BAROMÈTRE DE L’ÉCONOMIE
BVA - BFM - CHALLENGES - AVANQUEST
Contact BVA : Gaël Sliman - Directeur de BVA Opinion 01.71.16.88.34
Décembre
2011
Ce sondage est réalisé par pour
LEVÉE D’ EMBARGO LE 1er DECEMBRE 2011 - 06H45
Confiance en l’avenir de la situation économique en France
Opinion sur la suppression des 35 heures
Les fraudes contre lesquelles l’Etat
devrait s’attaquer en priorité
Publié dans , et diffusé sur et l le jeudi 1er décembre.
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Enquête réalisée par l’Institut BVA les 24 et 25 novembre
2011 auprès d’un échantillon de Français recrutés par
téléphone et interrogés par Internet*.
1 405 individus de 15 ans et plus ont répondu à l’enquête. La
représentativi de l’échantillon est assurée par la méthode
des quotas, appliqués aux variables suivantes : sexe, âge,
profession de l’interviewé et du chef de famille après
stratification par région et catégorie d’agglomération.
Recueil
Echantillon
Méthodologie
* Il ne s’agit pas d’un access panel
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L’œil du sondeur : Principaux enseignements
Triste mois de décembre sur le plan économique, mais
passionnant sur le plan politique
Indice de moral :
Le moral économique des Français replonge à son plus bas niveau depuis la crise de 2008.
Mesures économiques :
Les Français ne veulent toujours pas que l’on touche aux 35 heures et privilégient nettement
la lutte contre les fraudes fiscales plutôt que celle visant les fraudes sociales
Mais ces angles d’attaque de l’UMP pour la campagne ne sont pas forcément mauvais
tactiquement : ces mesures (35 heures et fraudes sociales) sont extrêmement clivantes,
mobilisatrices à droite etduisantes pour « la France qui se lève tôt » ou les seniors
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L’œil du sondeur : Gaël Sliman (1/3)
1 Après la crise du référendum grec et les menaces de dégradation du AAA de la France, la
confiance des Français en l’avenir plonge, retrouvant son plus bas niveau depuis octobre 2008.
Avec 83% de Français se déclarant « plutôt moins confiants concernant l’avenir de la situation
économique en France », contre 16% se déclarant « plutôt plus confiants », notre indice de moral
(indice de -67) plonge à son plus bas niveau depuis trois ans et la faillite de Lehman Brothers. La
nette amélioration enregistrée le mois dernier après le sommet extraordinaire de la zone euro du 27
octobre dernier est plus qu’effacée : indices de -65 en septembre et octobre 2011 contre un indice
en hausse de 10 points à -55 le mois dernier. Il a chuté de 12 points ce mois-ci.
C’est logique, la situation ayant radicalement changé après l’épisode du référendum grec et les
menaces de dégradation du AAA de la France, les Français plongent de nouveau dans le pessimisme
le plus profond.
La baisse de moral s’enregistre dans toutes les catégories de population, et principalement parmi
celles qui étaient les plus confiantes le mois-dernier.
Ainsi, les sympathisants de droite, s’ils restent les plus optimistes (33% de « confiants »), connaissent
une forte baisse de moral (-12 points) en cette fin d’année.
La perspective de voir leur champion, Nicolas Sarkozy, refaire son discours de Toulon le 1er décembre
prochain ne les rassure guère quant à la situation. Inquiétudes économiques et sociales ne rimant pas
du tout (au contraire) avec impopularité, il est probable que cette nouvelle poussée des craintes
servira encore politiquement le Président en l’aidant à reconquérir un peu plus son socle électoral.
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L’œil du sondeur : Gaël Sliman (2/3)
2 Les Français ne veulent toujours pas que l’on touche aux 35 heures, mais la mesure est plus
clivante que jamais politiquement et générationnellement
On le savait, les Français sont attachés aux 35 heures. Ainsi, même en précisant que « certains
pensent qu’elles grèveraient la compétitivité de la France » une nette majorité de Français se
prononce contre leur suppression (56% contre 43%). Cette suppression des 35 heures est encore plus
rejetée auprès des tranches d’âges (les actifs) qu’elle concernerait effectivement : les 25-49 ans
sont 60% à 64% à la rejeter et les 50-64 ans sont 56% à y être opposés.
A l’inverse, les plus de 65 ans non concernés par le sujet puisque ne travaillant plus pour la plupart
d’entre eux sont, eux, une nette majorité (59% contre 40%) à approuver la suppression des 35
heures.
Outre un clivage générationnel, le sujet provoque un évident clivage politique : les sympathisants de
droite sont 81% à approuver la suppression des 35 heures alors que les sympathisants de gauche sont,
eux, 82% à y être opposés.
Pour cette raison, envisager une telle mesure bien qu’elle soit impopulaire n’est pas forcément
une mauvaise idée pour l’UMP et Jean-François Copé.
Un autre facteur pouvant plaider pour que le sujet soit, au moins, abordé par la droite est, qu’avec
la crise, il existe une tendance forte à une plus grande acceptation de la suppression des 35 heures.
En janvier dernier, les Français dans leur ensemble étaient 61% à être opposés à leur suppression.
Cette progression de 5 points en moins d’un an est largement portée par les sympathisants de droite
qui n’étaient « que » 63% à la souhaiter en début d’année (+18 points en dix mois).
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