La contagion et les impacts de la crise Financière Internationale sur le secteur Industriel : Cas des Pays Emergents Professeur Abdelfettah Ammous Fatma Braham Durant les deux dernières décennies (1992-2012) l’environnement international a accusé une série de troubles de financiers prenant surtout la forme de récessions ou de crises économique internes. Lesquelles crises ou du fonctionnements ont eu des effets négatifs sur plusieurs marchés et plusieurs institutions. Ces effets se sont manifestés par des crises variées frappant respectivement le change, les banques, la bourse et la dette souveraine de beaucoup de pays. Ces crises financiaires concernaient au début certains pays développés comme les Etats Unis et se sont étendues par la suite et au fil des années atteindre la plupart des pays développés, des pays émergents et des pays en développement. D’ailleurs, l’intensité de leur propagation a engendré une défaillance systémique voire même un effondrement financier pesant sur les anticipations de rendement, de croissance tant en montrant les limites des modèles en développement de certains pays de développement dont un certain nombre de pays arabes qui ont connu depuis le début de l’année 2011 des soulèvements populaires annonçant la fin des régimes politiques autoritaires et autocratiques ( Daguzan J.F. 2011)(1) . 1 Abdelfettah AMMOUS Professeur Emérite en Science Economique –Université de Sfax (Tunisie) Fatma Brahem –Maître Assistante en science Economique Ecole Supérieur de Commerce Université de Manouba (Tunisie) Plus exactement, la succession des crises des années 2000, partant de la bulle internet 2000 ; la crise turque 2000 ; la crise argentine 2001 ; la crise brésilienne 20025, jusqu'à la crise américaine des subprimes en 2007 a réactivé les controverses sur le caractère contagieux des crises financiaires. Ces Crises se sont propagées d’un pays à un autre par des effets de contagion pouvant se définir comme une augmentation de la probabilité de la crise dans un pays suite au déclenchement d’une autre dans un autre pays. Autrement dit, Ce phénomène se propage vers des pays ayant une situation économique saine et ayant des liens commerciaux, financiers, et monétaires avec des pays qui subissent ces crises. En effet, plusieurs crises bancaires, de changes, financiaires se sont manifestées dans des pays en raison de leurs liens directs, étroits avec des pays initialement en difficulté ou bien à cause des comportements de leurs investisseurs qui retirent leurs capitaux, leurs fonds d’un pays afin de solder leurs pertes dans les pays en difficulté. Dans ce cadre, plusieurs travaux théoriques et empiriques ont essayés d’appréhender les causes et les défaillances à l’origine du phénomène de la contagion produisant des impacts négatifs sur l’activité économique de beaucoup de pays. Deux approches principales pouvant être retenuse. La première dite fondamentale s’intéressant en l’occurrence à la contagion des liens d’interdépendance existants entre les pays (En chengen, Rose et Wy Ploz (1996) ; Glick et Rose ( 1996) ;[Vanrijcke ghem et Weder (200,2001)] (2) . La seconde approche explique la contagion par les différents comportements rationnels et/ou irrationnels des investisseurs pris individuellement et /ou collectivement en spécifiant notamment « la Contagion Pure » [Maison (1998) ; Forbes et Rigobon (2000) ; Pritsker (2000)](3) . La distinction entre ces deux formes de contagion fondamentale et pure est empiriquement essentielle dans le sens où les mesures de la contagion fondamentale différent de celles de la contagion pure. En effet, le premier type d’étude empirique concerne des estimations économétrique qualitatives qui recouent au modèle Probit/Logit qui permettent de tester la significativité des divers canaux réels de transmission des chocs relatifs par exemple aux liens commerciaux, aux interdépendances ou aux similitudes macroéconomiques. Le second type renferme trois catégories de mesure de contagion pure dont les modèles GARCH qui déterminent, la présence d’externalité de volatilité, les corrélations spécifiant les Co-mouvements en excès par rapport aux fondamentaux ou bien les Co-mouvements indiquant un changement significatif des liens entre les marchés, et les travaux sur le shift contagion qui vérifient l’existence ou non d’une rupture structurelle dans le mécanisme des chocs ou si un choc spécifique pour un pays devient un facteur global. Parmi les crises les plus récentes qui ont été une source de contagion à l’échelle mondiale, nous citons la crise des subprimes aux Etats Unis en 2007 qui d’origine hypothécaire et financière s’est transformée en crise économique frappant la quasi-totalité des pays par le phénomène de la contagion. Ses impacts se sont fait ressentir dans les pays développés de l’Union Européenne à des degrés variés et avec des intensités diverses dans les pays émergents ; ces derniers ont subis les mêmes effets de la crise des subprimes que ceux subis par les pays développés, mais l’ampleur de la récession économique produit de cette crise à été toute fois différente d’une région à une autre. L’Europe de l’Est s’est distinguée par une situation marquée par des fragilités des équilibres macro-économiques d’avant-crise et dont la crise a engendré un effondrement de son activité économique. En Amérique Latine et en Asie, la crise s’est manifestée simplement par un ralentissement de l’activité économique qui a pu être corrigé par l’adoption de politiques économiques fondées sur une relance budgétaire et une baisse des taux d’intérêts dans la tradition Keynésienne. La récurrence des crises financières au cours des périodes récentes a incite les chercheurs à développer des modèles de transmission des crises avec des analyses intéressants les économies les plus touchées. Les analyses autorisent les investigations empiriques afin d’établir des modèles de réponse chocs aux financiers. Ainsi, devons nous affirmer, que suite à la forte intégration économique et financière compte tenu du niveau élève d’interrelations entre les variable financières et réelles, chaque économie analysée ne doit pas être approchée individuellement et ce pour ne pas masquer le rôle, l’importance des chocs ? Dans cet ordre d’idées, certains auteurs affirment que les crises financières se propagent vers les pays qui sont situés géographiquement dans la même région et ayant de nombreuses similarités structurelles tout en étant liés par des liens commerciaux et financiers importants entre eux [Kaminsky et Reinhart (2000) ; Forbes et Rigobin (2000)](4). L’objectif de notre présent papier de recherche consiste à identifier la contagion de la crise des subprimes qui est apparue aux Etat Unis et qui s’est propagée vers certains pays émergents comme le Bresil, le Mexique, le Chili, la Turquie, la Malaisie et la Chine. En étudiant surtout l’impact de cette crise sur le secteur industriel de ces pays. Pour ce faire, nous essaierons à la fois, d’analyser les différents modèles présentés des études antérieures pour illustrer l’approche de la contagion, et d’identifier la contagion de la crise des subprimes à travers trois canaux de transmission : les effets sur le marché monétaire ; ceux sur le secteur financièr, et les effets sur l’économie réelle. D’ailleurs, le choix de cette crise comme cadre d’analyse est motivé par le fait d’elle se caractérise par sa globalité, son internationalité ; sa gravité sur les marchés financiers nationaux et par son étendue géographique. Plus exactement, nous essayerons successivement de présenter succinctement et théoriquement les crises financières, le phénomène de la contagion, à travers leurs acceptions et leur évolution dans les pays émergents retenus depuis les décennies passées. Nous nous intéresserons surtout à la crise des subprimes en étudiant ses impacts sur les secteurs industriels des six pays concernés par le biais d’une estimation économetrique comparative à partir d’une analyse des séries temporelles basée sur des tests de cointegration, du modèle SVAR et de l’approche ARDL. Nous essayerons ainsi de présenter les résultats obtenus des différents tests, les résultats de causalité et les estimations de long terme ainsi que les résultats de l’approche ARDL en panel Mots Clés : Crise des Subprimes – contagion – secteur Industriel – Pays Emergents Coordonnées de l’auteur Prof. Abdelfattah AMMOUS Email : [email protected] Bibliographie sélective Provisoire Daguzan .J.F.(2011) « La crise Economique, révélatrice de toutes les fragilités in Problèmes Economiques – n°3020-25 mai 2011 pp7/2 Enchengreen B et Wyplosz C.H (1993) : “The Unstable EMS ” Brooking Papers on Economic Activity n°1,PP 51 – 124 in Wyplosz CH (1998). “Globalized Financial Markets and Financial Crises” Glick R.et Rise A.K (1999) : “Contagion and Trade: Why are Currency Crises Regional ? “Journal of International Money and Finance, Elevier, Volume 18 (u) pp 603 / 617. Vanrijekeghem C. et Weder B (2000): “Spillovers Through banking Centre: a panel data analysis” IMF Workings Papers n°88. Maison P (1998): “Contagion Monsoonal effects, Spillovers, and Jumps between multiple equilibria “IMF Working Paper Forbes K et Rigobn (2000): “ Contagion in Latin America : Definitions , Mesurements and Policy Implications « NBER Working Papers n°7885. Pritsker M.(2000): “The Channels of Financial Contagion” Wold Bank Contagion Conference. Kaminsky G et Reinharte C(2000): “On Crise , Contagion and Confusion” Jounal of International Economics , Volume 51 (1) pp145/168.