécurité du sang du donneur ne peut être garantie à 100%.
•
Ainsi, les personnes ayant séjourné dans une région présentant un risque de malaria
ne peuvent donner de sang ou de plaquettes sanguines pendant un délai de six mois.
•
Les données épidémiologiques de l’Institut Scientifique de Santé Publique démontrent que les tatouages, les piercings ou les contacts changeants ou homosexuels
augmentent considérablement le risque de VIH et d’autres infections transmissibles
par le sang. Si le questionnaire d’un candidat-donneur laisse soupçonner un risque de
transmission de maladies contagieuses comme le SIDA ou l’hépatite, le candidat-donneur sera refusé.
La Croix-Rouge détermine les critères de sélection pour les donneurs en toute objectivité sur la base de données statistiques. Pour pouvoir délivrer un sang de qualité, nous
excluons tous les facteurs de risque potentiels afin de maximaliser la sécurité du sang.
Dans ce cadre, nous ne prononçons aucun jugement sur la nature ou le comportement des
candidats-donneurs.
Vous trouverez de plus amples informations sur le VIH/SIDA dans la brochure ‘SIDA Informations, destinées aux donneurs de sang, de plasma ou de plaquettes’.
•
De même, on peut refuser les personnes qui prennent certains médicaments, qui ont
reçu certains vaccins, qui souffrent de certaines maladies, qui sont allergiques ou
fébriles.
Vous n’êtes pas sûr de pouvoir entrer en ligne de compte en tant que donneur? Dans ce
cas, n’hésitez pas à en parler en toute confiance avec le médecin du centre de transfusion.
La Croix-Rouge remercie toutes les personnes qui, en raison d’un comportement à risque
accru, s’abstiennent de donner du sang, des plaquettes ou du plasma.
Que signifient les termes ‘consentement éclairé’ ?
Le questionnaire vous propose de donner toute une série de renseignements médicaux.
Vous devez également le signer. En signant le questionnaire, vous consentez au déroulement du don de sang et vous confirmez que vous avez eu tous les éclaircissements
nécessaires sur le sang et le don de sang. Par votre signature, vous donnez donc votre
‘consentement éclairé’ pour le don de sang.
Comment se déroule un prélèvement sanguin ?
Puis-je manger ou boire avant de donner du sang ?
Un léger repas, deux heures avant le prélèvement, est idéal. Si vous n’avez plus mangé
depuis plus de six heures ou si vous avez pris un repas conséquent tout juste avant, il se
peut que vous ayez un malaise après le prélèvement. Le fait de boire de l’eau avant le
don de sang est autorisé et même conseillé: ce faisant, votre équilibre hydrique est parfait pour pouvoir donner du sang dans de bonnes conditions. Seul l’alcool est à éviter. Les
candidats-donneurs qui se présentent en état d’ébriété sont refusés catégoriquement.
Comment se déroule le prélèvement étape par étape ?
Pour commencer, on vous inscrit en tant que donneur sur la base d’un document d’identification valable, tel que votre carte d’identité ou votre permis de conduire. Nous intégrons toutes vos données d’identité sur un questionnaire médical. Vos coordonnées sont
alors sauvegardées dans le système informatique et, à partir de ce moment, vous êtes
répertorié comme ‘donneur connu’.
Ensuite, vous répondez à toutes les questions du questionnaire. Durant cette phase, vous
pouvez utiliser les informations relatives au don de sang qui sont à votre disposition au
centre de transfusion où a lieu la collecte. Une fois le questionnaire complété, vous le
remettez au médecin, qui décide, sur la base d’un examen médical, de vos réponses au
questionnaire médical, et après vous avoir posé quelques questions complémentaires, si
vous pouvez ou non donner du sang. Le médecin est également là pour répondre à toutes
les questions que vous vous posez sur le sang. Dès que le médecin a donné son autorisation pour le don de sang, vous pouvez prendre place sur un lit de prélèvement sanguin.
Votre identité est d’abord examinée en détail, sur la base des informations reprises sur
le questionnaire médical. Ensuite, le médecin ou l’infirmier/infirmière fixe un élastique
autour de votre bras. Il/elle désinfecte la zone de la piqûre et introduit ensuite dans
votre veine une aiguille stérile reliée à un set de prélèvement. Cette aiguille vous est
destinée exclusivement et est éliminée après utilisation.
Les 25 premiers ml de sang sont déviés vers une pochette échantillon qui est fixée à la
poche de sang. Dès que cette pochette échantillon est pleine, le don de sang proprement
dit commence. Il faut attendre environ dix minutes pour remplir une poche. La pochette
échantillon sert ensuite à prélever des tubes tests, qui seront analysés en laboratoire.
A la fin du prélèvement, on enlève l’aiguille et on vous applique un pansement compressif
autour du bras pour couvrir la zone de la piqûre et éviter un écoulement de sang. Pour
éviter tout étourdissement, mieux vaut rester allongé pendant cinq minutes après le prélèvement. Ensuite, on vous offre une boisson pour compenser la perte du liquide que vous
avez donné. Nous conseillons de vous reposer encore un petit quart d’heure, après quoi
vous pouvez reprendre vos activités normales.
Il est indiqué de laisser le pansement compressif en place pendant quelques heures. Si
vous envisagez de faire du sport ou de fournir des efforts physiques le jour du prélèvement, nous recommandons de n’enlever le pansement qu’après ces efforts.
Comment se déroule le don de plaquettes et de
plasma ?
La procédure pour le don de plaquettes sanguines ou de plasma est identique. Seul le set
de prélèvement diffère un peu de celui utilisé dans le cadre d’un prélèvement sanguin
normal.
Lorsque vous donnez des plaquettes sanguines, votre sang coule vers un appareil qui
sépare les plaquettes du reste du sang par centrifugation, et les dissout dans une petite
quantité de plasma. Les autres composants, à savoir les globules et le plasma, vous sont
réinjectés. Le prélèvement de plaquettes dure en moyenne une heure et demie.
De même, lorsque vous donnez du plasma, votre sang coule vers un appareil qui sépare
le plasma des globules. Votre plasma aboutit dans une poche de prélèvement et on vous
réinjecte les globules. Un don de plasma requiert une petite demi-heure.
Puis-je reprendre immédiatement mes activités après le don de sang ?
Vous pourrez reprendre la plupart de vos activités après le prélèvement. Toutefois,
comme la capacité de transport de l’oxygène est légère amoindrie après le don de sang,
mieux vaut ne pas accomplir de performances trop conséquentes durant les premières
heures suivant le prélèvement. Les sports dangereux (plongée, pilotage d’un avion, etc.)
ou certaines activités (travaux en hauteur ou sur une échelle, etc.) sont à déconseiller
durant 24 à 48 heures après le don de sang. Votre tension artérielle peut en effet être
plus basse ou un peu plus instable que dans des circonstances normales.
Qu’en est-il si je présente un comportement à risque pour les infections transmissibles par le sang ?
Il arrive qu’un donneur se reconnaisse dans le comportement à risque décrit dans la
brochure d’information et dans la brochure relative au SIDA mais qu’il n’ose pas le dire
au médecin car il ne veut pas être exclu comme donneur, par exemple parce qu’il ne
souhaite pas que ses ‘collègues-donneurs’ (amis, collègues, conjoint, etc.) sachent qu’il
présente un comportement à risque.
Le médecin présent lors de la collecte de sang sait parfaitement combien ce problème
est délicat. N’hésitez dès lors en aucun cas à lui signaler votre comportement à risque. Il
peut très bien, si vous le souhaitez, vous déclarer inapte au don de sang pour une raison
factice.
Chaque donneur de sang reçoit aussi un ‘document de destination définitive du sang
secret medical’, sur lequel il peut mentionner s’il a ou non présenté un comportement
à risque pour le SIDA. Le document est anonyme et porte uniquement un numéro qui
correspond au numéro figurant sur la poche de sang. Chaque donneur doit déposer ce document dûment complété dans une boîte destinée spécialement à cet effet, et qui n’est
ouverte qu’après la collecte de sang par un collaborateur compétent. Après le don de
sang, le document est contrôlé par un collaborateur compétent. Si un donneur a indiqué
sur le ‘document de destination définitive du sang secret medical’ qu’il a présenté un
comportement à risque, son sang est immédiatement détruit.
Après avoir subi l’examen médical et complété le questionnaire, j’hésite à donner du sang. Puis-je encore renoncer au don de sang ?
Vous pouvez vous désister à tout moment. Même si vous êtes déjà allongé sur le lit de
prélèvement, vous pouvez encore décider ne pas poursuivre la procédure.
Par ailleurs, vous pouvez décider à tout moment de ne plus faire de don de sang. Un don
de sang n’implique en rien un engagement pour l’avenir.
A quelle fréquence puis-je donner du sang ?
Vous pouvez donner du sang maximum quatre fois par an. Après chaque don de sang,
vous devez attendre au moins deux mois avant de pouvoir à nouveau donner du sang. Le
don de plasma peut se faire toutes les deux semaines. Le nombre maximum de dons de
plasma est fixé à trente dons par an.
Si vous êtes aussi bien donneur de sang que de plasma, en l’espace d’un an, vous pouvez donner jusqu’à quatre fois du sang et 26 fois du plasma. Après un don de sang, vous
devez attendre au moins deux semaines avant de pouvoir donner du plasma. Après un don
de plasma, vous devez attendre au moins une semaine avant de pouvoir donner du sang.
Les dons de plaquettes peuvent se faire jusqu’à 24 fois par an, et ce, toutes les deux
semaines. A cet effet, et tout comme pour le don de plasma, vous devez obligatoirement
vous rendre au centre de transfusion ou dans certains centres de la Croix-Rouge. Si vous
voulez donner des plaquettes ou du plasma, il est préférable de prendre d’abord rendezvous, ce qui vous évitera d’avoir à attendre.
Quelle quantité de sang puis-je donner ?
La quantité de sang que vous pouvez donner oscille entre 400 et 500 ml et dépend de
votre taille, de votre poids et de votre sexe. En effet, les hommes ont en général plus de
sang que les femmes. Le médecin présent à la collecte détermine la quantité de sang que
vous pouvez donner sur la base de l’examen médical.
Le don de sang est-il sûr ?
Le sang est prélevé exclusivement par du personnel spécialisé. Le prélèvement se fait à
l’aide de matériel stérile qui vous est réservé et est éliminé après utilisation.
Le don de sang ou de plasma n’influe en rien sur la santé en général.
Notre alimentation suffit amplement à rétablir rapidement l’équilibre des composants du
sang que nous avons donné. Le médecin demandera aux donneuses de moins de cinquante ans de prendre un supplément de fer pendant quelques jours suivant le don de sang.
Certains donneurs, surtout ceux qui donnent leur sang pour la première fois, peuvent
ressentir une faiblesse après le don de sang. Cet état est habituellement dû à une diminution de la tension artérielle, ce qui peut conduire en situation extrême à une perte de
connaissance ou à un évanouissement. Si, par malheur, le donneur en arrive à faire une
chute, il risque de se blesser. Lors de la collecte de sang, les collaborateurs de la CroixRouge veilleront rigoureusement à prévenir ce genre de réactions ou à prendre en charge
le mieux possible les donneurs qui en seraient victimes. Associée à un petit quart d’heure
de repos, la consommation d’une boisson fraîche sucrée après le don de sang est certainement recommandée.
Certains donneurs se plaignent de nausées, de douleurs à l’estomac et de vertiges. Les
personnes qui donnent du plasma ou des plaquettes peuvent aussi subir des désagréments
à cause du liquide anticoagulant utilisé pour éviter que le sang du donneur ne se coagule
pendant le prélèvement. Le cas échéant, elles perçoivent un goût bizarre dans la bouche,
ont des fourmillements dans les lèvres et une sensation de froid.
Il arrive aussi, malgré l’expertise du personnel pratiquant les prélèvements, que l’introduction de l’aiguille dans la veine ne se déroule pas parfaitement. Un bleu ou une douleur
au niveau du bras peuvent en résulter. Dans de très rares cas, il peut aussi y avoir un
problème suite à des complications dues à l’introduction accidentelle de l’aiguille dans un
nerf ou dans une artère, ou suite aux conséquences graves d’une chute en cas de perte
de connaissance. Nos médecins sont présents pour intervenir dans l’éventualité d’un problème.
Si, après avoir quitté le centre de prélèvement, vous ressentez une douleur dans le bras,
une irritation, ou si vous ne vous sentez pas bien, nous vous conseillons de vous adresser
à votre généraliste. Ensuite, après avoir consulté votre généraliste, nous vous invitons
à prendre contact au plus vite avec le centre de transfusion. La Croix-Rouge a en effet
souscrit une assurance pour chaque donneur. Si, après le don de sang, vous subissez des
conséquences néfastes ou des désagréments requérant un suivi médical ou autre, vous
pouvez faire appel à cette assurance.
Qu’advient-il du sang que je donne ?
Dès que le sang est prélevé, il est traité au centre de transfusion. Pour pouvoir aider
chaque patient de façon optimale, celui-ci ne reçoit que les composants du sang dont il
a réellement besoin. C’est pourquoi nous séparons le sang le plus vite possible après la
collecte en globules rouges et en plasma. Parfois, nous séparons également un troisième
composant: les plaquettes sanguines. Le contenu de la poche de plasma est ensuite
transformé en albumine, facteurs de coagulation et anticorps, et est administré dans son
intégralité au patient après inactivation des virus.
Après chaque don de sang, nous soumettons le sang à certains tests de laboratoire dans
l’intérêt tant du donneur que du patient. Ces tests servent non seulement à compter
les globules et à déterminer le groupe sanguin, mais aussi à détecter les maladies transmissibles par le sang: VIH/SIDA, hépatite B et C et syphilis. Grâce à certaines techniques
d’inactivation des virus appliquées sur le plasma, nous pouvons inactiver les virus qui,
malgré toutes les mesures et tous les tests de laboratoire, sont encore présents dans le
plasma.
Si le sang est approuvé, il doit être stocké. Ce stockage s’opère avec le plus grand soin.
Les globules rouges peuvent se conserver quelques semaines entre 2 et 6 °C. Le plasma
reste utilisable pendant plus d’un an à condition d’être conservé à une température de
-30 °C. En revanche, les plaquettes peuvent être stockées au maximum une semaine à
22 °C. Elles doivent en outre rester en permanence en mouvement pour éviter qu’elles
adhèrent les unes aux autres. On utilise pour ce faire des dispositifs spéciaux d’agitation
en continu.
Lorsque tous les contrôles ont été effectués, la Croix-Rouge peut distribuer le sang aux
hôpitaux. Les centres de transfusion assurent l’approvisionnement permanent des hôpitaux. Ces derniers reçoivent le sang nécessaire plusieurs fois par semaine et en situations
d’urgence.
La Croix-Rouge teste le sang. Que se passe-t-il s’il y
a un problème ?
Quels résultats aux tests peuvent mener à un refus du don ?
Après le prélèvement, toutes les poches de sang sont examinées en laboratoire. Elles font
l’objet d’analyses pour le virus de l’hépatite B et C, pour le VIH et pour la syphilis. Elles
sont en outre soumises à un dosage de l’enzyme hépatique et à une définition du groupe
sanguin. On procède en outre à la numération des globules. Enfin, on procède au dosage
de l’hémoglobine.
Si les résultats aux tests révèlent des anomalies graves rendant le sang inapproprié pour
les patients, le sang doit être détruit. C’est certainement le cas lorsque le sang contient
les virus cités ci-dessus qui peuvent être transmis au destinataire du sang. Dans cette
éventualité, le donneur est bien sûr exclu définitivement.
Les produits sanguins qui ne conviennent pas à la transfusion peuvent encore être utiles
à d’autres fins comme la recherche scientifique et épidémiologique. Si le sang déclaré
impropre à la transfusion est mis à disposition à ces fins, cela se fait toujours de façon
anonyme.
La Croix-Rouge informe-t-elle le donneur d’anomalies dans les résultats aux tests ?
Si les résultats aux tests sont favorables, le donneur n’est pas averti. Par contre, si les
tests révèlent des valeurs anormales qui sont importantes pour la santé du donneur, le
centre de transfusion en avise le donneur par écrit. Les résultats aux tests sont également communiqués dans le courrier, pour permettre au donneur de consulter un médecin. Les résultats aux tests ne sont donc jamais divulgués à des tiers sans l’autorisation
du donneur, pas même au médecin traitant. Dans quelques cas exceptionnels, le médecin
du centre de transfusion invitera le donneur à discuter personnellement des résultats aux
tests.
Qu’advient-il si, après le prélèvement, je doute de la
qualité du sang que j’ai donné ?
Si, après le prélèvement, vous avez un doute quant à la qualité du sang que vous avez
donné, avertissez immédiatement le centre de transfusion. Il arrive par exemple qu’après
le don de sang, une personne se rappelle soudainement avoir eu un comportement à
risque. Il se peut également que vous appreniez que des personnes de votre entourage ou
vous-même avez développé une hépatite ou une autre maladie contagieuse.
Il est primordial pour nous que vous avertissiez au plus vite le centre de transfusion au
moindre doute. Nous n’épargnons aucun effort pour délivrer du sang parfaitement sûr
aux patients. Les examens médicaux et les tests de laboratoire sont réalisés dans cette
optique. Néanmoins, il est important qu’un donneur nous informe d’éventuels risques de
contamination. Cette nécessité se justifie par la période silencieuse, à savoir la période
qui sépare la contamination par le virus et le moment où le virus est détecté dans le
sang. Durant cette période silencieuse, le virus ne peut donc pas être dépisté, même
pas à l’aide de tests de laboratoire. Cette période peut durer jusqu’à six mois. Après une
infection récente, il est donc possible que le virus ne puisse pas encore être dépisté.
Pour éviter de mettre du sang contaminé en circulation, il est par conséquent extrêmement important que vous nous informiez si vous avez le moindre doute. Ainsi, nous pourrons décider à temps de détruire éventuellement le sang que vous avez donné.
Qu’advient-il de mes renseignements personnels et
médicaux ?
Les données personnelles que vous communiquez dans le questionnaire médical avant le
don de sang sont conservées par la Croix-Rouge. Ceci vaut également pour les données
que vous nous transmettez à propos de votre santé et pour les données récoltées lors du
contrôle médical.
Lors de la collecte de sang, vos données personnelles sont bien entendu traitées avec la
plus grande discrétion. Ces données ne sont en outre jamais divulguées et ne sont utilisées que par la Croix-Rouge pour vous informer d’éventuelles anomalies dans les résultats
aux tests. De même, les résultats aux tests ne sont jamais communiqués sans le consentement du donneur, pas même à votre médecin traitant.
Un don de sang reste évidemment toujours anonyme. Le numéro de la poche de sang
fait toujours référence à un donneur, mais l’extérieur d’une poche ne trahit jamais son
origine. Le nom du donneur n’est donc jamais révélé au patient qui reçoit le sang. Même
lorsque le médecin traitant demande explicitement le nom d’un donneur, celui-ci ne lui
est en aucun cas communiqué. De la même manière, un donneur ne peut jamais non plus
choisir qui il souhaite aider en donnant son sang.
Transfusion autologue
Qu’est-ce que la transfusion autologue ?
Lors d’une transfusion autologue, le donneur donne du sang dans la perspective d’une intervention chirurgicale, de façon à pouvoir recevoir son propre sang pendant et/ou après
l’opération. Le donneur et le receveur sont donc la même personne.
Comme le sang des donneurs est actuellement très sûr, l’autotransfusion offre surtout
une solution aux personnes ayant un groupe sanguin rare ou des anticorps complexes.
Pour eux, l’autotransfusion est la manière la plus simple permettant de recevoir le sang
approprié.
Quand la transfusion autologue est-elle exclue ?
L’autotransfusion est essentiellement appliquée dans le cadre d’une intervention chirurgicale.
Cette forme de transfusion n’est bien entendu possible que moyennant le respect de certaines conditions. Ainsi, l’opération doit pouvoir être planifiée au préalable. Cette technique n’est donc accessible qu’à un groupe restreint de patients. En cas d’interventions
urgentes ou inattendues, l’autotransfusion est exclue.
Par ailleurs, la transfusion autologue n’est pas toujours possible. C’est la cas notamment
lorsqu’il y a un risque pour le patient. Les personnes affaiblies ou malades ne peuvent en
effet pas donner de sang, même si ce sang est destiné à leur être administré ultérieurement.
Le sang autologue est-il toujours utilisable ?
Le sang autologue n’est pas toujours utilisable.
La quantité de sang autologue que l’on peut prélever est limitée. Si cette quantité apparaît insuffisante pour l’intervention chirurgicale, il faudra recourir à un complément de
sang homologue (sang provenant d’autres personnes).
Au même titre que le sang homologue, le sang autologue peut être jugé inadéquat.
Qu’advient-il du sang autologue non utilisé ?
Le sang autologue qui n’est pas utilisé pour le donneur ne peut servir à aider d’autres
personnes et est donc détruit. Cette destruction s’impose car le sang autologue est
soumis à des critères de qualité moins stricts. Ainsi, les personnes présentant un comportement à risque pour le SIDA, ayant séjourné dans des régions touchées par la malaria
ou prenant par exemple des médicaments, peuvent être acceptées pour une transfusion
autologue. Il est évident que ce sang ne peut être administré à d’autres patients.
D’autres questions ?
Si, après avoir lu ces informations, vous avez encore des questions sur la procédure de
collecte de sang ou sur votre adéquation en tant que donneur, ou si vous souhaitez en
savoir plus à propos des tests réalisés avec le sang ou sur la protection de la vie privée,
peu importe votre question, nous nous ferons un plaisir d’y répondre.
Vous pouvez toujours adresser vos questions au médecin ou aux collaborateurs de la
Croix-Rouge présents lors de la collecte de sang. De plus, vous pouvez toujours nous joindre au numéro du centre de transfusion repris ci-dessous.
Centre de transfusion du Brabant flamand - Limbourg
Herestraat 49/BTC, 3000 Leuven
Tél. 016 31 61 61
[email protected]
Vous trouverez également une foule d’informations sur le sang sur notre site web
www.transfusion.be. Vous y découvrirez notamment où et quand ont lieu les collectes de
sang près de chez vous.
La Croix-Rouge reçoit le support structurel de la Loterie Nationale
Editeur responsable: Philippe Vandekerckhove, Motstraat 40, 2800 Mechelen
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