
origine Odans l’espace et une base orthonorm´ee (~ux, ~uy, ~uz), qui sera toujours directe
pour nous (c’est-`a-dire que ~ux×~uy=~uz). Les coordonn´ees cart´esiennes d’un point M
quelconque de l’espace sont alors les trois nombres r´eels x,yet zd´efinis de mani`ere
unique par la relation −−→
OM =x~ux+y~uy+z~uz.
L’utilisation des coordonn´ees cart´esiennes n’est pas toujours tr`es pratique. En r´ea-
lit´e, selon les sym´etries du probl`eme `a traiter, il est parfois utile d’utiliser d’autres
syst`emes de coordonn´ees. Il y a trois grands types de sym´etries auxquelles nous au-
rons affaire dans ce cours : la sym´etrie de translation (pour laquelle les coordonn´ees
cart´esiennes sont en g´en´eral bien adapt´ees), la sym´etrie de rotation par rapport `a un
axe (on utilise alors pr´ef´erentiellement les coordonn´ees cylindriques) et la sym´etrie
de rotation autour d’un point (pour laquelle l’utilisation des coordonn´ees dites sph´e-
riques simplifie en g´en´eral le probl`eme). Utiliser un syst`eme de coordonn´ees adapt´e
aux sym´etries du probl`eme `a traiter peut simplifier consid´erablement les calculs, c’est
l`a tout leur int´erˆet.
De mani`ere compl`etement g´en´erale, un syst`eme de coordonn´ees (u, v, w) permet
de rep´erer sans ambigu¨
ıt´e tous les points de l’espace : `a un point particulier Mde
l’espace correspond de mani`ere unique un triplet de nombres r´eels (u, v, w). Un vecteur
d´eplacement ´el´ementaire −−→
dMest un petit vecteur qui relie deux points Met M0tr`es
proches l’un de l’autre. Comme ces deux points sont tr`es proches, leurs coordonn´ees
(u, v, w) et (u0, v0, w0) sont aussi tr`es proches, et on note u0=u+ du,v0=v+ dv,
w0=w+ dw(la notation du, dvet dwsugg`ere que l’on prend en fait la limite
o`u la s´eparation entre les points tend vers z´ero ; `a notre niveau, on ne perd rien en
interpr´etant du, dvet dwcomme de toutes petites quantit´es, que l’on prend aussi
petites que n´ecessaire). On a donc
−−→
dM=−−−−−−−−−−−−−−−−−→
M(u, v, w)M0(u0, v0, w0) = −−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−→
M(u, v, w)M0(u+ du, v + dv, w + dw).(2)
On peut toujours d´ecomposer
−−→
dM=f(u, v, w)du ~uu+g(u, v, w)dv ~uv+h(u, v, w)dw ~uw,(3)
o`u f,get hsont trois fonctions positives et o`u les (~uu, ~uv, ~uw) forment, en tout point
de l’espace, une base de vecteurs norm´es appel´ees base naturellement associ´ee au
syst`eme de coordonn´ees (u, v, w). Attention : cette base n’est pas forc´ement ortho-
gonale ni directe dans le cas le plus g´en´eral, mais elle le sera pour les syst`emes de
coordonn´ees que l’on consid´erera. Il est important de comprendre que les vecteurs
~uu,~uvet ~uwd´ependent en g´en´eral du point de l’espace consid´er´e, c’est-`a-dire qu’ils
peuvent d´ependre non-trivialement des coordonn´ees u,vet w. L’´el´ement de longueur
´el´ementaire est donn´e par la norme |−−→
dM|du vecteur d´eplacement ´el´ementaire −−→
dM.
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