Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Introduction à la Psychologie clinique, Psychopathologie et Psychothérapie Cours du « Bachelor of Science in Psychology » Première année (faisant partie des cours propédeutiques) Université de Fribourg, Département de Psychologie Année académique 2009-2010 Prof. Dr Michaël Reicherts - Chaire de Psychologie clinique Assistante : lic. phil. Tatiana Walther 1 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Séances du 13-11, 20-11 et 27-11 2009 2 1 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 La Psychologie clinique en tant que science : Les outils – plans – méthodes de recherche (suite) 3 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Critères et méthodes de la recherche en psychologie clinique Les plans de recherche («design») : Les plans de recherche reposent sur des règles qui disent • comment recruter les sujets • comment assigner les sujets aux différentes conditions expérimentales • quelles variables seront à évaluer • comment réaliser les mesures (séquence et arrangement des mesures et instruments) But simplifier et clarifier la situation de la recherche : Les phénomènes observés sont complexes et de nombreuses variables les influencent. Séparer les influences de ces nombreuses variables (via le plan et certaines procédures statistiques) nous permet de limiter le nombre d’interprétations possibles d’un phénomène particulier (p. ex. Kazdin, 1980). Ex. : «Est-ce que le traitement X produit un changement thérapeutique? » 2 conditions/groupes expérimentaux : traitement X versus liste d’attente 4 2 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Étude expérimentale (essai contrôlé randomisé) mesures (VD): au minimum avant et après le traitement (ex. score de dépression) 5 traitement (VI): seulement un groupe traité (=manipulation), toutes conditions égales par ailleurs Image tirée de: http://www.ebm.lib.ulg.ac.be/prostate/typ_etud.htm Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Recherche en intervention Plans de recherche au niveau de groupes (APA, 1982; Baumann, 1986, Kazdin, 1980) (1) A. Plans sans groupe contrôle 1. Un groupe avec une mesure rétrospective 2. Un groupe avec deux mesures minimum (pré-post intervention) 3, Un groupe avec phase contrôle (patients restent sans traitement pendant un certain temps (“baseline”), comparaison des phases contrôle et intervention) 6 3 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Recherche en intervention Plans de recherche au niveau de groupes (APA, 1982; Baumann, 1986, Kazdin, 1980) (2) B. Plans avec groupe(s) contrôle 4. Condition de contrôle sans traitement 5. Condition de contrôle sans traitement lors de la phase de contrôle, ensuite traitement : groupe « liste d’attente » 6. Condition de contrôle avec peu de traitement ou avec « quasi-traitement » : groupe « placebo » 7. Condition de contrôle avec traitement standard (« treatment as usual » TAU) 8. Condition de contrôle avec d’autres formes d’intervention 9. Condition de contrôle avec traitement spécifique : variations paramétriques (addition, soustraction d’éléments thérap.) 10. Combinaisons des variantes 4. à 9. 7 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Exemples de la recherche en Psychologie clinique psychothérapie (suite) 8 4 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Recherche en intervention / psychothérapie Recherche sur les processus 9 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Les processus thérapeutiques Thérapie centrée sur la personne (TCP) Extrait d’une séquence d’entretien Cl 1: L'autre fois nous avons parlé de la capacité à décider. Et puis, j'ai réfléchi .. et finalement je suis d'avis, qu'on devrait d'abord s'expliquer avec ma femme, avant que... Th 1: Donc, avant de faire un grand pas tellement important, vous ressentez le besoin de clarifier les choses, n'est-ce pas ? Cl 2: Alors, après pas mal de réflexion, je crois que c'est mieux - et plus sincère. Et, par rapport à ma femme, je me sens plus honnête que si je la confrontais aux faits accomplis. Th 2: Vous ne voulez pas cacher des choses à votre femme ou la surprendre pour que vous vous sentiez plus franc et honnête envers elle - mais aussi envers vous même… Cl 3: Oui…, seulement, quand faire cette clarification n'est pas encore clair pour moi. Il faut que je finisse mon examen. Deux problèmes comme ça en même temps, c'est trop. En plus, je n'ai pas encore réfléchi à comment elle pourrait prendre position par rapport à une séparation. 10 5 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Empathie - verbalisation des expériences émotionnelles (VEE) (Truax & Carkhuff, 1967; Tausch et al.,1969; fr. Reicherts, 1997) Niveau 1-2 Le thérapeute ne se réfère pas aux aspects personnels, ni internes ni externes au patient; il donne des conseils, exhorte, etc. 3-4 Le thérapeute ne se réfère qu'aux aspects externes au patient et ignore les contenus internes 5-6 Le thérapeute énonce des aspects internes au patient, mais seulement d'ordre secondaire / accessoire 7-8 Le thérapeute énonce une partie des aspects internes importants pour le patient 9-10 Le thérapeute énonce la majorité des aspects internes importants pour le patient 11-12 Le thérapeute énonce tous les aspects internes importants pour le patient 11 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 L'auto-exploration du client (1) (d'après Truax, 1961; Tausch et al., 1969; trad. Reicherts, 1998) 12 Niveau 1 Le client ne parle pas de lui-même (rien de personnel), ni de son comportement, ni de ses expériences internes. Il ne parle que des faits qui sont indépendants de sa personne. 2 Le client ne parle pas de lui-même, ni de son comportement, ni de ses expériences. Mais il parle de personnes / choses qui sont en lien avec lui (p. ex. ses parents, sa voiture) 3 Le client parle des événements extérieurs et de son propre comportement, sans mentionner les expériences internes qui y sont liées. 4 Le client parle des événements extérieurs et de son propre comportement, sans mentionner ses expériences internes qui y sont liées. Cependant, on peut supposer que le contenu est lié à des émotions ou revêt une importance personnelle. 5 Le client parle de son comportement ou des événements extérieurs ainsi que des expériences internes qui y sont liées. La majeure partie de son énoncé porte sur la description du comportement et des événements extérieurs. … 6 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 L'auto-exploration du client (2) (d'après Truax, 1961; Tausch et al., 1969; trad. Reicherts, 1998) Niveau 6 Le client parle de son comportement ou des événements extérieurs ainsi que des expériences internes qui y sont liées. La majeure partie de son énoncé porte sur ses expériences internes. 7 Le client parle majoritairement de ses expériences internes. De plus, il y a tendance à clarifier ses expériences internes; p. ex. à les voir dans un contexte nouveau, à se demander d'où elles viennent, à remarquer des contradictions. 8 Le client parle de manière explicite et détaillée de ses expériences internes. Sa recherche de nouveaux aspects et contextes dans ses expériences est évidente. 9 Le client parle de manière explicite et détaillée de ses expériences internes et personnelles. Il trouve des aspects et des liens nouveaux au niveau de ses expériences. 13 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 EXEMPLE de recherche SANS groupe contrôle La recherche en intervention psychologique Recherches sur les processus L’étude de Sander, Tausch, Bastine & Nagel (1969) en TCP (I) Hypothèse : Les interventions empathiques (empathie comme variable du processus de la part du thérapeute, en terme des “verbalisations des expériences émotionnelles” (VEE) influencent l’”autoexploration” du client (variable du processus du client, en terme de AE) Réalisation : Les thérapeutes (N=4) baissent leur niveau de VEE pendant 10 minutes au milieu d’une séance thérapeutique régulière et le remontent après au niveau normal. On observe les effets sur AE chez N=12 clients (3 par thérapeute). 14 7 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 La recherche en intervention psychologique Recherches sur les processus L’étude de Sander, Tausch, Bastine & Nagel (1969) en TCP (II) Niveau de VEE Psychothérapeutes 10 I II III IV 8 VEE : Effets (ANOVA, 4 groupes, mesures répétées) F p Thérapeutes 0.2 n.s. Phases 40.2 <.001 Phases * Thérapeutes 3.8 n.s. 6 4 Phase I (normale) 15 Phase II (baisse VEE expérimentale) Phase III (normale) Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 La recherche en intervention psychologique Recherches sur les processus L’étude de Sander, Tausch, Bastine & Nagel (1969) en TCP (III) Niveau d’auto-exploration des clients (AE) Clients des psychothérapeutes 6 I II III IV 5 AE : Effets (ANOVA, 4 groupes, 3 mesures répétées) F p Thérapeutes 1.2 n.s. Phases 29.2 <.001 Phases * Thérapeutes 11.6 <.01 4 16 Phase I (normale) Phase II (baisse VEE expérimentale) Phase III (normale) 8 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 La recherche en intervention psychologique Recherche sur les processus: empathie et auto-exploration L’étude de Sander, Tausch, Bastine & Nagel (1969) en TCP (IV) Résultats : • Les interventions empathiques ont été réalisées expérimentalement comme prévues – « manipulation check »: les 4 thérapeutes baissent effectivement le niveau de leur empathie active, durant la phase II et le remontent lors de la phase III (effet « phases » très significatif). Les 4 thérapeutes agissent de la même manière (effet «thérapeutes» n.s.) • Les clients changent le niveau de leur auto-exploration en fonction du changement de l’empathie de leurs thérapeutes (effet « phases » significatif). • Les clients des 4 thérapeutes ne changent pas exactement de la même manière (effet d’interaction « phase * Thérapeute » significatif); par ex. les clients du thérapeute I baissent peu leur niveau, tandis que les clients du thérapeute II le réduisent beaucoup. 17 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 La Psychologie clinique en tant que science : Plans de recherche (« designs » ou « protocoles ») pour cas singulier (« single subject design ») 18 9 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Plans de recherche pour l’analyse expérimentale des cas singuliers A B ligne de base intervention Design élémentaire : A – B (– A ) Reversal design : A – B – A – B (– A ) Multiple baseline design : (plan à ligne de base multiple) A1,2,..,n – B1 – B2 - .. – Bn (– A) 19 Exemple : A1 B1 A2 A3 B2 B3 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Plans de recherche pour l’analyse des cas singuliers : ex. de protocole A-B 20 Stress post-traumatique: évaluation de la fréquence des pensées intrusives (d’après Cottraux, 2002, p. 22) 10 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Plans de recherche pour l’analyse des cas singuliers : ex. de protocole A-B-A-B VD: nombre de bavardages Nombre de bavardages chez un enfant retardé 6 5 4 3 Intervention: le professeur ignore les bavardages et renforce par l’attention le comportement approprié (calme et attentif) 2 1 0 A: ligne base 1A: ligne 2 3 de4base 5 B: 6 intervention 7 8 9 10 11 12de13 14 B: 15 intervention 16 17 18 VI: phases A-B-A-B 21 Source : Cottraux (2002, p.24, d’après Hersen et Barlow, 1976) Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Psychopathologie – exemple de cas Madame C., 28 ans Elle est institutrice dans une école primaire. Depuis 4 ans, elle vérifie de manière répétée les notes qu'elle donne à ses élèves sur leurs bulletins et refait nombreuses fois le contrôle des appareils ménagers. Elle se fait des soucis excessifs pour sa santé. Les comportements de vérification de Mme C. sont apparus pour la première fois quand elle était au lycée : elle vérifiait de manière répétée que le four et ses fers à friser étaient éteints avant de quitter la maison. Elle relate que ses rituels de vérification se sont progressivement aggravés pendant ses études supérieures et qu'elle s'était mise à relire plusieurs fois de suite les mêmes pages dans ses livres avant les examens. Les symptômes de Mme C. ont empiré dans les 4 dernières années. Ses comportements de vérification lui prennent souvent 3 à 4 heures par jour. Elle passe au moins une heure en aller et retour entre ses fers à friser, le fer à repasser et le four. Quand elle est finalement convaincue que tout est en ordre, la pensée lui vient qu'elle devrait tout vérifier de nouveau car, si elle ne le fait pas, la maison pourrait brûler. Elle y vit une forte tension anxieuse. 22 11 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Le design à ligne de base multiple (exemple) But : • Traiter successivement plusieurs symptômes / comportements • Montrer que les changements sont consécutifs à la mise en œuvre de l’intervention Exemple : Trouble obsessionnel-compulsif (TOC) Patient présentant des obsessions-compulsions de 3 types qui sont traitées successivement : 1. Penser compulsivement à des mots qu’il peut avoir oublié 2. Vérifications excessives de son travail 3. Retour compulsif sur son passé 23 Psychothérapie 15 séances, accompagnée d’un traitement pharmacologique (Prozac) arrêté 6 mois après la psychothérapie Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Multiple Baseline Design : traitement d’un TOC 24 12 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 La Psychologie clinique en tant que science : Recherche en intervention - variantes Recherches sur les effets, les processus et l’efficience 25 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Questions principales – types de recherches en intervention – psychothérapie (1) La recherche sur les effets – les niveaux d’effets • • • • Amélioration des symptômes et résolution des problèmes Changement de structure de la personnalité et son enrichissement / épanouissement Amélioration des relations sociales Etablir / rétablir la capacité de travailler La recherche sur les processus et mécanismes • • • Variables patient Variables thérapeute Interactions 26 13 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Questions principales – types de recherches en intervention - psychothérapie (2) La recherche sur l’efficience • • • Investissement thérapeutique Coûts et bénéfices de l’intervention Rapport coûts – bénéfices La recherche sur les indications “Indication thérapeutique” • Recommandation d’une méthode efficace pour la résolution d’un problème ou pour le traitement d’un trouble. • La recommandation est justifiée par des arguments rationnels et empiriques. -> savoir nomopragmatique 27 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Recherches sur les processus en thérapie/intervention – différents niveaux de résolution Ensemble de la thérapie ou module Séances Séquence des interactions Séquence des unités du comportement 28 14 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Critères de validité des plans de recherche Type Enjeu / question Menaces de validité Validité Interne Dans quelle mesure les résultats obtenus sont-ils dus à la variation de la VI ? Changements dus à d’autres influences: événements extérieurs, processus intérieurs aux sujets (rémission spontanée), effets de testing, régression statistique, perte spécifique de sujets Dans quelle mesure peut-on généraliser les résultats obtenus à d’autres personnes, settings, temps, mesures ? Dans quelle mesure les Validité variables opérationnalisées des représentent-elles les Variables variables théoriques ? Dans quelle mesure est un Validité Statistique résultat valable et évident statistiquement ? Dans quelle mesure peut-on détecter des effets s’ils existent ? Validité Externe 29 Limitations par les caractéristiques de l’échantillon, des conditions, mesures et setting de l’étude Interprétations alternatives des liens observés d’autres explications théoriques Tous les facteurs liés à l’évaluation quantitative pouvant influencer l’interprétation des résultats : puissance statistique faible Fidélité des mesures faible Test statistique inadéquat Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Exercices pour la séance du 27 novembre 2008 30 15 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Exemple de recherche (« design ») à réfléchir… INFORMATIONS DE BASE On sait qu’on a deux fois plus de chances d’arrêter de fumer si on utilise des substituts de nicotine (patchs, gommes, etc.). Notre idée: si en arrêtant on fait plus de sport, alors on devrait (encore) augmenter les chances de réussir à arrêter (probablement coupe les envies, hygiène de vie, moins de prise de poids…). 1) Comment planifier une recherche qui permette de démontrer que faire du sport augmente les chances d’arrêter de fumer? – Quels sujets (caractéristiques importantes) – Quelles conditions / nombre de groupes? – Quelles mesures (variables dépendantes et variables à contrôler) 31 2) On décide de faire deux groupes entre lesquels les sujets sont répartis de manière aléatoire (randomisés): Pourquoi on ne laisse pas les sujets choisir leur groupe? Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Exemples de recherches Au sein du département de psychologie de l'université de Fribourg Chaire de Psychologie Clinique et de la santé Sous la direction du Prof. Dr M. Reicherts 32 16 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Le traitement affectif Le modèle de l’« Ouverture émotionnelle » Les instruments DOE « Dimensions de l’Ouverture Emotionnelle » 33 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Dimensions de l’Ouverture Emotionnelle Le questionnaire DOE – Dimensions basées sur AFC Composante/ échelle Description conceptuelle sous-jacent à la consrtuction des items REPCOG Représentation cognitive et conceptual en termes de différentes états affectifs: différentes émotions, humeurs et sentiments, reposant sur des concepts, schemata ou scripts COMEMO Communication et expression des états affectifs (émotions, humeurs) vis-à-vis d’autres personnes, ouverture sur le plan social-interactionnel (partager des émotions “self-disclosure”) PERINT Perception ou conscience des phénomènes corporels internes, indicateurs qui caractérisent des états affectifs ou émotions (par ex. activités cardiovasculaire, respiratoire, gastro-intestinale, etc) PEREXT Perception ou conscience des phénomènes corporels externes, indicateurs visibles à l’extérieur, et caractérisant des états affectifs ou émotions (par ex. expression faciale, motrice, tremblement, etc.) REGEMO Régulation and contrôle des processus affectifs, visant la modification des émotions et humeurs avec la régulation vers le bas (reporter, atténuer; “affect repair) ou evrs le haut (maintioen ou amplification), sur le niveau cognitif, corporel et/ou social Analyse factorielle confirmatoire du modèle à 5 facteurs (20 items, 4 part échelle; N=269) SEM Fit indices: Chi2/df = 1.54; CFI = .956; TLI = .948; RMSEA = .041 34 17 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Processus émotionnels représentés par la personne: Modèle de l’« Ouverture émotionnelle » (Reicherts, 1999, 2007) Cognitive REPCOG REGEMO PERINT Somatic COMEMO PEREXT Social 35 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Processus émotionnels représentés par la personne: Modèle de l’« Ouverture émotionnelle » (Reicherts, 1999, 2007) Communication et expression des émotions Représentation cognitive et conceptuelle Régulation des émotions Perception des indicateurs corporels internes Perception des indicateurs corporels externes 36 18 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Les processus émotionnels (« emotion processing ») : modèle général (d’après Philippot, 2000) 37 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Traitement affectif et l’ « Ouverture émotionnelle » (Reicherts et al., 2007) Questions de recherche et hypothèses : Le traitement affectif – en termes d’ « Ouverture émotionnelle » est lié à des problèmes et troubles psychologiques: Les personnes souffrant de différents troubles (par ex. troubles de la dépendance, certains troubles de la personnalité, troubles alimentaires, trouble somatoforme, burnout, etc.) présentent un dysfonctionnement spécifique dans leur traitement affectif: La représentation cognitive des émotions est modifiée (réduite) La communication et l’expression émotionnelle est réduite La perception des indicateurs corporels des émotions est modifiée (augmentée dans différents troubles) 38 La régulation émotionnelle est réduite 19 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 DOE Emotion Regulation – associations with personality factors, other emotion processing traits, and clinical disorders Neuroticism/ Emotional instability NEO-PI, EPI, ZKPQ Emotional Intelligence: (TMMS) Mood Repair, Clarity Alexithymia: (TAS-20) Total score, DIF Consciousness NEO-PI Regulation of emotions Dependencie disorders Personality disorders Eating disorders Double diagngostic DD with PD 39 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Clinical studies of DOE “Conceptual representation” Disorders Dependency (n=21) d = -0.78 Dependency (n=20) (treatment study, pre) Dependency with Personality disorder (n=31) d= -0.90 d= -1.84 Personality disorder (borderline; n=14) d= -0.88 Eating disorders: anorexia (n=21; treatment study, pre) d= -1.03 -1.5 -1.0 -0.5 0 40 20 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Clinical Studies of DOE “Emotion Regulation” Disorders Dependence (n=21) d = -0.70 Dependence (n=20) (treatment study, pre) Dependence with personality disorder (n=31) d= -0.83 d= -1.74 Personality disorders (borderline; n=14) d= -0.92 Eating disorders: anorexia (n=21; treatment study, pre) d= -0.50 -1.5 -1.0 -0.5 0 41 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Questionnaire d'auto-évaluation de Spielberger et al. (1993) Inventaire d'Anxiété État-Trait (STAI-Y) Application: Évaluer l'anxiété trait (tendance habituelle de l'individu à être anxieux) et l'anxiété état (ressentie à un moment particulier) Construction: Forme Y-A : mesure de l'anxiété-État Évaluent le ressenti "actuel, à l'instant, juste en ce moment" 20 items Forme Y-B : mesure de l'anxiété-Trait Évaluent ce que les sujets ressentent "généralement" 20 items L'échelle d'anxiété-E est toujours administrée d'abord et l'échelle d'anxiété-T ensuite. 42 21 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Questionnaire d'auto-évaluation de Spielberger et al. (1993) Inventaire d'Anxiété État-Trait (STAI-Y) Cotation: Forme Y-A (état): échelle à 4 points évaluant l'intensité du ressenti: Non - plutôt non - plutôt oui - oui Forme Y-B (trait): échelle à 4 points évaluant la fréquence du ressenti: Presque jamais - parfois - souvent - presque toujours Présence d'anxiété: coter 1- 2-3- 4 Échelle d'anxiété-E: 3, 4, 6, 7, 9, 12, 13, 14, 17, 18 Échelle d'anxiété-T: 22, 24, 25, 28, 29, 31, 32, 35, 37, 38, 40 Absence d'anxiété: items à inverser (coter 4-3-2-1) Échelle d'anxiété-E: 1, 2, 5, 8, 10, 11, 15, 16, 19, 20 Échelle d'anxiété-T: 21, 23, 26, 27, 30, 33, 34, 36, 39 43 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Questionnaire d'auto-évaluation de Spielberger et al. (1993) Inventaire d'Anxiété État-Trait (STAI-Y) Normes françaises Anxiété-E Adultes exerçant une profession Étudiants (1ère et terminale) Lycéens (1ère et terminale) Collégiens (6e et 3e) Anxiété-T sd m N m sd M 113 35.73 10.34 41.86 9.48 F 87 40.75 10.32 45.09 11.11 M 60 34.50 9.73 42.25 11.44 F 250 35.04 9.56 44.20 9.57 M 57 36.19 11.04 41.44 10.71 F 109 40.45 12.53 45.72 10.46 M 83 34.42 9.39 42.70 8.62 F 96 36.54 10.63 43.39 8.63 44 22 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Exemple d’une recherche en psychologie de la santé dans le cadre du projet Learning Affect Monitor (LAM) (Reicherts, Salamin, Maggiori & Pauls, 2007) Le traitement affectif chez les « Young-olds » Différences Hommes-Femmes? (Maggiori, Debrot, Dubey, Hulmann, Joye, Walther, & Reicherts, 2007) 45 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Projet LAM (Reicherts, Salamin, Maggiori & Pauls, 2007) Le traitement affectif chez les « Young-olds », Différences Hommes-Femmes (Walther, 2007) Questions de recherche: Le vécu affectif (humeurs, émotions, etc.) des personnes âgées de 60-75 ans diffère de celui des adultes? Différences hommes - femmes chez les « jeunes-âgés »? Autre but: Acceptation et capacité d’utilisation des jeunes-âgés d’une nouvelle méthode d’auto-observation assistée par microordinateur (LAM)? 46 23 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Projet LAM : Le traitement affectif chez les « Young-olds »: Méthode Participants : A. Young-olds (60-75 ans) N=72 B. Adultes (23-59 ans) N=51 Design : 1. Pré-monitoring: Questionnaires auto-reportés (Ouverture émotionnelle, Alexithymie, …) 2. Monitoring: Auto-observations au quotidien pendant une semaine au moyen du LAM 3. Post-monitoring: Questionnaire d’évaluation de l’expérience d’autoobservations au moyen du LAM Avantages de l' « ambulatory assessment » ou de l' « experience sampling » par rapport aux questionnaires auto-reportés : Évaluation « sur le moment », réponse au signal émis aléatoirement (young-olds : 6 par jour, adultes : 8-10 ) Méthode « sur le terrain » Situations réelles, quotidiennes, dans le contexte naturel Moins de biais rétrospectifs Importante source de données Améliore l’auto-observation 47 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Learning Affect Monitor (LAM) – Composantes et procédure Évaluation quantitative : 3 dimensions de base: Intensité,valence et activation Bien-être physique Évaluation qualitative Choix de descripteurs dans une liste de 30 adjectifs (furieux, triste, relaxé, étonné,…) Contexte: Avec qui?, Interaction?, Où? Type d’activité? Durée de l’exercice: 45-60 secondes 48 24 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Learning Affect Monitor (LAM) - Procédure Intensité Bien-être physique 49 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Learning Affect Monitor (LAM) – Procédure Grille des émotions et choix de qualificatifs ieux Anx x veu Ner é Irrit 50 25 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Le traitement affectif chez les « Young-olds » Résultats: Différences Young-olds / Adultes? Valence des affects plus positive chez les young-olds Activation physiologique plus stable chez les young-olds Intensité perçue semblable utilisation d'un nombre semblable de qualificatifs 51 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Le traitement affectif chez les « Young-olds » Différences Hommes / Femmes? Valence plus positive et stable chez les hommes Activation et intensité semblable 52 Méthode d’auto-observation au quotidien au moyen du LAM bien acceptée par les young-olds, bonne capacité d’utilisation 26 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Le traitement affectif chez les « Young-olds », différences Hommes-Femmes (Maggiori, Debrot, Dubey, Hulmann, Joye, Walther, & Reicherts, 2007) Dimensions méthodologiques 1) Nombre de participants : A. Young-olds (60-75 ans) N=72 B. Adultes (23-59 ans) N=51 2) Nombre de points de mesure : Plan Pré / Monitoring / Post Étude "longitudinale" Perspective micro 3) Degré de contrôle : Étude observationnelle, non expérimentale 4) Degré de similarité : Recherche en psychologie de la santé 53 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Exemple d’une recherche en Psychologie de la santé dans le cadre du projet Learning Affect Monitor (LAM) (Reicherts, Salamin, Maggiori & Pauls, 2007) Daily life affectivity and physical exercise – An ambulatory assessment study of emotion processing and well-being (Walther, Benon, Imobersteg, & Reicherts, 2009) 54 27 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Projet LAM: Daily life affectivity and physical exercise Methode : Participants : jeunes adultes (18-27ans) N=48 Design : Pré-monitoring (Questionnaires auto-reportés) : Ouverture émotionnelle (DOE-36), bien-être (WHOQOL-Brief), activité physique générale (LAPAQ), Motives for Physical activities Measure (MPAM-R) Monitoring: Auto-observations au quotidien pendant 14 jours au moyen du LAM & DOE self-monitoring + d'un journal de l'activité physique quotidienne. Post-monitoring: Questionnaire d’évaluation de l’expérience d’auto-observations au moyen du LAM, Ouverture émotionnelle 55 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Projet LAM: Daily life affectivity and physical exercise Questions de recherche: La pratique d'une activité physique (fréquence, durée, intensité) est-elle en lien avec la qualité du vécu affectif au quotidien? Résultats Table 1.- LAM & Physical activity Daily life Physical activity indicators LAM Valence (m) Frequency (m) Duration (m) Intensity (m) .47** .28* .31* *p<.05 , **p<.001 56 28 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Projet LAM: Daily life affectivity and physical exercise Aspects motivationnels Question de recherche: Le type de motivation développée par l'individu joue-t-il un rôle sur l'affectivité au quotidien? Théorie de l'auto-détermination (Deci & Ryan, 2000) Si locus de contrôle interne (sentiment de choisir librement de faire le comportement) motivation "auto-déterminée" Si locus de contrôle externe (sentiment d'obligation de faire le comportement) motivation "contrôlée" Hypothèse: une motivation auto-déterminée constitue un facteur favorable au maintien de l'investissement sportif c.à.d motivation intrinsèque (vs extrinsèque) 57 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Projet LAM: Daily life affectivity and physical exercise Aspects motivationnels Résultats: "Enjoyment" (motivation intrinsèque) corrèle significativement avec la valence (r=.44, p<.01) "Competence / Challenge" est en lien : • avec la valence (r=.37, p<.05) • avec un niveau d'activation plus stable (r=-.24, p<.10). "Fitness", "Appearance" et "Social" (motivation externe) ne sont pas associés avec les indicateurs de l'affectivité (LAM). 58 29 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Ouverture émotionnelle DOE self-monitoring: dimensions et exemples d'items REPCOG : Représentation conceptuelle des émotions “J'ai identifié (distingué, nommé) les états affectifs dans lesquels je me suis trouvé(e)” COMEMO : Communication et expression émotionnelle “j'ai exprimé / communiqué mon état affectif vis-à-vis d'autrui” PERINT: Perception des indicateurs émotionnels internes “j'ai remarqué (senti, perçu) des réactions corporelles internes liées à mon état affectif” PEREXT: Perception des indicateurs émotionnels externes “j'ai remarqué des réactions corporelles visibles en lien avec mon état affectif” REGEMO: Régulation émotionnelle (a) REGEMO neg (des affects négatifs): affect repair “J'ai atténué ou reporté mes états affectifs” (b) REGEMO pos (des afects positifs): affect maintain/amplification “j'ai maintenu ou intensifié mes états affectifs” 59 Introduction à la Psychologie clinique, Prof. Dr Michaël Reicherts Psychopathologie et Psychothérapie I & II – AA 2009/10 Projet LAM: Daily life affectivity and physical exercise Ouverture émotionnelle Question de recherche: La pratique de l'activité physique est-elle en lien avec la perception de sa régulation des émotions? Résultats: Fréquence & REGEMO "pos" (r=.27, p<.05) Les personnes qui ont une ativité physique plus fréquente disent avoir plus souvent maintenu / augmenté leurs émotions positives. Fréquence & REGEMO "neg" (r=-.19, p<.10) Les personnes qui ont une activité phys. plus fréquente disent avoir moins souvent diminué/reporté leurs affects négatifs 60 30