Lille 2013 Après avoir rappelé les principes immunologiques e la vaccination, précisez les difficultés rencontrées pour l’établissement d’un vaccin contre le VIH A la rencontre d’un élément du non-soi, une RI (réponse immunitaire) se met en place afin de l’éliminer. La RI es dans un premier temps non-spécifique (RINS), faisant intervenir la phagocytose ; puis si l’élément du non-soi = Ag (antigène) persiste, une RISpécifique se met en place, faisant intervenir les effecteurs de la RI = lymphocytes et plasmocytes Réponse immunitaire spécifique Lorsque la RINS n’a pas suffi à supprimer l’Ag, une RIS se met en place. Les CPA (cellule présentatrice d’Ag) possèdent à leur surface des fragments antigéniques qu’elles présentent au sein des organes lymphoïdes secondairs aux lymphocytes T (LT) LT4 Les LT4 reconnaissent l’Ag présenté par les CPA et se différencient alors en LT4 helper sécrétrice de l’interleukine IL2 IL2 est envoyé en direction des LT8, LB et LT4 afin de permettre leur prolifération et leur différenciation -> LT4 cellule pivôt de la RI Les LT4 se différencient en LT4 helper et en LT4 mémoire L8 Les LT8 reconnaissent l’Ag présenté par les CPA. Ils sont en parallèle activés par IL2 grâce à des récepteurs spécifiques. IL2 induit leur multiplication et leur différenciation en LTc et en LT8 mémoire. Les LTc effectuent la lyse cellulaire par exocytose de perforine lB Les LB reconnaissent directement des fragments antigéniques. Ils sont activés par IL2 -> multiplication et différenciation en plasmocytes sécréteurs d’Ac (anticorps) et en LB mémoire. Les Ac forment avec les Ag un complexe immun qui sera détruit par phagocytose. Les cellules mémoires sont spécifiques de cet Ag. Elles ont une durée de vie longue (plusieurs années), et permettent dans le cas d’une seconde rencontre avec le même Ag, une RI plus rapide et quantitativement plus importantes -> RI primaire met une dizaine de jours pour se mettre en place RI secondaire met 3-4jours pour se mettre en place Vaccination La vaccination consiste en l’introduction d’éléments immunogènes mais non pathogènes dans l’organisme -> ces éléments induiront une RI sans provoquer la mort. La vaccination mime la 1e rencontre avec l’Ag et engendre donc la mise en mémoire de cet Ag afin de permettre une RI plus rapide et plus massive dès la 1e rencontre naturelle avec cet Ag. La vaccination modifie donc artificiellement le répertoire immunologique d’un individu. La vaccination est souvent constituée d’un premier vaccin suivi de un ou plusieurs rappels. En effet, bien que les LT et LB mémoires aient une durée de vie de plusieurs années, leur nombre décroit au bout d’un certain temps si elles ne sont pas stimulées. Les rappels permettent donc de faire réaugmenter les taux de LB et LT afin d’assurer une RI optimale en cas de contact naturel avec l’Ag. Si un individu rencontre un Ag pathogène sans avoir sui la vaccination spécifique de celui-ciou sans avoir effectué les rappels, il peut en mourir car on systme immunitaire n’est pas assez performant pour le combattre. Le médecin va alors effectur une sérothérapie, c’est-à-dire l’injection d’Ac spécifiques de cet Ag. Les Ac permettront d’éliminer rapidement l’Ag. Effectuer une vaccination n’aurait pas d’effet car elle engendre une RI mettant plusieurs jours à se mettre en place, ce délai pourrait être pour le malade. Sérothérapie : curative mais non préventive Vaccination : préventif mais non curatif effet immédiat durable dans le temps Le médecin vaccinera tout de même le malade dans un objectif de prévention en cas de 2e contact avec cet Ag Schéma du Système Immunitaire suite à une vaccination et une sérothérapie Vaccin VIH VIH = virus de l’immunodéficience humaine rétrovirus à ARN nécessitant une cellule pour se multiplier Les cellules cibles du VIH sont les LT4 et les macrophages possédant le récepteur CD4, complémentaire de la protéine gp du VIH Infection par le VIH de manière sexuelle / sanguine/ de la mère à l’enfant via l’allaitement Schéma du VIH Le VIH est un virus est en perpétuel mutation. En effet, la transcriptase inverse ne possède pas le système de correction des erreurs. Ainsi, le taux de mutations est très important et la variabilité du virus accrue, ce qui est à l’origine de nouvelles souches et rend la mise au point d’un vaccin difficile. Il est donc ardu de trouver un élément constant membranaire pour l’élaboration d’un vaccin. De nombreux essais furent déjà réalisés sans conclusion positive. Trois grands problèmes sont rencontrés : -trouver une bonne cible vaccinale sur le VIH, cad un déterminant antigénique qui est à la fois accessible, invariable et indispensable au cycle de développement des virus -l’absence de modèle animal satisfaisant, cad qui reproduise la maladie humaine. Le chimpanzé peut être infecté par le VIH mais ne développe pas le sida Le macaque présente une maladie proche du sida humain mais est insensible au VIH -le fait qu’il n’est pas envisageable d’utiliser des virus complets atténués à cause du risque de persistance de particules pathogènes dans l’organisme A ceci s’ajoute le fait que le virus peut rester ‘’caché’’ à l’intérieur de ses cellules cibles de nombreuses années. Des médicaments furent néanmoins élaborés afin de stopper sa prolifération en empêchant -la transcription inverse d’agir : ARN viral n’est pas retranscrit en ADN et ne peut de ce fait pas intégrer le génome de la cellule cible -la protéase d’agir : bourgeonnement impossible, et donc pas de nouveau virus Une mutation de l’ADN induit-elle systématiquement à une maladie génétique ? Une mutation est un changement d’un ou plusieurs nucléotides dans la séquence nucléotidique de l’ADN ayant le plus souvent lieu lors de la réplication de l’ADN en phase S de l’interphase dû à un mauvais appariement selon les lois de Chargaff. Une mutation est un événement rare et aléatoire, pouvant ou non entrainer une modification de la fonction de la protéine codée par le gène touché. Type de mutation Mutation par addition Ajout d’un ou plusieurs nucléotides Synthèse d’une protéine plus longue Mutation par délétion Suppression d’un ou plusieurs nucléotides Synthèse d’une protéine écourtée Ces deux types de mutations entrainent un décalage du cadre de lecture Mutation par substitution Substitution d’un ou plusieurs nucléotides par un autre Conséquence au niveau de la protéine Si la mutation touche un intron -> elle ne sera pas conservée -> pas de conséquence ultérieure Si la mutation touche un exon -> elle est conservée Mutation silencieuse La mutation n’a pas d’effet sur la fonction de la protéine qui reste inchangée grâce à la redondance du code génétique Mutation faux sens La mutation entraîne un changement d’acide aminé avec ou non conséquence sur la fonction de la protéine en fonction de la nature e catégorie de l’AA : -AA appartient à la même catégorie que l’AA initial -> conséquence minime -nouvel AA et AA initial n’appartiennent pas à la même catégorie -> conséquence grave Mutation non-sens Mutation entraîne l’apparition d’un codon stop (UAA / UAG / UGA) prématuré induisant l’arrêt prématuré de la traduction et donc la synthèse d’une protéine tronquée nonfonctionnelle Transmission Il existe 2grands types de cellules : les cellules gonosomales = cellules fabriquées par les gonades & les cellules autosomales = toutes les autres Selon les cellules gonosomales, contenant entre autres les chromosomes sexuels, sont transmises à la descendance. Une mutation touchant une cellule autosomale n’affectera donc que l’individu concerné sans possibilité de la transmettre à ses descendants. Les mutations sont souvent à l’origine de cancers. Une mutation touchant quant à elle une cellule germinale aura une possibilité d’être transmise à la descendance Mutation génétique Une maladie génétique est due à une mutation affectant un gène d’un =e cellule germinale ; un gène est un fragment d’ADN situé à un locus précis et existant chez un individu sous 2formes alléliques différentes maximum. Une maladie génétique peut être dominante > un seul allèle muté suffit pour exprimer la maladie récessive -> nécessité d’être homozygote récessif pour ce gène pour exprimer la maladie. Le gène touché peut se trouver sr un autosome ou un gonosome. Autre conséquence des mutations Une mutation peut aussi apporter un avantage physique permettant la survie de l’espèce. Exemple de la mutation de l’allèle couleur des ailes des phalènes Si la mutation touche un gène architecte, elle peut engendrer l’apparition d’un nouveau caractère faisant évoluer l’espèce. Notons de plus, que des systèmes de correction existent et permettent de limiter le nombre de mutations perpétuant.