Gaza : Sanction collective.

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Gaza : Sanction collective.
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Gaza : Sanction collective.
- Planète - Proche-Orient -
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Date de mise en ligne : samedi 17 janvier 2009
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Gaza : Sanction collective.
Imaginons que les troupes d'un envahisseur fassent en quelques jours 40,000 victimes en
France et 200,000 blessés grave, et que la majorité soient des civils, femmes et enfants. En
proportion des populations françaises et palestiniennes, c'est ce qui se passe à Gaza.
On imagine sans peine l'émoi et l'horreur qu'une telle invasion de la France soulèverait dans le monde entier. La
communauté internationale aurait vite fait de stopper l'envahisseur. Alors pourquoi la sanction collective infligée à
Gaza se passe t'elle dans un silence diplomatique assourdissant ? Pourquoi laisse t'on faire Israël impunément ?
Pourquoi personne n'arrête t'il cette boucherie ?
Tony Blair, le patron du quartette, est aux abonnés absents, trop préoccupé de ne pas s'exposer personnellement.
Alors à quoi sert-il, ce guignol ? Certains font semblant d'oeuvrer pour arrêter l'offensive, d'autres ne font rien. Ehud
Olmert, à deux doigts de la porte de sortie du gouvernement et accusé de corruption, fait figure de héros vis-à-vis
des Israéliens.
Mahmoud Abbas prétend qu'Israël veut anéantir les Palestiniens. Le Venezuela pose un geste fort en rompant ses
relations diplomatiques avec Tel-Aviv.
Les témoignages des médecins qui se dévouent pour soigner les blessés à Gaza sont alarmants. Il manque de tout.
Pas de médicaments, de matériel, de produits anesthésiants. Certains doivent opérer à la lumière de leur téléphone
portable. On coupe des jambes et des bras à des civils, parfois à des enfants de 3 mois, et sans médicaments pour
la douleur. Des familles sont décimées par les bombes. Les armes employées sont souvent prohibées par les
conventions internationales.
On ressent un profond sentiment de honte devant la passivité de la communauté internationale. Israël n'a pas hésité
à infliger une sanction collective à la population civile palestinienne et cela se déroule sous nos yeux.
Le problème ne se résoudra pas en bombardant des synagogues ou en agressant des étudiants musulmans, ici, en
France. Ce genre d'incidents ne fera que retarder une solution au conflit en donnant des prétextes aux radicaux des
deux parties pour envenimer le débat et intensifier la lutte. Sans être naïf, on peut penser que la nouvelle
administration américaine pourrait relancer utilement le dialogue pour des espoirs de paix. L'Europe, elle, n'a jamais
servi à rien. C'est un géant impuissant, sans moyens, divisé, qui "en a marre de financer à coups de dizaines de
millions d'euros des infrastructures palestiniennes détruites par Israël". Si c'est la seule réaction que l'Europe a
devant cette tragédie... Lamentable !
Il faut que le fait d'écrire sur cette guerre serve à faire avancer les pourparlers de paix et non pas à attiser les haines.
D'ailleurs, faut-il appeler ça une guerre ? Une guerre se fait contre des soldats. Contre une majorité de civils on
appelle ça un massacre ou du terrorisme. Tuer une faible proportion de civils est un dégât collatéral. Tuer surtout des
civils est un crime commis par des terroristes de droit commun ou des troupes qui s'apparentent à la SS de triste
mémoire. Ces attaques incessantes sont plus des sanctions criminelles que des combats militaires.
Plus que jamais c'est d'efforts de paix dont les Palestiniens et les Israéliens ont besoin, pas de haine stérile et
nuisible, même si la honte et la rancoeur dominent.
Ashoka
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