besoins des soignants en soins palliatifs

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BESOINS DES SOIGNANTS
EN SOINS PALLIATIFS
LE CANCER
Tous le personnel soignant dans les services est en position de deuil avancé = protection du personnel
soignant.
On gère nos positions en fonction des pathologies.
Le premier lien avec le cancer : « le cancer s’est la mort » !
1. CONNAITRE LA REACTION DES PATIENTS ET DE LEURS FAMILLES
Une personne touchée par un cancer aborde sa vie différemment. Elle fait allusion à sa mort incertaine.
Il peut y avoir un état de rupture.
La personne qui se trouve malade va mettre en place des réactions de défense, d’affirmation de soi.
1.1. Différents comportements
Ces comportements ne sont pas forcément obligatoires et non pas d’ordre précis.
Chaque personne réagit comme elle peut, en fonction des ses origines, de son histoire, de sa vie,
de sa maladie.
En cas d’annonce de diagnostic, le patient est en état de choc. Dans cette situation la
personne n’entend rien, elle est inaccessible.
Ne pas chercher à établir un dialogue, être plutôt empathique, l’écouter.
La personne peut prendre une attitude de déni, de refus de maladie grave.
Tout un travail de réflexion se met en place chez le malade.
Face à quelqu’un qui n’entend pas, il faut laisser celui-ci s’adapter au diagnostic.
Il va falloir également gérer ces mêmes problèmes avec la famille.
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Refus/déni
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Mécanisme de la tristesse, de la dépression :
La personne se dit différente d’avant. Le patient peut pleurer, triste est c’est légitime. Il
faut accompagner les patients dans cet état de reconnaissance, d’adaptation de la vérité.
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Mécanisme obsessionnel :
Comportement de maîtrise de son angoisse. Il faut montrer et lui expliquer le(s)
traitement(s) mis en place. De cette façon, le patient est rassuré et l’approche de celui-ci
est plus facile.
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Mécanisme de régression :
Le patient pressente un état dépendant. Il se pose à la charge totale de l’équipe de soins, de
la famille. Il faut accepter de faire leur nursing (physique, affectif). C’est une boucle en
arrière avant de revenir en position face à la maladie.
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Mécanisme de marchandage :
Le patient veut faire des efforts pour sa famille, pour les impératifs de la vie de tous les
jours.
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Mécanisme de résignation :
Module global hémato-cancéro : Les besoins des patients et des soignants
17/11/2003
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C’est quelque chose de dynamique et ce n’est pas forcément ce qu’il y a de meilleur pour
le patient. On ne sait pas où ils en sont. C’est un état qui est difficilement gérable.
Mécanisme de rupture :
La colère n’est pas tournée vers l’équipe de soin mais vers la maladie.
En projetant ce qui est inadmissible cela permet au patient ou à la famille de mieux aller.
On doit être aidant face à la famille, la colère est quelque chose de positif. Il faut éviter de
ramener les choses à nous.
Mécanisme d’acceptation :
Le patient accepte de vivre avec sa pathologie. Cela peut se passer en début de maladie ou
bien après une un mécanisme de refus.
1.2. Prise en charge de la famille
La famille est souvent informée de la pathologie avant le patient. La démarche du médecin est de
protéger le patient. Souvent, on se trouve en décalage. On propose un pronostic à la famille.
Pour les familles et les patients, il y a des peurs terribles. Pour les chimiothérapies la peur réelle
sont les effets secondaires ; la douleur est aussi une crainte importante. Ce qui est difficile pour le
patient s’est de s’apercevoir de la perte de soi.
Le malade voit tous dans nos regards, notre choix. Tous ce qui est dit est entendu. Le patient peut
mettre en arrière tous ce qu’il n’arrive pas à gérer.
Faire une travail de pré-deuil souvent fait par la famille mais parfois très trop ce qui est très dur
pour le patient.
Souvent très peur de la douleur donc il faut informer et dire que maintenant, on n’arrive de mieux
en mieux à la gérer.
1.3. Réactions du soignant
On est appliqué en tant qu’individu propre et non pas en tant que soignant.
Le soignant a un rôle technique, d’information, d’éducation. Le soignant a un rôle de soutien.
Comment faire pour aider un patient qui va mal, qui s’épuise :
! Un patient est une personne entière, même si il devient dépendant il reste une personne.
! Il faut établir une situation privilégiée, basées sur l’écoute et le respect.
! Il faut être empathie, avoir un climat de confiance mais sans se laisser envahir par la
réaction des autres.
! Il faut gérer nos propres réactions, nos mécanismes de défenses.
Attitude négative du soignant :
! Le soignant fuit la situation. Il peut avoir un climat de mensonge.
! Ne pas « trop » rassurer
! Avoir un dialogue de rationalisation
! Avoir une attitude d’évitement
2. CONCLUSION
Un patient attend une relation de vérité face à une réalité médicale. Il faut l’écouter, avoir un état
empathique.
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