Indications du dépistage
Depuis la découverte du virus en 1989 et la mise à disposition des tests de
dépistage des anticorps anti-VHC en 1990, les différentes campagnes d’inci-
tation au dépistage ont permis à un nombre croissant de personnes d’être
dépistées et prises en charge pour leur hépatite C.
Une enquête nationale de prévalence, réalisée en 2003-2004 auprès d’assurés
sociaux du régime général* a permis d’estimer la prévalence des anticorps
anti-VHC+ à 0,84 % pour la population de France métropolitaine âgée de 18 à
80 ans. Dans cette enquête, 57,4 % des personnes ayant des anticorps anti-
VHC+ connaissaient leur séropositivité VHC. Cette proportion variait en fonc-
tion du mode d’exposition possible au VHC : si 93,2 % des usagers de drogues
et 66,5 % des personnes transfusées avant 1992 connaissaient leur séroposi-
tivité au VHC, seuls 25,6 % des sujets contaminés par d’autres sources que
l’usage de drogues ou la transfusion en avaient connaissance. Ce constat jus-
tifie d’insister sur le dépistage de personnes ayant utilisé par voie transcuta-
née un matériel médical ou non médical mal stérilisé et réutilisé quel qu’il soit
(lors d’acupuncture, tatouage, piercing, scléroses, mésothérapie, vaccination,
injections intramusculaires sous-cutanées, etc.).
L’actualisation des recommandations de dépistage faite en 2001 sous l’égide
de l’Anaes n’a pas été remise en cause. Il n’est pas recommandé de pratiquer
un dépistage généralisé de la population, et le principe d’un dépistage ciblé est
maintenu à l’égard des groupes à risque déjà définis.
Les deux pages suivantes résument les situations à risque et précisent à quels
patients proposer systématiquement un test de dépistage.
de l’hépatite C
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* Meffre C. et al. Prevalence of hepatitis B and hepatitis C in France, 2004. 12th International
Symposium on Viral Hepatitis and Liver Disease. Poster 440. Paris, July 1-5 2006.
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