Indépendance individualiste et surcontrôle systémique...
Une fois l'humanité - cet horizon à conquérir, cette vocation entéléchique, cette démarche dynamique et
voie inchoative de l'individu vers le stade de personne humaine - désertée voire interdite par la société, les
monstres de l'idéologie sociale peuvent obnubiler les animaux humains faits ombres mimétiques de leur
système, zombis heureux de l'illusion meurtrière d'une surhumanité individualiste.
Ainsi, en faisant accroire à des opprimés qu'ils sont souverains et libres, l'idéologie dominante
perpétue-t-elle les égarements d'une espèce désertant ses possibles, ses grandeurs ... CLM
Décidément, la psychologie de masse est le fer de lance de la vision collective des peuples. Elle est par cela même,
fabricatrice de mythes et façonnière de regards. L'un de ces mythes, envahissant, corrosif et nocif entre autres, c'est
l'individualisme proposé comme souveraineté humaine. Individualisme moulé par l'éducation servile appliquée à
l'être humain depuis l'enfance où l'individuation (la fondation desdites valeurs individuelles) est elle-même
idéologisée, biaisée, déviée parce que construites pour le système, par ses organes, ses structures, ses servants.
L'on oublie souvent que les médias sont savamment conseillés et programmés par des psychologues de la
communication de masse, spécialistes manipulateurs des réflexes, behavioristes de foule, chiens de garde du
système étatico-social, bras séculiers de l'ordre économique et de la mentalité qui lui convient. Mentalité d'asservis
de la part de la société que les médias s'efforcent d'imposer sans en avoir l'air, par des contrevérités, des
demi-vérités et des matoiseries sournoises. Car, en effet, si les médias mentaient directement, leur saleté ne
passerait pas. C'est que dans l'information médiatique, il y a toujours une part de vérité immédiate du fait de
l'actualité annoncé et le sournois abîme médiat de mensonge qui procède par le traitement et l'interprétation desdits
faits. Par exemple, quel média, en présentant les failles de l'économie, informe le peuple de l'insanité du système du
travail et du crédit lorsqu'ils évoquent la dette de l'État (dette fictive) qui appauvrit les citoyens et enrichit les sales
banquiers ? Combien expliquent au peuple que la dette n'est seulement vraie que dans le contexte de corruption
des gouvernements vendant l'État à des particuliers des banques qui asservissent toute la nation en enrichissant
une petite poignée de politiciens et de riches marchands complices. L'institution sociale se joue sans état d'âme des
peuples et fait croire aux individus qu'ils sont indépendants vis-à-vis de leur voisin immédiat, de leur partenaire
sentimental, de leurs parents et familles avec qui ils deviennent durs voire méchants alors qu'ils obéissent aux
malpropretés que sont l'État et économie ploutocratiques. Volonté inavouable de placer l'être humain sous contrôle
total de l'État et de l'oligarchie ploutocratique qui contrôle cet État afin de mieux permettre le conditionnement par et
pour l'ordre des riches. Éthique factice, faussement libératrice d'un individualisme. Éthique, de fait, maléfique pour
l'être humain devant y répondre aux attentes de l'économie malsaine en tant que consommateur qui fonctionne en
travaillant et consommant pour faire vivre l'immonde système. Éthique de flatterie de l'orgueil humain de
souveraineté pour ensuite subrepticement, subtilement, à leur insu, rendre les hommes introvertis, hypocrites et
sauvagement égotistes. Car en disant à l'être au monde humain masculin ou féminin qu'il est indépendant, on attise
l'un des instincts les plus primitifs et haïssables de l'humanité : l'égocentrisme. Dans un tel contexte, prévaut la bêtise
menteuse de l'égoïté séparée du monde que l'égo mesquin utilise sans reconnaître l'interdépendance
interindividuelle et le devoir de vraie solidarité et de digne partage des membres de toute communauté ou société
humaine. À proclamer en monstres que chacun se débrouille parce que personne ne doit rien à personne, à humilier
par des « aides » méprisantes, ceux qui refusent l'assimilation ou qui sont marginalisés de force, le système a réussi
à s'accaparer et à monopoliser toutes les énergies individuelles dans une société où les structures ignobles du
système inhumain sont fortes des faiblesses individuelles, où le mur psychologique de l'idéologie de masse réifie les
individus et les isole les uns des autres tout en ramenant et en consacrant lesdits individus à la fonctionnalité sociale.
L'indépendance individualiste est aussi, comme je l'ai souligné, une méthode de fragilisation des partenariats
interpersonnels, même celui de l'amour et de la famille. J'ai toujours le triste plaisir d'entendre de petits hommes et
femmes de notre belle société parler de leur préférence pour des partenaires indépendants ! C'est à rigoler et à
sangloter tout à la fois ! Puisque, hormis une attitude agressive et embarrassante d'effacement de la vie de l'autre, le
vocable d'indépendance, invité dans les relations hommes-femmes, fait basculer l'amour dans une masturbation
réciproque et sous-animale, sans complicité ni accomplissement sentimental et affectif, sans son essence de fusion
Copyright © Oulala.net Page 2/4