Le Parcours de la Personne Agée - Association des Psychologues

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Compte rendu de la Joure Tmatique du 31 Mars 2015 : Le
Parcours de la Personne Agée
Partie 1 : Vieillir chez Soi
Mise en question des notions de parcours, territoire, proximité :
usager au centre ou usager nomade ?
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Michel Bille (sociologue)
La pensée précède l’action, les mots font l’action.
Gagner en liberté c’est rester vigilent à ces modes (lexicales notamment) qui doucement
nous envahissent.
Dans le médico-social, la place de la mode s’exprime beaucoup au travers du vocabulaire
(changement de nomination pour des notions dont le terme était porteur de sens).
Dans les années 70 s’opère une rationalisation des choix budgétaires (c’est-à-dire qu’on a
changé le mode de gestion). La logique de « projet » s’impose puis envahi le « terrain »
professionnel. Puis le « terrain » qui se définit comme l’action de connaître la réalité et
concevoir une action utile adaptée et de terrain. Le pratique est différent du théorique tout
comme l’abstrait du réel.
Le terrain laissera la place à d’autres notions, par exemple : « Placer l’usager au centre du
dispositif ». (loi 2002 et 2005)
Une manière de penser s’impose à nous (choix des mots, organisation du raisonnement).
C’est la façon dont les choses sont formulées qui permet le franchissement d’une étape.
« Placer l’usager au centre du dispositif ».
L’usager (pas « client ») étant au centre, vers lui vont devoir converger des trajectoires qui,
comme un cercle, vont devoir converger vers lui (ex : Services à domicile, Hospitalisation à
domicile).
En 2007, le terme « usager » est remplacé par le terme « patient ». Par ce changement de
vocabulaire, on induit une médicalisation de la personne et on floute la différence entre le
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Service Publique Hospitalier et la Médecine Libérale, donc le libéral envahit un peu plus le
l’hôpital.
Puis c’est le terme « terrain » qui devient « territoire ». On met de la distance, on prépare la
dématérialisation du médical (la télé-médecine).
Le terme de « filière » introduit le fait que dans tous les domaines on pense de la même
manière. Le « patient » suit alors un « parcours » de soin. On organise le parcours du patient
sur le territoire pour répondre aux besoins et structurer l’offre de soin. Le patient se déplace
sur le territoire. Le territoire n’a pas de frontière car il varie (peut s’élargir ou se rétrécir
suivant celui qui le considère).
Au fils des années, un changement de modèle s’est observé. On est passé du paradigme du
secteur délimité au paradigme du territoire (télé-médecine). On découvre le patient, nomade
d’un nouveau genre. (Il se déplace de site en site d’où la création de maillage et de création
de service (ex : ssiad, maintien à domicile…)
Puis on nous pousse à résonner en « projets », il faut que les projets s’accordent les uns aux
autres pour créer un projet global : le « projet de santé », par exemple.
« L’Humain est projet et sera d’abord ce qu’il a projeté d’être. »
« Etre reconnu dans le regard de l’autre comme un être en devenir. »
(Michel Gilbert,
L’échelle des âges
)
Selon comment les mots sont organisés entre eux, le message est différent et est
tolérable/acceptable ou choquant/révoltant.
La bonne distance permet de se protéger pour éviter qu’une situation ne devienne trop
envahissante (Concret/Abstrait, Pratique/Théorie).
Kurt Lewin : « Il n’y a rien de plus pratique qu’une bonne théorie. »
Table ronde Des services à domicile répondant aux besoins de la personne âgée : de la
prévention à l’hospitalisation à domicile
Présentation et retours d’expériences du guide pratique « Bien vieillir à domicile »
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Nicolas Roumagne (directeur Resanté-vous Accompagnement), Mélanie Schreiner (ergothérapeute à
Resanté-vous)
L’équipe pluridisciplinaire de Re-santé réalise des diagnostics « Autonomie Habitat » au
domicile des personnes qui en font la demande. Cette démarche, s’appuyant sur la Sylver
Economie, permet d’adapter l’habitat aux habitudes de vie de la personne et à ce que les
personnes veulent continuer à faire. Ce diagnostic s’appuie sur un bilan autonomie
(diagnostic complet de l’environnement et non pas que sur le bâti).
Une autre de leurs missions et de former les auxiliaires de vie et de les soutenir dans leurs
difficultés professionnelles quotidiennes. Pour cela, il y a une identification des risques pour
trouver des solutions simples, une identification des limites de leur intervention et des
perspectives à venir (par ex je ne peux plus le faire, qui peut prendre la suite ?) des
simulateurs de vieillissements qui sont utilisés pour aider les auxiliaires de vie à se mettre en
situation.
L’équipe Resanté-vous travaille aussi à la sensibilisation des aidants et des proches.
Organisation des SAAD, SSIAD et ESA pour répondre à des problématiques de perte
d’autonomie à domicile
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Dorothée Le Charpentier Lopez (responsable Filière aide et soins à domicile, Mutualité Française 86)
Le SAAD (Aide et accompagnement) propose et organise les services des auxiliaires de vie à
domicile.
L’aide à la mobilité/ transports : accompagner les personnes à un rdv ou à un accueil de
jour…
Le SSIAD propose et organise les services des IDE et des aides-soignantes à domicile.
L’ESA est l’Equipe Spécialisée Alzheimer (composée d’ASG, d’IDE, de psychomotricien,… de
toutes les personnes spécialisée dans l’accompagnement d’une personne âgée Alzheimer)
l’intervention se fait sur prescription médicale à raison de 10/15 séances en ayant pour
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objectif de trouver des moyens pour conserver et stimuler les fonctions résiduelles ou en tout
cas compenser les pertes (agenda mémoire, repères visuels, automatisation des gestes…).
Les aidants ont un rôle de conseil, d’adaptation. Ils ont besoin de plateforme de répits (café
des aidants France Alzheimer, Groupe de parole, santé des aidants). Des relais vers l’accueil
de jour sont nécessaires. Il faut qu’il y ait un travail du lien social.
Alternative à l’institutionnalisation : l’HAD en coordination avec les différents services à
domicile
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Nathalie Barrier (directrice Filière domicile, Mutualité Française 86)
L’HAD ou Hospitalisation à Domicile permet d’éviter ou de raccourcir une hospitalisation
avec hébergement. Une équipe pluridisciplinaire évalue l’état de santé de la personne et son
domicile si c’est ok il y a une mise en place de l’hospitalisation à domicile puis un suivi du
patient après son retour au domicile.
Il existe des conventions entre l’HAD et les EHPAD.
L’HAD est possible sur des périodes courtes (30 jours d’intervention) et sur certains modes de
prise en charge (comme les pansements complexes, les soins palliatifs, la surveillance post-
chimiothérapie ou encore les soins de nursing lourd).
Table ronde Présentation des acteurs spécialisés dans les problématiques de santé complexes
Présentation de la prise en charge proposée aux personnes âgées
au Centre Régional Basse Vision et Troubles de l’Audition
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Delphine Devaux (directrice du CRBVTA)
Un film explicatif nous a permis de découvrir les locaux et les professionnels qui travaillent
au Centre Régional Basse Vision et Troubles de l’Audition.
Les différents enjeux de leurs consultations ont été présentés (prévention, diagnostic, suivi
d’évolution…).
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Des unités de dialyse médicalisée et d’auto dialyse répondant aux besoins des personnes âgées,
présentation du travail en réseau
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Pascale Schall (cadre de santé à l’AURA Poitou-Charentes), Gwénaëlle Cabo (adjointe de direction)
L’accompagnement individualisé de chaque prise en charge a été mis en avant.
La MAIA 86 : une analyse des parcours de soins de la personne âgée en lien avec
l’accompagnement de situations complexes
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Elise Perret (responsable du dispositif MAIA Nord Vienne, GCS Itinéraire Santé), Stéphane Martin
(gestionnaire de cas)
Cette MAIA ne travaille pas de la même façon que celle de l’Indre (qui est déjà venue
découvrir l’E.H.P.A.D. de la Chaume).
MAIA : Méthode d’Action pour l’Intégration des services d’Aides et de soins dans le champ
de l’autonomie.
Ces deux MAIA ont pour point commun de s’occuper principalement des situations délicates
à domicile concernant les personnes âgées (démence, refus de soin…). Les MAIA travaillent
avec les professionnels déjà en place au domicile, les proches et la personne âgée. Leur
objectif est de respecter la demande de la personne âgée et de permettre un équilibre entre
cette demande et la demande de l’entourage.
Les problèmes de communication entre les MAIA et les EHPAD ont été soulignés.
Une MAIA est souvent composée d’un gestionnaire de cas, d’une infirmière et d’une
psychologue.
Le public accueilli sont des personnes de plus de 60 ans qui souhaite rester à domicile mais
qui ont des problèmes et des situations complexes (problème d’autonomie, problèmes
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