ARTICLES DE REVUE Progrès en Urologie (1997), 7, 925-929 La stadification moléculaire du cancer prostatique Vincent RAVERY Clinique Urologique, Hôpital Bichat, Paris, France HISTORIQUE RESUME Malgré l’amélioration des techniques actuelles d’évaluation, il persiste une sous-stadification d’environ 30% des cancers prostatiques cliniquement localisés à la glande. La RT-PCR est une méthode de détection sensible et spécifique des cellules prostatiques circulantes qui est proposée comme outil de stadification moléculaire. La discussion critique des résultats de la littérature obtenus avec cette méthode est abordée. Ces résultats, concernant la détection de cellules prostatiques circulantes PSA ou PSMA positives, ne peuvent être qu’indicatifs puisqu’aucune des équipes n’a utilisé la même méthode. Il n’y a aucun consensus concernant le matériel utilisé, le choix des amorces d’oligo-nucléotides, le nombre de cycles à appliquer, ni même le type de méthode, classique ou «nichée». Une autre utilisation possible de cette méthode est la détection précoce des cellules prostatiques circulantes, possiblement tumorales, au cours du suivi des patients ayant subi une prostatectomie radicale. Les résultats de la littérature sont là encore contradictoires. Ainsi, pour pouvoir influencer la décision thérapeutique du cancer de prostate, les méthodes de biologie moléculaire doivent encore faire la preuve de leur fiabilité et de leur reproductibilité en pratique courante. Mots clés : Cancer, prostate, biologie moléculaire, pronostic, PSA. Progrès en Urologie (1997), 7, 925-929. L’idée d’une stadification moléculaire du cancer prostatique est née, à la fois de la nécessité d’améliorer la stadification par les caractéristiques clinique, biologique, biopsique et radiologique habituelles, et de la possibilité d’utiliser de nouvelles techniques de biologie moléculaire. Dès lors, il paraît important de déterminer si l’apparition de ces techniques nouvelles n’a pas poussé les cliniciens à vouloir à tout prix leur trouver une indication, ou si, au contraire, leur utilisation peut réellement améliorer la prise en charge du patient. La recherche de cellules circulantes a connu son véritable essor grâce à l’apparition de la PCR (polychain reaction) mise au point par MULLIS [18] en 1987, ce qui lui a valu le prix Nobel de Chimie en 1993. La PCR permet l’amplification d’un segment connu d’ADN par application d’une ADN polymerase thermostable [20] qui autorise la synthèse d’un segment d’ADN après séparation des brins (à 90°C), accolement des amorces (à 60°C) et réaction en chaine de synthèses (à environ 54°C). Il est possible également d’amplifier des séquences ribonucléiques en passant par l’intermédiaire d’un ADN complémentaire (ADNc) grâce à une technique de RT-PCR (reverse transcriptase-PCR). Ces deux méthodes de biologie moléculaire permettent l’identification d’évènements rares et remplissent les conditions de mise en évidence des cellules supposées tumorales dans le sang circulant. Cette détection repose sur la spécificité d’une partie de l’ADN ou de l’ARN de la cellule détectée [23]. Des études expérimentales sur un modèle animal suggèrent qu’une cellule circulante sur dix mille est capable de générer une métastase [9]. En fait, compte tenu des défenses naturelles de l’organisme, on considère qu’il faut au moins 10.000 cellules tumorales circulantes pour aboutir à une métastase, soit environ 2 cellules par millilitre de sang. Puisqu’il existe dans des conditions standards environ deux millions de lymphocytes par millilitre de sang, pour détecter un patient ayant un potentiel métastatique, la méthode utilisée doit avoir une sensibilité de détection d’au moins une cellule sur un million. Après une utilisation en hématologie pour le suivi des patients traités pour une leucémie myéloïde chronique (amplification génique de fragments d’ADN spécifique transloqués - chromosome Philadelphie), en gynécologie pour la recherche de cellules métastatiques dans la moelle osseuse par amplification de certaines séquences d’ARN de cytokératine 19, en dermatologie, en neurologie et en gastro-entérologie, ces techniques ont fait leur apparition dans le domaine urologique. C’est naturellement pour le cancer de la prostate que la technique est utilisée. En effet, elle bénéficie de la spécificité d’organe Manuscrit reçu : janvier 1997, accepté : mars 1997. Adresse pour correspondance : Dr. V. Ravery, Clinique Urologique, Hôpital Bichat, 46, rue Henri Huchard, 75018 Paris. 925 du PSA et plus récemment, du PSMA (antigène spécifique de membrane prostatique), en détectant par RTPCR des segments spécifiques de l’ARN d’une de ces deux molécules. Il faut souligner que la détection de cellules PSA positives ou PSMA positives dans un contexte de tumeur prostatique n’a qu’une spécificité d’organe et non pas de nature (tumorale ou non). APPLICATIONS THEORIQUES Une des voies de recherche naturelle d’indication pour ces techniques reste l’amélioration de la stadification pré-opératoire des tumeurs cliniquement localisées à la glande. En effet, si l’utilisation du PSA et de certains critères biopsiques (nombre de biopsies positives, évaluation du tissu péri-prostatique, longueur de tissu biopsique envahie par la tumeur) a permis de ramener la sous-stadification pré-opératoire des tumeurs T1-T2 à environ 30%, abaisser encore ce pourcentage reste un challenge que l’utilisation de la RT-PCR pourrait aider à relever. Au bout du compte, si dans le bilan initial, on arrive à établir une corrélation nette entre la présence de cellules prostatiques circulantes et le stade extra-capsulaire de la maladie, on pourra soustraire ces patients de l’indication de prostatectomie radicale pour plutôt leur proposer un traitement général, hormonosuppresseur. Il reste également à déterminer si l’utilisation de cette technique apporte une réelle amélioration pour la stadification du cancer de la prostate ou si elle ne fait que confirmer ce que les facteurs d’évaluation plus classiques (PSA, biopsies, imagerie) apportent déjà à moindre coût et avec moins de difficulté de réalisation, d’interprétation et de reproductibilité. La détection de cellules prostatiques circulantes chez un patient opéré de prostatectomie radicale pourrait signifier que ce patient va récidiver, à la fois sur le plan biologique et sur le plan clinique, à plus ou moins brève échéance. Cet te évaluation plus précoce du risque de récidive après traitement radical, si elle se confirme, aura-t-elle une incidence en pratique quotidienne? Rien n’est moins sur; cependant elle pourrait contribuer à parfaire le contrôle de qualité du traitement proposé au patient. la RT-PCR pouvait permettre la détection de cellules PSA positives dans des ganglions histologiquement sains chez des patients ayant par ailleurs d'autres ganglions envahis. On a ainsi eu l'impression de redécouvrir, grâce à la détection de cellules prostatiques circulantes, qu'un cancer prostatique au stade métastatique pouvait s’accompagner d'une dissémination tumorale par voie hématogène. Dans ce groupe particulier de patients ayant des métastases, la détection de cellules exprimant le PSA dans le sang circulant a au moins permis de valider la méthode. Concernant le cancer de la prostate cliniquement localisé à la glande, de nombreuses équipes ont étudié la valeur de la détection de cellules prostatiques circulantes par RT-PCR pour améliorer la stadification préthérapeutique. Les résultats sont à l'évidence très contradictoires (Tableau 1). Certaines équipes [14] trouvent une corrélation entre les résultats de la stadification moléculaire et ceux de la stadification anatomopathologique. D’autres [11,12], au contraire, en utilisant une technique de RT-PCR dite «nichée» avec une sensibilité théorique supérieure, trouvent des résultats opposés. Dans notre expérience [4], en utilisant une technique de RT-PCR classique et des amorces d oligonucléotides identiques à celles d'Israeli, nous détectons des cellules prostatiques circulantes chez 7 patients sur 48 (14,6%) sans différence significative dans les groupes de patients pT2 et pT3. Clairement, il faudra vérifier si les patients ayant des résultats de RT-PCR positifs pour la recherche de cellules prostatiques circulantes et dont les caractéristiques anatomopathologiques de la pièce opératoire sont rassurantes, développeront par la suite une progression biologique et/ou une récidi ve objective, justifiant alors l’emploi des méthodes de stadification moléculaire ou si il s'agit de faux négatifs de l'examen anatomopathologique. Un premier élément de réponse est apporté par l'étude de D EVRIES [7] qui trouve un taux de récidive biologique plus élevé après prostatectomie radicale en cas de résultats de RT-PCR positifs: avec un suivi de 6 mois, le taux de récidive est de 19% contre 2% en cas de résultats de RT-PCR négatifs. RT-PCR et dissémination métastatique chirurgicale RESULTATS RT-PCR et stadification Dans le modèle de tumeur prostatique humaine, c'est en 1992 que M ORENO [17] identifie des cellules prostatiques circulantes par ampl ification de fragments d'ARN messager du PSA chez des patients au stade métastatique. 33% des patients étudiés avaient des résultats de RT-PCR positifs. D EGUCHI [5] a montré que La manipulation du tissu prostatique favorise-t-elle l'essaimage de cellules dans le sang circulant? On sait déjà que les procédures d'exérèse ou biopsiques de la prostate sont à l'origine d'une élévation très significative des taux de PSA et notamment du PSA libre. Certaines équipes utilisant la RT-PCR pour la détection des cellules prostatiques circulantes (exprimant le PSA ou le PSMA) ont souligné l'importance du nombre de patients ayant ces cellules dans des échantillons sanguins prélevés pendant la prostatectomie radicale et 926 Tableau 1. Comparaison des résultats obtenus par RT-PCR dans le modèle prostatique humain. Méthode Seuil Résultats T1-T2 Moreno [17] RT-PCR PSA Jaakkola [13] Nested RT-PCR PSA 1,6/106 RT-PCR PSA 1/105 Katz [14] Contrôle N+/M+ 4/12 (33%) 0/17 (0%) 9/18 (50%) 0/18 (0%) 27/80 (34%) pT2 : 7/50 (14%) pT3 : 20/30 (66,7%) 16/20 (80%) 0/40 (0%) RT-PCR PSM 1/105 19/80 (24%) 10/20 (50%) 0/40 (0%) Nested RT-PCR PSA 1/106 pT2 : 0/18 (0%) pT3 : 1/15 (6%) 6/24 (25%) 1/40 (2,5%) Nested RT-PCR PSM 1/106 pT2 : 13/18 (72%) pT3 : 9/15 (60%) 16/24 (66%) 2/38 (5%) Nested RT-PCR PSA 5/106 5/65 (7%) 11/35 (31%) 0/14 (0%) Ghossein [10] RT-PCR PSA 1/106 pT2 : 4/25 (16%) pT3 : 3/10 (30%) 25/72 (34%) 0/27 (0%) Sokoloff [22] RT-PCR PSA 1/106 pT2 : 2/7 (29%) pT3 : 4/4 (100%) 8/9 (88%) 0/7 (0%) De Crémoux [4] RT-PCR PSA 1/106 7/78 (14,6%) Cama [1] Israeli [11, 12] Seiden [21] Ravery [19] Eschwege [8] pT2 : 4/27 (14,8%) pT3 : 3/21 (14,3%) RT-PCR PSM même pendant la résection transuréthrale de prostate. Plus récemment, la détection de cellules PSA positives dans le sang circulant, avant tout geste d'exérèse chez des patients programmés soit pour une prostatectomie radicale, soit pour une résection trans-uréthrale de prostate, a permis d'atténuer la crainte légitime d'une dissémination métastatique de la maladie provoquée par la manipulation chirurgicale de la glande. Pour E SCHWÈGE et al. [8], 51% des patients testés ont des cellules circulantes prostatiques en cours de réalisation d'une prostatectomie radicale, alors que 27% en ont juste avant. Avant résection, 20% des patients ont une détection positive. Pour l’équipe de Tours [15], qui a fait cette recherche de cellules prostatiques dans le sang circulant chez des patients allant subir une résection transuréthrale de la prostate ou une vaporisation au laser pour une hypertrophie bénigne de la prostate, il y a 11/13 patients positifs, alors que 10 d'entre eux sont positifs avant toute procédure chirurgicale. Ces deux études ont été menées en recherchant les cellules circulantes qui exprimaient le PSMA. 0/10 (0%) 9/33 (27%) PROBLEMES PRATIQUES Interprétation des résultats De fait, les résultats sont largement influencés, non seulement par la technique utilisée, mais par le choix des amorces. Dans ce débat, la diversité des seuils de détection peut également expliquer des résultats si différents. L’absence de consensus actuel sur les méthodes de RT-PCR a poussé certains auteurs [6] à comparer l'ensemble des protocoles utilisés par les auteurs qui travaillent sur la détection des cellules prostatiques circulantes et qui ont déjà publié leurs résultats: il n’y a de point commun dans aucune des étapes de la technique, aussi bien pour le choix des amorces, les produits consommables uti lisés, l es quanti tés d'ARN et d’ADNc, le matériel employé pour l’amplification génique et même pour le nombre de cycles. Il est donc tout à fait essentiel d'uniformiser les techniques de RT-PCR, le choix des amorces et de définir un seuil de détection utile et suffisant pour que cette méthode puisse être utilisée en clinique pour la stadification pré927 opératoire du cancer prostatique. C'est pourquoi certaines équipes ont délibérément choisi de ne publier aucun résultat d'application clinique, mais de poursuivre la recherche et la mise au point des techniques de détection pour définir une méthode consensuelle de référence. un événement fréquent dans l'histoire naturelle du cancer de prostate, aussi bien au stade localisé que métastatique, ou alors le PSMA détecté ne provient pas uniquement de la prostate, car en effet cette molécule présente de nombreuses homologies structurales avec la transférine [11]. Problème de sensibilité CONCLUSION Ceci ne veut pas dire qu'il faut obligatoirement choisir la technique la plus sensible, en effet, les cellules circulantes semblent être un événement commun dans l'histoire naturelle des tumeurs aussi bien au stade métastatique que localisé, et accroître à tout prix la sensibilité de la méthode pourrait conduire à la détection d'évènements cellulaires exceptionnels sans lien avec le potentiel métastatique réel de la tumeur. Certains travaux montrent des résultats qui correspondent à une meilleure sensibilité avec des méthodes dites «sensibles» (RT-PCR «nichée»). Utiliser une technique très sensible, c'est s'exposer au risque de «transcription illégitime» [2]. Ainsi, parmi un grand nombre de cellules, statistiquement une cellule peut exprimer par hasard le gène ou la partie du gène recherchée; d'autre part, on a émis l'hypothèse que toutes les cellules pouvaient exprimer en faible quantité l'ensemble des gènes et qu'utiliser une méthode trop sensible, risquerait d'amplifier le bon gène, mais exprimé par une cellule autre que la cellule recherchée. Il faut avant tout définir une méthode de recherche de cellules prostatiques circulantes consensuellement admise puis appliquer cette méthode à la stadification moléculaire et pré-opératoire du cancer prostatique cliniquement localisé, afin de savoir si elle apporte un plus par rapport aux facteurs pronostiques plus classiquement admis. Il faut évaluer avec une grande rigueur la reproductibilité des résultats car ces méthodes restent jusqu'à présent confinées aux laboratoires avec des conditions de réalisation extrêmement strictes compte tenu de la grande labilité des ARN. Enfin, rappelons une fois de plus que les cellules PSA (ou PSMA) positives détectées ne sont pas nécessairement tumorales et que la prochaine étape de la problématique devra s'attacher à caractériser ces cellules détectées avec la mise en évidence de leurs caractéristiques antigéniques associées au phénotype tumoral. Ainsi, les facteurs limitant des méthodes de biologie moléculaire en application clinique sont encore nombreux: le seuil de détection reste à définir, le choix des amorces à utiliser n'est pas encore fait, et plus encore les applications pratiques de ces méthodes ne sont pas encore toutes clairement établies. PSA et PSMA Le PSA est une des trois kallicréines humaines, c'est une glycoprotéine d'un poids moléculaire de 33 kD. Il n'est pas complètement spécifique des cellules épithéliales de la prostate. Certaines études ont détecté une immuno-expression du PSA dans les glandes péri-uréthrales, dans certaines tumeurs du sein [16], du poumon, du côlon, de l’ovaire [24], du foie, du rein, des parotides. On en a également détecté dans le liquide amniotique et dans le lait maternel [25]. En utilisant certaines techniques de biologie moléculaire (RT-PCR) on a détecté dans le tissu mammaire normal et l'endomètre des ARN messagers du PSA [3]. L’hypothèse d'une production de PSA par les tissus possédant des récepteurs aux stéroïdes a été avancée, avec cependant un niveau d'expression faible, mais que des méthodes ultrasensibles, telle que la RT-PCR, pourraient détecter, conduisant à de faux positifs («transcription illégitime»). REFERENCES 1. CAMA C., OLSSON C.A., RAFFO A.J., et al.: Molecular staging of prostate cancer. Il. 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DE CREMOUX P., RAVERY V., PODGORNIAK M.P., et al.: Value of the preoperative detection of PSA positive circulating cells by nested RT-PCR in patients submitted to radical prostatectomy. Eur. Urol., in press, 1996. 5. DEGUCHI T., DOI T., EHARA H., et al.: Detection of micrometastic prostate cells in Iymph nodes by reverse transcriptase-polychain reaction. Cancer Res., 1993, 53, 5350-5354. 928 6. DE LA TAILLE A.: Principes et méthodes de détection des cellules épithéliales circulantes dans le cancer de la prostate. Mémoire de DEA, Université René Descaartes, Paris V, 1995. 7. DE VRIES G., OLSSON C.A., RAFFO A., et al.: The molecular staging of prostate cancer using an RT-PCR assay: a study of 100 radical prostatectomy patients. J. Urol., 1995, 153, 294A. 8. ESCHWEGE P., DUMAS F., BLANCHET P., et al.: Recherche de cellules prostatiques circulantes par RT-PCR PSM avant, pendant et après prostatectomie radicale. Prog. Urol., 1996, 6, lA. 9. 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KATZ A.E., OLSSON C.A., RAFFO A.J., et al.: Molecular staging of prostate cancer with use of an enhanced reverse transcriptase-PCR assay. Urology, 1994, 43, 765-775. SUMMARY Molecular staging of prostatic cancer. De spite the improvement current evaluation technique s, approximately 30% of prostatic cancers clinically localized to the gland are understaged. RT-PCR is a sensitive and specific screening method for circulating prostatic cells, proposed as a molecular staging tool. The results obtained with this method and reported in the litera ture are critically discussed. These results, concerning the detection of circulating PSA- or PSMA-positive prostatic cells, are only indicative, as none of the teams used the same method. No consensus has been reached concerning the equipment used, the choice of oligonucleotide primers, the number of cycles to be applied or even the type of method, classical or «nested». Another possible application of this method is early detection of circulating prostatic cells, possibly neoplastic, during the fol low-up of patients treated by radical prostatectomy. Once again, the results of the literature are contradictory. The reliability and reproducibility of molecular biology tech niques in routine practice must therefore be demonstrated befo re these techniques can influence the therapeutic decision concerning prostatic cancer. Key-words : Cancer, prostate, molecular biology, prognosis, PSA. ____________________ 15. LANSON M., HAILLOT O., BARAT D., GOTTA SERY F., LANSON Y.: La détection du PSMA dans les cellules circulantes n'est pas un facteur pronostique du cancer prostatique. Prog. Urol., 1996, 6, 2A. 16. MONNE M., CROCE C.M., YU H., DIAMANDIS E.P.: Molecular characterization of prostate specific antigen mRNA expressed in breast tumors. Cancer Res., 1994, 54, 6344-6347. 17. 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