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Éditions H&K Publié dans les Annales des Concours 3/20
I. Quelques généralités sur les plasmas
A. Étude de l’écart local à la neutralité : longueur de Debye
I.A.1 On suppose avec ces expressions que les populations électronique et ionique
obéissent à une statistique de Boltzmann. Les états d’énergie électrostatique élevée
sont moins probables que les états de plus faible énergie ; on suppose le plasma en
équilibre thermique.
n(q) = neexp −Ep
kBT
où Ep=qVest l’énergie potentielle de la particule de charge qdans le potentiel V.
Il est très important de bien voir que la nature du potentiel V(r)n’est
pas liée à l’ion argon, que l’on a simplement pris comme origine du référentiel
d’étude. Au contraire, V(r)est caractéristique du milieu.
Il est également important de remarquer le lien fait entre l’échelle mi-
croscopique étudiée ici et l’échelle mésoscopique caractérisée par la densité
volumique ne. Autrement dit, comme on s’intéresse dans la première partie
à des phénomènes microscopiques, on supposera que neest indépendante de
r, ce qui n’interdira pas par la suite une variation macroscopique de ne.
I.A.2.a En se plaçant toujours à un rayon rnon nul, on écrit que la charge totale
est la somme des contributions ionique et électronique :
ρc(r) = en++ (−e)n−=e(n+−n−) = e neexp −eV(r)
kBT−exp eV(r)
kBT
soit encore ρc(r) = −2e nesh eV(r)
kBT
I.A.2.b On est dans une situation électrostatique. Ceci implique que l’équation
pour le potentiel se résume à l’équation de Poisson
∆V(r) + ρc(r)
ε0
= 0
Ainsi, ∆V(r)−2e ne
ε0
sh eV
kBT= 0
I.A.2.c Dans cette approximation on a, puisque sh x∼
x→0x,
ρc(r) = −2nee2V(r)
kBT
L’équation de Poisson devient ∆V −2nee2
ε0kBTV = 0
soit, en explicitant le laplacien et en remarquant que Vne dépend que de r,
1
r
d2(rV(r))
dr2−2nee2
ε0kBTV(r) = 0
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