
 
Pas de bonne année sans petit-déjeuner  
 
Les Français ont tendance à « petit déjeuner » de moins en moins. La pression médiatique en 
faveur  du  premier  repas  de  la  journée  s’est  aussi  un  peu  relâchée.  Et  pourtant !  Le  petit 
déjeuner  reste  porteur  de  nombreux  bénéfices.  Et  les  chercheurs  lui  en  découvrent 
régulièrement de nouveaux… 
 
Un meilleur contrôle du poids 
Les études épidémiologiques associent le petit déjeuner à un indice de masse corporelle (IMC) plus 
faible. Ne pas prendre de petit déjeuner est au contraire associé au surpoids.  
Plus d’activité physique 
Les « petits déjeuneurs » sont plus actifs physiquement. Ce qui entraîne aussi sans doute un poids 
plus favorable.  
Une alimentation plus variée 
Prendre un petit déjeuner ne diminue pas les apports énergétiques, mais permet de mieux les répartir 
au cours de la journée. Ce qui va de pair avec une alimentation plus diversifiée et une  meilleure 
couverture des besoins nutritionnels.  
Des performances cognitives améliorées 
L’impact  du  petit  déjeuner  sur  les  performances  cognitives  a  beaucoup  été  étudié.  Au  nombre  des 
bénéfices évoqués : un meilleur travail scolaire, un niveau de concentration plus élevé le matin, avec 
une résolution plus rapide des problèmes, une meilleure coordination œil/main, etc. 
Une incitation à l’autonomie  
Moins connu est le rôle du petit déjeuner dans le développement psycho-affectif de l’enfant. Ce repas 
spécifique  offre  l’occasion  d’interactions  familiales  intéressantes :  échanges informels, confidences 
avec l’un ou l’autre des parents, évocation des rêves de la nuit, de la journée qui vient… Moins rigide 
que le repas traditionnel, il fait plus de place aux choix alimentaires et permet les initiatives. Plus facile 
à  préparer,  il  favorise  le  développement  de  l’autonomie.  Pris dans  la  sérénité,  à  un moment  où  les 
parents ont l’occasion de se montrer moins préoccupés, plus souples et plus ouverts, le petit déjeuner 
peut participer à la construction de l’estime de soi et  à l’équilibre émotionnel des enfants.  Ce  qui ne 
sera pas sans effets sur le cursus scolaire.  
Un marqueur social 
Mais le petit déjeuner, observe-t-on aujourd’hui, peut aussi être lié à une situation socio-économique 
plus  favorable,  ce  qui  expliquerait  une  part  des  bienfaits  qu’on  lui  attribue.  Il  témoigne  aussi  d’une 
préoccupation plus grande pour la santé. Plus les parents y sont attentifs, plus les adolescents « petit 
déjeunent ». (Source Nutrinews) 
 
Encadré 
 
 Hébel P. Cah Nutr Diét 2012 ; 47(1,S1) : S32-S38. 
Lecerf JM. Cah Nutr Diét 2012 ; 47(1,S1) : S39-S46. 
Kaufmann JC. Cah Nutr Diét 2012 ; 47(1,S1) : S47-S52. 
Clerget S. Cah Nutr Diét 2012 ; 47(1,S1) : S53-S58. 
 
 
Le petit déjeuner en quelques chiffres 
 
- D’après l’étude HELENA (3528 adolescents enquêtés dans 10 villes européennes), 58 % des garçons et 
51 % des filles prennent régulièrement un petit déjeuner.  
-  En France, le petit déjeuner est un rituel bien établi, pris majoritairement à domicile et dans 75 % des cas 
avant 9 heures.  
- C’est à Paris que l’on petit déjeune le plus à l’extérieur. C’est  le cas pour 5 % des  adultes et 10 % des 
ados.  
-  13 % des enfants et 41 % des adolescents ne prennent pas de petit déjeuner tous les matins. 
-  80 % des enfants prennent leur petit déjeuner accompagnés.  
-  60 % des adolescents prennent le petit déjeuner seuls en semaine (et 44 % le week-end). 
-  Le petit déjeuner fournit environ un quart des apports énergétiques de la journée. 
-  Chez les moins de 19 ans, le petit déjeuner assure plus de 30 % des apports quotidiens en calcium.  
- Seulement 19 % des petits déjeuners des enfants comportent les 3 composantes recommandées par le 
Programme  national  nutrition  santé  (PNNS) :  produit  céréalier,  produit  laitier,  fruit  ou  jus  de  fruit.  Et 
seulement 13 % des petits déjeuners des adultes et 14 % des petits déjeuners des adolescents.