Th´eor`eme 3
Soient Eun espace vectoriel de dimension finie n, et (e1,··· , en) une base de E. Soient Fun espace
vectoriel quelconque et f∈ L(E, F ).
Alors (f(e1),··· , f(en)) est une famille g´en´eratrice de Im(f), c’est-`a-dire :
Im(f) = vect(f(e1),··· , f (en)).
Exemple 4:
On consid`ere l’endomorphisme de R3d´efini par f(x, y, z) = (y−z, z −x, x −y). D´eterminer une base
de Im(f).
Il existe deux m´ethodes pour r´epondre `a cette question : l’une utilise le th´eor`eme pr´ec´edente et l’autre
n’utilise que la d´efinition de l’image de f.
–M´ethode 1 :
On consid`ere (e1, e2, e3)la base canonique de R3.
•On commence tout d’abord par calculer f(e1),f(e2)et f(e3).
On a f(e1) = (0,−1,1),f(e2) = (1,0,−1) et f(e3) = (−1,1,0).
D’apr`es le th´eor`eme pr´ec´edent ((0,−1,1),(1,0,−1),(−1,1,0)) est une famille g´en´eratrice de Im(f).
•Regardons maintenant si cette famille est libre.
On peut proc´eder par la m´ethode classique ou alors remarquer que
(0,−1,1) + (1,0,−1) + (−1,1,0) = (0,0,0) et donc que notre famille est li´ee.
•Comme (0,−1,1) = −(1,0,−1) −(−1,1,0) la famille ((1,0,−1),(−1,1,0)) est encore une famille
g´en´eratrice de Im(f).
•On remarque que les deux triplets (1,0,−1) et (−1,1,0) ne sont pas proportionnels, donc la famille
((1,0,−1),(−1,1,0)) est libre.
La famille ((1,0,−1),(−1,1,0)) est donc libre et g´en´eratrice de Im(f)donc c’est une base de Im(f).
Ainsi Im(f)est de dimension 2.
–M´ethode 2 :
Par d´efinition on a :
Im(f) = {f(x, y, z)/(x, y, z)∈R3}
={(y−z, z −x, x −y)/(x, y, z)∈R3}
={x(0,−1,1) + y(1,0,−1) + z(−1,1,0)/(x, y, z)∈R3}
=vect((0,−1,1),(1,0,−1),(−1,1,0))
Donc la famille ((0,−1,1),(1,0,−1),(−1,1,0)) est une famille g´en´eratrice de Im(f).
La fin du raisonnement est la mˆeme que pour la m´ethode 1.
Propri´et´e 4
Soient Eun espace vectoriel de dimension finie n, et (e1,...,en) une base de E. Soient Fun espace
vectoriel quelconque et (f1,...,fn) une famille quelconque de vecteurs de F. Alors il existe une unique
application lin´eaire gde Edans F, telle que g(ei) = fi, pour tout 1 6i6n.
Remarque :
Cette propri´et´e signifie que pour connaitre enti`erement une application lin´eaire sur un espace de di-
mension finie il suffit de connaitre les images des ´el´ements d’une base.
En effet, si on connait la valeur de f(e1), ..., f(en) o`u (e1,··· , en) est une base de E, alors pour tout
−→
u∈E, on a −→
u=
n
X
i=1
λieiet donc on peut calculer f(−→
u) =
n
X
i=1
λif(ei).
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