SEMIOLOGIE GENERALE – Initiation à la sémiologie psychiatrique
Courant organiciste : explique la manière dont la sémiologie psychiatrique s'est construit au 19-20ème siècle
Il rêve d'une psychiatrie conçue sur le modèle de la maladie de Bayle (paralysie générale = neuro-syphillis où le
délire évolue en fonction de la gravité des lésions au cerveau) : Les lésions évoluent en fonction de la maladie,
la maladie mentale est une maladie du cerveau.
Idéal clinique : on peut faire un parallèle entre la pathologie et l'anatomoclinique.
Cependant, il est assez peu prouvé que les maladie psychiatriques sont des maladies du cerveau.
Courant descriptif:
Courant dans lequel psychiatrie et neurologie naissante ne sont pas différenciées.
Idéal clinique : description fine de symptômes conduisant à une sémiologie de plus en plus précise des délires
et des troubles de l'humeur. La maladie ne reproduit pas la topographie d'une lésion neurologique.
Courant psychopathologique :
Cela a été développé par Freud qui est le père de la psychanalyse et de ce courant.
En revivant le symptôme sous hypnose, on peut le faire disparaître. Il échafaude la théorie du complexe
d'Oedipe. Les symptômes illustrent un conflit inconscient, ils ont un sens. La clinique des névroses et des
psychoses donne au symptôme une dimension symbolique.
B. Les grandes classifications
Les premières classifications :
➢apparaissent en même temps que les classifications cliniques : fin du 18ème/19ème siècle :
–Cullen,
–Pinel dans les suites de la révolution : idées de liberté, la médecine se libère de la religion. La
clinique des maladies mentales devient une clinique de l'aliénation : le malade est dépendant de
quelqu'un d'autre que lui.
–Kraepelin distingue la démence sénile (diminution des capacités cognitives) des démences
chroniques précoces (plus tard appelée schizophrénie), de la paranoïa (délire chronique) et des
psychoses maniacodépressives. Cela reste très descriptif. Sa classification fournit les bases des
classifications psychiatriques modernes rappelant d'ailleurs fortement la classification des espèces
de Linné.
➢reposent sur des critères purement descriptifs
➢présupposent des concepts généraux : aliénation
➢rappellent la classification de Linné
Classifications internationales :
•CIM10
•DSM-IV, IV-R et bientôt V
•Catégorielles (DSM IV)
•ou plus typologiques (DSM V)
Il manque des certitudes étiologiques, des causes (on ne les connaît pas, elles peuvent être multiples)
DSM IV : Classification internationale, elle se veut athéorique
➢Le diagnostic repose sur l’addition d’items indépendants les uns des autres
➢Outil purement catégoriel qui facilite la recherche en psychiatrie
➢Ce n’est pas là que l’on doit apprendre la clinique : peu adapté à une clinique pure de la souffrance
morale
➢Exclusion des concepts clés issus de la psychanalyse qu'on retrouve sous un angle descriptif
➢Le DSM n'est pas la bible de psychiatrie, il n'y a pas de vérité mais simplement une classification
descriptive
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