19/11/2013 ROUGERIE Loïc L2 Sémiologie générale (SG)

SEMIOLOGIE GENERALE – Initiation à la sémiologie psychiatrique
19/11/2013
ROUGERIE Loïc L2
Sémiologie générale (SG)
Pr Jean Naudin
Relecteur 5
12 Pages
Initiation à la sémiologie psychiatrique
A. L'examen psychiatrique
Il est assez systématisé :
C'est une analyse descriptive du comportement d'une personne, de ses pensées, son discours, ses émotions et ses
affects.
Il faut « faire le tour de la personne sur le plan mental ».
Clinique spécifique :
Dans la sémiologie classique, on a des perceptions visuelles (examen, palpation, radiographies...)
Pour la psychiatrie, on voit le comportement mais on l'écoute aussi, ce n'est pas que descriptif (beaucoup de
symptômes ne se voient pas).
En sémiologie classique, les symptômes sont en général des indices : on cherche la maladie cachée dans le
corps (non accessible).
En psychiatrie, on pratique une clinique d'écoute : signe = indice + expression
Les symptômes peuvent avoir plusieurs sens, il faut les interpréter car ils dépendent de leur contexte.
=> Ce n'est pas qu'une pratique médicale, elle est aussi psychologique, sociale...
Née de 3 courants :
organiciste
descriptif
psychopathologique
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Plan:
A. L'examen psychiatrique
B. Les grandes classifications
C. Souffrance morale, névrose et anxiété
I. Souffrance morale
II. Anxiété
D. Le désespoir : deuil et mélancolie
E. Le syndrome dépressif
F. Le syndrome maniaque
G. Le délire
I. Mode d'apparition
II. Thèmes
III. Mécanismes
IV. L'emprise du délire sur la personne
V. Systématisation et organisation
H. La schizophrénie
SEMIOLOGIE GENERALE – Initiation à la sémiologie psychiatrique
Courant organiciste : explique la manière dont la sémiologie psychiatrique s'est construit au 19-20ème siècle
Il rêve d'une psychiatrie conçue sur le modèle de la maladie de Bayle (paralysie générale = neuro-syphillis où le
délire évolue en fonction de la gravité des lésions au cerveau) : Les lésions évoluent en fonction de la maladie,
la maladie mentale est une maladie du cerveau.
Idéal clinique : on peut faire un parallèle entre la pathologie et l'anatomoclinique.
Cependant, il est assez peu prouvé que les maladie psychiatriques sont des maladies du cerveau.
Courant descriptif:
Courant dans lequel psychiatrie et neurologie naissante ne sont pas différenciées.
Idéal clinique : description fine de symptômes conduisant à une sémiologie de plus en plus précise des délires
et des troubles de l'humeur. La maladie ne reproduit pas la topographie d'une lésion neurologique.
Courant psychopathologique :
Cela a été développé par Freud qui est le père de la psychanalyse et de ce courant.
En revivant le symptôme sous hypnose, on peut le faire disparaître. Il échafaude la théorie du complexe
d'Oedipe. Les symptômes illustrent un conflit inconscient, ils ont un sens. La clinique des névroses et des
psychoses donne au symptôme une dimension symbolique.
B. Les grandes classifications
Les premières classifications :
apparaissent en même temps que les classifications cliniques : fin du 18ème/19ème siècle :
Cullen,
Pinel dans les suites de la révolution : idées de liberté, la médecine se libère de la religion. La
clinique des maladies mentales devient une clinique de l'aliénation : le malade est dépendant de
quelqu'un d'autre que lui.
Kraepelin distingue la démence sénile (diminution des capacités cognitives) des démences
chroniques précoces (plus tard appelée schizophrénie), de la paranoïa (délire chronique) et des
psychoses maniacodépressives. Cela reste très descriptif. Sa classification fournit les bases des
classifications psychiatriques modernes rappelant d'ailleurs fortement la classification des espèces
de Linné.
reposent sur des critères purement descriptifs
présupposent des concepts généraux : aliénation
rappellent la classification de Linné
Classifications internationales :
CIM10
DSM-IV, IV-R et bientôt V
Catégorielles (DSM IV)
ou plus typologiques (DSM V)
Il manque des certitudes étiologiques, des causes (on ne les connaît pas, elles peuvent être multiples)
DSM IV : Classification internationale, elle se veut athéorique
Le diagnostic repose sur l’addition d’items indépendants les uns des autres
Outil purement catégoriel qui facilite la recherche en psychiatrie
Ce n’est pas que l’on doit apprendre la clinique : peu adapté à une clinique pure de la souffrance
morale
Exclusion des concepts clés issus de la psychanalyse qu'on retrouve sous un angle descriptif
Le DSM n'est pas la bible de psychiatrie, il n'y a pas de vérité mais simplement une classification
descriptive
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C. Souffrance morale, névrose et anxiété
I. La souffrance morale :
L'angoisse = peur sans objet (on ne sait pas de quoi on a peur)
La névrose = modèle de la conversion hystérique
Le domaine des psychothérapies = les histoires
La souffrance morale à l'ère du DSM :
L'attaque de panique : versant psychique et versant somatique
Symptômes somatiques :
sueurs, frissons, bouffées de chaleur
palpitations, douleurs thoraciques
tremblements, paresthésies
dyspnée, nausée, douleurs abdominales
Si on utilise un ß-bloquant, on lutte contre ces aspects somatiques
Symptômes psychiques :
peur de mourir, sensation de mort imminente
peur de perdre le contrôle, de devenir fou
dépersonnalisation, déréalisation
Troubles anxieux :
Troubles Paniques (crises de panique nombreuses et régulières, peur de faire une crise de panique
anxiété anticipatoire)
Trouble Anxieux Généralisé (se font du souci pour tout, sentiment d'insécurité)
Phobie (peur de quelque chose de précis, la personne ne s'en plaint pas tant que ça ne l’empêche pas de
vivre → conduite d'évitement)
ex : agoraphobie = peur de se sentir seul au milieu d'une foule sans secours, accompagne souvent des
troubles anxieux
TOC (Troubles Obsessionnels Compulsifs)
Troubles somatoformes (hystérie, troubles psychiques qui prennent une forme corporelle)
→ il y a des symptôme qui ont un début et une fin
Troubles de la personnalité :
→ décrits par des traits
Evitante
Histrionique (=hystérique)
Antisociale
Narcissique
Paranoïaque
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Choisir la forme de psychothérapie qui convient :
Psychanalyse (conflit intérieur)
Thérapie comportementale cognitive (on essaye de modifier ces symptômes)
La crise d'angoisse exprime une souffrance morale. Toujours tenter de la resituer dans son contexte et dans
l'histoire du patient.
Ce qui compte c'est que l'anxiété ou la souffrance morale née toujours d'une histoire d'amour, de séparation :
valeur biographique
Cela renvoie aussi à la petite enfance (sevrage, mère, père...)
Notion de répétition : les symptômes psychiatriques se répètent et reviennent.
II. Anxiété
Trouble panique :
Répétition d’attaques de panique toutes les semaines, Anxiété anticipatoire
Agoraphobie :
Peur de se retrouver dans un endroit dont il sera difficile de partir ou dans lequel on ne pourra pas
trouver de secours
Obsession :
Représentation qui surgit dans la pensée, ressentie comme émanant de sa propre activité mentale mais
incontrôlable et reconnue comme absurde
Compulsion :
Acte répétitif à but anxiolytique que le patient se sent contraint de réaliser, même s’il reconnaît son
caractère absurde.
Rituel.
Phobie simple :
Phobie simple = peur intense et excessive déclenchée par présence ou anticipation d’un stimulus précis
Conduites d’évitement partir de ce moment, cela commence à devenir handicapant, il faut alors
envisager une prise en charge du patient car cela affecte son quotidien, il cherche par tout les moyens
d'être en contacte avec ce qui déclenche sa phobie)
Phobie sociale :
Peur des contacts sociaux → évitement
Sentiment de honte lorsqu’exposé au regard d’autrui
Ereutophobie : peur de rougir
Remarque : Il est difficile de différencier un phobique social (conduite d'évitement forte et
handicapante) d'un timide
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D. Le désespoir : deuil et mélancolie
Le désespoir est un sentiment lié le plus souvent à la perte, la séparation. Il n'a rien de pathologique.
Le deuil :
Réaction normale à une perte
Perte irréversible : lutte contre l'oubli
Long : désinvestissement de l'objet perdu
Différentes étapes
Ne pas le médicaliser (ne pas donner des médicaments) → il faut du temps (travail de deuil)
Pathologique lorsqu'il ne finit pas
La mélancolie :
Dépression grave, douleur morale qui ressemble à celle du deuil mais sans perte réelle
Même tableau mais c'est une maladie
Trouble de l'humeur : douleur morale +++
Pas de perte réelle
Identification à l'objet perdu
Nécessité d'un traitement médical rapidement (suicide)
La dépression se situe dans la continuité du normal et du pathologique ce qui pose un problème de définition
(sous ou sur diagnostiquée)
E. Le syndrome dépressif (à savoir +++) :
Humeur dépressive :
tristesse intense : douleur morale +++
anesthésie affective +++ (plus grave) : la patient se sent vide, il ne ressent plus rien, même la
souffrance et aimerait pouvoir pleurer pour se soulager mais n'y parvient pas.
anhédonie (manque de plaisir et de désir) +++
Pensées négatives :
Plainte : reconstruction négative du passé (replonge dans son passé, le temps s’arrête)
Culpabilité, indignité, dépréciation
Pessimisme, incurabilité
Peut aller jusqu'au délire de négation (Syndrome de Cotard = délire de négation d'organe « je suis
déjà mort, je suis éternel, je n'ai plus d'organes »)
Ralentissement psychomoteur +++
Psychique : troubles de l'attention, indécision, perplexité, ruminations, bradyphémie (pensée et
langage ralentis), prosodie monocorde
Physique : asthénie, hypomimie, perte d'initiative, clinophilie (ne sort pas du lit), incurie, mutisme,
stupeur
Anxiété
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