4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Chez les asthmatiques, le Lomir peut être administré puisque des doses orales uniques ont diminué la réponse bronchospastique à
l'exercice.
Chez les diabétiques, le Lomir peut être administré puisqu'il n'a pas d'effet cliniquement significatif sur l'homéostase glucidique.
Il est recommandé d'individualiser la posologie du Lomir chez les patients présentant des troubles de la fonction rénale ou hépatique,
chez les patients présentant une insuffisance cardiaque chronique ainsi que chez les patients âgés.
La prudence est requise chez les patients présentant un syndrome du noeud sinusal confirmé ou fortement suspecté et qui n'est pas
corrigé par un pacemaker. Un traitement concomitant avec l’amiodarone doit être évité. Il en est de même chez les patients dont la
pression artérielle systolique est basse.
Les dihydropyridines peuvent provoquer une hypotension aiguë pouvant conduire à une hypoperfusion et à une tachycardie réflexe
(angor paradoxal).
Une prudence particulière est conseillée lorsqu'on administre des dihydropyridines à des patients présentant une sténose aortique
sévère.
L’administration concomitante de rifampicine ou d’autres médicaments inducteurs enzymatiques doit être évitée (voir : Interactions avec
d’autres médicaments et autres formes d’interactions).
Le traitement par le Lomir sera arrêté si des signes d'hypersensibilité au produit apparaissent.
Chez les enfants, l'efficacité et la sécurité du Lomir n'ont pas été établies.
Un angor peut survenir, principalement chez les patients ayant une cardiopathie ischémique préexistante. Chez les patients ayant un
angor préexistant, la fréquence, la durée et la sévérité des crises d'angor peuvent augmenter en cas d'augmentations rapides de la
posologie ou au début du traitement.
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interaction
L’administration concomitante de rifampicine réduit significativement les concentrations plasmatiques de l’isradipine. Dès lors,
l’administration concomitante de rifampicine ou d’autres médicaments induisant l’activité enzymatique du foie (p.ex. des anticonvulsifs
comme carbamazépine et phénobarbital) devrait être évitée.
L’administration concomitante avec la phénytoïne est à éviter vu les risques connus liés à l’administration concomitante de la phénytoïne
et les antagonistes du calcium.
Des taux plasmatiques accrus ainsi qu’une augmentation de l’activité médicamenteuse et des effets indésirables (p. ex. œdème
périphérique) ont été rapportés lorsque les dihydropyridines sont administrées de manière concomitante avec des inhibiteurs du
cytochrome P450 3A. De telles interactions sont peu vraisemblables avec l’isradipine, mais la prudence est requise en cas de co-
administration avec de puissants inhibiteurs du CYP450 3A tels que les antibiotiques macrolides (p. ex. érythromycine, clarithromycine,
troléandomycine), les inhibiteurs des protéases virales HIV (p. ex. ritonavir, indinavir, nelfinavir) ou les inhibiteurs de la transcriptase
réverse (p. ex. delavirdine) et les antifongiques azolés (p. ex. kétokonazole, itraconazole, voriconazole).
Comme avec tous les antihypertenseurs, il est probable qu’un traitement concomitant avec du baclofène oral augmente davantage la
possibilité d’une chute de la tension sanguine. Aussi, il peut s’avérer nécessaire de surveiller la tension sanguine et d’ajuster en
conséquence la posologie de l’isradipine.
L’administration concomitante de cimétidine conduit à une augmentation d’environ 50 % de la biodisponibilité de l’isradipine (voir :
Posologie et mode d’administration) .
La concentration plasmatique maximale d’isradipine augmente d’environ 20% durant une co-administration avec du diclofénac, mais,
comme l’exposition à l’état d’équilibre reste inchangée, on ne s’attend pas à ce qu’il y ait une répercussion clinique.
La pharmacocinétique d’isradipine n'est pas modifiée par l'administration concomitante de digoxine, de propranolol, de warfarine,
l'hydrochlorothiazide ou de ciclosporine.
Le Lomir est lié aux protéines d'une manière non spécifique; néanmoins la plus grande prudence est recommandée en cas d'utilisation
concomitante de médicaments fortement liés aux protéines (anti-coagulants, AINS).
Effets de l’isradipine sur les autres médicaments / systèmes enzymatiques
L’isradipine ne semble pas inhiber de manière cliniquement significative les enzymes du système CYP P450, en particulier le CYP450
3A.
L’isradipine n'affecte pas les pharmacocinétiques de la digoxine, de la warfarine, de l'hydrochlorothiazide, du diclophénac, de la
théophylline, du triazolam ou de la ciclosporine mais il induit une légère augmentation (27 %) de la biodisponibilité (aire sous la courbe
- AUC) du propranolol.
Interaction avec l’amiodarone : Voir : « Mises en garde spéciales et précautions particulières d’emploi».
L’administration de Lomir et de médicaments ayant une activité antihypertensive est à surveiller en raison du risque d’hypotension.
Interactions alimentaires
La prise concomitante de jus de pamplemousse peut augmenter la biodisponibilité de l’isradipine.
4.6 Fécondité, grossesse et allaitement