THEME III.2. ARR-DRG * 225 «Appendectomy» * All Patient Refined Diagnosis Related Groups – version 15.0 (3M Health Information Systems) Critères de sélection Outre les critères de sélection généraux (cf. Introduction 2.4.a.), on utilise comme critère de sélection spécifique la présence de l’APR-DRG 225 «Appendectomy». Un séjour fait partie de l’APR-DRG 225 si le diagnostic principal correspond à une pathologie gastro-entérale, sur la base duquel le séjour est classé dans le MDC 6 «Diseases and disorders of the digestive system», et si un des codes de procédure ICD-9-CM suivants est présent: 47.0 Appendectomy 47.2 Drainage of appendiceal abcess 47.99 Other operations on appendix. Le code 47.1 «Incidental appendectomy» comme unique intervention ne permet pas le classement d’un séjour dans l’APR-DRG 225. Les trois procédures précitées peuvent être exécutées quelle que soit la voie d’accès : tant les appendicectomies par laparoscopie que celles pratiquées de manière classique font partie de la sélection. Si un séjour relève de l’APR-DRG 225 «Appendectomy», cela signifie qu’aucune autre intervention de plus grande importance n’est pratiquée au cours du séjour. En effet, le grouper-software établit une hiérarchie d’interventions, les interventions plus importantes ayant priorité. Ainsi, des interventions majeures liées à l’intestin grêle ou au gros intestin occuperont un échelon plus élevé sur l’échelle hiérarchique qu’une appendicectomie. Cela signifie qu’un séjour au cours duquel on réalise par exemple une sigmoïdectomie et une appendicectomie, appartiendra à l’APR-DRG 221 «Major small and large bowel procedures», et non à l’APR-DRG 225 «Appendectomy». En utilisant comme critère de sélection spécifique le niveau de l’APR-DRG et non celui du code de procédure ICD-9-CM, on obtient un groupe homogène de séjours pour lesquels l’appendicectomie constitue l’unique intervention dans de nombreux cas, et l’intervention la plus importante dans tous les cas. 1 Pour le RCM 1998, 14855 séjours hospitaliers classiques relevant de l’APR-DRG 225 ont été enregistrés. Année d’enregistrement 1998 Niveau géographique Arrondissements administratifs Commentaire La carte III.2., qui permet de visualiser au niveau des arrondissements les séjours relevant de l’APR-DRG 225 «Appendectomy», révèle de fortes variations. Ce qui est le plus frappant, ce sont les arrondissements où l’on réalise bien plus d’appendicectomies qu’attendu1 (classes 5 et 6). Globalement, ils sont surtout situés en Flandre occidentale et en Wallonie. Il s’agit, plus spécifiquement, de tous les arrondissements de Flandre occidentale, hormis Tielt et Courtrai, de Mons et de Ath de la province du Hainaut, et également de Audenarde, des arrondissements de Namur, Dinant, Marche-en-Famenne, Bastogne et Verviers. Les arrondissements où l’on pratique bien moins d’appendicectomies que prévu1 sont surtout situés au centre du pays et dans les provinces de Flandre orientale, d’Anvers et du Limbourg . Le tableau III.2.a. reprend les chiffres exacts qui sous-tendent la présentation cartographique. 1 Pour le calcul du nombre attendu de séjour, on renvoie à l’Introduction 3. Méthodologie 2 Carte III.2. APR-DRG 225 « Appendectomy »- RCM 1998 Définitions des classes + (nombre d'arrondissements) 120 < SAR (11) 110 < SAR =< 120 (4) 100 < SAR =< 110 (6) 90 < SAR =< 100 (13) 80 < SAR =< 90 (6) SAR =< 80 (3) Le signe * indique si l'écart de la valeur du SAR est significatif pour l'arrondissement administratif considéré 3 Arrondissement administratif Nom Numéro ANVERS MALINES TURNHOUT REGION BRUXELLES-CAPITALE HAL-VILVORDE LOUVAIN NIVELLES BRUGES DIXMUDE YPRES COURTRAI OSTENDE ROULERS TIELT FURNES ALOST TERMONDE EEKLO GAND AUDENARDE SAINT-NICOLAS ATH CHARLEROI MONS MOUSCRON SOIGNIES THUIN TOURNAI HUY LIEGE VERVIERS WAREMME HASSELT MAASEIK TONGRES ARLON BASTOGNE MARCHE-EN-FAMENNE NEUFCHATEAU VIRTON DINANT NAMUR PHILIPPEVILLE Total 11 12 13 21 23 24 25 31 32 33 34 35 36 37 38 41 42 43 44 45 46 51 52 53 54 55 56 57 61 62 63 64 71 72 73 81 82 83 84 85 91 92 93 Nombre de séjours 1318 408 505 1298 650 510 470 471 109 201 391 263 227 110 106 290 291 107 680 186 323 149 664 521 143 224 203 193 157 771 458 103 520 322 263 55 71 102 88 64 240 530 100 SAR Classe 99 95 84 94 81 80 89 124 154 130 96 137 111 85 137 80 109 96 97 114 99 132 107 142 139 88 94 95 105 92 115 104 91 95 95 70 111 131 103 86 160 125 110 3 3 2 3 2 1 2 6 6 6 3 6 5 2 6 1 4 3 3 5 3 6 4 6 6 2 3 3 4 3 5 4 3 3 3 1 5 6 4 2 6 6 4 Limite inférieure 95% IC 94 86 77 89 75 73 81 113 125 112 86 120 97 69 111 70 97 78 90 98 88 111 99 129 116 76 81 81 89 85 104 84 83 85 83 52 85 106 81 65 139 115 88 Limite supérieure 95% IC 105 104 91 99 87 86 97 135 182 148 105 153 126 101 164 89 122 115 104 130 110 153 116 154 161 99 107 108 122 98 125 124 99 106 106 89 137 157 124 107 180 136 131 14855 Tableau III.2.a APR-DRG 225 "Appendectomy"- Nombre de séjour en hospitalisation classique - RCM 1998 La comparaison avec la carte III.2 figurant dans le « RCM 1996 en images » permet de constater un léger nivellement, en ce sens que le nombre d’arrondissements situés dans les « classes neutres » 3 et 4 est plus élevé actuellement (19) que par le passé (14). La carte du pays semble plus homogène en 1998 qu’en 1996. Cependant, globalement, on constate la même tendance : la Flandre occidentale, le Hainaut, Namur, Liège et Luxembourg sont plutôt représentés en plus foncé sur les deux cartes, tandis que la Flandre orientale, Anvers, le Brabant et le Limbourg sont représentés en plus clair. 4 Ecart significatif SAR * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * Plus de 80% des appendicectomies ont été pratiquées sur des patients appartenant à la tranche d’âge de 6 à 40 ans inclus. Le graphique III.2. présente la distribution par âge et par sexe des séjours relevant de l’APR-DRG 225 «Appendectomy». Il montre que l’intervention est plus fréquente chez les femmes que chez les hommes. Le pic se situe chez les garçons à l’âge de 10 ans, alors que chez les filles, les appendicectomies sont surtout effectuées chez les jeunes femmes en âge de procréer. En l’espèce, le diagnostic différentiel tel qu’un problème ovarien ou une grossesse extra-utérine donne lieu sans doute plus souvent à une exploration. Figure III.2. Distribution en fonction de l'âge et du sexe - RCM 1998 100 90 80 70 Age 60 50 40 30 20 10 0 500 400 300 200 100 0 100 200 Nombre de séjours hospitaliers pour l'APR-DRG 225 "Appendectomy" 300 400 Hommes Comme on l’a précisé dans l’introduction, chaque APR-DRG comporte 4 sous-classes correspondant au «severity of illness» ou à un degré de gravité de l’affection. Par «severity of illness», on entend le degré de décompensation physiologique des organes ou de perte de fonction. Les quatre degrés de gravité sont les suivants : «mineur», «modéré», «majeur» et «extrême». Le principe clinique sous-jacent à cette subdivision est que la gravité de l’affection est en grande partie déterminée par la pathologie du patient. Les patients gravement malades sont ceux qui souffrent de plusieurs affections atteignant différents systèmes d’organes. La logique qui préside à 5 500 Femmes cette gradation repose en grande partie sur la présence et l'interaction de diagnostics secondaires importants et elle est spécifique à chaque APR-DRG. Ainsi, une infection déterminée sera plus grave pour un patient sous immunosuppresseur que pour un patient ayant un bras cassé. Aux fins de déterminer le degré de gravité d’un séjour dans un APR-DRG, on tient compte non seulement des diagnostics secondaires mais également de l’âge du patient, du diagnostic principal ainsi que de la présence de certaines interventions et techniques spéciales. Le tableau III.2.b. illustre la part de chaque degré de gravité au sein de l’APR-DRG 225 «Appendectomy». La majeure partie des séjours (75,4 %) se situent dans la sous-classe «mineur» et concernent des appendicectomies sans complication. Parmi ceux-ci, ce n’est que pour un séjour sur cinq que l’on enregistre un diagnostic secondaire additionnel en sus du diagnostic principal, qui est généralement une simple appendicite (cf. infra). Le plus souvent, il ne s’agit pas d’un diagnostic secondaire important, étant donné qu’il n’exerce aucun impact sur le degré de gravité. La durée moyenne de ces séjours est de 3,7 jours. Les chiffres afférents aux autres sous-classes mettent clairement en exergue l’importance du nombre de diagnostics secondaires pour la détermination du degré de gravité. Les 55 séjours qui obtiennent un score extrême en ce qui concerne le degré de gravité ont en moyenne 6,8 diagnostics secondaires. Ils ont trait à des patients gravement malades et donnent lieu à une longue durée moyenne de séjour. Sous-classe "severity of illness" minor moderate major extreme Nombre de séjours 11201 3332 267 55 % de séjours 75,4 22,4 1,8 0,4 Nombre moyen des diagnostics Durée moyenne secondaires par de séjour en jours séjour 0,2 0,9 2,9 6,8 3,7 6,4 11,8 23 total 14855 100,0 0,4 Tableau III.2.b. APR-DRG 225 "Appendectomy", sous-classe "severity of illness" - RCM 1998 6 4,5 Un aperçu, par sous-classe, des diagnostics principaux les plus fréquents pour les séjours liés à une appendicectomie donne une idée de la gravité de la pathologie. Cet aperçu figure dans le tableau III.2.c. Les séjours caractérisés par un degré de gravité mineur ont comme diagnostic principal une appendicite sans complication. Dans certains cas, le diagnostic principal est même une hyperplasie de l’appendice. En revanche, les séjours caractérisés par un degré de gravité modéré, majeur ou extrême ont plus souvent un diagnostic principal faisant apparaître que le patient souffre d’une péritonite ou d’un abcès péritonéal. ICD-9-CM 540.9 541 542 543.9 543.0 Total 540.0 540.1 540.9 542 541 Total 540.0 540.1 540.9 541 543,9 Total 540.0 540.9 540.1 567.2 542 Total Définition MINOR Acute appendicitis without mention of peritonitis Appendicitis, unqualified Other appendicitis Other and unspecified diseases of appendix Hyperplasia of appendix (lymphoid) MODERATE Acute appendicitis with generalized peritonitis Acute appendicitis, with peritoneal abscess Acute appendicitis without mention of peritonitis Other appendicitis Appendicitis, unqualified MAJOR Acute appendicitis with generalized peritonitis Acute appendicitis, with peritoneal abscess Acute appendicitis without mention of peritonitis Appendicitis, unqualified Other and unspecified diseases of appendix EXTREME Acute appendicitis with generalized peritonitis Acute appendicitis without mention of peritonitis Acute appendicitis, with peritoneal abscess Other suppurative peritonitis Other appendicitis Nombre de séjours % de séjours 8612 1226 749 143 126 10856 76,9 11,0 6,7 1,3 1,1 97,0 1499 918 552 159 66 3194 45,0 27,6 16,6 4,8 2,0 96,0 89 71 66 10 5 241 33,3 26,6 24,7 3,8 1,9 90,3 20 13 9 4 2 48 36,4 23,6 16,4 7,3 3,6 87,3 Tableau III.2.c. Top 5 des diagnostics principaux des séjours en hospitalisation classique de l'APR-DRG 225 "Appendectomy", par sous-classe "severity of illness" - RCM 1998 7 Le tableau III.2.d. donne un aperçu des principaux diagnostics secondaires pour les séjours relevant de l’APR-DRG 225 et ce, par degré de gravité. Les données de ce tableau montrent clairement que, pour les séjours caractérisés par un degré de gravité mineur, un diagnostic secondaire n’apparaît que dans un faible nombre de cas et peut, en outre, toujours être considéré comme bénin. Par contre, pour les séjours caractérisés par un degré de gravité extrême, des diagnostics secondaires très graves interviennent dans un nombre de cas nettement supérieur. Nombre % de séjours de séjours ICD-9-CM Définition MINOR 289.2 305.1 278.00 620.2 540.9 nonspecific mesenteric lymphadenitis tobacco use disorder obesity, unspecified other and unspecified ovarian cyst acute appendicitis without mention of peritonitis 102 99 89 88 55 0,9 0,9 0,8 0,8 0,5 V15.2 127.4 041.4 278.00 998.5 MODERATE other personal history presenting hazards to health, surgery to major organs enterobiasis bacterial infection in conditions classified elsewhere and of unspecified site - Escherichia coli obesity, unspecified postoperative infection 100 98 95 81 77 3,0 2,9 2,9 2,4 2,3 567.2 998.5 278.00 038.42 401.9 MAJOR other suppurative peritonitis postoperative infection obesity, unspecified septicemia due to other gram-negative organisms - Escherichia coli essential hypertension, unspecified 36 25 16 15 14 13,5 9,4 6,0 5,6 5,2 785.59 401.9 518.5 567.2 998.5 EXTREME other shock, without mention of trauma essential hypertension, unspecified pulmonary insufficiency following trauma and surgery other suppurative peritonitis postoperative infection 10 9 8 8 8 18,2 16,4 14,5 14,5 14,5 Tabel III.2.d. Top 5 des diagnostics secondaires pour les séjours en hospitalisation classique de l'APR-DRG 225 "Appendectomy", par sous-classe "severity of illness" - RCM 1998 Dans les paragraphes précédents, nous avons montré comment l’indicateur «degré de gravité» permet de distinguer, au sein de l’APR-DRG 225 «Appendectomy», les patients légèrement malades de ceux qui le sont gravement. Le tableau III.2.e. traduit la part en pour cent des quatre degrés de gravité pour l’ensemble des séjours appartenant à l’APR-DRG 225 pour l’année 1998, et ce aussi bien en Belgique que dans les différents arrondissements administratifs. 8 Arrondissement administratif Nom Numéro ANVERS MALINES TURNHOUT REGION BRUXELLES-CAPITALE HAL-VILVORDE LOUVAIN NIVELLES BRUGES DIXMUDE YPRES COURTRAI OSTENDE ROULERS TIELT FURNES ALOST TERMONDE EEKLO GAND AUDENARDE SAINT-NICOLAS ATH CHARLEROI MONS MOUSCRON SOIGNIES THUIN TOURNAI HUY LIEGE VERVIERS WAREMME HASSELT MAASEIK TONGRES ARLON BASTOGNE MARCHE-EN-FAMENNE NEUFCHATEAU VIRTON DINANT NAMUR PHILIPPEVILLE Total Belgique 11 12 13 21 23 24 25 31 32 33 34 35 36 37 38 41 42 43 44 45 46 51 52 53 54 55 56 57 61 62 63 64 71 72 73 81 82 83 84 85 91 92 93 Répartition en % des "severity of illness" Nombre de séjours minor moderate major extreme 1318 408 505 1298 650 510 470 471 109 201 391 263 227 110 106 290 291 107 680 186 323 149 664 521 143 224 203 193 157 771 458 103 520 322 263 55 71 102 88 64 240 530 100 75,9 71,3 85,3 71,0 76,6 78,0 73,6 80,0 82,6 87,1 81,6 79,8 88,1 63,6 89,6 76,9 81,8 63,6 73,1 74,7 81,7 55,0 74,1 73,7 79,0 62,1 79,8 61,1 60,5 61,5 77,9 74,8 77,9 82,9 74,9 69,1 78,9 78,4 81,8 73,4 79,2 79,1 85,0 21,9 27,2 13,5 25,8 21,8 20,2 23,8 16,8 14,7 10,9 16,6 18,3 10,1 32,7 10,4 21,4 18,2 23,4 23,7 23,1 18,3 36,2 22,1 25,5 18,9 34,4 18,7 34,7 39,5 36,4 20,5 22,3 20,2 15,8 23,2 29,1 19,7 20,6 17,0 25,0 20,8 19,6 13,0 1,9 1,5 0,8 2,8 1,5 1,4 2,1 2,3 2,8 1,0 1,8 1,9 1,8 2,7 0,0 1,0 0,0 12,1 2,5 2,2 0,0 8,1 3,5 0,8 0,7 3,6 1,0 2,1 0,0 1,3 1,1 1,0 1,5 1,2 1,1 1,8 1,4 1,0 1,1 1,6 0,0 0,9 2,0 0,2 0,0 0,4 0,4 0,0 0,4 0,4 0,8 0,0 1,0 0,0 0,0 0,0 0,9 0,0 0,7 0,0 0,9 0,7 0,0 0,0 0,7 0,3 0,0 1,4 0,0 0,5 2,1 0,0 0,8 0,4 1,9 0,4 0,0 0,8 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,4 0,0 14855 75,4 22,4 1,8 0,4 Tableau III.2.e. APR-DRG 225 "Appendectomy"- répartition en % des sous-classes "severity of illness" par arrondissement administratif - RCM 1998 Hormis certaines petites fluctuations, de nombreux arrondissements présentent quasiment la même répartition par sous-classe que ce qui est observé à l’échelon national. Un certain nombre d’arrondissements se singularisent par un modèle divergent. Certains d’entre eux sont décrits ci-dessous. Dans la plupart des arrondissements de Flandre occidentale, à l’exception de l’arrondissement de Tielt, le nombre d’appendicectomies avec un degré de gravité mineur est plus élevé qu’à l’échelon national. Sur la carte, la province de Flandre occidentale, hormis les arrondissements de Tielt et de Courtrai, est caractérisée par une couleur foncée, ce qui signifie que l’on y pratique plus d’appendicectomies 9 qu’attendu1. La combinaison de ces deux données pourrait conduire à formuler l’hypothèse selon laquelle dans cette région, on adopte une attitude thérapeutique peu sélective et l’on procède rapidement à l’exploration d’un syndrome de la fosse droite. Pour ces patients présentant un degré de gravité mineur, il faudrait plutôt s’attendre à une durée moyenne de séjour courte. C’est ce qui se constate le mieux dans les arrondissements de Bruges et d’Ypres, avec une durée moyenne de séjour de respectivement 3,4 et de 2,9 jours, pour les patients avec un degré de gravité mineur. En ce qui concerne Eeklo, il est frappant de constater, comme c’était le cas dans le « RCM 1996 en images », le nombre peu élevé de séjours caractérisés par un degré de gravité mineur (63,6 %) et le nombre considérable de séjours caractérisés par un degré de gravité majeur (12,1 %). Ceci pourrait donner à penser que les patients devant subir une appendicectomie sont plus gravement malades dans cet arrondissement. Toutefois, les séjours avec degré de gravité majeur ont une durée moyenne bien inférieure à la moyenne nationale dans cette sous-classe (6,1 jours, contre 11,8 jours). Cette durée moyenne de séjour correspond à la moyenne nationale pour les séjours caractérisés par un degré de gravité modéré. On pourrait se demander s’il n’y a pas en l’espèce un enregistrement excessif des diagnostics secondaires. Il faut observer qu’il ne s’agit, dans cet arrondissement, que d’une centaine de séjours. Mais le modèle décrit pour le RCM 1998 correspond au modèle proposé il y a deux ans, à la différence qu’il y a un glissement de séjours plus « modérés » vers des séjours plus « majeurs ». A Soignies, la part des séjours avec degré de gravité mineur (62,1 %) est également inférieure à celle observée au niveau national. Les pourcentages des séjours des sousclasses «modéré», «majeur» et «extrême» sont plus élevés que ceux enregistrés à l’échelon national. Ceci révèle un nombre plus important de patients gravement malades par rapport aux chiffres nationaux. Sur la carte, l’arrondissement de Soignies se situe dans la classe 2, ce qui signifie que l’on y pratique bien moins d’appendicectomies qu’attendu2. La durée moyenne de séjour par sous-classe «degré de gravité» y est plutôt élevée pour les sous-classes « degré de gravité » moins graves 1 2 Pour le calcul du nombre attendu de séjour, on renvoie à l’Introduction 3. Méthodologie Pour le calcul du nombre attendu de séjours, il y a lieu de se référer à l’Introduction 3. Méthodologie 10 (4,6 jours pour la sous-classe «mineur» et 7, 4 jours pour la sous-classe « modéré »). Ces données peuvent s’expliquer soit par une moins bonne performance en ce qui concerne la durée de séjour, soit par un sous-enregistrement. Dans cette dernière hypothèse, la part des patients plus gravement malades serait donc encore plus importante. La combinaison de ces données pourrait indiquer une attitude thérapeutique plutôt (trop ?) sélective, selon laquelle on ne pratique une intervention que dans les cas manifestes du point de vue clinique. Il est également possible que le seuil pour les soins hospitaliers soit plus élevé dans cette région qu’ailleurs et que les patients ne se présentent que dans des cas manifestes. On a constaté pour cet arrondissement que le modèle est le même que dans le « RCM 1996 en images ». Il y a lieu de remarquer que, dans la description ci-dessus, les notions d’«enregistrement excessif» et d’«attitude thérapeutique (moins) sélective» se rapportent au lieu de l’intervention (l’hôpital en question), alors que la carte se fonde sur le domicile du patient. En l’espèce, on suppose donc implicitement que la majorité des patients sont traités pour une appendicectomie dans un hôpital situé dans l’arrondissement où ils sont domiciliés. Si on vérifie cette hypothèse, on obtient les données suivantes. Après avoir écarté les séjours des patients dont le domicile se situe dans les arrondissements administratifs où aucun hôpital n’était établi en 1996, il s’avère que l’arrondissement du domicile du patient est identique à celui de l’hôpital où l’intervention a été réalisée pour 79 % de l’ensemble des séjours hospitaliers relevant de l’APR-DRG 225. 11