SÉMÉIOLOGIE GÉNÉRALE (SG) – Initiation à la séméiologie psychiatrique
Ex : Une patiente de Freud avait une paralysie et une anesthésie de la cuisse. Lorsqu'il pratique de l'hypnose sur
elle, elle se souvient d'un oncle qui lui a touché la cuisse quand elle était petite (CR : et que ça lui avait
procurrer une sensation troublante), en revivant la scène sous hypnose, elle retrouve la sensibilité de la cuisse,
et à la fin de la séance elle remarche.
Le conflit intérieur relie la névrose à la sexualité.
Freud a ouvert le courant de la psychopathologie, courant qui essaye de comprendre la part d’inconscient qu'il y
a dans la construction de nos symptômes. On peut soigner en retrouvant le sens de ce symptôme.
B. Les grandes classifications
Au 19ème puis au 20ème siècle, vont se construire de grandes classifications (principalement sur une base
descriptive). La limite étant que les catégories sont un peu floues, car il est difficile de retrouver la même
rigueur que dans les lésions organiques.
Les premières classifications apparaissent en même temps que les classifications cliniques : à la fin du XVIII°,
et au début du XIX°, il existe les classifications de :
•Pinel : Classification datant de la révolutions française. Il appelle la psychiatrie, médecine
philosophique.
Il a détaché les « fous » de la Salpétrière de leurs chaînes, c'est un acte symbolique important car à la fin
de la révolution française, la folie commence à être définie comme une maladie (et non plus comme
une possession), et comme quelque chose qui est autre que le sujet, et qui va l'aliéner. La folie va
être définie comme une aliénation mentale. Cela va permettre de classer les maladies mentales.
•Emil Kraepelin (classification de la fin du 19ème, encore utilisée aujourd'hui). C'est à lui que l'on doit la
classification catégorielle. Il est à la base des classifications psychiatriques modernes fondées sur une
clinique purement descriptive.
Il a rassemblé les grandes descriptions en une sorte de corpus qui va opposer :
–Des troubles qui évoluent vers un déficit cognitif, vers une démence finale, appelée sénile chez le
sujet âgé et précoce chez le jeune. → Ce sont les troubles d'évolution continus.
Exemple : la schizophrénie
–Des troubles qui évoluent de manière continue vers un délire, ou délires chroniques de la raison.
Exemple : la paranoïa.
–Des troubles qui ne sont pas d'évolution constante mais qui surviennent à certains moments
puis qui disparaissent : la psychose maniaco-dépressive où on alterne des phases de dépression et
des phases d'exaltation.
Cette classification va être adoptée par presque tous les psychiatres au 20ème siècle mais elle est très
catégorielle, il y a beaucoup d'exceptions et cette conception s'oppose à une conception de la psychose
unique. Cette classification est donc omniprésente mais très critiquée.
Elle renvoie à la classification des espèces de Linné. On classe les maladies comme on classe les
espèces, on ne peut pas être de 2 espèces différentes et ici les maladies sont considérées de la même
façon avec une classification étanche, ce qui est très critiqué.
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