..
'{,:
.
\l',
n,'
,:.1;):;;
,.!,."I·'
.:
7(
•.
':1
"!
~
:
"r
,,>:'
iU
:~:'
ii
,[,
~
,'1
:
.".'"
','
..
_,
fi;),.
,
fiL'::
!le
de
«jouer
..
sur
la
production de l'effet. Cette pratique de recherche dont
la
légitimité
est reconnue apermis d'élaborer de nombreux modèles de
la
psychologie sociale.
S'il
en
est ainsi pour le chercheur,
il
en va
tout
autrement pour
le
praticien, impliqué
qu'il est dans un vécu complexe et multiforme. Dès lors quelle signification peut-il et
doit-il accorder aux enseignements issus de
la
psychologie sociale sur l'identité
sociale et
Jes
rapports inter-groupes, sur
la
dissonance cognitive, pour ne citer que
les théories locales
dont
la
présentation constituera
le
corps de
Cet
article?
A
l'évidence aucune théorie considérée isolément
ne
peut fournir
la
garantie de
la
réussite d'une action éducative par essence infiniment complexe. Aussi, pour
le
praticien s'agira-HI
le
plus souvent de concevoir des démarches qui prennent
en
compte différents modèles disponibles.
Oès
lors, me semble-t-il, il convient
de
défendre l'idée, comme a
pu
le
faire Doise dans
un
papier déjà ancien (Doise, 1981),
d.e
la
promotion d'un éclectisme permettant aux praticiens d'emprunter àdifférents
modèles
ce
qu'ils peuvent avoir de meilleur quand ils sont conciliables. Cet éclec-
tisme «guidé par
la
connaissance de ces systèmes et de ces modèles permettra aux
agents sociaux de mieux comprendre leur participation aux dynamiques sociales et
de devenir ainsi plus autonomes dans l'infléchissement des déterminismes sociaux»
(Doise, Ibid, p. 44). Cette position àlaquelle je
me
réfère et que je défends n'a pas
pour but de faire naître
un
quelconque consensus entre différents systèmes théori-
ques,
en en
appelant à
un
praticien idéal typique, de surcroît scientifiquement
vertueux, mais bien de faciliter une démarche
en
direction d'un travail d'articulation
de différents niveaux d'explication (Doise, 1982) dans
la
recherche théorique et dans
ses applications pratiques.
Il
me
semble,
en
effet, que cette voie est
la
seule
possible pour faire reculer les vérités au statut quasi-ontologique des idéologies
et
les comportements et langages de bois que
le
plus souvent elles gouvernent.
Au
carrefour des praticiens que la Revue Française de Pédagogie ainstitué
il
me
paraît utile qu'une voie de circulation entre théories et pratiques continue às'ouvrir
sans pour autant que
le
carrefour devienne impraticable. C'est
la
raison pour laquelle
je
me
propose d'essayer
de
présenter deux théories locales de
la
psychologie sociale
susceptibles de constituer des éléments pour l'élaboration d'un nécessaire éclec-
tisme.
1.
-LES RELATIONS ENTRE GROUPES
Dans
le
domaine des relations qui s'établissent àl'école entre élèves et groupes
d'élèves tout praticien aété amené, àun moment
ou
un
autre de son activité, à
constater, par exemple, des manifestations soit d'opposition entre groupes, soit de
forte cohésion àl'intérieur d'un même groupe. Les phénomènes de différenciations,
les discriminations inter
ou
intra-groupes sont,
en
effet, singulièrement visibles à
l'intérieur d'une communauté d'élèves (mais pas seulement) et ceci même pour
un
observateur peu attentif. Or cette problématique des relations de groupes et
en
groupe est un élément important de
la
recherche
psycho~sociale.
Les travaux de
Doise (1976, 1979, 1982, 1984, 1985) constituent, parmi d'autres,
un
courant impor-
tant
de
cette Jjgne de recherche;
je
voudrais
ici
en
proposer àtravers leur genèse
une courte synthèse pour favoriser une réflexion sur ces phénomènes dits de
groupes,
souv~nt
vécus par l'observateur
ou
l'acteur comme liés àdes dynamiques
un
peu mysténeuses.
a)
Un peu
d'histoire
contemporaine
POLIr
comprendre l'état actuel de
la
réflexion scientifique sur les relations de
gr~upes,
il ,est
indispensabl~
de
se
référer àune première série de travaux initiés par
Ta/fel et WIlkes (1963) et traitant de l'effet de
la
classification sur des jugements émis